Mort et résurrection de Jésus-Christ

Mort et résurrection de Jésus-Christ

Suite à notre salut, nous arrivons à une deuxième étape où nous comprenons que la mort de Christ entraîne, d’un côté, le dépouillement de l’ancienne vie, et, de l’autre côté, une plénitude dans la vie de résurrection de Christ.

Paul dans la seconde lettre aux Corinthiens, nous parle de la mort de Christ et de notre union avec lui dans sa mort, puis de sa résurrection et de notre résurrection avec lui : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création : Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles ». De la mort de Christ et de sa résurrection, émanent toutes les choses nouvelles qui nous touchent et devraient continuellement nous occuper, maintenant et dans le futur. Parcourons brièvement tous ces passages de Jean.

Un homme nouveau.

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que celui qui croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il reçoive la vie éternelle » (Jean 3 v. 14 à 16).

En étudiant le contexte de ces paroles, on constate deux aspects ; au verset 14, c’est le côté de la mort qui est souligné. Personne ne peut nier en effet que le Seigneur Jésus, Fils de Dieu, est représenté par un serpent car celui-ci est toujours un symbole de malédiction. La première malédiction prononcée sur la création fut sur le serpent ; tout au long de l’Ancien Testament, le serpent est l’incarnation d’une malédiction. Il est dit que le Fils de l’homme a été élevé comme le serpent ; pourquoi les mettre en parallèle ? Il n’aurait pas dû en être ainsi. Paul le dit clairement dans Galates : « Christ nous a rachetés de la malédiction… en devenant malédiction pour nous » (littéralement ; à notre place).

Ainsi, dans cet état de malédiction, il a été crucifié à notre place, Il s’est donc débarrassé pour nous de la mort symboliquement. La mort de Christ fut aussi une représentation de l’être humain sous la malédiction divine, parce qu’il était tenu prisonnier de la mort. Le Fils de Dieu s’est engagé à prendre notre place, étant devenu malédiction lui-même en recevant le jugement de Dieu par sa mort pour nous. Si ce type d’homme est écarté, que reste-t-il ? La voie est ouverte pour quelque chose de nouveau. Jean 3 v. 16 nous montre l’autre aspect. Dieu nous a donné son Fils unique pour prendre la place de l’être humain, comme péché, sous la malédiction « afin que quiconque croit en lui ne périsse point (il a péri pour eux, et ils croient qu’il l’a fait par cet acte) mais qu’il ait la vie éternelle ».

La mort de Christ est à la base d’une position nouvelle pour l’homme. Avant, il était sous le jugement, réservé à une mort éternelle. Christ est intervenu, il a pris la place de l’homme, il a été fait malédiction, jugé et séparé de Dieu symboliquement. À présent, par sa résurrection, un moyen d’échapper à cela a été donné avec le fondement d’une position nouvelle pour l’homme. Laquelle ? L’être humain n’est plus sous la malédiction, séparé de Dieu, sous le jugement, condamné à mort, mais en Christ il est élevé par la foi, accepté par Dieu, sous la bénédiction. C’est très simple et c’est ce que contient une bonne partie de l’évangile.

Mais la première référence faite à la mort dans l’évangile de Jean inaugure un nouveau statut pour l’homme devant Dieu et c’est merveilleux. L’homme était sous une menace de mort, maintenant il est dans la vie ; il était dans le péché, maintenant il est dans la justice de Dieu. Il était séparé de Dieu ; à présent, il est uni à Dieu par la mort et la résurrection du Seigneur Jésus qu’il a saisi par la foi. C’est ce que veut dire « croire au Seigneur Jésus », pas seulement croire le Seigneur mais croire au Seigneur.

Une solidité nouvelle.

« Jésus leur dit : En vérité, en vérité, Je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et Je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6 v. 53 et 54).

En parlant ainsi, Jésus met l’accent sur sa mort en impliquant qu’il est mort pour que nous mangions sa chair et que nous buvions son sang dans le sens où il l’entend, c’est-à-dire en se l’appropriant intérieurement. Pour en arriver là, nous devons, au-delà de la présentation et de l’acceptation initiales de la mort de Christ, découvrir que nous sommes au niveau de la vie éternelle. Nous en sommes dans la position où le Seigneur a parlé à Nicodème dans ce même chapitre, de « naître d’en haut », que nous pourrions résumer ainsi : « J’ai démarré, je suis entré dans une relation nouvelle avec Dieu, je suis sauvé. Mon besoin primordial est maintenant de grandir et de garder cette position, ne pas en rester là mais se développer ! »

C’est vraiment la volonté de Dieu pour ses enfants. Impossible de se contenter de dire : « Je suis sauvé » et rien de plus… Si on vous présentait quelqu’un avec la taille et les caractéristiques d’un enfant, et que l’on vous dise que cet enfant a 40 ans et qu’il faut le nourrir encore au biberon, le transporter dans une poussette, le langer et le soigner, qu’on fasse tout pour lui, que diriez-vous ? C’est tragique ! Aucun développement physique et mental… Il existe beaucoup de chrétiens comme ça, qui sont nés de nouveau mais sans être allé plus loin. Ils peuvent dire qu’ils sont sauvés, mais n’ont pas grandi. La question se pose alors ; il nous faut grandir à la pleine stature du Fils de Dieu. Pour cela, il faut être nourri, être soutenu dans la vie que nous menons pour faire en sorte que la vie grandisse.

Nous en arrivons donc à une deuxième étape où nous comprenons que la mort de Christ entraîne, d’un côté, le dépouillement de l’ancienne vie, et, de l’autre côté, une plénitude dans la vie de résurrection de Christ. Il n’a pas seulement fait don de sa vie, mais par ce don, il a apporté la plénitude à tout ce que cette vie demande.

Nous avons souvent entendu dire : « Si je commence à paniquer, je ne pourrais aller plus loin ! » Sa vie de résurrection pourvoit totalement à nous garder en vie pour atteindre la plénitude du plan de Dieu pour nous son peuple. C’est le sens donné par le Seigneur ici : Il est tout suffisant pour nous et nos besoins dans cette nouvelle vie, mais il nous faut le saisir sur la base de sa mort et de sa résurrection.

« Manger ma chair et boire mon sang » présuppose clairement que Christ est mort. Le sang a dû être versé et sa vie a dû se répandre à notre disposition ; nous devons toujours nous saisir de ce que Christ a lui-même libéré pour nous, sa propre vie, afin de grandir. Nous ne le comprendrons jamais totalement. Les personnes à qui Jésus s’adressait ne l’ont pas compris : « Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? »

Pour les enfants de Dieu, la méthode utilisée par Jésus peut paraître mystérieuse, mais le fait n’a rien d’étrange… Si nous avions pu être repoussés, frappés, défaits, secoués, brisés, détruits et volés de cette vie, nous aurions reculé car toutes les forces du mal se seraient liguées contre nous. Ce n’est certainement pas à cause de notre force, de notre volonté ou de notre détermination, que nous avançons, car très souvent nous avons atteint le point du désespoir ; mais nous marchons toujours et nous avançons ; pourquoi ? Parce que nous avons mis notre confiance en Christ et quand on lui fait confiance, il assure et garde toutes choses. La résurrection de Jésus n’apporte pas seulement la vie, mais la vie en abondance.

Une relation nouvelle.

« Le Père m’aime parce que je donne ma vie afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10 v. 17 et 18).

Encore une autre référence à la mort de Christ. Si vous en étudiez le contexte, vous verrez que le Seigneur dit : « Je suis le bon berger… Je connais mes brebis » (Jean 10 v. 15). Plus loin Il dit : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que Je les amène ; et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau et un seul berger » (Jean 10 v. 16).

Il fait tout d’abord allusion aux Juifs croyants qui sont ses brebis ; et puis, lorsqu’il parle des autres brebis qui ne font pas partie de cette bergerie, il pense aux gentils (païens) qui vont venir à lui. Il parle d’autres brebis, d’un seul troupeau et d’un berger. Il n’est parlé nulle part d’une partie du troupeau qui est juive et d’une autre qui est d’origine païenne : Impossible de faire une telle distinction. Il y aura un seul troupeau, deux rassemblés en un, et pas deux groupes où l’on puisse dire : Celui-ci est juif, celui-là est gentil. Nous ne pourrons faire la différence entre les brebis, ce qui est la conséquence de la mort et de la résurrection de Christ.

Paul expliquera tout cela : Christ a détruit par sa mort l’inimitié qui existait entre juif et païen, et, par sa résurrection, à partir des deux – Juif et gentil – un homme nouveau. Impossible d’imaginer un homme complet, une parfaite identité, en deux. C’est absurde ! Jésus met l’accent dans Jean 10 sur l’unité de l’homme nouveau. Comme résultat de la mort et de la résurrection, les croyants de tous les peuples ici-bas possèdent une vie commune pour être un dans la réalité intérieure de leur être, ce qui est nouveau et ce que Paul appelle l’homme nouveau à l’échelle corporative.

C’est tellement vrai que pour ceux qui connaissent le Seigneur et qui lui appartiennent, la nationalité de la personne sur cette terre n’a plus d’importance car nous avons quelque chose et quelqu’un en commun. Nous vivons à un tout autre niveau, nous sommes « un »  en Christ.

Si vous deviez réunir dans une pièce des personnes de nationalité différente qui sont tous enfants de Dieu nés de nouveau, ils se trouveraient dans une parfaite communion à cause de la vérité intime de la vie de Christ qu’ils partagent. Si vous faîtes la même chose en dehors de Christ, les différences entre les personnes se feront vite sentir. Mais en Christ, il y a un vis-à-vis commun qui permet d’être unis, et, dans notre cœur, dans notre esprit, il existe une relation parfaite ; les choses qui appartiennent à ce monde, passent au second plan et doivent le rester.

Ce qui émane de la mort de Christ embrasse toutes les nationalités et les cultures. Il faut nous rappeler que les différentes langues sont une conséquence de la malédiction, mais, en sa mort, Christ a pris sur lui la malédiction et l’a détruite. Unis par la résurrection de Christ, nous nous retrouvons élevés en esprit au-dessus de la malédiction. Les langues différentes peuvent constituer une difficulté sur la terre, mais, en esprit, nous sommes un et nous avons un langage compris par tous : Nous sommes en Christ. La résurrection de Christ a suscité quelque chose de nouveau.

Un monde nouveau.

« Le jugement de ce monde se fait maintenant ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurais été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12 v. 31 et 32).

 Deux choses sont en relation avec le Seigneur Jésus :
- le jugement de ce monde,
- l’exclusion du prince de ce monde.

Le jugement du monde s’est produit avec la croix. Quel est-il ? La Parole de Dieu donnera la réponse : « Le monde entier dépend du méchant » : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » : « Le salaire du péché, c’est la mort ». Jésus a porté sur lui par la croix le jugement d’un monde pécheur. Vous allez me dire : « Si le monde a déjà été jugé, pourquoi envisager un autre jugement dans le futur ? »

Eh bien, si vous acceptez par la foi le jugement du monde, auquel vous aviez part, ayant été pris en charge par le Seigneur Jésus, vous n’avez aucun jugement à craindre pour le futur. Le jugement a disparu pour toujours si vous avez accepté que Christ a porté le jugement de ce monde auquel vous apparteniez. Dans le cas contraire, le jugement reste devant vous, celui du monde à venir. Christ nous a donné cette possibilité pour nous échapper de ce monde.

L’important est que nous soyons libres de ce jugement et donc placés en dehors de ce monde par la résurrection du Seigneur. Qu’avons-nous alors ? Un nouveau monde. Seuls les enfants peuvent comprendre ce langage et ce qu’il signifie, mais ils doivent le comprendre. Vous pouvez tester facilement si vous êtes oui ou non nés de nouveau, en ayant une relation vivante avec Christ, si une coupure très nette s’est faite entre votre esprit et celui du monde.

La compagnie des non croyants est-elle aussi facile qu’auparavant ? Y a-t-il dans ce monde des choses qui vous rendent malades ? Vous y sentez-vous étrangers, séparés de cœur ? Est-il de plus en plus évident que vous sentiez le côté superficiel des gens qui mènent une vie artificielle ? C’est bien une preuve que vous n’en faîtes pas partie…
Si ce n’est pas votre ressenti, posez-vous sérieusement la question, car une des premières choses que ressent un enfant de Dieu est ce sentiment de séparation et de conflit avec le monde. Ils retournent à leur vie quotidienne, et, sans que les gens sachent qui ils sont, l’opposition se lève. Le domaine spirituel parle très fortement, sans prononcer des mots.

Voilà le meilleur test qui permet de savoir si nous appartenons au Seigneur. Vivons-nous dans notre cœur comme des étrangers dans ce monde ? Ce n’est pas notre « chez nous ». Ici, tout nous est étranger. « Maintenant se fait le jugement de ce monde ». Le nôtre est un monde nouveau, qui ne sera jamais jugé, le monde de Christ élevé et glorifié. En considérant bien tout ce qui se rapporte à la période qui a suivi sa résurrection, vous verrez qu’Il n’est jamais réapparu dans le monde depuis son sacrifice sur la croix. Il n’est apparu qu’aux siens, mais Il était déjà en dehors du monde.

Un nouveau Seigneur et Maître.

« …maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors ». C’est une conséquence de la mort de Christ. Le prince de ce monde nous avait maintenus dans l’esclavage ; il était notre maître et notre seigneur. Bien que n’ayons pas délibérément et consciemment adoré le diable, le fait demeure que par nature nous sommes du malin. Jean a dit : « le monde entier est sous l’emprise du malin ». Par nature, nous sommes du royaume de Satan et il est notre seigneur.

S’il est jeté dehors par la croix, une opportunité s’ouvre à nous de choisir un autre maître et seigneur. Remarquez chacune des étapes dans Jean : Au commencement, apparaît l’homme nouveau qui hérite de la vie éternelle. Puis, il y a une nouvelle provision de subsistance pour ce nouvel homme. Ensuite, il existe une nouvelle relation, avec un troupeau, un berger et des croyants. Après, il y a un monde nouveau, un nouveau Seigneur et Maître. C’est tout simple, mais relié à la mort et à la résurrection du Seigneur Jésus.

Ceux qui expérimentent cela dans leur propre vie se réjouiront de s’en souvenir et chercheront à se mettre au niveau ; tous ceux qui ne s’en réjouissent guère sauront que cette opportunité leur est très largement ouverte : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point (avec le monde, la malédiction et le diable) mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v. 16). Une nouvelle porte d’accès se présente pour hériter de tout ce qui est en Christ crucifié et glorifié.

 

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« Le péché n'a plus ni droits, ni domination sur moi ; j'en suis affranchi, et par là même je ne suis plus obligé de pécher. Si le croyant pèche encore, c'est parce qu'il n'use pas du privilège de vivre comme quelqu'un qui est mort au péché. »

- Andrew Murray

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