16.Je vis le ciel ouvert

16.Je vis le ciel ouvert

Chap: 6 - L’état éternel (suite) - Que de fois, j’ai médité sur la vérité de cette courte expression. La pensée de l’éternité est effectivement si prodigieuse qu’elle pourrait faire éclater notre faible cœur.

Qui sont les hommes sur la nouvelle terre, et comment y sont-ils venus, cela n’est pas révélé explicitement dans l’Écriture sainte. Mais à partir de ce qu’elle dit ici et dans d’autres passages, nous pouvons en tirer des conclusions qui correspondent à la vérité. J’ai déjà mentionné qu’il s’agit exclusivement d’hommes rachetés, et à vrai dire, cela se comprend de soi.

Les hommes sur la nouvelle terre.

Il est également évident qu’ils ne pourront pas demeurer avec leur corps naturel sur la scène éternelle de grâce et de gloire de Dieu. Car « la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu ». Cela s’entend du royaume de Dieu de l’autre côté de la mort (1 Corinthiens 15 v. 50). Ces rachetés seront donc sur la nouvelle terre avec des corps changés (ou : transmués) et glorifiés.

Mais pourquoi sont-ils simplement appelés des « hommes », sans autre précision ? D’un côté cela montre clairement, que, dans l’état éternel, il n’y a plus de nations distinctes les unes des autres. Les frontières et différences nationales ont cessé d’exister. Ce qui est dans le temps est au contraire caractérisé par la séparation des hommes en peuples et nations, et ce sera encore aussi le cas durant le règne millénaire (Apocalypse 21   v. 24 à 26 ; 22 v. 2).

Cette abolition des différences nationales est déjà aujourd’hui une réalité réjouissante au sens spirituel. Si un Juif se convertit, il cesse d’être un Juif. Si quelqu’un des nations vient à la foi en Christ, il cesse d’être quelqu’un des nations. On appartient, soit aux « Juifs », soit aux « Grecs », soit à l’« Assemblée de Dieu », comme 1 Corinthiens 10 v. 32 l’enseigne : « Il n’y a ni juif, ni grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle ni femelle ; car tous vous êtes un dans le christ Jésus » (Galates 3 v. 28).

Mais d’autre part, l’utilisation du terme « hommes » établit une distinction entre ces saints et les rachetés du temps de la grâce, ceux de l’« habitation de Dieu ». Dans l’état éternel, il n’y aura plus que deux groupes de rachetés. Ils seront clairement différenciés l’un de l’autre en ce qui concerne leur place de bénédiction.

D’un côté, dans « les hommes », sont donc vus tous les saints qui n’appartiennent pas à l’Assemblée, l’épouse de l’Agneau. Tous les saints jouiront des bénédictions de la nouvelle création dans une félicité éternelle, qu’il s’agisse des saints depuis Adam jusqu’à la première venue du Seigneur, ou de ceux qui seront sauvés dans la période postérieure à l’enlèvement de l’Église, jusqu’à la fin du règne de mille ans, qu’ils proviennent du peuple d’Israël ou des nations.

D’un autre côté, l’« habitation de Dieu » est distinguée de ceux qui sont appelés les « hommes ». Nous apprenons que l’Assemblée ne perdra jamais sa position propre, qu’elle a reçue par la grâce de Dieu. Elle sera vue dans l’état éternel comme quelque chose de différent des hommes de la nouvelle terre.

Il existera entre les deux des relations bénies, cela nous occupera encore. La distinction elle-même subsistera cependant éternellement. Dans sa souveraineté, Dieu a voulu ces distinctions, et Il les maintiendra pour l’éternité. Elles ne font que manifester sa propre perfection et sa grâce.

C’est pourquoi, nous pensons que tous seront parfaitement bienheureux, les uns comme les autres. Mais bien-aimés, sommes-nous suffisamment heureux et reconnaissants d’appartenir à l’Assemblée du Dieu vivant ? Les bénédictions qui sont accordées à celle-ci dépasseront de beaucoup tout ce dont les hommes pourront se réjouir sur la nouvelle terre. Séjourner dans la « maison du Père » sera uniquement le privilège de ceux qui auront été sauvés au temps de la grâce (Jean 14       v. 2 et 3).

Pourquoi l’« Agneau de Dieu » n’est-il pas mentionné ?

Il est frappant qu’ici, dans la description de l’état éternel, nous n’entendons plus rien de direct au sujet du Seigneur Jésus, l’« Agneau de Dieu », mais il n’est plus parlé que de « Dieu ». Peut-être que l’un ou l’autre d’entre nous en éprouve une certaine déception. Mais cela n’a absolument pas lieu d’être, quand nous apprenons à en connaître les raisons profondes.

Le passage de 1 Corinthiens 15 v. 24 à 28, déjà mentionné au début de ce chapitre, nous donne la réponse. Dans ce passage, nous apprenons justement des détails sur l’état éternel, qui ne nous sont pas communiqués dans l’Apocalypse. Après que l’auteur ait fait un grand saut depuis la venue de Christ, l’enlèvement de l’Église, directement jusqu’à la fin, il décrit ce qui caractérisera la « fin » : « Quand Il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand Il aura aboli toute principauté et toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous les ennemis sous ses pieds » (1 Corinthiens 15 v. 24 et 25).

Le Seigneur Jésus doit régner, et Il régnera pendant le règne millénaire et au-delà. Cela, nous l’avons déjà vu. C’est comme Fils de L’homme qu’Il exercera la domination, et non comme Dieu, le Fils. Conformément à cela, cette domination lui a été conférée par l’« Ancien des jours » (Daniel 7 v. 13 et 14).

La fin de cette domination atteindra son point culminant, lorsque tous les justes seront introduits dans les bénédictions de la nouvelle création, et que tous les iniques seront jetés dans l’étang de feu. Voilà par quoi se termine le royaume. Une fois ce point final atteint, Christ remettra le royaume à Dieu le Père, parce qu’Il aura tout amené en parfait accord avec lui, et qu’ainsi, il n’y aura plus rien à régenter.

Mais le Seigneur Jésus restera Homme pour l’éternité, sans pourtant jamais abandonner sa Déité. Le fait qu’Il restera Homme se reconnaitra à ce que, dans la gloire, Il prendra aussi la place de subordination vis-à-vis de son Père, comme Il l’a fait quand Il a été dans l’abaissement sur la terre.

C’est là la chose merveilleuse qui ne nous est effectivement donnée à connaître que dans ce passage : « Mais, quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout et en tout » (1 Corinthiens 15 v. 28)*. Le but final de tout est donc que Dieu soit « tout en tout ».

Le sens de cette expression est celui-ci : Dans l’éternité, Dieu en tant que tel, aura la suprématie absolue sur toutes choses. Quand je dis « Dieu en tant que tel », cela désigne la Déité comme un tout : Père, Fils et Saint-Esprit. Dans ce qui nous est ainsi communiqué, et qui est d’une portée extraordinairement vaste, nous trouvons aussi la raison pour laquelle la personne du Fils n’est plus spécifiquement mentionnée dans la description de l’état éternel dans le livre de l’Apocalypse. Dieu sera alors tout en tout.

* Le fait que le Seigneur Jésus restera « homme » dans l’éternité est aussi, à un autre point de vue, de la plus haute importance pour nous : Nous pourrons toujours Le voir, lui. Il est et demeure l’« image du Dieu invisible » (Colossiens 1 v. 15). En lui, nous contemplerons Dieu dans toute l’éternité. C’est ce qui constituera notre bonheur le plus élevé.

Peut-être est-il bon, dans ce contexte, d’indiquer encore ceci : Même après l’achèvement de la domination médiatoriale de Christ comme Homme, il y aura toujours une domination divine éternelle. Les rachetés y auront part, comme nous le montre Apocalypse 22 v. 5 : « Et ils régneront aux siècles des siècles ». À ce « règne en vie par un seul, Jésus-Christ, il n’y a pas de limites de temps (Romains 5 v. 17).

À propos de l’expression « le tabernacle ».

Cette question a préoccupé bien des enfants de Dieu : à savoir, pourquoi, dans l’état éternel, il est parlé du « tabernacle » (ou : « habitation ») ou de la « tente » de Dieu, mais pas, comme on s’y serait plutôt attendu, d’un « temple ». Alors que tout, dans la nouvelle création, porte la marque de la stabilité, pourquoi se servir de l’image d’une « tente » pour l’habitation de Dieu, ce terme parlant de pérégrination dans le désert ?

Or, habiter parmi les hommes, faire d’eux le lieu de son habitation, tel a été le dessein de Dieu dès le commencement. Nous ne pouvons qu’admirer en adorant ce propos de Dieu. Toutefois, dans le jardin d’Éden, Dieu ne pouvait pas habiter avec le premier homme, Il le visitait. Tout d’abord, la question de la responsabilité de l’homme devait être clarifiée ; il devait être vérifié s’il obéirait à Dieu. Nous savons ce qu’il advint de cette mise à l’épreuve. Il n’a pas obéi et fut chassé.

Après que le péché fut entré dans le monde, Dieu ne pouvait pas, bien sûr, habiter avec l’homme. Aussi n’entendons-nous pas parler d’habitation de Dieu au temps des Patriarches. Dieu visita Abraham et lui donna des promesses précieuses (Genèse 17 et 18). Il lui apparut, mais n’habita pas avec lui. Ce n’est que lorsque le peuple d’Israël fut délivré de l’Égypte et eut traversé la mer Rouge (image de la rédemption acquise par la mort et la résurrection de Christ), que Dieu dit à Moïse :

« Et ils feront pour moi un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25 v. 8). Ce sanctuaire fut effectivement dressé dans le désert, et Dieu daigna s’abaisser à habiter (Exode 40 v. 34 à 38), symboliquement, dans ce « tabernacle » (Psaume 76 v. 2 ; 2 Samuel 11 v. 11) ; dans cette  « tente » (Exode 27 v. 21 ; Deutéronome 31 v. 15). Le « tabernacle » fut le premier lieu d’habitation de Dieu parmi les hommes, c’est, je pense, la raison pour laquelle il y est fait référence dans l’Apocalypse.

Ensuite, quand les douze tribus se déplacèrent à travers le désert avec le sanctuaire de Dieu au milieu d’elles (Nombres 10), Dieu donna aux Israélites de nouvelles promesses pour le temps où ils auraient atteint le pays de Canaan. Ces promesses étant, il est vrai, subordonnées à leur conduite : « Et je mettrai mon tabernacle au milieu de vous, et mon âme ne vous aura pas en horreur ; et je marcherai au milieu de vous ; et je serai votre Dieu » (Lévitique 26 v. 11 et 12).

Le temple fut bien bâti sous Salomon, mais à cause de l’infidélité du peuple, les promesses de Dieu ne furent jamais accomplies dans toute leur étendue. Et parce que Dieu ne laisse rien ni personne se mettre en travers de ses desseins de grâce, Il réitéra ce qu’Il avait promis, par le moyen du prophète Ézéchiel, pour le temps du règne millénaire :

« Et je les établirai et je les multiplierai, et je mettrai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours ; et ma demeure sera sur eux ; et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que moi je suis l’Éternel qui sanctifie Israël, quand mon sanctuaire sera au milieu d’eux à toujours » (Ézéchiel 37 v. 26 à 28).

Il est frappant qu’Ézéchiel utilise presque les mêmes mots que ceux de notre passage d’Apocalypse 21, sauf que, dans la description de l’état éternel, ils ne portent plus le caractère d’une promesse. Ici, ils établissent bien plutôt comme un fait établi ce qui, dans l’éternité, sera accordé aux rachetés sur la nouvelle terre. Si nous relions les trois citations de l’Exode, du Lévitique et d’Ézéchiel, nous discernons que, de tout temps, le dessein de Dieu était de s’entourer d’un peuple racheté et d’habiter au milieu de lui ; un but qui sera atteint de manière absolue dans l’état éternel.

L’utilisation de l’expression « tabernacle (ou : habitation) de Dieu », dans notre verset 3, fait clairement reconnaître que le sanctuaire terrestre dans le désert et dans le pays, était une figure non seulement de l’Assemblée, de l’habitation de Dieu par l’Esprit, mais aussi de l’état éternel.

Combien la bénédiction des hommes, sur la nouvelle terre, sera absolument immense ; combien la grâce de Dieu sera incommensurable. Dieu habitera avec ses créatures rachetées ; certes, non pas directement, mais par le moyen de son « tabernacle », cependant Il habitera avec eux.  « Et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu ». Qui pourrait décrire le bonheur qui caractérisera cette relation confiante de Dieu avec les hommes qui ne prendra jamais fin ?

Deux formes de bénédictions.

Nous avons vu que la sainte cité descend du ciel pour être l’habitation    (= le tabernacle) de Dieu avec les hommes. Dieu se servira de l’Assemblée glorifiée pour habiter avec les hommes sur la terre. Il n’habitera pas sur eux (comp. Apocalypse 7 v. 15), mais avec eux, et ils seront son peuple.

Deux formes de bénédictions sont visibles ici. Les deux étaient dans le cœur de Dieu pour ses créatures rachetées. D’un côté, c’était son dessein de posséder des hommes directement comme son « habitation », comme son « sanctuaire ». Mais, d’un autre côté, Il voulait avoir un « peuple » au milieu duquel Il pût habiter. Et ces deux dispositions qui ont trouvé leur réalisation l’une dans l’Assemblée, et l’autre en Israël, subsisteront à toujours*.

Naturellement, il existe une différence entre Israël et l’Assemblée, dans la mesure où Israël présentait un caractère transitoire, plutôt préfiguratif, et était caractérisé par des relations naturelles, de « chair ». L’Assemblée, au contraire, a été depuis le commencement quelque chose de durable, de réel, de divin. Or, il sera manifeste dans l’état éternel, que ces deux types de bénédictions, « Israël ou le peuple de Dieu : et l’Assemblée ou le « tabernacle de Dieu », sont éternels selon leur nature.

Là, les deux axes de bénédictions, qu’on confond trop souvent aujourd’hui, trouveront leur plein accomplissement. Durant toute l’éternité, les deux existeront dans une harmonie absolue l’un avec l’autre, et poursuivront leur cours parallèlement.

* Il est remarquable que l’Assemblée de Dieu, dans le Nouveau Testament, n’est jamais qualifiée directement comme étant le peuple de Dieu. Cela souligne ce qui est dit.

Tout cela est pour nous, du plus haut intérêt. Et plus nous méditerons sur les pensées insondables de Dieu, plus nous admirerons sa grâce et son amour en Christ. Nous ne voulons pas oublier, et nous n’oublierons jamais que c’est Christ qui, par son sacrifice à Golgotha, a posé le fondement de tous les conseils de grâce de Dieu. C’est à lui que nous offrons déjà aujourd’hui, l’adoration de nos cœurs, et par lui, à Dieu le Père.

Tandis que tout sur la terre, trouvera sa fin tôt ou tard, cette adoration, elle, subsistera quant à son caractère. Certainement, elle sera alors parfaite, mais elle commence déjà ici-bas, et elle se poursuivra durant toute l’éternité.

Et remarquons bien ceci : elle sera offerte à Dieu dans l’Assemblée : « À lui gloire dans l’Assemblée, dans le Christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen » (Éphésiens 3 v. 21). L’Assemblée sera éternellement l’instrument particulier pour donner gloire à Dieu. Elle l’est, de fait, déjà aujourd’hui.

Les premières choses sont passées (21 v. 4).

Le verset 4 décrit maintenant quelques-unes des bénédictions dont les hommes se réjouiront sur la nouvelle terre. Elles ne se rapportent pas, au sens strict, au tabernacle de Dieu, mais seulement aux hommes sur la nouvelle terre. Bien sûr, elles seront aussi la part de ceux qui forment le tabernacle de Dieu. Mais le contexte montre clairement que le Saint-Esprit a seulement en vue ce groupe de rachetés qui n’appartiennent pas au tabernacle.

Il est aussi remarquable que la description de l’état éternel dans ce verset, est formulée négativement, c’est-à-dire qu’il énumère des choses qui n’existeront plus. Évidemment, dans notre état présent, Dieu ne peut pas nous décrire en détail ce qui sera. « Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (21 v. 4).

Toutes les choses mentionnées ici, appartiennent à l’état précédent, et sont situées dans le temps. Elles sont apparues à cause du péché de l’homme. Mais dans la nouvelle création, le péché n’existe plus, comme nous le verrons bientôt.

Il essuiera toute larme de leurs yeux. C’est la première chose. Naturellement, dans l’éternité, plus aucune larme ne sera versée. Je dis cela parce que beaucoup de croyants éprouvent un peu de difficulté quant à la façon dont les choses sont exprimées dans cette première phrase : « Comment parler d’essuyer les larmes, alors qu’il n’y a plus de larmes ? »

En fait, le sens est sûrement que Dieu ôtera alors tout souvenir de la souffrance vécue sur la terre. Et quel témoignage touchant de la bonté et de la tendresse de Dieu dans ces paroles. Il a vu les larmes des siens qu’ils ont versés en communion avec lui ici-bas, et Il les a enregistrées (Psaume 56 v. 8). Chacune des douleurs de la terre, chacune des peines, chacune des détresses, chacune des inquiétudes, lui les connaît. Il sait spécialement apprécier ces choses, les récompenser quand les siens ont souffert et pleuré dans un monde de péché et de mort à cause de ses intérêts et ceux de son Fils.

Mais dans l’éternité, Il éloignera d’eux tout souvenir de la douleur. C’est bien d’une consolation éternelle qu’Il les consolera. C’est comme quand un enfant vient juste de pleurer, et qu’un sourire se glisse de nouveau sur son visage grâce à l’encouragement plein de bonté de son père. Certes, les pleurs sont passés, mais le père voit encore les traces des larmes sur les joues de l’enfant. Tendrement il les essuie. Oui, bien-aimés, il en sera ainsi. Dieu lui-même essuiera les larmes, et personne d’autre. Alors sera vérifiée la parole qui a éclairé tant de fois les nuits de larmes : « Le soir, les pleurs viennent loger avec nous, et le matin il y a un chant de joie » (Psaume 30 v. 5).

La mort aussi, le roi des terreurs (Job 18 v. 14), ne sera plus. Elle aura été jetée dans l’étang de feu, selon la figure du ch. 20. La nouvelle création ne la connaîtra plus. Combien cela est grand. Avec elle aussi, toutes les peines, toutes les tentations et toutes les douleurs liées à la vie de pèlerinage et à notre corps d’abaissement, seront passées pour toujours. Elles appartiennent aux « premières choses », selon le sens littéral, qui sont alors passées.

Le Seigneur Jésus, l’Agneau de Dieu, est mort autrefois pour « ôter le péché du monde » (Jean 1 v. 29), pour « abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9 v. 26). Dans l’état éternel, ce but sera entièrement atteint. Le péché n’existera plus dans la nouvelle création. En conséquence, tous les fruits amers du péché n’existeront plus. Les deuils, les cris de lamentation (comp. Ésaïe 65 v. 19), toutes les formes de douleur, du corps ou de l’âme, tout sera alors passé. Cela appartient à l’état de choses précédent.

Devant la seule énumération de telles choses, qui alors ne seront plus, quel cœur croyant ne se réjouit pas de cette perspective glorieuse ? Considérons seulement un peu plus en détail le dernier terme : la peine. Le mot grec qui est rendu ici par « peine » a le sens de : peine, fatigue, maux, labeur harassant, misère, danger, douleur, malheur, chagrin. La seule énumération de ces choses contenues dans ce seul mot : « peine », nous laisse pressentir quel monde merveilleux ce sera, quand ces choses seront absentes.

Un nouvel ordre de choses (21 v. 5).

Le changement immense qui caractérisera la nouvelle création par rapport à l’ancienne, trouve son fondement dans les paroles de Celui qui est assis sur le trône : « Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il me dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables » (21 v. 5).

Celui qui est assis sur le trône est sans aucun doute Dieu. Certes le Seigneur Jésus s’assiéra aussi sur un trône, sur son trône de gloire (Matthieu 25 v. 31). Mais cela appartenait au royaume, et à la suite de ce qui est dans le temps. Dans la description de l’état éternel, comme on l’a déjà vu, cependant, l’« Agneau » ne sera pas différencié, car alors Dieu sera tout en tout.

Dieu déclare qu’Il fait toutes choses nouvelles. Il introduira un ordre de choses entièrement nouveau. Par sa puissance et sa sagesse divines, Il donnera à tout une forme nouvelle et un contenu nouveau, pour la gloire de son grand et saint nom. Quelle consolation pour le cœur du chrétien éprouvé, au milieu du mal multiforme actuel. Combien on aspire à cet état, où toutes choses seront nouvelles et divinement parfaites.

Le chrétien lui-même est déjà une nouvelle création, comme nous le dit 2 Corinthiens 5 v. 17 : « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées, toutes choses sont faites nouvelles ».

Le croyant chrétien fait partie de ce nouvel ordre de choses divin, dans lequel Christ ressuscité est la tête et le centre. Mais il n’y a pas que cela. C’est aussi son privilège de vivre déjà par la foi dans ce nouveau monde, dans cette nouvelle création, et d’anticiper les bénédictions de l’éternité. Mais c’est précisément la différence qui existe entre l’aujourd’hui et l’éternité. Aujourd’hui, c’est par la foi que l’on saisit et que l’on jouit de ce qui est sorti moralement nouveau, de la main de Dieu.

Le nouvel ordre de choses ne peut être reconnu que par la foi, il n’est accessible que pour la foi. Mais dans l’état éternel, ce ne sera plus une affaire de foi, car alors le changement se sera effectué de manière visible et complète à tous égards. Les « premières choses » ne sont plus, la vieille création a cessé d’exister, et seule subsiste la nouvelle création, le nouvel ordre de choses.

« Voici, je fais toutes choses nouvelles » (21 v. 5). Les paroles de celui qui est assis sur le trône sont si puissantes, de si vaste portée et si universelle, que celui qui parle donne aussitôt au voyant la mission suivante : « Écris, car ces paroles sont certaines et véritables » (21 v. 5).

On peut se fier de façon absolue à ces paroles, sorties de la bouche de Dieu, contrairement aux paroles incertaines et souvent mensongères des hommes. Elles sont certaines et dignes de confiance, et par conséquent propres à servir de fondement inébranlable à la foi. Elles sont véritables, même si beaucoup les mettent fort en doute, ou les tordent.

Dieu voulait que ces paroles, les Siennes, fussent transmises par son serviteur sous forme écrite, bien établie. Pendant toute leur vie sur la terre, les siens devaient trouver dans ces paroles, un gage sûr de ce qui était devant eux.

Suite et fin du chapitre...

 

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« La foi, c'est la faiblesse qui s'avoue et saisit la promesse de Dieu en réclamant son accomplissement. Elle consiste à nous remettre tranquillement entre les mains de Dieu pour qu'il fasse lui-même son œuvre. »

- Andrew Murray

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