6. Il marcha avec Dieu

6. Il marcha avec Dieu

Chap: 6 - « Je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur » - On remarque ici qu'Israël s’est laissé séduire par d’autres dieux, par les Baals, par des idoles. Il a commencé à attribuer à ces idoles toutes les bénédictions qu’elle avait reçues de l’Éternel.

Je vous invite à ouvrir vos Bibles dans le livre d’Osée, au chapitre 2. Nous lirons à partir du verset 14 : « Je dévasterai ses vignes et ses figuiers, dont elle disait : C’est le gage d’amour que m’ont donné mes adorateurs. Je ferai de ces lieux un bois que ravageront les bêtes sauvages. Je lui ferai expier ces jours où elle encensait les Baals ; parée de ses joyaux et de ses atours, elle courait après ses amants et moi, elle m’oubliait, dit l’Éternel.

C’est pourquoi je veux la séduire en la conduisant dans le désert ; là, je parlerai à son cœur. Là, je lui rendrai ses vignobles, et la vallée du malheur deviendra comme la porte de l’espérance. Elle y entonnera des chants comme au jour de sa jeunesse, comme au temps où elle sortit du pays d’Égypte. À cette époque, dit l’Éternel, tu m’appelleras mon époux et tu ne Me diras plus mon Baal. Je proscrirai de sa bouche les dénominations des Baals ; leur nom sera voué à l’oubli ».

Nous arrêterons ici la lecture. Précédemment, nous avons médité sur l’événement où Jésus fut conduit par l’Esprit au désert. Nous avons vu ensemble qu’Il est parti à la rencontre de l’ennemi, le serpent ancien, le satan. Il est venu occuper une place qui était devenue celle de satan.

Dans le texte que nous venons de lire, l’Éternel s’adresse à Israël, mais cela peut aussi concerner chaque âme, chaque être humain qui lit ces lignes. La dernière fois, nous disions que le bon Berger appelle sa brebis du haut de la colline, et que la brebis qui reconnaît sa voix, est attirée par elle. Il la ramène dans le bercail, dans le troupeau, pour la mettre à l’abri, c’est notre salut.

Dans ce texte d’Osée, l’Éternel rappelle à Israël : « Souviens-toi du jour où je t’ai délivré de l’Égypte, où je t’ai sauvé, où je t’ai sorti du monde, où je t’ai délivré de Mitsraïm » – c’est-à-dire de l’Égypte.

On remarque une chose : Israël s’est laissé séduire par d’autres dieux, par les Baals, par des idoles. Il a commencé à attribuer à ces idoles toutes les bénédictions qu’elle avait reçues de l’Éternel, disant : « C’est elles qui m’ont tout donné ! » Là, l’Éternel aurait pu se mettre en colère et dire : « Je rejette mon peuple, je ne veux plus en entendre parler ! » Mais non, ce n’est pas ce qu’Il dit. Cela nous montre, d’ailleurs, qu’Israël n’a jamais été rejeté par Dieu.

Cette fausse doctrine de la substitution, selon laquelle l’Église des païens se substituerait à Israël, est erronée. Dieu n’a jamais rejeté son peuple. Au contraire, que dit-Il ? « Je veux à nouveau la séduire ». Et que fait-Il pour cela ? Il la ramène là où elle a appris à le connaître : « Je vais la conduire au désert et je parlerai à son cœur ».

Israël va être ramené à l’endroit où demeure satan, mais c’est aussi l’endroit où Dieu parle. Comme nous le disions plus haut, le « midbar », le désert, celui de Juda, où il y a de l’eau et de la végétation. Il contient le verbe « davar », qui signifie « parler ». Dieu dit : « Je l’amène au midbar et je parlerai à son cœur ». Il veut qu’Israël se souvienne de ce qu’elle a vécu. Qu’a-t-elle vécu dans le désert après être sortie d’Égypte ? La logique aurait été une ligne droite : direction Canaan pour conquérir le pays au nom de l’Éternel ou de Jésus (Yeshua). Josué est une typologie du Messie, qui vient conquérir son royaume et y amener son peuple. C’était le but. Mais non, Israël est restée dans le désert pendant de longues années pour apprendre.

Que s’est-il passé ? Le peuple a fabriqué un dieu égyptien à tête de taureau, le veau d’or. Ils se sont dit : « Puisque c’est ainsi, que l’Éternel n’est pas là, Moïse est monté sur la montagne et tarde à revenir, faisons-nous un dieu selon nos critères personnels ! »

La Bible dit : « Comme il tardait à redescendre… cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne savons ce qu'il est devenu » (Exode 32 v. 1). Nous savons que 40 est un nombre qui parle d’un achèvement, d’une épreuve décisive. Moïse devait rester 40 jours et 40 nuits sur la montagne.

Le peuple a compté les jours à partir du moment où il a quitté le camp, disant : « Il tarde à revenir, les 40 jours sont passés ! » Mais pour Dieu, c’était 40 jours à partir de son arrivée au sommet du Sinaï. Moïse avait pourtant dit : « Au bout de 40 jours et 40 nuits, je reviendrai vers midi ! ». Midi passé, le peuple a conclu : « Il ne reviendra certainement plus, il est peut-être mort ! » Et là, la voix du serpent s’est fait entendre : « Dieu a-t-Il réellement dit qu’il reviendrait ? Cet homme est mort là-haut après 40 jours. Il a pu rencontrer une bête, tomber d’un rocher. N’attendez plus. Où est votre Dieu ? »

Le peuple a répondu : « Nous voulons un dieu qui marche devant nous pour nous conduire au pays de la promesse. Voici tout notre or, nos bijoux, fais-nous un dieu ! » La réponse d’Aaron est surprenante quand Moïse revient : « J’ai pris l’or, je l’ai jeté dans le feu, et il en est sorti ce veau », comme si c’était un miracle ! Lisez bien le texte, c’est impressionnant.

Aaron minimise sa responsabilité, mais l’Éternel lui dit : « Tu es idolâtre, Aaron. Tu as commis une faute grave. Pourquoi as-tu accepté de répondre ainsi au peuple qui te demandait une idole ? » Bien sûr que l’Éternel voulait marcher devant son peuple, pour l’amener dans le pays de la promesse ! Mais à cause de cette idolâtrie, Il déclare : « Maintenant, je ne serai plus au milieu de votre camp, car si j’y étais, je vous détruirais. Mon ange ira avec vous pour vous conduire dans le pays de la promesse ! »

Dès lors, la tente d’assignation fut placée hors du camp. Imaginez le drame pour Israël : Dieu ne vivait plus au milieu de son peuple à cause du veau d’or.

Je vous avais dit que les premières tables de la Loi représentaient la « bonne Torah » du Messie, la bonne interprétation. Dans le judaïsme, il y a la « hala’ha » – l’interprétation – des pharisiens, des sadducéens, d’Hillel, de Gamaliel. À l’époque de Jésus, Il n’a pas fondé une Église au sens moderne. Il a dit à Pierre : « Sur cette révélation, j’établirai ma maison de prière » (cf Matthieu 16 v. 18). Les Juifs des premiers siècles qui ont reconnu le Messie, suivaient la « hala’ha » de Jésus (Yeshua). Le terme « chrétien » est venu plus tard, des Romains et des Grecs, pour se moquer de ceux qui suivaient cette « hala’ha » – les « petits Christs », de « Christos » en grec. En hébreu, le Messie se dit « Mashiah ».

Ces premières tables étaient la bonne interprétation, la manière dont le peuple devait agir pour être un peuple de sacrificateurs.

Mais le veau d’or a introduit l’idolâtrie, les tables ont été brisées par Moïse, et une autre loi a été donnée – les mêmes Dix Paroles, mais avec une interprétation différente, intégrant le péché du peuple. Cette Torah est devenue une condamnation pour les désobéissants, un guide pour les amener à la révélation du Messie, à la « Torah du Mashiah ».

Il n’est pas surprenant que la Torah ait été donnée hors d’Israël, au Sinaï, un lieu étranger. Dieu savait ce qui allait se passer. La « bonne hala’ha » n’a pas été donnée là, mais sur ce qu’on appelle la montagne des Béatitudes, en Israël, où Jésus a livré cinq discours : « Vous avez entendu dire ceci, mais moi, je vous dis… » (Matthieu 5 v. 7). Il donnait la bonne interprétation de la Torah.

Comme son peuple ne l’a pas reçue, cette interprétation a été offerte aux nations, qui l’ont accueillie avec joie. Jésus dit dans une parabole : « Vous étiez les fils de la promesse, mais comme vous l’avez dédaignée, Je l’ai donnée à des étrangers, et ils l’ont reçue avec joie ! » (cf. Matthieu 21 v. 43). Dans la sagesse de Dieu, les nations ont été associées à Israël pour bénéficier des mêmes promesses. Le faux pas du veau d’or a voilé les yeux d’Israël – « veau masqué », « veau voilé » – mais ce voile a permis aux nations, par la grâce, de recevoir ces promesses en Jésus-Christ.

La Torah réglemente aussi la vie en société : une Torah pour les prêtres, une pour les femmes, une pour les hommes, une pour Israël au milieu des nations, pour en faire un peuple saint. Tout cela venait de Dieu pour pourvoir à son peuple. Mais face à une rébellion extrême, Dieu a dit : « Vous allez regoûter au venin du serpent ! » Les serpents brûlants sont venus mordre le peuple (Nombres 21). Moïse a élevé un serpent d’airain sur une perche, et tous ceux qui le regardaient étaient guéris. Pourquoi ? Jésus l’explique : « Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi le Fils de l’homme doit être élevé » (Jean 3 v. 14).

Oui, nous sommes un peuple rebelle, même après le salut. Combien de fois, mon âme, es-tu rebelle contre Dieu ? Combien de fois pèches-tu, n’écoutes-tu pas ce qu’Il te dit, goûtes-tu au venin du serpent ?

Mais grâce à Dieu, le sacrifice de Jésus est encore opérant aujourd’hui dans ton désert. Regarde à la croix ! Ce que tu vois sur la croix, ce n’est pas seulement Jésus, c’est le serpent vaincu ! Un jour, il sera jeté dans l’étang de feu, et ça en sera fini pour lui.

Arrivés aux portes du pays de la promesse, Josué envoie des espions. Sur les dix envoyés, huit reviennent en dénigrant le pays : « C’est un pays riche, verdoyant, magnifique, mais il y a des fils d’Anaq, des géants, des Nephilim. Nous paraissions à leurs yeux comme des sauterelles ! » (Nombres 13 v. 33).

L’Éternel répond : « Je vous ai démontré dans toutes vos péripéties au désert, que j’étais avec vous ? À chaque fois que vous vous teniez dans ma présence, je vous ai délivrés. Rappelez-vous Amalek, qui vous a attaqués par derrière sans raison, s’en prenant aux plus faibles, à ceux qui avançaient le moins vite » (Deutéronome 25 v. 17  et 18). Amalek, c’est le satan fait homme, le peuple du serpent. C’est le seul peuple dont Dieu a ordonné d’effacer le nom de la surface de la terre : « Le nom d’Amalek doit être effacé » (Exode 17 v. 14).

Pour aucun autre peuple – Moabites, Ammonites, Édomites – cet ordre n’a été donné. Amalek représente ceux qui ont choisi de suivre l’ennemi et s’attaquent au peuple de Dieu.

Quand Amalek a-t-il attaqué ? Pas n’importe quand, mais lorsque le peuple a dit : « Nous n’avons pas d’eau. Dieu n’est pas capable de nous conduire jusqu’au pays de la promesse, Il va nous faire mourir dans le désert » (Exode 17 v. 3). Ils ont douté de Dieu. La valeur numérique d’Amalek en hébreu est 240, qui signifie « doute ». Au moment où le peuple a douté, Amalek a pu attaquer. Quand nous doutons – « Dieu a-t-Il réellement dit ? » – Satan nous attaque. Voilà ce qu’Israël a appris dans le désert : compter uniquement sur la grâce de Dieu. Ils étaient dépouillés, sortis d’Égypte sans eau ni nourriture ; Dieu devait pourvoir. Il y a eu des péripéties, des erreurs, mais ils savaient que Dieu respectait sa Parole.

Dans notre vie chrétienne, nous oublions parfois d’où nous venons. Le Seigneur nous a cherchés pour nous sauver, nous avons reçu ses bénédictions, la joie du salut, l’espérance. Puis, soudain, nous nous disons : « Après tout, c’est moi qui accomplis cela, je suis bien installé ! »

 Nous oublions que nous dépendons de Dieu, que la croix doit faire son œuvre, que tout vient de Lui.

La prière dite « du notre Père », répond à tous nos besoins : « Que ton nom soit sanctifié, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, que ton règne vienne, donne-nous notre pain de ce jour » – les besoins matériels ; « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » – les besoins sociétaux ;  « ne nous laisse pas succomber à la tentation, mais délivre-nous du mal » – les besoins spirituels.

Tout est réuni dans cette prière, sur une seule base : « À toi appartient le règne, la puissance et la gloire. Amen ». Dans le désert, on est obligé de compter sur Dieu. Mais parfois, remplis des grâces de Dieu, dans notre petite routine spirituelle, nous oublions d’où Il nous a sortis, nous oublions de Lui rendre gloire, et nous nous attachons à des doctrines, à nos pensées, à nos volontés ; plus qu’à suivre Jésus en prenant notre croix. Nous nous construisons des idoles, des veaux d’or religieux, dans nos assemblées, dans notre interprétation personnelle de la Torah et de la Bible.

Prenons un exemple clair : « La femme qui prie ou prophétise sans être voilée, il vaut mieux qu’elle ait la tête rasée, car elle doit porter le signe de l’autorité dont elle dépend » (1 Corinthiens 11 v. 5 et 6). Certains disent : « Oh non, il y a une autre interprétation, beaucoup plus « humaniste » ! » Pourtant, c’est écrit noir sur blanc, pas besoin de remonter au texte original. Mais non, on oublie, on ne veut plus obéir, on préfère notre propre conception : « C’est mon interprétation, c’est moi qui ai raison, c’est comme ça que je veux vivre ! »

Nous faisons notre idole, notre propre veau d’or, nous ne cherchons pas à reconnaître Dieu tel qu’Il est vraiment. Parfois, le Seigneur nous bouscule dans nos propres monuments religieux. Sommes-nous prêts à être bousculés par la Bible dans nos doctrines ? Sommes-nous prêts à les réviser et à réviser nos traditions ? « Non, on a toujours fait comme ça, donc c’est ainsi qu’il faut faire ! » Non, il faut dire : « Seigneur, que dois-je faire pour te plaire ? Que devons-nous faire pour ta volonté s’accomplisse pleinement ? » Dieu ne veut pas que nous nous fassions un veau d’or.

Alors, que fait-Il ? Il nous conduit au désert. Il permet des épreuves qui nous frappent, qui nous dépouillent de nos certitudes, de notre bien-pensance, de nos réflexions simplistes, de nos grandes théories religieuses, de nos convictions établies hors du Christ.

Plutôt que d’obéir à Dieu, nous nous attachons parfois à des détails matériels – une longueur de cheveux, une manière de faire le shabbat – et nous jugeons, condamnons nos frères pour cela. Dieu nous dit : « Si tu n’aimes pas ton frère, ton prochain, ton ennemi, celui qui ne pense pas comme toi, celui qui n’a pas la même interprétation, et que tu es prêt à le vouer à la géhenne, tu es un menteur. Si tu dis aimer Dieu, mais que tu hais ton frère, tu n’aimes pas Dieu ! » (cf 1 Jean 4 v. 20). C’est la conséquence logique.

Parfois, nous nous attachons à des choses matérielles et oublions que la personne en face a un cœur, une sensibilité, un parcours. Elle n’est peut-être pas au même point que vous, mais vous devez la respecter, l’aimer. Dès que vous voulez lui imposer votre vision, vous n’agissez pas dans l’amour, donc vous n’aimez pas Dieu.

La règle d’or du judaïsme, reprise par Jésus, dit : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » (Matthieu 7 v. 12). Jésus l’a formulée positivement : « Fais à ton prochain ce que tu voudrais qu’on te fasse » – non seulement ne lui fais pas de mal, mais fais-lui du bien, même à ton ennemi. Cela ne peut se faire sans l’œuvre de la croix dans un cœur. Sans elle, nous avons envie de « tuer » l’autre parce qu’il ne pense pas comme nous, comme Cain, qui n’est pas de notre obédience : « Qu’il disparaisse, comme ça, on s’entend mieux entre semblables ! »

Mais faire le vide autour de nous n’est pas l’amour du prochain ni l’obéissance à la Parole de Dieu, ni l’accomplissement de la loi. En fin de compte, « aimez-vous les uns les autres » (Jean 13 v. 34) reste, car « Dieu est amour » (1 Jean 4 v. 8). Si nous ne sommes pas animés d’amour, nous ne sommes pas de Dieu, point final. C’est clair, net, précis. On peut trouver toutes les excuses, la réalité est là.

Dieu nous ramène au désert parce qu’Il nous aime.

  • « Oui, Seigneur, mais tu vas nous faire mal ! »
  • « Oui, peut-être sur le moment, je vais te corriger, mais c’est parce que je t’aime ! »

Un vrai parent corrige son enfant pour éviter des problèmes futurs, même si cela implique une souffrance – une petite fessée, par exemple.

Aujourd’hui, on ne le fait plus, et on voit le résultat : ce sont des enfants « rois », qui dominent les parents, un magnifique renversement des valeurs dans nos sociétés occidentales ! Bref, c’est un autre sujet. Dieu nous corrige pour nous dépouiller de nos certitudes, pour que nous nous appuyions uniquement sur Lui.

Quand l’œuvre de la croix a accompli son travail en nous, quand nous sommes passés par le désert – et nous y repassons quand c’est nécessaire – il y a une raison. Lisons-là ensemble, dans l’épître de Paul aux Galates, chapitre 5, à partir du verset 13 :

« Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair, mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain » – et dans le texte original, c’est plus précis : « Tu aimeras ton prochain qui est différent de toi comme toi-même ».

« Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez.

Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont manifestes : ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit : ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point du royaume de Dieu.

Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont en Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit ».

Comme nous avons appris à dépendre de Dieu, à nous laisser façonner par Lui à travers l’œuvre de la croix et du désert, toutes les animosités, querelles et divisions font place à l’amour, la tempérance, la bienveillance. Que signifie cela ? « Je vais pardonner, même à celui qui m’embête ! »

« Je veux bien pardonner à ce frère, mais d’abord, qu’il vienne me demander pardon, qu’il ait sa petite dose d’humiliation ! » Non, pardonne déjà, vraiment : « Je ne peux pas ! » C’est vrai, nous ne pouvons pas. Seule l’œuvre de la croix, la vie du Christ en nous, peut produire ce bouleversement dans notre humanité déchue : « Celui qui est en Christ a crucifié la chair et ses passions » (Galates 5 v. 24).

On pense souvent aux passions comme à la débauche, mais regardez : les querelles, les discordes sont aussi des passions. Quand nous vivons par l’Esprit, nous passons par-dessus cela. Par la puissance du Saint-Esprit, ce qui est de la chair est consumé, Christ est révélé en nous, sa vie se manifeste.

Concernant le pardon : êtes-vous pardonnés par le sacrifice de Jésus ? Oui. A-t-Il attendu que vous Lui demandiez pardon pour être crucifié ? Non. Il nous a pardonné avant même que nous naissions. Et nous, nous attendrions qu’un frère s’humilie pour lui pardonner ? Pendant que les Romains le clouaient sur la croix, Jésus disait : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 v. 34).

Ils commettaient une horreur : la croix était la punition la plus avilissante dans l’Empire romain, et pour les Juifs, une malédiction – « Maudit soit celui qui est pendu au bois » (Deutéronome 21 v. 23). Jésus a été fait malédiction pour que quelqu’un comme moi puisse dire : « Seigneur, je te loue, car tu m’as pardonné avant même que je te le demande. Par ta grâce, je peux vivre ! »

Si nous sommes animés de l’Esprit du Christ, nous produirons les mêmes fruits que Lui et accomplirons la loi – non par une obligation extérieure, mais par une œuvre intérieure.

Christ, par la puissance du Saint-Esprit, a inscrit la Torah sur les tablettes de notre cœur. Nous vivrons selon ses commandements, une Torah d’amour véritable, et non une Torah extérieure qui peut exister sans amour.

On peut respecter toutes les lois de Moïse et ne pas aimer son frère.

Jésus a dit que le véritable accomplissement de la Torah (loi) se résume en deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 v. 37 à 39).

Cela est inscrit dans notre cœur par la vie du Christ en nous : « Celui qui est en Christ a crucifié la chair et ses passions » (Galates 5 v. 24). À nous maintenant de vivre et de marcher selon l’Esprit, afin que la vie du Christ, qui accomplit les commandements de Dieu (la Torah), se manifeste à travers nous.

 

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