Construire un adorateur
C’est le repos que Dieu désire pour son peuple. C’est une confiance qui proclame, tout comme Paul : « Vivre ou mourir, nous sommes au Seigneur ».
C’est cela qui fait un adorateur véritable.
Exode 14 décrit une période incroyable de l’histoire d’Israël : Les hébreux venaient tout juste de quitter l’Egypte sous la conduite surnaturelle de Dieu. À présent, les Israélites étaient poursuivis avec acharnement par l’armée de Pharaon et se trouvaient dans une vallée entourée par des montagnes abruptes avec une mer menaçante devant eux. Ils ne le savaient pas à ce moment-là, mais tous ces gens étaient sur le point de vivre la nuit la plus sombre et la plus tourmentée de leur existence. Ils eurent à affronter une angoissante nuit de terreur et de désespoir qui allait les éprouver jusqu’aux ultimes limites de leurs forces.
Je suis sûr que vous connaissez ce chapitre de l’histoire d’Israël. La plupart des chrétiens savent ce qu’il s’est passé à la mer Rouge et comment Dieu a miraculeusement délivré son peuple élu. Cependant, vous pouvez vous demander quel est le lien entre cet épisode et le titre de mon message.
La fabrication d’un adorateur.
Je crois que ce chapitre est en rapport étroit avec la manière employée par Dieu pour transformer son peuple en adorateurs. En effet, il n’y a aucun autre passage de la Bible qui montre cela avec autant de force. Vous savez, les adorateurs ne se construisent pas pendant les temps de réveil, ni pendant les bons et agréables moments d’une période de succès et de guérison, ni quand on voit l’ennemi s’enfuir à tire d’ailes. La vérité, c’est que les adorateurs sont construits pendant les sombres nuits de tourmente, et notre façon de réagir à ces tourmentes détermine précisément quelle sorte d’adorateur nous sommes.
Hébreux 11 nous donne cette image de Jacob dans sa vieillesse : « C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton » (Hébreux 11 v. 21). Pourquoi Jacob est-il décrit de cette façon alors qu’il est au seuil de la mort ?
Notons tout d’abord que Hébreux 11 est appelé le « Hall de la foi » de la Bible. Jacob, dans ce chapitre, est seulement l’un des nombreux personnages énumérés comme exemples de la foi que nous devons imiter dans nos temps de la fin. Voici un homme qui est parvenu à traverser les orages, les uns après les autres, sa famille et lui subissant des épreuves douloureuses à chaque étape, Jacob lui-même ayant éprouvé beaucoup de souffrance, de tristesse et d’angoisse durant sa vie sur la terre. Jacob sait maintenant que sa vie est sur le point de se terminer et c’est pourquoi nous le voyons en train de bénir ses petits-enfants, et que fait-il lorsqu’il se remémore les évènements de sa vie ? Il se sent poussé à la louange ! Pas un mot n’est dit par cet homme. Cependant, tandis qu’il se courbe sur son bâton, s’émerveillant de la vie que Dieu lui avait donnée : « Il adorait » (11 v. 21).
Jacob, à ce moment-là, adorait Dieu parce qu’il avait l’esprit en paix. Pendant son entière existence, il avait prouvé à Dieu une fidélité sans aucune ombre ni doute, et probablement repassait-il en son esprit toutes les victoires que Dieu lui avait procurées à chaque fois. À présent le Patriarche pouvait conclure : « Peu importe les combats que j’ai livré car au travers de chaque assaut, Dieu m’a prouvé sa fidélité. Par moments, je croyais que j’allais sombrer dans la panique et dans le désespoir, mais le Seigneur m’a fait traverser chaque situation, Il a toujours été fidèle. Oh Seigneur, Dieu tout-puissant, Je t’adore ! »
Je suis en train d’écrire ce message pour ceux qui traversent la période la plus difficile de leur existence. Cela est destiné à ceux qui pourraient décrire leur épreuve du moment comme une sombre nuit de tempête : vous êtes en plein milieu d’une sérieuse mise à l’épreuve. En fait, votre difficulté est tellement insurmontable que cela va demander une miraculeuse intervention de la part de Dieu, et je voudrais vous montrer par les Écritures, que Dieu désire qu’en sortant de cette épreuve, vous soyez un adorateur. Il a tracé un chemin pour vous dans votre sombre nuit, et il a un plan pour faire de vous un brillant exemple de sa fidélité pour son peuple.
Le Seigneur a mis Israël dans cette situation difficile pour deux raisons.
Les écritures nous disent que Dieu lui-même a dirigé cette sombre et tumultueuse nuit. Pour commencer, ce fut Dieu qui les conduisit jusqu’à la vallée près de la mer : « L’Eternel parla à Moise et dit : Parle aux enfants d’Israël ……vous camperez près de la mer » (Exode 14 v. 1 et 2). Ce fut Dieu également qui endurcit le cœur de Pharaon envers Israël : « J’endurcirai le cœur de Pharaon, et il les poursuivra » (14 v. 4). Pourquoi Dieu voulait-il faire cela ?
D’abord, le Seigneur nous dit : « Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire ; et les Egyptiens sauront que je suis l’Eternel » (14 v. 4). Ensuite, Dieu voulait que son peuple aborde le désert, prochaine partie du voyage, en étant des adorateurs. C’est pourquoi il est important maintenant pour eux de sortir de la mer rouge avec des cœurs remplis de louange. Dieu ne voulait pas de ceux qui murmurent et qui se plaignent, Dieu voulait de véritables adorateurs. Il avait appelé Israël son héritage, le peuple qui incarnait son projet d’éternité pour la terre. Ainsi donc, ils devaient être des exemples vivants de sa fidélité envers son peuple pendant ces moments difficiles.
Voici comment était ce lieu : Israël campait près de la mer et le peuple qui avait monté ses tentes se réjouissait de sa toute récente libération. Après 400 ans d’esclavage, Dieu les avait conduits hors du chaudron d’acier de l’Egypte. Et à présent ils prenaient plaisir à goûter leurs premiers instants de liberté. Remplis de l’espérance que cette liberté apportait, ils étaient en train de chanter et de pleurer : « Finies les humiliations, plus de persécutions, nous sommes enfin libres ! Ils étaient tout excités par les promesses que Dieu leur avait faites. Il leur avait dit en substance : Un jour nouveau se lève pour toi, devant toi, Il y a une terre promise, attendant que tu fasses ton entrée ».
Cette scène représente de manière poignante les chrétiens qui ont été libérés par Dieu de leur péché. Le croyant se réjouit d’avoir trouvé une liberté toute nouvelle, délivré de tous les esclavages du passé. Il est soudain en train de vivre une merveilleuse période de salut et de délivrance et il a dans son cœur une mélodie sacrée car il est en train de vivre les promesses de Dieu.
C’était également la condition d’Israël tandis qu’ils campaient au bord de la mer ; le peuple prenant conscience de ce que Dieu était en train d’accomplir, toutes les paroles qu’il leur avait dites, qu’ils avaient été choisis pour être son héritage et qu’à présent, Il était en train de les ramener vers lui. Ces gens étaient sur le point de devenir des adorateurs, dont les paroles et le témoignage allaient briller sur le monde de façon éclatante.
Toutefois, au moment même de leur plus grande paix, l’ennemi était à leur recherche pour les dévorer. Au plus fort de leur liberté, à l’heure de leur plus grande espérance, une attaque survient, sous la conduite de Pharaon, les Egyptiens fondent sur eux comme un lion rugissant. Cette armée démoniaque était visiblement bien décidée à les remettre en esclavage : « Les Egyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers, et son armée, les atteignirent alors qu’ils étaient en train de camper au bord de la mer » (Exode 14 v. 9).
Tout à coup, de façon imprévisible un rapport arriva : « Les Egyptiens ! L’armée de Pharaon fonce sur nous dans un bruit de tonnerre ». Ce qui eut pour effet de faire passer des ondes de choc sur le campement. Avec difficultés, les chefs d’Israël grimpèrent sur une hauteur proche d’où ils aperçurent de grands nuages de poussière soulevés par la troupe qui marchait en contrebas : Des centaines de chevaux et de cavaliers approchaient, suivis par une multitude de fantassins. La terre tremblait dans le puissant grondement de 900 chars de fer.
Quelle effroyable vision qui anéantissait l’espérance du camp tout entier : « Les enfants d’Israël levèrent les yeux, et voici, les Egyptiens étaient en marche derrière eux ; et ils eurent une grande frayeur » (Exode 14 v. 10). Je me demande combien de chrétiens ont eu à faire face à ce genre de panique alors qu’ils étaient dans une très grande paix ? Ma famille et moi sans aucun doute. Je me souviens d’une communication téléphonique atroce en pleine nuit qui disait à mon épouse : « Votre frère est mort. Il a eu une brutale crise cardiaque », ou bien le terrible appel que nous avons reçu concernant notre précieuse petite-fille : « Tiffany a une tumeur au cerveau ». Et je pense à ces appels téléphoniques reçus par plusieurs membres de notre église : « La grosseur que vous avez est maline. Je vous prie de venir tout de suite au cabinet médical ».
Ce fut le même genre d’appel affreux et soudain que reçut Israël et les Ecritures constatent comment réagirent les gens : « Ils Levèrent les yeux, et aperçurent les Egyptiens ….. et ils eurent une grande frayeur » (Exode 14 v. 10). Le peuple de Dieu avait focalisé son attention sur la terrible situation dans laquelle ils se trouvaient. Et ils crièrent : « Il n’y a pas d’espoir, nous sommes pris au piège, nous allons mourir » !
Ce qu’ils firent ensuite nous dit tout à propos des gens d’Israël et de leur position d’adorateurs.
« Les enfants d’Israël crièrent à l’Eternel ». Ne vous y trompez pas, ce ne fut pas un cri d’adoration. Le cri de ces gens était : « Pourquoi as-tu permis cela Seigneur ? Après toutes ces années d’esclavage, tu nous a rendu la liberté, pour quoi faire ? Pour mourir sous la main de Pharaon ? Après toute notre peine et notre souffrance, est-ce que c’est ici que tout s’achève ? ». Tu as rempli nos cœurs d’espérance, tu nous a délivrés et tu nous a promis de grandes choses, nous t’avons obéi et cependant tu laisses l’adversaire s’abattre sur nous. Pourquoi nous traites-tu de cette façon ? Cela serait mieux de retourner en Egypte, si c’est de cette manière que tout doit se terminer, cela ne vaut pas la peine de te servir. »
Vous êtes-vous déjà trouvé dans une telle situation ? Est-ce que c’est cela ressemble à ce que vous disiez lorsque vous viviez vos heures les plus effrayantes ? Est-ce que l’amertume a fait son apparition en vous ? Avez-vous crié, tout comme Israël, « qu’ai-je fait pour mériter ceci ? J’ai choisi de t’aimer Seigneur. J’ai fait de mon mieux pour te servir et obéir à ta parole. Pourquoi me traites-tu de cette façon ? Tout ce que je peux voire n’est que douleur devant moi ».
Au milieu des difficultés de son peuple, Dieu a dit à Israël de faire trois choses.
« N’aie pas peur, reste en place, regarde le salut de Dieu ». Ce que Dieu voulait dire à Israël signifiait : « Je combattrai à ta place. Conserve ta paix, reste tranquille et remets toutes choses entre mes mains. En ce moment précis, dans le royaume des cieux, je m’occupe de toi et je contrôle toutes choses. Alors, ne sois pas effrayé. Crois que je suis en train de combattre le diable, cette bataille n’est pas la tienne. »
Bientôt la pénombre recouvrit le camp, ce fut le commencement pour Israël d’une nuit de ténèbres et de tourmente, mais cela fut également le commencement du travail surnaturel de Dieu : Il envoya un ange protecteur impressionnant pour qu’il se place entre son peuple et ses ennemis. Et je suis persuadé que Dieu envoie encore des anges protecteurs pour qu’ils campent autour de ceux qui l’aiment et qui le craignent. (Voir Ps 34 v. 7)
Mais ce n’était pas tout et le Seigneur avait déplacé la nuée qu’il avait donnée à Israël pour le guider : Soudain, la nuée passa de l’avant à l’arrière du camp d’Israël et surgit tel un mur de poix noire devant les Egyptiens. L’adversaire d’Israël ne pouvait absolument rien voir de ce qu’il y avait au-delà de ce mur : « Cette nuée était ténébreuse d’un côté » (Exode 14 v. 20). Mais elle fournissait de l’autre côté, une lumière surnaturelle fournissant à Israël une claire visibilité pendant toute la nuit : « Elle les éclaira pendant la nuit : Ainsi les deux camps n’approchèrent point l’un de l’autre pendant toute la nuit » (14 v. 20).
Bien aimé, si tu es un enfant de Dieu racheté par le sang, il a placé un ange guerrier entre toi et le diable. Et il t’ordonne tout comme il l’a dit à Israël : « N’aie pas peur, reste en place, crois en mon salut ». Satan peut venir contre toi et proférer des menaces maléfiques. Mais à aucun moment, durant ta ténébreuse nuit de tempête l’adversaire ne pourra te détruire.
Pourtant, quoique les soldats de l’armée de Pharaon se soient trouvés dans une obscurité totale, ils pouvaient néanmoins élever leurs voix, et pendant toute la nuit ils déversèrent sur le peuple de Dieu des menaces et des mensonges : « Dès que la nuit sera achevée, ce sera la fin pour toi Israël. Demain tu seras écrasé et nous allons te remettre en captivité. Et si tu tentes de résister, nous te massacrerons. Ton Dieu ne peut pas te sauver, tu ferais mieux de te rendre maintenant ».
Avez-vous déjà entendu de telles voix venant de l’autre côté de l’obscurité ? Est-ce que l’ennemi de votre âme a rempli toute une nuit durant vos oreilles avec des mensonges et des menaces ? Les tentes d’Israël tremblèrent devant ce déluge de menaces et de calomnies à-travers l’obscurité de cette nuit-là, mais peu importe le bruit que fit l’ennemi en proférant ses menaces. Il y avait un ange qui montait la garde et qui les protégeait. Et Dieu avait fait une promesse à son peuple, Il leur avait déjà dit qu’il voulait les conduire à la réussite.
Il y a peu de temps, j’ai fait un voyage dans l’Est de l’Europe. Pendant trente jours, dans plusieurs pays, nous avons organisé des réunions pour les pasteurs. Au moment où nous tenions notre dernière réunion à Budapest, en Hongrie, je me suis senti épuisé. Ce soir-là, dès que j’eus terminé la prédication, je sentis mon cœur palpiter et je me mis soudain à transpirer. Et j’ai réalisé que je ne pouvais pas diriger la réunion jusqu’à la fin, et je demandais à mon fils Gary de me remplacer.
Comme je descendais de l’estrade, j’entendis une voix bourdonner à mon oreille : « Tu es en train de mourir David, tu viens de prêcher ton dernier sermon. Avant que ce jour ne soit fini, ton cœur aura battu pour la dernière fois ». C’était une voix qui provenait du mur de ténèbres, remplie de mensonges avec l’intention de me faire peur. De retour dans ma chambre d’hôtel, je ne pus prendre le moindre repos. La voix était toujours là menaçante et qui me rappelait certains pasteurs que j’avais connus et qui étaient morts : « J’ai supprimé ce pasteur qui était l’un de tes amis. J’ai terrassé cet évangéliste que tu connais. À présent le ministère est terminé pour toi aussi ».
Je suis en train de vous parler d’une sombre nuit d’orage. Pendant des heures ces voix de l’enfer se sont déchaînées sur moi, finalement, je suis tombé à genoux et j’ai invoqué Dieu : « Seigneur, que se passe-t-il ? Qu’est-ce que je suis en train de traverser ? S’il te plait, aide-moi ». L’esprit de Dieu me murmura alors : « David, tu es assailli parce que tu as contrarié le royaume des ténèbres. Des centaines de pasteurs ont été renouvelés et sont à nouveau bouillants. Je suis content de ton travail, mais Satan est excité et en colère. Cependant n’aie pas peur, car un ange puissant a été placé entre toi et l’adversaire. Tu ne cours aucun risque, reste tranquille et repose-toi en moi ».
Le mois dernier, j’ai encore vu comment Satan s’exprime depuis ce mur de ténèbres. La plupart des lecteurs de mes messages savent que mon épouse Gwen, pendant des années, a dû subir plusieurs opérations à cause d’un cancer. Elle n’a qu’un rein, car l’autre a été enlevé. Chaque fois que nous consultons un nouveau docteur, il hoche la tête en s’interrogeant sur la longue histoire médicale et la miraculeuse survie de Gwen. Tout récemment, Gwen a dû combattre une infection de la vessie. Dans le bureau de l’urologue, le docteur nous dit : « J’ai peur de vous prescrire un médicament, cela pourrait endommager le rein qu’il vous reste ». Tandis que je regardai ma femme, je vis ses yeux se remplir de larmes et à cet instant, j’ai pu entendre la voix qui résonnait en elle : « Le seul rein qui te reste va flancher, ce n’est plus qu’une question de temps avant que la prochaine infection ne survienne ».
Non ! Me suis-je dit. Ainsi que je l’ai dit plus tard à Gwen : « Chérie, il y a un ange entre toi et cet adversaire menteur. Dieu veille sur ta vie, peu importe le combat que tu livres en ce moment, Il a un plan pour toi. Tu es au centre de sa volonté, autant que dans la paume de sa main et Il a tout pouvoir pour te guérir ». Pourquoi Dieu a-t-il permis qu’Israël passe par une nuit entière de tempête, alors qu’il aurait suffi qu’il dise une simple parole pour calmer les éléments ?
Pendant cette longue nuit en Egypte, une tempête a sévi. L’Ecriture dit : « Moise étendit sa main sur la mer ; et l’Eternel refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla toute la nuit avec impétuosité » (Exode 14 v. 21). Le mot hébreu pour « vent » employé ici signifie littéralement : « violente exhalation ». En d’autres termes, Dieu a exhalé sa respiration toute la nuit et les tentes d’habitation d’Israël ont dû être furieusement secouées par ces puissants courant d’air passant à travers le camp.
Tandis que je suis en train d’écrire tout ceci, nous pouvons voir les terribles incendies de Californie et la puissance de telles forces du vent. Les médias font chaque jour des reportages sur la façon avec laquelle les imprévisibles vents de Santa Ana ont propagé le feu, et ces tempêtes de vent peuvent durer des journées entières et même des semaines. Et les dégâts qu’ils occasionnent sont difficilement calculables. C’est ce type de vent qui a dû souffler à travers le camp d’Israël. La tempête ordonnée par Dieu était si puissante qu’elle a commencé à partager les vagues de la mer : « Un vent d’Orient impétueux… Mit la mer à sec, et les eaux se fendirent » (Exode 14 v. 21).
Quelle tempête cela a dû être ! Et quel affreux moment cela a dû être pour Israël ! Les furieuses bourrasques ont certainement du accroître leur effroi tandis qu’à travers le mur de ténèbres, ils entendaient leurs ennemis : « Vous n’êtes bons qu’à mourir, et quand bien même vous réussiriez à survivre à cette bourrasque, nous ne vous laisserons pas vivre. C’est terminé, vous et vos enfants ne peuvent réussir ».
Je vous pose une question.
Que faisait Dieu à ce moment ? Pourquoi a-t-il permis à une telle tourmente de durer toute la nuit entière ? Pourquoi n’a-t-il pas simplement demandé à Moise de toucher l’eau avec son manteau, et partager la mer de façon surnaturelle comme cela s’est passé plus tard avec Elie et Elysée ? Quelle raison avait Dieu pour permettre à cette affreuse nuit d’avoir lieu ?
Bien sûr il y en avait une : Le Seigneur était en train de créer des adorateurs. Pendant tout ce temps, Dieu travaillait, et se servant de cette terrible tempête pour créer un chemin pour faire sortir son peuple de leur crise. Pourtant, à ce moment-là, les Israélites ne pouvaient pas le voir. Plusieurs, en colère contre Dieu, se tenaient cachés dans leurs tentes, tremblants de peur. Mais ceux qui sortirent alors, furent les témoins d’un glorieux spectacle lumineux ainsi qu’ils purent contempler le spectacle glorieux des vagues en train de s’amonceler en puissants murs d’eaux s’élevant pour former un chemin au sec à travers la mer. Lorsqu’ils ont vu tout cela, ils ont dû crier : « Dieu s’est servi du vent pour nous faire un chemin, Louange à Dieu ! »
Je crois que la lumière produite par la nuée est une image de la Parole de Dieu. Nous pouvons être cachés, loin, pendant une longue et ténébreuse nuit de tempête, interrogeant Dieu. Mais Il nous a procuré une lumière qui permet de voir le chemin qu’il est en train de réaliser devant nous. En effet, cette même tempête qui nous effraye est la manière que Dieu emploie pour construire un chemin de délivrance. Et Il va utiliser ce chemin pour nous faire sortir de notre tempête. Mais pour pouvoir voir cela, nous devons venir à la lumière de sa Parole, et nous émerveiller de ses œuvres de libération.
C’était à cet endroit, sur le sol sec, au milieu de la mer Rouge, que Dieu cherchait à faire de son peuple des adorateurs: Le matin venu, tout le campement vit le prodige que la tempête avait accompli : de puissantes eaux empilées en hauteur de chaque côté, et, devant eux, passant tout droit à travers la mer rouge, il y avait un chemin dont le sol était sec. Le Seigneur leur ordonnait à présent de marcher le long de ce chemin sec et de traverser en plein milieu de la mer.
Vous êtes peut-être en train de penser : « Israël n’a pas eu besoin d’avoir une grande foi pour obéir, car après tout, ils marchaient sur un chemin sec ». Mais imaginez ce qu’ils ont dû se dire en voyant la hauteur des murs d’eau, derrière eux. Il devait y avoir une pression comparable à celle des chutes du Niagara. La question maintenant était : Est-ce que les murs formés par les eaux amoncelées vont tenir ? Et les gens devaient se demander : « Seigneur, tu a répondu à nos prières, et jusqu’à présent tu nous a conduit en sécurité, mais il y a encore un danger devant nous. Est-ce que tu nous va nous protéger ? »
À ce moment-là, Dieu désirait que son peuple réalise que pendant tout ce chemin, il avait un plan à l’esprit. Et Il voulait que son peuple reconnaisse qu’il avait été un Dieu pour eux tout au long du trajet. Il voulait leur faire réaliser qu’il ne les abandonnerait jamais, et qu’il tenait le monde entier (y compris leurs ennemis) dans ses puissantes mains. Ces gens avaient déjà fait l’expérience de ses bénédictions, et, à chaque étape, ils avaient vu l’accomplissement de ses promesses. Ce fut à ce moment-là qu’eut lieu la plus grande épreuve. Devant eux, il y avait un chemin les conduisait vers la sécurité. Et en ce moment crucial, Dieu voulait que son peuple regarde ces murs et croit qu’il pouvait retenir l’eau jusqu’à ce que les hébreux soient parvenus sains et saufs de l’autre côté.
J’ouvre une parenthèse : Dieu voulait que la foi de son peuple proclame : « Il va achever le miracle qu’il a commencé pour nous car il nous a déjà prouvé qu’il est fidèle ». Si nous regardons au passé, nous voyons que nos craintes étaient sans fondement, nous n’aurions pas dû avoir peur quand nous avons vu les Egyptiens arriver. Dieu a dressé un mur surnaturel de ténèbres pour nous protéger contre eux. Et nous n’aurions pas dû avoir peur lorsqu’ils ont proféré des menaces à travers l’obscurité. Pendant tout ce temps, Dieu nous a donné une lumière éclatante tandis que nos adversaires étaient aveuglés par les ténèbres. Et nos peurs étaient également sans objet avec ces vents furieux tandis que Dieu se servait de ces vents pour réaliser un chemin pour notre fuite.
À présent, nous voyons que Dieu veut seulement notre bien, et nous avons vu son pouvoir et sa gloire en notre faveur et nous sommes déterminés à ne plus vivre dans la crainte. Peu nous importe si ces murs d’eau s’effondrent. Vivre ou mourir, nous sommes au Seigneur. En tout temps il nous tient dans ses mains, alors laissons les flots venir s’ils le veulent. Et, tout comme notre père Abraham, nous regardons vers une cité dont le constructeur et le concepteur est Dieu.
Il y avait une raison pour laquelle Dieu voulait qu’Israël à ce moment et à cet endroit ait une foi de cette nature : Ils allaient devoir bientôt voyager à travers le désert, et ils auraient à endurer la privation, le danger et la souffrance. C’est pourquoi le Seigneur leur dit : « Je désire que mon peuple sache que je ne lui ferai que du bien. Je ne veux pas qu’à chaque fois qu’il rencontre un danger, il ait peur de mourir. Je veux un peuple qui n’ait pas peur de la mort, car ils savent que je suis fidèle en toutes choses ».
Pas un instant, Dieu ne laissa retomber les murs d’eau. Il désirait avoir la confiance du peuple, de ce côté de la mer de façon à ce que lorsqu’il sortirait sain et sauf, cela soit dans sa paix. Il désirait de véritables adorateurs, un peuple qui pourrait le louer en tout temps et en toutes circonstances.
Vous savez, un véritable adorateur n’est pas quelqu’un qui se met à danser lorsque la victoire est acquise, ni quelqu’un qui chante les louanges de Dieu une fois que l’ennemi a été vaincu. C’est ce que firent les Israélites. Une fois arrivé de l’autre côté, ils chantèrent et dansèrent, louant Dieu, exaltant sa grandeur. Cependant, trois jours plus tard, ces mêmes gens, à Mara, murmuraient amèrement contre Dieu. Ils n’étaient pas des adorateurs à ce moment-là, mais des êtres superficiels criant bruyamment qui, dans leurs temps de difficultés, n’avaient pas reconnu l’amour de Dieu leur père. Au milieu de leur tempête, ils n’avaient pas saisi l’amour de leur Seigneur tout puissant.
Un véritable adorateur c’est celui qui a appris à faire confiance à Dieu, même dans la tempête. L’adoration de cette personne n’est pas faite que de belles paroles, mais c’est sa façon de vivre. Son esprit est en paix en tout temps car sa confiance en Dieu est inébranlable, et depuis bien longtemps il n’a pas peur de la mort.
Gwen et moi avons vu une foi de cette nature dans le cœur de notre petite fille Tiffany . Assis au bord de son lit, alors qu’elle se trouvait en phase terminale, nous avons vu en elle une paix qui dépassait toute notre compréhension. Elle m’a dit alors : « Grand-père, je veux partir à la maison. J’ai vu Jésus, et Il m’a dit que c’était l’endroit où je devais être, je ne veux pas rester ici plus longtemps ». Notre petite Tiffany, âgée de 12 ans, avait perdu toute peur de la mort et de la privation.
C’est le repos que Dieu désire pour son peuple. C’est une confiance qui proclame, tout comme Paul et comme Tiffany : « Vivre ou mourir, nous sommes au Seigneur ». C’est cela qui fait un adorateur véritable. Je prie pour que tous ceux qui lisent ce message puissent dire, au milieu de leur tempête : « Oui, l’économie peut s’effondrer. Oui, je peux avoir à faire face à une sombre nuit d’orage, mais Dieu lui-même a prouvé sa fidélité envers moi. Peu importe les circonstances à venir, je me reposerai dans son amour pour moi ».
Un message de David Wilkerson
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