Le secret d'un ministère fécond.1
Tout croyant est appelé à être un témoin de la vérité. Mais tous ne sont pas appelés à agir par la parole publique et par l’enseignement.
I. L’appel de Dieu et la vocation pastorale.
1) Tout croyant est appelé à être un témoin de la vérité. Mais tous ne sont pas appelés à agir par la parole publique et par l’enseignement.
2) Seuls ceux qui ont reçu les dons indispensables à ce genre de travail, ont le devoir de consacrer leur vie entière à ce grand travail, de renoncer complètement à toute vocation terrestre et de compter sur l’Église pour subvenir à leurs besoins matériels.
3) S’il en était autrement, le Seigneur pourrait leur dire : « Je ne vous ai point envoyé, je ne vous ai point donné d’ordre et vous n’êtes d’aucune utilité pour ce peuple (Jérémie 23 v. 32) ».
Personne ne doit entrer dans le ministère, avant de s’être livré à une enquête sérieuse à cet égard.
Comment un jeune homme peut-il savoir s’il est oui ou non appelé à remplir les fonctions du ministère évangélique ?
Premier signe.
« Désir intense et profond de travailler à l’œuvre de Dieu ».
1) N’entrez pas dans le ministère si vous pouvez faire autrement. Si parmi les étudiants en théologie, il s’en trouve un qui se contenterait aisément d’être journaliste, épicier en gros, fermier, médecin, sénateur ou roi, qu’il entre dans l’une ou l’autre de ces fonctions, car le ministère deviendrait bien vite pour lui un fardeau.
Mais si vous pouvez affirmer, que pour tout l’or du monde vous ne voudriez pas remplir d’autres fonctions que celle de prédicateur, alors vous avez le signe de l’apostolat, car il faut que nous puissions dire : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ».
La parole de Dieu doit être comme une flamme ardente dans nos os, sinon une fois entré dans le ministère, nous nous sentirions malheureux, nous aurions un cœur mécontent, fatigué d’une existence monotone, nous serions hors d’état d’accepter les renoncements journaliers que le ministère nous impose et nous serions de très peu d’utilité à ceux au milieu desquels nous exerçons notre mission.
« Si vous n’avez pas cette vocation surnaturelle et irrésistible, vous mènerez une existence misérable ».
2) Ce désir doit être mûri et réfléchi de notre part.
Ce ne doit pas être une impulsion soudaine et inconsidérée, mais l’aspiration de notre cœur dans ses meilleurs moments, la réalisation de nos plus chères ambitions et le sujet de nos plus ferventes prières ; il doit persister au-dedans de nous, alors même qu’il entre en conflit avec des offres séduisantes de confort et de richesses.
Ce que beaucoup de jeunes gens ambitionnent, c’est le respect, la considération, l’aisance.
Les esprits faibles subissent assez souvent, une sorte de fascination de ce genre et prennent une fantaisie de leur imagination pour un appel d’En-Haut ou une inspiration du Saint-Esprit.
3) Il doit revêtir un caractère de désintéressement absolu.
4) Il doit, être durable, qu’il résistera l’épreuve du temps et revête le caractère d’une nécessité impérieuse à laquelle nous ne pouvons échapper, même lorsque nous essayons de nous y soustraire et qui grandit avec les années jusqu’au moment où elle se transforme en un espoir, en une faim et une soif d’annoncer l’Évangile.
Deuxième signe.
Concours providentiel des circonstances en ce qui concerne les démarches à faire, l’époque à choisir et l’endroit où notre ministère s’exercera. La grande affaire, c’est de ne pas nous laisser séduire par les premières apparences venues.
Si le Seigneur se propose de vous appeler à le servir, Il a déjà choisi la place et le genre de travail qu’il veut vous confier et si vous l’ignorez à cette heure, vous le saurez au moment voulu. Quand même vous auriez les talents d’un ange du ciel, vous ne pourriez faire aucun bien tant que votre heure n’est pas venue et que Dieu ne vous a pas conduit par la main au milieu de ceux qu’il veut bénir par votre entremise.
Un sentiment d’amour pour votre Divin Maître et de pitié pour les pécheurs, peut nous pousser à nous décider trop vite. Il vaut mieux ne pas trop se hâter. Il ne suffit pas d’éprouver le désir d’être pasteur, il faut encore être capable d’instruire les autres et posséder les aptitudes nécessaires pour l’enseignement public.
Je ne prétends pas que celui qui monte en chaire pour la première fois soit tenu d’être ce jour-là un parfait orateur, beaucoup de débutants devenus célèbres, n’ont pas été très éloquents à leurs débuts.
Pour prêcher, il faut une certaine dose de facilité de parole ; sans doute l’habitude peut contribuer à l’accroître beaucoup, mais si ce don n’existe en aucune mesure et à aucun degré quelconque, il ne peut être dans la suite d’aucun progrès.
Il faut nous garder de nous fier trop à notre sentiment intime et à notre jugement car nous sommes en cette matière de mauvais juges.
Ne sont pas appelés.
1) Les candidats qui sont poussés vers le ministère par des mobiles terrestres et qui n’y voient qu’une estrade sur laquelle ils pourront parader. « La chaire chrétienne n’est pas une échelle pour les ambitions ».
2) Les candidats qui ont un esprit peu pondéré, flottant à tout vent de doctrine.
3) Les cerveaux brûlés, sensitifs.
4) La main finement gantée.
Un message de Charles Spurgeon
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