8. Tout par grâce

8. Tout par grâce

Chap: 11 et 12 - La nouvelle naissance vient d’en haut, aussi n’est-elle au pouvoir d’aucune créature. Mais n’est-il pas remarquable que dans le chapitre même où Jésus fait cette déclaration se trouve aussi l’exposé le plus clair du salut par la foi ? 

« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 v. 3). Cette parole du Seigneur Jésus a frappé beaucoup de personnes qui se sont senties désespérées parce que ce changement dépassait de beaucoup la mesure de leurs forces.

La régénération et le Saint-Esprit.

Lisez en entier le chapitre 3 de l’Évangile de Jean et ne vous en tenez pas uniquement aux premiers versets. Il est vrai que le troisième verset est ainsi conçu : « Vraiment, je te l’assure : à moins de renaître d’en haut, personne ne peut voir le Royaume de Dieu ». Mais plus loin, les versets 14 et s’expriment en ces termes : « Dans le désert, Moïse a élevé sur un poteau le serpent de bronze. De la même manière, le Fils de l’homme doit, lui aussi, être élevé pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui aient la vie éternelle ».

La même doctrine, si bienfaisante, est répétée en d’autres termes au verset 18 : « Celui qui met sa confiance en lui n’est pas condamné mais celui qui n’a pas foi en lui est déjà condamné car il n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu ».

Il est évident que ces deux affirmations, sortant toutes deux de la bouche de Jésus et rapportées dans la même page inspirée, doivent concorder. Pourquoi verrions-nous donc une difficulté là où il ne peut y en avoir ? Si d’un côté, il est certain que le salut doit nécessairement provenir de quelque chose que Dieu seul peut donner, et si d’un autre côté, il est également certain que Dieu veut nous sauver par notre foi en Jésus, nous pouvons en conclure logiquement ceci : Dieu donnera à ceux qui croiront tout ce qui est nécessaire à leur salut. En fait, c’est Dieu qui opère la nouvelle naissance en tous ceux qui croient en Jésus, et leur foi est une preuve évidente qu’ils sont nés de nouveau.

Nous nous confions en Jésus pour ce que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes ; serait-il donc nécessaire de regarder à lui s’il était en notre pouvoir de nous sauver nous-mêmes ? C’est à nous de croire et c’est au Seigneur de nous créer de nouveau. Il ne croira pas à notre place, pas plus que nous ne pouvons faire l’œuvre de la régénération à sa place. Qu’il nous suffise d’obéir à son ordre bienveillant, c’est à lui d’opérer en nous la nouvelle naissance. Celui qui a été jusqu’à mourir sur la croix pour nous peut et veut nous donner tout ce qui est nécessaire à notre salut éternel.

Tout changement du cœur est l’œuvre du Saint-Esprit, une vérité qu’il ne faut ni oublier ni mettre en doute. Mais l’œuvre du Saint-Esprit est mystérieuse et cachée, et elle ne se manifeste que par ses effets. Concernant notre naissance naturelle, il y a des mystères insondables, et vouloir les scruter serait faire preuve d’une curiosité profane ; à combien plus forte raison pour ce qui concerne l’œuvre sacrée de l’Esprit de Dieu : « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour quiconque est né de l’Esprit » (Jean 3 v. 8). Voici, du moins, ce que nous savons : le mystère dont est enveloppé l’œuvre du Saint-Esprit ne doit pas être pour nous un motif de refuser de croire en Jésus, ce Jésus auquel le même Esprit rend témoignage.

Si on commandait à un homme d’ensemencer un champ, pourrait-il excuser sa paresse en disant qu’il est inutile de semer aussi longtemps que Dieu ne fait pas croître ? Il ne serait pas juste qu’il néglige de travailler la terre sous prétexte que seul le pouvoir mystérieux de Dieu peut faire lever une moisson. Dans les occupations ordinaires de la vie, nul ne se laisse arrêter par ce fait : « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Psaume 127 v. 1). Il est absolument certain que quiconque croit en Jésus ne verra jamais le Saint-Esprit refuser de travailler en lui : en fait, sa foi est déjà une preuve que l’Esprit est à l’œuvre dans son cœur.

Dieu agit providentiellement, mais les hommes ne restent pas inactifs pour autant. Il leur est impossible de se mouvoir sans la puissance divine qui leur donne vie et force, et cependant ils agissent sans même y penser. Cette puissance leur est dispensée, jour après jour, par celui qui tient leur vie entre ses mains et qui est le Maître de toutes leurs actions. Il en est ainsi dans le domaine de la grâce.

Nous nous repentons et nous croyons, bien que, sans le secours de Dieu, nous soyons incapables de repentance et de foi. Nous abandonnons le péché et nous nous confions en Jésus, puis nous reconnaissons par la suite que Dieu a opéré en nous la volonté de l’exécution selon son bon plaisir.

Il est des vérités qui, difficiles en théorie, s’expliquent sans difficulté dans la pratique. Il n’y a aucune contradiction entre le fait que le pécheur croit et que sa foi est suscitée par le Saint-Esprit.

C’est folie pour les hommes que de s’arrêter à des choses pourtant très claires alors qu’ils sont en danger de mort, spirituellement parlant. Il n’est personne qui refuserait de monter dans un bateau de sauvetage sous prétexte qu’il ne connaît pas la densité des corps. Aucun homme affamé ne refuserait de manger tant qu’il n’a pas parfaitement compris le processus de la digestion.

Si donc vous refusez de croire tant que vous n’avez pas compris tous les mystères, vous ne serez jamais sauvé. Et si vous vous permettez d’inventer des difficultés pour échapper à l’obligation d’accepter le pardon de votre Seigneur et Sauveur, vous périrez par une condamnation justement méritée. Ne vous suicidez pas moralement pour le plaisir de discuter de subtilités métaphysiques.

Mon Rédempteur est vivant.

Jusqu’à présent, je n’ai parlé que de Christ crucifié en qui les coupables mettent toute leur espérance, mais il est sage de nous rappeler que notre Seigneur est ressuscité des morts et qu’il vit éternellement. On ne vous demande pas de vous confier en un Jésus mort, mais en un Sauveur qui, bien que mort pour nos péchés, est ressuscité pour notre justification.

Vous pouvez aller à Jésus sans délai, comme à un ami présent et vivant. Sa personne n’est pas un simple souvenir, mais un être existant pour toute l’éternité : si vous vous adressez à lui par la prière, il vous écoutera et vous répondra. Il vit dans le but de continuer l’œuvre pour laquelle il a donné sa vie. À la droite du Père, il intercède pour les pécheurs. C’est pourquoi il est capable de sauver parfaitement tous ceux qui s’approchent de Dieu par lui. Venez et mettez à l’épreuve ce Sauveur vivant, si vous ne l’avez jamais fait auparavant.

Ce même Jésus a été élevé à une dignité glorieuse et puissante. Il n’est plus dans l’affliction comme un homme humilié devant ses ennemis ni dans le labeur comme fils du charpentier, mais il est élevé au-dessus des principautés, des puissances et de tout nom qui peut se nommer. Le Père lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre et il exerce sa haute autorité en achevant son œuvre de grâce.

Écoutez ce que Pierre et les autres apôtres ont affirmé à son sujet devant le grand prêtre et le conseil des Juifs : « Le Dieu de nos ancêtres a ressuscité ce Jésus que vous avez mis à mort en le clouant sur le bois. Et c’est lui que Dieu a élevé pour siéger à sa droite, comme Chef suprême et Sauveur, pour qu’Israël reçoive le pardon de ses péchés en changeant de vie » (Actes 5 v. 30 et 31).

La gloire qui environne le Seigneur glorifié doit remplir d’espérance le cœur de tout croyant. Jésus n’est pas une personnalité médiocre : il est un Sauveur, et un Sauveur puissant. Il est le Rédempteur des hommes, le Roi couronné et siégeant sur son trône.

Il détient le pouvoir suprême sur la vie et sur la mort. C’est sous le gouvernement médiateur du Fils que le Père a placé tous les hommes, de sorte qu’il peut donner la vie à qui il veut. Il ouvre et personne ne ferme. À sa parole, celui qui est lié par les chaînes du péché peut être instantanément mis en liberté. Il offre son salut et quiconque l’accepte vit.

Il est bon que nous sachions que, comme le péché, la nature humaine et le diable sont vivants, Jésus aussi est vivant ; quelle que soit leur puissance pour nous ruiner, celle de Jésus est encore plus grande pour nous sauver. C’est en notre faveur qu’il dispose de la suprématie et de l’omnipotence. Il est souverainement élevé « pour être » et il est exalté « pour donner ». Il est souverainement élevé pour être Prince et Sauveur, afin qu’il puisse pourvoir à tout ce qui est nécessaire à l’achèvement du salut de tous ceux qui se soumettent à sa Loi.

Que faut-il donc de plus pour remplir d’espérance le cœur des pécheurs angoissés qui regardent à Christ comme à leur protecteur ?

C’est parce que Jésus s’est soumis à une profonde humiliation qu’il a pu être souverainement élevé. Par cette humiliation qu’il a soufferte, il a accompli toute la volonté du Père, aussi sa récompense fut-elle d’être glorifié. C’est en faveur de son peuple qu’il dispose de son élévation.

Élevez les yeux vers ces collines glorieuses, d’où le secours doit venir ! Contemplez les gloires indicibles de son Prince et Sauveur ! C’est un homme qui, maintenant, est assis sur le trône de l’univers : les hommes peuvent-ils donc avoir un plus grand motif d’espérance ? N’est-ce pas un fait glorieux que le Seigneur de tous soit aussi le Sauveur des pécheurs ? Nous avons un ami à la cour, bien plus, nous avons un ami sur le trône ! Toute son influence est mise au service de ceux qui se confient en lui pour tout ce qui les concerne.

Pourquoi hésites-tu ?

Viens et remets ton cas et ta cause à celui dont les mains ont été percées et qui portent maintenant l’anneau royal du pouvoir et de l’honneur. Jamais ce grand avocat n’a laissé condamner aucun de ceux qui se sont confiés en lui !

 

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« Bien des chrétiens croient pouvoir jouir du monde comme tout le monde, pourvu que leur conduite soit suffisamment irrépréhensible et qu'ils aient l'assurance du salut. »

- Andrew Murray

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