2.Je vis le ciel ouvert

2.Je vis le ciel ouvert

Chap: 1 - L’apparition du Seigneur (suite) - Dieu nous ouvre une nouvelle page et nous communique des informations qui s’étendent jusqu’à l’éternité la plus lointaine. Il vaut la peine d’élever nos yeux vers lui et de regarder dans les cieux ouverts !

Un diadème parle de domination et de majesté royales. Il est dit ici du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs : « sur sa tête il y a beaucoup de diadèmes »*, ce qui est une allusion probable au « dragon » ayant sept diadèmes (12 v. 3) et à la « bête » (le prince romain) avec dix diadèmes (13 v. 1). Ces nombreux diadèmes représentent le caractère universel et la diversité de sa domination, qui couvrira le monde entier et tous les domaines : « Et l’Éternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un » (Zacharie 14 v. 9).

* Beaucoup : d’une manière générale, JND traduit le mot par « plusieurs », indiquant en note que le mot signifie aussi « beaucoup ». WK traduit habituellement le mot par « beaucoup », comme l’auteur ici.

Beaucoup de diadèmes.

Le diable avait, autrefois, offert au Seigneur Jésus tous les royaumes du monde et leur gloire : s’Il s’était prosterné devant lui pour lui rendre hommage, il les lui aurait tous donnés (Matthieu 4 v. 8 à 10). Mais comment le Seigneur aurait-Il pu accepter quelque chose de la main du diable ! Impossible ! Lui, l’héritier légitime, voulait attendre jusqu’à ce qu’arrive le temps propre, où Il pourrait tout recevoir de la main de son Père.

Entre temps, Il a confessé ouvertement devant Pilate : « Maintenant mon royaume n’est pas d’ici » (Jean 18 v. 36). Une couronne d’épine devait être auparavant son « ornement », l’œuvre de la propitiation devait être accomplie.

Le Seigneur rejeta l’offre du diable, mais deux autres personnalités l’accepteront, des vassaux et des esclaves de Satan : la « bête » et « l’antichrist ». Le Seigneur, cependant, a toujours été le vrai « Serviteur de l’Éternel », et le plaisir de « l’Éternel a prospéré en sa main » (Ésaïe 53 v. 10). Après avoir longtemps siégé à la droite de Dieu et attendu ce moment du début de son règne, Il sort maintenant du ciel ouvert, et « sur sa tête, il y a beaucoup de diadèmes ».

Combien cela nous réjouit ! Sa tête était jadis « pleine de rosée », et « ses boucles pleines des gouttes de la nuit » (Cantique 5 v. 2), mais les symboles de la gloire royale resplendissent maintenant sur sa tête. Les cœurs de tous les croyants doivent se réjouir à cette pensée.

C’est d’ailleurs la première fois que le Seigneur Jésus est vu avec ces signes de la puissance et de la dignité royales. L’image de son apparition, au ch. 1, comme fils de l’homme, était déjà caractérisée par la puissance et la dignité, mais il y a une chose que nous ne trouvons pas, jusqu’ici, dans tout le livre de l’Apocalypse, ce sont des diadèmes sur sa tête.

Nous pouvons voir, en cela, deux choses : Nous chrétiens, n’avons pas affaire aujourd’hui avec le Seigneur Jésus comme Roi. Il n’est pas notre roi, mais notre Seigneur et Sauveur. Et deuxièmement, sa domination comme Roi sur toute la terre ne commencera que lorsque sera arrivé le moment dont parle Apocalypse 19.

Un nom que nul ne connaît.

Il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet : Les gloires dont nous voyons le Seigneur Jésus revêtu, sont des gloires qui lui ont été conférées, des gloires qu’Il possède en tant qu’homme, et que les hommes peuvent voir. Cela correspond tout à fait au caractère du livre de l’Apocalypse. Mais en outre, Il possède des traits essentiels et des gloires qui lui appartiennent en propre en tant que personne de la Déité, et que personne ne pouvait lui décerner.

Un trait de caractère spécifique aux écrits de Jean, est de présenter le Seigneur Jésus comme l’homme constamment dépendant, qui ne fait rien de lui-même, mais tout comme son Père lui dit de faire, et tout pour son Père. Mais Jean, inspiré par l’Esprit Saint, juxtapose aussitôt et toujours une autre vérité à celle-ci : Cette personne est infiniment plus qu’un homme parfait : Il est Dieu.

Nous trouvons cette spécificité même dans l’Apocalypse, même dans ce livre, qui porte un caractère plutôt formel et strict, et qui s’occupe beaucoup de jugements. Il vient d’être question de plusieurs diadèmes sur la tête du Seigneur, et subitement, nous entendons qu’Il porte un nom que nul ne connaît que lui seul. Que veut nous enseigner l’Esprit Saint par là ?

Comme nous l’avons déjà souvent remarqué, dans la parole de Dieu, le nom d’une personne est en relation avec la pensée de la révélation de cette personne. Lorsque Dieu s’adjoint un nom, Il fait connaître par là ce qu’Il est en lui-même, tout en mettant généralement sa relation avec d’autres au premier plan. Lorsque, par exemple, Il dit à Abraham : « Je suis le Dieu tout-puissant » (Genèse 17 v. 1), Il se révèle alors à lui comme le tout-puissant. Il lui dit, en quelque sorte : « Chez moi, il y a toute la puissance, tu peux compter sur moi, en toute circonstance. Ne te confie qu’en moi ! »

Nous pouvons aussi connaître Dieu sous ce caractère et poursuivre notre chemin tranquillement, en nous confiant dans le Dieu tout-puissant, malgré tous les chaos et tous les dangers. Mais, Il s’est révélé à nous d’une manière bien plus intime, comme Père. Ceci est la véritable position chrétienne, le fait d’être introduit en relation avec lui comme Père : nous avons connu le Père (1 Jean 2 v. 13). Quel privilège immense ! Ce n’est pourtant pas l’objet de notre livre.

Quand il est alors dit ici du Seigneur Jésus, qu’Il porte un nom que nul ne connaît que lui seul, c’est pour attirer l’attention sur sa relation insondable dans le sein de la Déité. Bien qu’Il soit le Fils de l’homme glorifié, et sur le point d’occuper en tant que tel une nouvelle position, celle d’exercer le jugement, Il est et demeure une personne divine. Il se trouve dans des relations avec Dieu, que nul homme ne peut discerner ou même sonder.

Le langage employé ici rejoint celui de Matthieu 11 v. 27 : « Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ». En Christ il y a quelque chose, et il y aura toujours quelque chose qui restera caché à des hommes créés, même dans la gloire du ciel. Le mystère de sa personne, du Fils de Dieu devenu homme, ne peut être connu que par le Père. C’est ce que le Seigneur nous dit en Matthieu 11. Et ici, nous apprenons qu’Il a constamment en lui la conscience de qui Il est et de ce qu’Il est en lui-même. Adorable personne ! Adorable Seigneur Jésus !

Peut-être quelques lecteurs seront-ils un peu attristés, du fait qu’il y a quelque chose dans leur Sauveur qu’ils ne pourront jamais sonder ? Il n’y a pas lieu de s’attrister, mais plutôt de se réjouir et d’adorer. Car ce « nom que nul ne connaît que lui seul » ne veut nullement dire que nous ne puissions rien connaître de lui. Bien au contraire !

Nous reviendrons là-dessus, lorsque nous méditerons sur son nom suivant. Mais le mystère de sa personne – Dieu et homme en lui, uni en une personne – aucun esprit humain ne peut le sonder, et ce ne peut être compris par aucun cœur humain. Que cela ne nous bouleverse pas ! Il faudrait être Dieu pour pouvoir comprendre Dieu.

Lui qui s’est abaissé si profondément, qui nous a aimés et qui s’est livré lui-même pour nous, Il est, dans sa personne, si infiniment élevé au-dessus de nous, que, durant toute l’éternité, nous aurons de quoi l’admirer et l’adorer. Plus nous nous approcherons de lui, bien-aimés, plus nous connaîtrons quelque chose de sa grandeur et de l’infini de sa personne. Nous ne pouvons pas comprendre son être sans limites, mais nous savons qu’Il est sans limites, et nous l’adorons pour cela.

Aussi longtemps que nous sommes sur cette terre, une mise en garde est de mise : nous devrions être sur nos gardes, en ce qui concerne la personne de notre Seigneur, de ne pas vouloir nous immiscer dans quelque chose que Dieu ne nous a pas révélé. Quel homme mortel ne pourrait jamais connaître le nom, dans le sens indiqué, de celui qui est Dieu, « manifesté en chair » (1 Timothée 3 v. 16) ? Il nous est dit ici, explicitement, que personne ne le connaît !

Durant leur traversée du désert, les enfants d’Israël devaient porter les ustensiles du sanctuaire, mais certains ustensiles devaient être « recouverts » de couvertures et de rideaux. Personne ne devait s’aventurer à les découvrir pendant cette traversée du désert. Nous non plus, nous ne devons pas nous immiscer dans des choses qui concernent la personne de Christ, mais qui ne nous sont pas révélées.

Ne pas avoir respecté cet avertissement a trop souvent entraîné la mort. Pour le reste, occupons-nous, avec toutes les forces dont nous sommes capables, de ce qu’Il révèle de lui-même. Nous trouverons en lui surabondamment de quoi être pleinement heureux !

Pour clore cette section, on peut encore signaler une expression similaire dans la lettre à Pergame, au ch. 2. Un caillou blanc y est promis au vainqueur sur lequel est écrit un « nouveau nom, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit » (v. 17). Dans la gloire, le Seigneur donnera au vainqueur, non seulement son approbation de la fidélité qu’il aura manifestée (le « caillou blanc »), mais Il lui offrira aussi, indépendamment de la joie que tous goûteront en commun, une part toute personnelle, une relation spéciale dans sa faveur (le « nouveau nom »). Merveilleuse grâce !

Ne vaut-il pas la peine, dans nos jours d’affadissement spirituel et de décadence morale, d’être des vainqueurs ou de le devenir ? La récompense sera très grande.

Un vêtement teint dans le sang.

Un trait de caractère très grave nous est présenté de la personne qui est assise sur le cheval blanc, avant que soit indiqué un troisième nom du Seigneur : « et il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang ; et son nom s’appelle : La Parole de Dieu » (19 v. 13).

Combien il est étrange que certains aient pu mal interpréter le « vêtement teint dans le sang » et imaginer qu’il puisse s’agir là du précieux sang de l’Agneau, sans défaut et sans tache, du sang du Seigneur Jésus ! Non, c’est le symbole du sang de ses ennemis ! Lorsqu’on a crucifié le Sauveur, on lui a ôté ses vêtements, et on les a partagés en jetant le sort sur eux (Matthieu 27 v. 35). On a ensuite répandu son sang à la croix. Mais ici, Il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang.

Un passage du prophète Ésaïe nous en donne l’explication : « Qui est celui-ci, qui vient d’Édom, de Botsra, avec des habits teints en rouge, celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui marche dans la grandeur de sa force ? C’est moi, qui parle en justice, puissant pour sauver. Pourquoi y a-t-il du rouge à tes vêtements, et tes habits sont-ils comme celui qui foule dans la cuve ? J’ai été seul à fouler le pressoir, et d’entre les peuples pas un homme n’a été avec moi ; et je les ai foulés dans ma colère, et je les ai écrasés dans ma fureur, et leur sang a rejailli sur mes habits, et j’ai souillé tous mes vêtements » (Ésaïe 63 v. 1 à 3). Sans aucun doute : C’est le sang de ses ennemis qui a teint en rouge son vêtement. Quelle pensée solennelle !

En rapport avec le verset 11 : « Il juge et combat en justice », nous avions déjà fait, relativement au jugement des vivants, la distinction entre un « jugement guerrier » et une « session judiciaire ». Il est maintenant nécessaire de faire ici une autre distinction relativement au jugement guerrier. Nous nous occupons maintenant de ce qui constitue le  « jugement du pressoir » (vendange), qui a pour but la destruction générale des ennemis de Christ.

Il convient de le distinguer du « jugement de la moisson » que nous trouvons en Matthieu 13 v. 39 à 43 et en Apocalypse 14 v. 14 à 16. Ce dernier est caractérisé par la distinction entre le bien et le mal : le froment sera assemblé dans le grenier, et l’ivraie sera cueillie et brûlée au feu. En Apocalypse 19, nous avons le cas du « jugement du pressoir ». Le Seigneur lui-même foulera « la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu » (19 v. 15 ; 14 v. 17 à 20, vendange). Ce sera l’accomplissement d’Ésaïe 63 et du Psaume 68 v. 23 : « afin que tu trempes ton pied dans le sang… ».

Mais déjà avant de faire cela, Il sera vu dans le vêtement teint dans le sang, une indication que la destruction des armées coalisées, ayant à leurs têtes, la bête et le faux prophète, est une chose décidée qui sera exécutée peu après.

Son nom : « la Parole de Dieu ».

De tous les auteurs du Nouveau Testament, Jean est le seul qui parle du Seigneur Jésus comme étant la « Parole », la « Parole de Dieu ». C’est avec cette « Parole » éternelle qu’il commence son Évangile (« Au commencement était la Parole »), et maintenant qu’il le voit sortir du ciel ouvert sous une forme humaine, il nous annonce le nom dont Il est appelé : « la Parole de Dieu ».

Une pensée élevée se rattache à la désignation du Seigneur Jésus comme la « Parole » : Le Seigneur Jésus constitue une expression parfaite de tout ce qui est en Dieu. Ceci est, en soi, inconcevable, et est d’autant plus significatif, que personne n’a jamais vu Dieu. Lui seul, le Fils unique qui est en tout temps dans le sein du Père, l’a fait connaître dans notre temps (Jean 1 v. 18). La « Parole », cela veut dire « exprimer », et lui est    « la Parole ». Il y a parfois, à la suite du mot « Parole », une adjonction.

C’est ainsi qu’Il est également nommé « La Parole de la vie » (1 Jean 1 v. 1). Lorsqu’Il était sur la terre et qu’Il avait passé de lieu en lieu faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance (Actes 10 v. 38), Il était la personnification de ce qui est la vie éternelle. Il a donné une expression parfaite de la vie éternelle, qu’Il est en lui-même, et que nous pouvons avoir aujourd’hui en lui, de telle sorte que nous pouvons savoir ce qu’est véritablement la vie éternelle.

Son nom s’appelle donc ici « La Parole de Dieu ». Dans l’Évangile, Il a révélé les mystères de la grâce et de l’amour divins, et ses paroles le présentaient comme celui qui a toujours été et qui est la Parole de Dieu, la vérité (Jean 8 v. 25).

Il était la personnification de la Parole écrite. Il pouvait dire : « Ta loi est au dedans de mes entrailles » (Psaume 40 v. 8). Il n’avait point retenu ses lèvres dans la grande congrégation ; Il avait annoncé la justice, ainsi que la fidélité et le salut de Dieu. Mais les hommes ne voulaient pas de lui. Ils ont démontré leur état corrompu, en ne trouvant qu’une seule réponse en face de la révélation absolue de la grâce et de la bonté de Dieu : celle de la haine.

Mais la page est tournée maintenant : Christ est sur le point de faire connaître Dieu, dans sa justice et dans sa sainteté, par le jugement. Cela aussi est une pensée à ne pas négliger. Dieu a des droits sur les hommes et sur cette terre. Il veut introduire son Fils dans la terre habitée, Il veut placer entre ses mains le gouvernement du monde.

Si l’homme s’oppose à cela, après avoir rejeté aussi la grâce, Dieu ne peut maintenir sa gloire que par le jugement. Et c’est ainsi que nous voyons ici le Seigneur Jésus comme « La Parole de Dieu ». Le jugement aussi, qu’Il exercera sur les rebelles, sera une expression parfaite de ce qu’est Dieu. Il y a lieu, pour finir, de mentionner une petite particularité grammaticale dans l’original grec de ce passage.

La traduction littérale du verset 13 se lirait en fait de la façon suivante « et le nom de lui est appelé La Parole de Dieu ». Les meilleurs manuscrits ont cette formulation. La forme verbale utilisée (le parfait) signifie quelque chose comme : « Il a été nommé ainsi et sera encore toujours nommé ainsi ! »

Cela souligne ce qui a été dit précédemment. Le Seigneur Jésus était la Parole, avant que le monde fût. Il était la Parole lorsqu’Il marchait sur cette terre. Il sera la Parole de Dieu lorsqu’Il sortira de la gloire du ciel. Il sera toujours la Parole de Dieu, la parfaite expression de Dieu.

Combien cette pensée nous réjouit ! Que son nom merveilleux soit loué, maintenant et dans toute l’éternité !

Les armées qui sont dans le ciel.

Le voyant interrompt maintenant pour un moment la description de l’aspect judiciaire de Christ, pour se tourner vers ceux qui le suivent : « et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtus de fin lin, blanc et pur » (19 v. 14).

Des armées sont vues dans le ciel, et elles suivent maintenant comme un cortège immense, le cavalier assis sur le cheval blanc. On peut en conclure qu’elles participeront à la victoire triomphale du Roi des rois. Quand on voyait le Seigneur Jésus sous le nom de « Fidèle et Véritable » sur un cheval blanc (19 v. 11), on ne voyait personne avec lui.

Mais maintenant, sous le nom de « La Parole de Dieu », on peut voir d’autres qui lui sont associés. Qui sont-ils ? Quelles sont ces troupes que le Seigneur laisse participer à son triomphe ; s’agit-il des grandes multitudes d’anges, qui sont dans le ciel ?

Suite et fin du chapitre 1...

 

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