L’objectif du partenariat avec Christ.2

L’objectif du partenariat avec Christ.2

 Christ est en pleine lumière, les promesses sont vues comme étant accomplies en lui ; et l’assurance des promesses réside en lui pour nous.

Ce qui est vrai pour les promesses l’est également pour les alliances. Dans cette épître, le mot « alliance » apparaît fréquemment. Le terme est mentionné au moins 9 fois et il a son sens propre. Nous savons que ces alliances sont appelées alliances de promesse. Revenez à l’Ancien Testament avec ses alliances et vous verrez qu’elles font toutes allusion au pays de la promesse : Toutes les alliances faites avec Abraham, Isaac et Jacob sont reliées au pays par leur postérité. Dieu a contracté une alliance avec eux par rapport à une terre.

Les alliances.

Dans l’épître aux Hébreux, deux alliances spécifiques sont mentionnées, une ancienne et une nouvelle : L’alliance faite avec Israël au sujet de la terre, et l’alliance présente faite avec l’Église au sujet de la plénitude de Christ. L’une était un symbole, une illustration, une préfiguration de l’autre. Et comme les symboles et les typologies sont annulées par la réalité et la finalité, ainsi la première alliance fut une préfiguration de la seconde, la dernière alliance, l’alliance de son sang. L’important réside dans le fait que c’est une alliance !

Dieu fit alliance pour amener les enfants d’Israël dans le pays de la promesse, qui est le terrain de renforcement de la foi pour la volonté de Dieu. Pour sa part, Dieu a fait alliance avec nous par le sang de Son Fils ; il s’est donné jusqu’au bout et c’est le sens même de l’alliance. Si vous étudiez les alliances dans les Écritures, vous découvrirez qu’elles impliquent un total échange mutuel de la part de ceux qui font alliance. Nous n’irons pas plus loin sur ce sujet, mais c’est très clair ; Il y a toujours deux côtés dans une alliance, c’est pourquoi en faisant alliance, le sacrifice était séparé en deux parties, chaque membre de l’alliance en constituant la moitié, où chacun se donnait totalement à l’autre dans un but précis et n’en retenait rien.

Nous en avons une illustration très forte dans la vie d’Abraham avec la scène familière de Genèse chapitre 15 : Le sacrifice est divisé en deux, chaque moitié face à l’autre moitié. Abraham a assumé sa part du sacrifice en prenant position et le Seigneur aussi est présent en disant : « Je le jure par Moi-même, par tout ce que Je suis et ce que J’ai, Je me donne dans ce but ! » Abraham a dû de son côté s’engager en disant : « Pour moi, tout ce que j’ai toujours eu et tout ce que je suis est attribué à Dieu dans ce but ! » Nous lisons plus loin : « Il arriva que Dieu mit Abraham à l’épreuve en lui disant : prends ton fils, ton unique, que tu aimes et offre-le en sacrifice sur l’autel ».

As-tu bien assuré ta part de l’alliance, Abraham ? As-tu bien pensé à tout, même éventuellement à la vie de ton fils et à ta propre vie ? Abraham fut fidèle à sa part de l’alliance. Dieu vint vers lui et lui dit plus loin : « J’ai juré par moi-même…que Je te bénirai de ma bénédiction, et en te multipliant, Je multiplierai ta postérité…par ce que tu as obéi à ma voix…et parce que tu n’as pas épargné ton propre fils ».

C’est l’alliance absolue et Dieu s’est lié par serment en affirmant que son plan ne sera jamais inachevé. Cette épître aux Hébreux est un appel pour nous engager pareillement avec Dieu en Christ, pour que l’alliance soit pleinement réalisée. La lettre conclut par une déclaration glorieuse sur la part prise par Dieu dans l’alliance : « Le Dieu de paix qui ressuscita le Grand Berger des brebis d’entre les morts avec le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, nous a rendus parfait en Lui ! »

Si Jésus était resté au tombeau, l’alliance divine éternelle n’aurait pu être ratifiée. Il a fait tout le chemin, et en ressuscitant Jésus de la mort, Il a fait le maximum pour assurer la réalisation optimale de son plan pour toi, pour moi et pour tous les siens. L’alliance intègre la plénitude de Christ. Si nous tenons fermes, nous sommes maintenant partenaires (Hébreux 3 v. 14). Rien ne manque en Dieu, en vue de la perfection de son plan, nous ne devrions pas être en peine pour entrer dans tout ce que le Seigneur a prévu.

Cette épître continue en lançant un appel insistant de différentes manières. Par exemple, vers la fin du chapitre 5 : « Alors que vous devriez être des enseignants, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les rudiments des premiers principes…alors pressons ! » L’alliance concerne la plénitude de Christ dans l’Église. Comme Paul l’exprime si bien dans l’épître aux Éphésiens, l’Église est « la plénitude de Christ qui remplit tout en tous » (Éphésiens 1 v. 23).

La description du pays.

À ce sujet, il y a peu de choses à dire. Nous parlons de la plénitude de Christ comme objectif principal représenté dans l’Ancien Testament de diverses manières:Premièrement, par les promesses ; deuxièmement, par l’alliance ; troisièmement, par la description du pays. Nous sommes tous familiers avec la description de ce pays promis : C’est une bonne terre, dit le Seigneur, un pays où coulent le lait et le miel, le froment, l’huile, les oliviers, les grenades et des minerais sur les collines (Deutéronome 8).

Ces ressources avaient-elles été découvertes en même temps que toutes les richesses de la terre promise ou avaient-elles été déjà exploitées, on ne sait pas exactement…mais ici nous avons une indication sur les ressources minérales de la Palestine. Le Seigneur nous donne une merveilleuse description du pays et nous savons que cette terre a été convoitée par toutes les nations alentours dès le commencement.

Aucun pays de ce monde n’a été autant l’objet de rivalités et de conflits que celui-ci ; tous les grands empires existants ont combattu pour dominer sur ce pays. Dieu n’a choisi ni l’Islande, ni le Mexique ni un autre pays. Il a choisi spécifiquement cette terre qui se trouve être le centre géographique du monde pour y rendre possible des richesses merveilleuses. Conformément à la pensée spirituelle de Dieu, ce pays serait une illustration de son Fils le Seigneur Jésus pour l’éternité, en qui sont tous les trésors de sagesse et de connaissance, de grâce divine et de plénitude de Dieu. La description de ce pays est une merveilleuse révélation de la pensée de Dieu concernant son Fils.

Le Repos de Sabbat.

La lettre aux Hébreux nous ramène à Josué. À un endroit, au chapitre 4, se référant au repos du sabbat, nous lisons : « Car si Josué les avait introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat » (v. 8). Ce qui nous indique clairement que la pensée de Dieu pour le pays était que ce dernier soit pour eux le lieu de son repos de Sabbat. Il était ce Sabbat individuel qui disait : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car Je suis doux et humble de cœur : Et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu 11 v. 28 et 29). Christ est le repos de Sabbat dans le pays. La plénitude de Christ est le repos de Sabbat par expérience.

Si on trouve Christ, on trouve immédiatement le repos, car notre agitation s’arrête quand on entre dans une relation vivante avec le Seigneur Jésus. Le repos va même en s’élargissant, si nous avançons avec lui. Pour l’exprimer autrement, plus nous découvrons Christ de manière vivante et expérimentale, plus notre repos et notre satisfaction sont profonds. Nous ne sommes pas encore entrés dans tout ce que le repos sabbatique de Dieu représente, parce que nous n’avons pas encore atteint toute la plénitude de Christ.
L’accent dans cette lettre, même pour le repos sabbatique, est mis sur les croyants ; pas d’avertissement pour des pécheurs, qui auraient failli de venir à Christ pour trouver en Lui leur repos, mais un accent mis sur les croyants qui n’entrent pas dans la plénitude de Christ, c’est-à-dire dans le sabbat de Dieu en plénitude.

Voilà tout ce que le Seigneur cherche à nous apporter. Toutes ces choses dans l’Ancien Testament sont réunies en Christ, et le grand désir du Seigneur est notre marche en avant, sous toutes ses formes. Nous avons à considérer ce qu’est cette marche et ce qu’elle implique. Par la grâce de Dieu nous allons le faire à présent.

Le Seigneur nous appelle avec empressement, par chaque exhortation, par un encouragement et même par des avertissements, à aller de l’avant. Cette marche en avant, comme nous le verrons, sera parsemée de conflits, d’adversité, de résistances. Néanmoins, tout cela conduit à la volonté de Dieu, à cette plénitude finale. Le défi réside dans notre volonté ou non d’aller de l’avant, face à une résistance puissamment organisée, une opposition œuvrant de différentes façons, ouvertement ou subtilement, le tout pour nous arrêter prématurément, pour céder un terrain qui devrait nous appartenir. Voilà le défi.

Il est nécessaire de rappeler ce challenge et cette exhortation. Nous sommes spirituellement tout à fait dans la position de ces croyants juifs à qui s’adressait cette lettre. Ils venaient d’abandonner les choses terrestres, la religion terrestre, pour les choses célestes, les vraies réalités spirituelles, et ce faisant, ils ont eu à payer un grand prix. Ils furent mis de côté et rejetés à cause de Christ. Leur réputation, leur statut, leur position, tout s’est assombri pour eux et ils se sont retrouvés face à de grandes difficultés, même parmi les gens religieux, ceux qui se faisaient appeler peuple de Dieu, et ils furent réduits au silence. Oui, ils ont même eu la tentation de retourner aux choses terrestres, pas nécessairement des choses mondaines, mais des choses terrestres, de la religion terrestre.

À cause du danger, à cause de tout ce qui avait déjà ralenti et arrêté leur marche, cette lettre a été écrite. Elle montre les promesses, les alliances, le grand désir que Dieu a pour Son peuple, et elle dit ensuite : Allons ! Allons-y ! Entrons dans la pleine maturité! Ce sont les expressions dominantes. Gardons les bien dans nos cœurs le jour où nous aussi ressentons que le prix est trop élevé, que nous faisons face à trop de choses à cause de la position que nous avons prise ! Entendons les paroles : « … nous sommes devenus partenaires avec Christ, si nous tenons fermes dans notre confiance du commencement jusqu’à la fin… » Que le Seigneur nous vienne en aide.

 

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« Quelle vie glorieuse sera celle de l'Eglise de Christ quand cette règle-là prévaudra : Chacun ne vivant plus que pour rendre les autres heureux ; chacun renonçant à lui-même, ne se cherchant plus lui-même, estimant les autres meilleurs que lui-même ! »

- Andrew Murray

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