Puissance par la prière.2

Puissance par la prière.2

Notre Dieu tout-suffisant - Le véritable ministère est donc oint de Dieu, fortifié par Dieu et créé par Dieu. L’Esprit est sur le messager comme une puissante onction, le fruit de l’Esprit est dans son cœur.

« Mais par-dessus tout, il excellait dans la prière. L’essence et la profondeur de son esprit, le respect et la solennité de son abord et de ses manières, la rareté et la plénitude de ses mots, frappaient souvent d’admiration même des étrangers, alors qu’il s’employait à apporter de la consolation aux autres.

Mais l’image la plus terrible, la plus vivante et respectable en même temps que j’ai comprise ou contemplée (de Jésus au travers d’un homme) c’était, je dois le dire, sa prière. Et c’était en vérité un témoignage. Il connaissait et vivait plus près de son Seigneur que les autres hommes, car ceux qui le connaissent le plus ont plus de raison qu’il n’en faut pour L’approcher avec respect et crainte ! » Vie de Georges Fox

Les vertus les plus douces peuvent porter le fruit le plus amer par la présence de la plus infime perversité. Le soleil donne la vie, mais une exposition trop longue à ses rayons donne la mort. La prédication, de même, doit donner la vie ; mais elle peut aussi tuer. C’est le messager qui en tient les clefs. Il peut ouvrir aussi bien que fermer. Le témoignage verbal est l’institution divine destinée à planter et à amener à maturité la vie des nouveaux-nés spirituels.

Quand la chose est faite proprement, ses résultats sont incalculables ; quand elle est mal accomplie, rien ne peut être comparé aux dommages qu’elle cause. Détruire le troupeau est une chose facile si le berger est imprudent ou si le pâturage est dévasté. Il est simple de capturer la citadelle si la sentinelle dort ou si l’eau et la nourriture sont empoisonnées.

Chargé de telles prérogatives de grâce, exposé à de si grands écueils, comprenant des responsabilités si nombreuses et si graves, ce serait mal connaître le caractère et la réputation du diable que de croire qu’il n’use pas de sa plus grande influence pour corrompre, et le prédicateur et sa prédication. En face de tout cela, l’exclamation interrogative de Paul : « Qui est suffisant pour de telles choses  ? » (2 Corinthiens 2 v. 16) n’est jamais déplacée.

  Paul dit : « Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'esprit ; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie » (2 Corinthiens 3 v. 5 et 6).

Le véritable ministère est donc oint de Dieu, fortifié par Dieu et créé par Dieu. L’Esprit est sur le messager comme une puissante onction, le fruit de l’Esprit est dans son cœur. L’Esprit de Dieu a donné la vie à l’homme et à la parole ; sa prédication donne la vie comme la source donne la vie, comme la résurrection donne la vie. Elle donne une vie ardente comme l’été la donne, une vie fructueuse comme l’automne le produit.

Le témoin qui donne la vie est un homme de Dieu, dont le cœur est constamment assoiffé de son Dieu, dont l’esprit médite constamment sa Parole, et dans lequel, par la puissance de l’Esprit de Dieu, la chair et le monde ont été crucifiés. Son ministère est comme les flots généreux d’une abondante rivière vivifiante.

La prédication qui tue est une prédication qui n’est pas spirituelle. L’habileté du sermon ne vient pas de Dieu. D’autres sources, bien plus basses que Dieu, lui ont donné énergie et stimulant. L’Esprit de Dieu n’est évident ni dans le serviteur, ni dans son sermon. Toutes sortes de forces peuvent être répandues et stimulées par la prédication qui tue, mais ces forces-là ne sont pas spirituelles. Elles peuvent leur ressembler, mais elles n’en sont que l’ombre, la contrefaçon.

Elles peuvent sembler avoir la vie en elles, mais cette vie est comme « aimantée ». La prédication qui tue est celle de la lettre ; elle peut avoir belle forme, être méthodiquement rangée, mais c’est toujours la lettre, la rude et sèche lettre, la gousse vide et nue. La lettre peut avoir en elle la semence de la vie, mais elle n’a pas le souffle du printemps pour la faire germer ; c'est des semences d’hiver, aussi dures que la terre gelée, aussi glacées que l’air de cette saison ; par elles, ni dégel, ni germination.

Cette prédication de la lettre peut annoncer la vérité. Mais même la vérité divine n’a, en elle seule, aucune puissance pour donner la vie ; elle doit être vivifiée par l’Esprit, elle doit avoir avec elle toute la puissance de Dieu. La vérité qui n’est pas vivifiée par l’Esprit de Dieu apporte la mort, autant et même plus que l’erreur.

Le sermon peut être fait de vérité, sans mélange ; mais, sans l’Esprit de Dieu, son abri et son attouchement sont mortels, sa vérité, erreur ; sa lumière, ténèbres. La prédication de la lettre est dénuée d’onction divine ; elle n’est ni mélangée avec, ni recouverte de l’huile de l’Esprit. Il peut y avoir des pleurs, mais les pleurs peuvent n’être qu’un souffle de printemps sur un iceberg couvert de neige : aucun résultat, sinon un peu de neige fondue à la surface.

Il peut y avoir du sentiment, il peut y avoir du zèle, mais ce n’est que l’émotion de l’acteur et l’empressement du domestique. Le messager peut sentir la chaleur de ce feu allumé par ses propres étincelles, il peut être éloquent en se servant de sa propre interprétation des choses, ardent en donnant le produit de son propre cerveau. Le professeur peut usurper la place et imiter le feu de l’apôtre, cerveau et nerfs peuvent prendre la place et feindre l’Esprit de Dieu. Par les efforts humains, la lettre peut briller et étinceler comme une image de néon, mais l’éclat et l’étincelle seront aussi stériles en ce qui concerne la vie d’en haut, que le serait un champ ensemencé de perles.

L’élément qui donne la mort se cache derrière les mots, derrière le sermon, derrière l’occasion, derrière les manières, derrière l’action.

Le grand empêchement est dans le porte-parole lui-même. Il n’a pas en lui les puissantes forces qui créent la vie. Il peut ne rien y avoir pour déprécier son orthodoxie, son honnêteté, sa pureté de style ou son ardeur, mais quelque chose dans l’homme, dans l’homme intérieur, dans les endroits secrets du cœur n’a jamais été brisé et abandonné à Dieu ; sa vie intérieure n’est pas un large canal qui laisse passer le message de Dieu et sa puissance.

En réalité, c’est le vieil homme, et non Dieu, qui règne dans le lieu secret. Quoi qu’il en soit inconscient, un fil non-conducteur a touché son être intime, et le courant divin a été arrêté.

Son être intime n’a jamais senti sa complète banqueroute spirituelle, sa totale impuissance ; il n’a jamais appris à crier, désespérant de lui-même et sans secours en lui-même, jusqu’à ce que la puissance et le feu de Dieu viennent et le remplissent, le purifient et le rendent dépendant. L’estime de soi, l’habileté personnelle, de quelque pernicieuse façon, ont souillé et violé le temple qui aurait dû être considéré et conservé saint pour Dieu.

Le sermon qui donne la vie coûte beaucoup au serviteur : la mort à lui-même, la crucifixion au monde, le profond travail de son âme dans l’attente de la révélation de l’Écriture.

La prédication crucifiée peut seule donner la vie. Le véritable message de la croix ne peut être donné que par un témoin crucifié lui-même.

 

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