1.Contempler la gloire de Dieu a un coût
1. Entrer dans les réalités spirituelles - Conformément à la mort et à la résurrection du Christ, contemplons ce qui est tout accompli, laissons-nous briser selon ce même modèle puis modeler selon le garant de cette vie nouvelle.
Pour tout chrétien, il est possible de toucher seulement l’apparence extérieure de la Parole, sans en toucher la vie qu’elle renferme. Et cela nous coupe le chemin de toute progression spirituelle. Toucher uniquement la Parole avec notre sagesse, notre pouvoir de compréhension, fera de nous des personnes légalistes : parce que nous touchons uniquement la Parole de Dieu avec nos qualités humaines, avec notre âme. Cette approche des Écritures est stérile, elle ne nous amène pas dans la réalité des choses. Nous pouvons même attester que cette façon de la traiter imprime en nous une fausse image du Seigneur Jésus-Christ.
Le Seigneur critiquait l’hypocrisie des pharisiens, leur rigidité, et leur formalisme excessif et sans vie. Non pas qu’ils disaient des bêtises, mais ils étaient très concentrés sur les aspects extérieurs de la religion, au détriment de l'intériorité et d’une spiritualité vivante. L’esprit pharisaïque prend naissance dans notre vieille nature adamique. Il est généralement animé par une mentalité légaliste ou moralisatrice qui met l'accent sur l'observation stricte des règles et des apparences extérieures. Jésus a dénoncé le caractère pernicieux de cet esprit ; lui opposant par Sa propre vie un christianisme authentique. Il n’a cessé d’accentuer Son enseignement sur l'amour, la grâce, le pardon et la compassion envers les autres, tout en démontrant un chemin d’obéissance aux Écritures.
Soyons sur nos gardes, car s’il existe bien un signe qui dépeint l'Église de Laodicée, l'Église de fin des temps, c’est à dire celle d'aujourd'hui ; c’est bien celui qui prétend être le plus être riche en connaissance et en sagesse biblique : « ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là » (2 Timothée 3 v. 5). Oui, prenons-garde, car lorsque nous témoignons appartenir à l'Église de Jésus-Christ, notre conduite pourrait bien ne pas être en harmonie avec le véritable statut d'enfant de Dieu ; notre piété est-elle bien à la hauteur de la foi que nous professons ? Nos enseignements sont-ils accompagnés de la force de la lumière divine qui chasse les ténèbres autour de nous ?
Pour bien comprendre la pensée profonde de notre méditation, faisons un saut dans l'Ancien Testament, en prenant un verset parallèle qui exprime clairement ce qu'est l'apparence de la piété : « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine » (Ésaïe 29 v. 13). L'apparence de la piété pourrait bien ressembler à un arbre tout en fleurs qui laisse entrevoir une abondante récolte, mais qui, la saison venue, n'a rien produit, comme un certain figuier que nous connaissons. Et comme Dieu reconnaît parfaitement un arbre à ses fruits, je vous laisse imaginer quelle est sa destinée. Je ne parle pas ici de nos vies en Christ, mais bien de toutes nos œuvres !
Les traditions religieuses humaines nous empêchent d’entrer dans les réalités spirituelles ; elles nous incitent à nous concentrer strictement sur le respect des lois et des règles spirituelles et religieuses énoncées dans les Écritures sacrées, sans en découvrir la Vie qui s'y cache pour le pratiquer nous-mêmes. Notre vie chrétienne sera faite alors d'observances rigides des commandements de Dieu, que nous allons appeler obéissance. L'interprétation littérale seule des enseignements bibliques, nous amène dans le monde de l'hypocrisie religieuse et de la défaite. D’où cette parole réaliste du Seigneur aux Pharisiens de Son époque, qui peut paraître dure : « Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l'intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté » (Luc 11 v. 39).
C’est une parole intemporelle, elle explique à tous ceux et celles qui peuvent l’entendre, que lorsque les hommes prennent la religion en main, l’œuvre de Dieu se retrouve étriquée et emprisonnée par la sagesse humaine. Les hommes, même les plus sincères et les plus expérimentés dans les Écritures comme Paul, avant leur rencontre profonde et libératrice avec le Seigneur, limitent l’œuvre et la révélation de Dieu.
« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix ; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus » (Marc 14 v. 3).
Nous ne sommes que des vases d’argile, mais dans ces vases, nous portons un trésor d'une valeur inestimable : Le Seigneur de gloire, demeurant en nous en tant que personne vivante ! « Nous portons ce trésor dans des vases de terre » (2 Corinthiens 4 v. 7). Tant que le vase est entier, tant que l'argile qui le constitue est intact et solide, il attire volontiers les regards sur lui-même pour que le monde s’exclame : « Quel beau vase d'albâtre ! » Les yeux se portent alors uniquement sur le vase, sur l’apparence ; c’est ce que Jésus reprochait aux pharisiens : de soigner uniquement l’apparence. Les yeux ne sont pas fixés sur Christ, mais sur les dons et le zèle naturel, sur la rhétorique de tel prédicateur, sur tel système religieux, telle doctrine, telle technique, telle organisation : nous attirons les yeux du monde sur nous-mêmes, mais pas sur Christ.
Mais dans la maison de Simon le lépreux, quelques-uns exprimèrent leur indignation, au point de s’irriter contre cette femme. Elle n’est pas comprise, son action n’est pas regardée avec le regard spirituel de Jésus. Leurs considérations des évènements restent humaines, terrestres, liées à leur sagesse humaine : « On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres » (Marc 14 v. 5). La sagesse des hommes rend les choses tellement compliquées ; elle trouble, elle corrompt, elle séduit. C’est la même chose aujourd’hui, notre interprétation de l’Évangile et de la volonté de Dieu est polluée par tellement de raisonnements qui n’ont pas été purifiés par le feu de Dieu. « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel » (Ésaïe 55 v. 8). Voilà la base sur laquelle notre recherche de Dieu doit absolument se tenir ; toutes nos études, nos recherches, nos développements bibliques doivent se reposer sur le seul fondement de la révélation des pensées de Dieu par le Saint-Esprit. C’est sur ce seul fondement que Dieu pourra bâtir sa Maison, Son édifice, le Temple de l’Église.
Lisons Genèse 3 v. 4 à 7 : « Le serpent dit à la femme : Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent ».
Les traditions religieuses et la sagesse humaine ont un pouvoir spirituel paralysant sur la vie chrétienne de ceux et celles qui sont mordus par le serpent ancien. Elles permettent d’avoir les yeux ouverts sur une connaissance qui va être un piège pour eux. Elles sont comme le venin du serpent ancien. Elles contiennent des toxines et substances ténébreuses puissantes, qui séduisent et aveuglent les enfants de Dieu ; l’objectif étant de les exciter à accepter et à intégrer la sagesse du serpent, au détriment de celle de Dieu. Oui, prenons bien garde à tout ce que nous appelons christianisme, à tout ce que nous appelons fruits spirituels ; et à tout ce que nous proposons comme étant bon à manger comme nourriture biblique ; car satan est capable lui-aussi de nous ouvrir les yeux par une forme de connaissance, mais pas pour notre bien : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ » (2 Corinthiens 11 v. 3).
Pourquoi aujourd’hui beaucoup de familles chrétiennes, de mouvements évangéliques, de dénominations chrétiennes, sont comme paralysés dans leur croissance spirituelle ? Lisez Matthieu 24 v. 42 à 51, vous verrez que la fidélité et la puissance de l’Église dépendait de l’attention continuelle qu’elle donnait à cette vérité mystique du retour de Christ. Une personne qui rencontre le Christ, le Fils du Dieu Vivant et Vrai, doit comprendre deux choses importantes. La première est de bien intégrer le fait qu’en se convertissant, elle intègre un combat à mort contre le royaume de satan : la conversion biblique n’est certainement pas une invitation à s’installer dans ce monde, et à profiter des dons de Dieu pour vivre une vie heureuse. Et la deuxième ; c’est que le seul objectif de ce nouveau converti, sera de rechercher une application vivante de la Parole de Dieu dans sa vie, par le Saint-Esprit, afin d’être rendu semblable à Christ, pour le rencontrer une deuxième fois lors de son avènement.
Dès le moment que cette personne se dit : « Mon Maître tarde à venir » (Luc 12 v. 45), elle prend alors les choses en main et autorise son âme à dominer tyranniquement. Elle redevient alors mondaine, mélangeant les choses saintes et les choses profanes ; et s’appuiera sur sa propre sagesse pour diriger sa vie. En plus, cette personne, comme Eve, donnera de ce fruit à tous ceux et celles qui se trouvent autour d’elle : « vous serez comme des dieux ». Cette même personne ne se prépare plus pour le retour du Seigneur ; elle laisse le parfum de grand prix emprisonné dans sa vie, et passe son temps et sa vie à embellir toujours plus le vase d’albâtre.
En Matthieu 25 v. 1 à 13, l’attente du retour de Christ est la mesure exacte, le thermomètre exact de la vie de l’Église. Comme le serviteur devint infidèle au moment où il dit : « Mon Maître tarde à venir », il en est de même des dix vierges, puisqu’il est dit qu’elles s’endormirent toutes. Toutes les vierges se trouvaient dans la même situation ; les sages (les vainqueurs), comme les folles qui manquaient de l’huile du Saint-Esprit, s’endormirent ensemble, oublièrent le retour immédiat de Christ.
Luc 12 v. 35 nous exhorte ainsi : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées… ». Ici, nous retrouvons la parabole du serviteur infidèle. Seulement, le Sauveur ajoute que le serviteur « qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé (voilà la chrétienté moderne) … sera battu de plusieurs coups ; et celui qui ne l’a point connue (les païens) … sera battu de peu de coups ». Tous seront jugés, mais la chrétienté est dans un état infiniment pire que celui des Juifs et des païens. La chrétienté moderne se croit riche de la vie du Seigneur, et elle ne sait pas qu’elle a été paralysée par le serpent. Regardons autour de nous, les chrétiens ne recherchent pas la plénitude et le gouvernement de l’Esprit, on le constate en regardant leurs choix de vie.
Reconnaissons que la venue du Sauveur doit être l’attente vivante et constante de la véritable Église, des vainqueurs. Cette attente la maintient dans un parfait détachement du monde, dans une véritable crucifixion au monde ; dans une véritable crucifixion de sa vieille nature, et dans un véritable renoncement à sa propre sagesse. « Mais vous, dira Paul aux Éphésiens, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Éphésiens 4 v. 21 à 24).
Ce qui est terrestre doit mourir mes amis, sinon tout ce qui est céleste en subira les conséquences. Dieu s’est révélé au monde par un ensemble de livres que l’on appelle la Bible. Et cette Bible est un vase dans lequel Il a bien voulu cacher le parfum de Son royaume. Mais lorsque l’homme lit la Bible par sa propre sagesse, elle lui reste voilée, et il ne peut être enivré par ce parfum de grand prix. C’est quand la révélation de Jésus-Christ s’opère dans notre vie, que le grand dévoilement de la gloire de Dieu apparaît. Se dépouiller de notre vieil homme, corrompu par ses convoitises de connaissance, est le fruit d’un chemin de mort. Notre vieil homme déchu nous empêche d’accéder librement au parfum ; il doit donc être brisé, il doit laisser la place à notre esprit qui, par les vertus de la résurrection de Christ, pourra jouir de toutes les richesses du Royaume.
Alors la question à se poser est celle-ci : « Sommes-nous devenus des « adorateurs du vase ou de ce qu’il contient » ; sommes-nous des adorateurs au service de la créature, des choses extérieures, au lieu du Créateur ? Le grand et beau vase d’albâtre de la chrétienté moderne, a-t-il la puissance transformatrice de la créature en profondeur ? Exprime-t-il vraiment les réalités spirituelles, vivantes et libératrices de la victoire de la croix du Christ ? »
« Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4 v. 24). Voilà le fondement de la réalité spirituelle ; c’est ici la vérité pour connaître la volonté et la nature de Dieu. La séparation de l'âme et de l'esprit est de la plus haute importance pour la croissance spirituelle d'un chrétien ; en effet, comment pourrait-il aspirer aux choses spirituelles et croître par elles s'il n'était pas capable de distinguer l'âme de l'esprit ? Aussi longtemps qu'il ne sait pas différencier l'âme de l'esprit, il continuera à prendre inévitablement le charnel pour le spirituel ; il restera donc dans la sphère de son âme et ne sera pas capable d'atteindre les choses spirituelles.
Que le Seigneur nous accorde sa grâce pour que nous recevions cette lumière intérieure afin que nous puissions voir et discerner intérieurement la réalité des choses. La condition de base pour qu'un chrétien devienne capable de discerner ce qu'est l’âme et l’esprit, c’est que les deux soient séparés. On ne parvient pas à cette séparation, ni à aucune aptitude à discerner, par la connaissance de la Parole seulement, mais toujours accompagnée par un éclairage intérieur de la lumière de Dieu (nous y reviendrons). « Notre prière, c'est que la Parole de Dieu pénètre tellement en nous, qu'elle brille en nous et nous montre clairement ce qui, dans nos œuvres et dans notre vie, vient de notre âme et ce qui vient de lui. »
La vérité qui libère ne se trouve pas uniquement dans l’étude de la Parole, mais par la lumière du Saint-Esprit qui vient éclairer et donner la vie à cette Parole. C’est l’Esprit de Dieu qui rend témoignage à notre esprit (Romains 8 v. 16), qui le vivifie et le transcende. Seul ce qui provient de l’Esprit est la réalité spirituelle ; c’est lui qui rend les choses possibles ; c’est lui qui glorifie le Christ, pas nous : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera » (Jean 16 v. 13 à 15). Vous avez noté ? L’Esprit ne parle pas de lui-même ; alors pourquoi les enfants de Dieu le font régulièrement ? Parlant de leur propre interprétation de l’Évangile ; de leur propre compréhension de la sagesse de Dieu ; de leur propre déduction intellectuelle des mystères du royaume. Non, Il prend de Dieu, et nous le donne ; n’oubliez jamais frères et sœurs, que la vraie connaissance est le fruit de la grâce de Dieu, et non pas de nos propres efforts. Toutes les réalités vivantes de Dieu doivent être éclairées par la lumière du Saint-Esprit ; Lui seul est mandaté pour cela.
Tout ce qui provient seulement de nos qualités humaines n’est assurément pas la vérité spirituelle ; je parle de ce que nous entendons et que nous répétons sans en avoir reçu la révélation de Dieu ; je parle d’expériences mystiques émotionnelles et sentimentales que l’on attribue à Dieu, avec les effets désastreux qu'elles peuvent avoir sur la santé mentale, sur nos relations et nos prises de décision ; je parle de cette sagesse humaine sur laquelle repose l’Église en grande partie aujourd’hui, et qui n’est plus le fondement des apôtres et des prophètes ; je parle aussi de cette excitation de l’âme que l’on retrouve beaucoup dans nos cultes aujourd’hui, excitation humaine qui crée une ambiance d’apparence spirituelle, mais qui ne contient plus la gloire de Dieu. Ces choses ne sont pas représentatives du véritable Évangile du Christ. Lorsque nous nous permettons de ne plus rechercher la lumière, de ne plus dépendre de l’Esprit pour nous éclairer le chemin à suivre, la vérité se transforme en lettre morte, se transforme en quelque chose de terrestre, à l’image du veau d’or d’Exode 32. Il ne se trouve pas là l’Esprit de la nouvelle alliance, ce n’est pas vrai. Avez-vous noté d’où est venu l’idée du veau d’or ? « Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne » (Exode 32 v. 1).
« Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux.../... combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! Ayant donc cette espérance, nous usons d'une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d'Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. Mais ils sont devenus durs d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît. Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c'est l'Esprit ; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit » (2 Corinthiens 3 v. 7 à 18).
La vraie liberté n’est pas d’utiliser notre sagesse humaine pour décrypter les Écritures et pratiquer une religion sans véritable vie ; car alors ce même voile est jeté sur nos cœurs, et la gloire de Dieu nous sera aussi cachée. Cela aura pour conséquence de rendre la lettre morte, de dessécher notre vie spirituelle, et de dessécher la vie des autres. La vraie liberté vient de l’Esprit de Dieu, qui nous enlève ce voile, afin que nous puissions contempler la gloire du Seigneur à travers sa Parole. Et c’est là que nous sommes transformés en la même image du Christ, de gloire en gloire.
Je suis effaré de voir avec quelle facilité, nous faisons confiance à notre sagesse pour gérer les choses de Dieu, même lorsqu’elle est empreinte de « dispute ». Jacques chapitre 3 nous exhorte à vraiment prendre garde lorsque nous discernons un esprit de dispute et de séparation chez les chrétiens. Jacques nous démontre que cela provient d’une sagesse qui n’est pas celle d’en haut, mais qui est terrestre, charnelle, diabolique : « Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions » (Jacques 3 v. 14 à 16). Paul avait appris qu’il y avait des divisions et des disputes au milieu des Corinthiens, comme si Christ était divisé (1 Corinthiens premier chapitre). Et il va aller jusqu’à leur dire que c’est pour cette raison qu’ils étaient entre autres, des chrétiens charnels, des enfants immatures en Christ. Oui, je suis effaré de voir nos milieux chrétiens, nos familles chrétiennes, nos couples chrétiens, nos conseils d’administration, accepter avec tant d’aisance cette sagesse humaine empreinte de disputes, de divorces, de divisions, de mésentente : « ...parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l'homme ? Quand l'un dit : Moi, je suis de Paul ! et un autre : Moi, d'Apollos ! n'êtes-vous pas des hommes ? » (1 Corinthiens 3 v. 3). Non, il ne se trouve pas ici le véritable Évangile de Christ…
Seul ce qui se trouve dans le Saint-Esprit est réel aux yeux de Dieu, seul cela est la réalité et digne de confiance : « La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie » (Jacques 3 v. 17). Et lorsque Dieu peut séparer en nous âme et esprit (Hébreux 4 v. 12), nous touchons alors la réalité de l’Esprit, nous touchons et expérimentons le courant de la Vie ; et c’est cette Vie qui nous transforme, qui nous fait entrer dans la nature même de Dieu. Elle est là la « Manne céleste » pour nous aujourd’hui, qui est vraiment une nourriture pour notre être spirituel, et dont les vertus se manifestent et se propagent dans tout notre être pour vitaminer l’homme nouveau. C’est selon ce protocole de Dieu que nous passons d’un état de bébé en Christ, à celui d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. La Vie de Dieu, la réalité, la vérité, sont une seule et même personne. Si nous aspirons à la libération par la lumière de la vérité, il nous faut marcher par notre esprit, dans lequel réside l’Esprit de Dieu. Et Paul va même jusqu’à dire : « Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils » (Romains 1 v. 9).
Si les Philistins purent s’emparer de Samson et lui crever les yeux, c’est parce que sa force s’en était allée : « l’Éternel s’était retiré de lui ». Pourquoi en était-il ainsi ? Parce qu’il avait perdu l’un des caractères du naziréat : la consécration à Dieu sans réserve. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets : si nous ne sommes plus des « séparés », la lumière de l’esprit de l’antichrist nous rendra sans force spirituelle, sans discernement, séduit par toutes les « rayonnantes Dalila » du monde moderne. L’Église est née « naziréenne », mais aujourd'hui elle s'est fait voler sa puissance parce que l’ennemi lui a coupé sa chevelure de l’alliance ; l’ennemi lui a fait négliger sa circoncision du cœur.
« Nous avons lié le Saint-Esprit avec nos organisations, nos systèmes, et nos traditions religieuses. Les Philistins sont sur nous, chrétiens de France, ne le voyez-vous pas ? Les yeux de notre cœur sont-ils crevés à ce point ? Sommes-nous des vainqueurs ou des dominés, condamnés à tourner la meule de la tiédeur ? »
Notre âme doit être séparée de notre esprit, notre sagesse personnelle doit mourir avec notre vieille nature ; si nous la laissons aux commandes nous nous tromperons nous-mêmes, et nous tromperons les autres. Nous vivrons notre vie chrétienne uniquement dans les choses extérieures et superficielles. Si un chrétien est spirituellement aveugle, il lui sera impossible de trouver son chemin. Le discernement spirituel ne peut venir qu’après avoir été touché par la vérité de la lumière du Saint-Esprit. C’est la lumière de Dieu qui remplace les ténèbres de l’ignorance spirituelle. Nous devons apprendre à porter notre croix, à renoncer à notre propre sagesse, à nos œuvres pieuses, et à vivre dans l’Esprit. Autrement, nous pourrons accomplir beaucoup de bonnes œuvres, nous pourrons annoncer aux autres de bonnes doctrines, mais nous n’apporterons jamais la Vie qui fait entrer le monde dans l’enseignement du Christ.
Vivre par l’Esprit signifie que nous ne vivons plus par nos propres forces, ni par notre propre sagesse, ni par notre propre volonté. Cela signifie que plus rien de notre vieille nature adamique n’interfère dans l’œuvre du Seigneur, dans les choses extérieures et intérieures de nos vies. Seul ce qui provient de l’Esprit de Dieu en nous est réel, vivant, et vrai.
« Venez, retournons à l’Éternel ! Car il a déchiré, mais il nous guérira ; Il a frappé, mais il bandera nos plaies.../... il nous relèvera, et nous vivrons devant lui. Connaissons, cherchons à connaître l’Éternel ; Sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre » (Osée 6 v. 1 à 3).
Grâce et bénédictions pour votre vie !