Études sur la Parole.21

Études sur la Parole.21

Lévitique chapitre 24 à 27 - Le livre du Lévitique nous enseigne comment on s’approche de Dieu, envisagé comme demeurant dans le sanctuaire, soit quant aux moyens par lesquels on peut s’approcher, soit quant à l’état dans lequel on doit être pour le faire.

Lévitique chapitre 24.

Le chapitre 24 contient premièrement l’œuvre intérieure, pour ainsi dire, qui appartient à la sacrificature seule, et secondement le péché public d’un apostat qui maudit l’Éternel, péché qui est le résultat de l’alliance avec un Égyptien.

Par les soins de la sacrificature (quelles que fussent les voies publiques de Dieu et l’état du peuple), la lumière de grâce de l’Esprit devait être maintenue, et cela particulièrement du soir jusqu’au matin, c’est-à-dire pendant le temps où les ténèbres pèseraient sur Israël. De plus, l’encens qui était un mémorial pour les pains de proposition, image des douze tribus, était brûlé en bonne odeur à l’Éternel ; et enfin, les sacrificateurs s’identifiaient avec les tribus en mangeant ce pain. L’action de manger, quand il en est question dans des circonstances pareilles, représente constamment cette identification.

Ainsi, la sacrificature maintenait la lumière en rapport avec Israël, quand tout en lui était ténèbres ; le mémorial d’Israël ne cessait point d’être en bonne odeur devant Dieu, et la sacrificature d’Israël demeurait identifiée avec le peuple. Lors même que celui-ci paraissait perdu aux yeux de l’homme, il subsistait par la sacrificature de Jésus en mémorial devant Dieu. Les gentils, en tant que croyants, ont part aux bénéfices de cette position, en ce sens que le principe des voies et des promesses de Dieu dans la jouissance desquelles ils se trouvent placés sur la terre, est la continuation de ce qui était la source de la bénédiction d’Israël. Les gentils sont maintenant le vase de ces promesses ; c’est ce qui est enseigné doctrinalement en Romains 11. En Ésaïe 54, nous voyons que les croyants sont attribués à Jérusalem, en grâce, lors même qu’elle était veuve.

Extérieurement, le jugement de retranchement et de mort sans miséricorde est exécuté contre celui qui avait maudit le nom de l’Éternel. C’est ce qui est arrivé à Israël selon le gouvernement public de Dieu.

Chapitre 25.

Au chapitre 25, ce n’est pas le peuple seulement, mais la terre elle-même que le Seigneur tient pour sienne : elle doit jouir du repos de Dieu ; en outre, celui qui avait perdu son héritage sur cette terre, devait le retrouver au temps ordonné, selon les conseils de Dieu. Au moment où la trompette du jubilé se fera entendre, Dieu remettra chacun dans sa possession, selon ses droits à Lui, car le pays lui appartient. Alors les personnes aussi seront libres, puisque les enfants d’Israël sont les serviteurs de Dieu. Il n’en devait pas être ainsi de ceux qui ne faisaient point partie du peuple de Dieu ; mais, bien qu’Israël se soit vendu à l’étranger, celui qui s’est fait son proche parent l’a racheté d’entre ses mains. Et lors même qu’Israël n’en profite pas avant le jour du jubilé, ce jour l’affranchira, quelle que soit la puissance de ceux qui le retiennent captif.

Chapitre 26.

Le chapitre 26 nous offre un touchant tableau des voies de Dieu agissant en patience et en châtiment. Que si Israël, après s’être écarté des commandements de Dieu, venait à reconnaître sa faute, Dieu se souviendrait de l’alliance inconditionnelle avec les pères, Abraham, Isaac et Jacob, et de la terre dont il allait mettre le peuple en possession. Il se souviendrait alors de l’alliance faite avec leurs ancêtres sous son nom d’Éternel, au moment de leur sortie d’Égypte (1). En effet, lorsqu’il accomplira la restauration d’Israël, Dieu prendra ces deux noms, savoir : celui de Tout-Puissant, le nom de sa relation avec les pères, et celui d’Éternel qu’il a pris dans ses relations avec le peuple, en tant qu’il l’a mis à part pour lui appartenir en propre quand il l’a fait sortir d’Égypte.

1. Je regarde ceci comme l’alliance d’Exode 6, non pas comme celle de la loi.

Chapitre 27.

Le dernier chapitre traite des droits et des ordonnances de Dieu, sur tout ce qui a trait aux choses qui lui sont vouées par l’intermédiaire de la sacrificature. Cela se rapporte au sujet de la sacrificature, mais renferme cependant, je n’en doute point, un sens plus étendu. Il s’agit de celui qui s’est voué à Dieu et de la terre qui appartient à Dieu, des droits d’Israël qui n’en avait pas la propriété, et du fait qu’il l’a vendue à d’autres.

En ce qui concerne Christ, il s’est offert à Dieu sans tache ; il a été estimé peu de chose. Israël appartenait de droit à l’Éternel. Il jouissait du pays, envisagé comme terre d’Emmanuel (Ésaïe 8), sans en être le vrai propriétaire, et ne pouvait l’engager que jusqu’au jubilé. Alors le pays de noblesse retournera à celui à qui il appartient de droit, comme terre d’Emmanuel. Si l’on envisage Israël comme le possesseur qui l’a reçue en don de la part de Dieu et ne l’a pas rachetée, après l’avoir vendue à l’étranger, la terre sera absolument à l’Éternel quand le jubilé arrivera : le sacrificateur la possédera. Au chapitre 11 de Zacharie, l’estime qu’Israël a faite de Jésus est exprimée par ces mots : « Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux ».

Je me borne à indiquer le principe contenu dans ce chapitre, sans prétendre entrer dans les détails d’application dont il est susceptible. Le principe est la chose importante pour comprendre le but de Dieu dans le cas où une personne a fait un vœu, et dans le cas du retour de la terre à son possesseur primitif, au jour du jubilé, jour où Dieu rentrera enfin dans ses droits sur la terre d’Israël, et y introduira ceux auxquels il a conféré des droits sur elle.

Il est aussi à remarquer que le jugement est rendu par le sacrificateur. Mais, bien qu’il lui soit attribué, l’appréciation est attribuée à Moïse (6 v. 8), au roi en Jeshurun (Deutéronome 33 v. 4 à 5). Cela nous montre clairement par qui et en quel caractère cette appréciation doit être faite. Elle a lieu selon le discernement, la grâce et les droits sacerdotaux, c’est-à-dire qu’elle est faite par Christ sacrificateur ; mais c’est Christ roi en Israël qui ordonnera tout cela.

 

Arthur KatzUn message de John Nelson Darby.
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