3. Tout par grâce

3. Tout par grâce

Chap: 4 et 5 - Nous avons vu le pécheur déclaré juste, et nous avons considéré cette grande vérité que Dieu seul peut justifier l’homme. Faisons un pas de plus, et demandons-nous : Comment un Dieu juste peut-il justifier des coupables ?

La réponse à cette question se trouve dans les paroles de Paul en Romains 3 v. 21 à 26 : « Mais maintenant Dieu a révélé comment, dans sa justice, il nous déclare justes sans faire intervenir la Loi – comme l’avaient annoncé les livres de la Loi et les écrits des prophètes. Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s’applique à tous ceux qui croient, car il n’y a pas de différence entre les hommes. Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ. 

C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience. Ce sacrifice montre aussi la justice de Dieu dans le temps présent, car il lui permet d’être juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus ».

Le juste Justificateur.

Permettez-moi de vous faire part brièvement de mon expérience personnelle : quand, par l’influence de l’Esprit saint, j’étais sous la conviction du péché, j’avais un sentiment très vif et très net de la justice de Dieu. Le péché était pour moi un fardeau insupportable. Je craignais plus le péché que l’enfer même. Je me vis si horriblement coupable que j’eus le sentiment, je m’en souviens encore, que si Dieu ne me punissait pas à cause de mon péché, il était de son devoir, pour ainsi dire, de le faire. Je comprenais que le Juge de toute la terre était dans l’obligation absolue de condamner des péchés comme les miens.

Je me suis érigé comme juge et j’ai prononcé à mon encontre un jugement sans appel : coupable ! Si j’avais été à la place de Dieu, je n’aurais pas eu d’autre choix que d’envoyer au plus profond de l’enfer une créature aussi coupable que moi.

J’ai toujours eu une haute idée de l’honneur de Dieu et de la parfaite équité de son jugement moral. Jamais ma conscience n’aurait été satisfaite si j’avais été pardonné de façon injuste. Les péchés que j’avais commis devaient être punis. Mais la question se posait pour moi : « Comment Dieu peut-il être juste et en même temps être celui qui justifie ? »

J’étais tourmenté par cette question qui demeurait sans réponse. Je n’aurais certainement jamais été capable d’imaginer une solution qui puisse donner satisfaction aux exigences de ma conscience.

La doctrine de l’expiation, c’est-à-dire le fait que Christ a enduré la peine que nous avions méritée, est à mes yeux une des preuves les plus certaines de l’inspiration divine des Écritures. Qui aurait pu penser que le Roi juste pouvait donner sa vie pour les rebelles injustes ? Cela n’a rien à voir avec un récit mythologique ou le fruit d’une imagination poétique. Ce moyen d’expiation n’est connu que parce qu’il est un fait : la pensée humaine n’aurait jamais pu le concevoir. Dieu lui-même l’a conçu, ce n’est pas une chose qui puisse s’inventer.

J’avais la connaissance du plan du salut par le sacrifice du Seigneur Jésus depuis ma plus tendre enfance, mais dans mon cœur, je n’en connaissais pas plus que si je n’en avais jamais entendu parler. La lumière était bien là, mais j’étais aveugle. Il fallait, de toute nécessité, que le Seigneur m’éclaire.

L’Écriture présente Jésus comme victime expiatoire pour les péchés, afin que Dieu puisse demeurer juste : il semblait que je ne l’avais jamais lu. Je pense que tout enfant de Dieu qui passe par la nouvelle naissance* doit, quand cette lumière lui apparaît, la considérer comme une révélation : je veux parler de la glorieuse doctrine de la substitution du Seigneur Jésus.

Je compris enfin que le salut était possible par un sacrifice de substitution et que, dans l’organisation et l’harmonie préétablies de l’univers, une telle substitution avait été prévue. J’ai compris que le Fils de Dieu, égal à Dieu, éternel comme le Père, avait dès les temps anciens été établi Médiateur et Chef d’un peuple, afin de pouvoir, en cette qualité, souffrir pour lui et le sauver.

Dans la mesure où notre chute primitive n’avait pas été une chute personnelle, car nous sommes tombés avec le premier Adam, chef et représentant de l’humanité, il nous était possible d’être rétablis par un second représentant, Jésus. Appelé le « second Adam », il s’est chargé d’être le Médiateur et le Chef de son peuple. Je vis qu’avant d’avoir péché d’une manière effective, j’étais déchu par la faute de mon premier père, Adam.

Ainsi, je pus me réjouir de ce qu’au point de vue légal, il m’était possible de me relever par un second Adam, Jésus-Christ. La chute du premier n’était pas irrémédiable, un autre pouvait reconstruire sur les ruines. Alors que j’étais dans l’inquiétude quant à la possibilité d’obtenir le pardon d’un Dieu juste, je vis et compris, par la foi, que le Fils de Dieu s’était fait homme, et qu’il avait porté lui-même mon péché en son corps sur la croix. Je vis que le châtiment qui m’apportait la paix tomba sur lui et que par ses meurtrissures, j’étais guéri.

Avez-vous jamais compris cela ? Avez-vous jamais compris comment Dieu peut être pleinement juste, sans annuler le caractère pénal de la Loi ou en émousser le tranchant, et cependant être infiniment miséricordieux, de telle sorte qu’il peut justifier le pécheur qui se tourne vers lui ?

C’est donc parce que le Fils de Dieu a satisfait aux exigences de la Loi en portant la sentence que je méritais, que Dieu a la possibilité d’absoudre mon péché. La mort de Christ a sanctionné la Loi de Dieu mieux que n’aurait pu le faire l’envoi en enfer de tous les transgresseurs. En effet, les souffrances du Fils de Dieu pour le péché ont été une manifestation beaucoup plus grande de l’infinie sagesse de Dieu, que les souffrances de la race humaine tout entière.

Jésus a enduré la peine de mort en notre faveur. Quelle chose étonnante. Voyez-le pendu à la croix ! C’est le spectacle le plus incroyable qu’il vous soit donné de considérer. Fils de Dieu et Fils de l’homme, le voilà cloué au bois, supportant des souffrances inexprimables, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu.

L’innocent est puni ! Le Saint est condamné ! L’éternellement béni est fait malédiction ! L’infiniment glorieux est livré à une mort infamante !

Plus je considère les souffrances du Fils de Dieu, et plus je suis assuré qu’elles s’appliquent à ma situation. Pourquoi a-t-il souffert, sinon pour détourner de nous le châtiment ? Si donc par sa mort il l’a détourné, c’est une chose faite, et ceux qui se confient en lui n’ont aucun sujet de crainte. Depuis que l’expiation est accomplie, Dieu peut pardonner sans ébranler la base de son autorité ou sans porter une atteinte quelconque au livre de la Loi. Aux questions redoutables qu’elle pose, la conscience reçoit une réponse entièrement satisfaisante.

La colère de Dieu contre l’iniquité, quelle que soit sa nature, doit être effrayante, au-delà de tout ce que l’on peut en concevoir. C’est donc avec raison que Moïse a dit : « Qui peut connaître l’intensité de ta colère ? » (Psaume 90 v. 11). Mais lorsque nous entendons le Seigneur de gloire s’écrier : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » et que nous le voyons rendre l’âme, nous sentons que la justice de Dieu a reçu une pleine satisfaction par une parfaite obéissance et par une mort horrible, endurée par un être aussi saint. Si Dieu lui-même se soumet à sa propre Loi, que peut-on demander de plus ?

Il y a dans l’expiation plus de mérites qu’il n’y a de démérites dans le péché de l’humanité tout entière. Le sacrifice personnel de Jésus, offert par amour, est comme un profond abîme qui peut engloutir les montagnes de nos péchés, quels qu’ils soient. Au nom de la perfection infinie de ce représentant de l’humanité, le Seigneur peut jeter un regard favorable sur les autres hommes, quelle que soit la grandeur de leur indignité.

Le fait que Jésus-Christ soit devenu notre substitut est le miracle des miracles ! Il l’a fait. Tout est accompli ! Dieu épargnera le pécheur parce qu’il n’a pas épargné son Fils. Dieu peut pardonner vos transgressions parce que, il y a 2 000 ans, son Fils unique en a été chargé. Si vous croyez en Jésus, vos péchés ont été enlevés par celui qui fut le bouc émissaire de son peuple.

Mais qu’est-ce que croire en Jésus-Christ ? Ce n’est pas seulement dire : il est Dieu et Sauveur, mais c’est se fier à lui pleinement et entièrement, et le prendre pour votre parfait Sauveur, votre Seigneur et Maître, votre tout pour le temps et pour l’éternité.

Si vous désirez posséder Jésus, il vous possède déjà. Si vous croyez en lui, je vous dis que vous ne pouvez pas aller en enfer, car ce serait annuler son sacrifice. C’est une impossibilité absolue qu’un sacrifice soit accepté et que celui pour qui ce sacrifice a été offert doive mourir. Si le croyant pouvait être condamné, alors pourquoi le sacrifice ? Si Jésus est mort à ma place, pourquoi devrais-je aussi mourir ?

Tout croyant peut donc revendiquer le sacrifice comme ayant été effectivement offert pour lui. Par la foi, il a posé ses mains sur la victime (allusion aux sacrifices juifs cf - Lévitique 1 v. 4), et par cet acte, il s’est identifié à elle. Aussi peut-il être assuré de ne jamais périr. Dieu ne voudrait pas agréer cette offrande et ensuite nous livrer à la mort éternelle. Il est impossible à Dieu lui-même de voir notre pardon écrit avec le sang de son propre Fils et ensuite de nous frapper. Je prie qu’en ce moment même Dieu vous fasse la grâce de regarder à Jésus, et d’aller à celui qui est la source du pardon pour l’homme coupable !

« Il déclare juste le pécheur ». C’est Dieu qui justifie, et il le fait par le sacrifice expiatoire de son divin Fils. Il peut donc justifier pleinement, avec une justice que personne ne peut remettre en question. Il peut justifier si parfaitement qu’au dernier jour, avec toutes ses terreurs, quand le ciel et la terre passeront, personne ne pourra douter de la réalité de sa justification. « Qui accusera encore les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes ! Qui les condamnera ? Le Christ est mort » (Romains 8 v. 33 et 34).

Maintenant, voulez-vous, tel que vous êtes, mettre le pied sur ce bateau de sauvetage ? Dieu vous donne le moyen d’échapper à la tempête. Acceptez la délivrance !

  • « Mais je n’ai rien à apporter à Dieu ! » direz-vous.

Dieu ne vous demande pas d’apporter quoi que ce soit. Ceux qui sont déterminés à sauver leur vie abandonnent même jusqu’à leurs vêtements. Faites le pas décisif, venez tel que vous êtes. Pour vous encourager, je vous dirai encore un mot personnel. Ma seule espérance pour aller au ciel est dans la parfaite expiation de Jésus pour les pécheurs sur la croix de Golgotha. C’est là mon ferme appui. Je n’ai pas l’ombre d’un doute que cette espérance est la seule vraie.

Vous et moi, nous sommes pareils. Ni vous ni moi ne pouvons établir un autre fondement sur lequel nous puissions baser notre confiance. Joignons donc les mains en nous agenouillant ensemble au pied de la croix, confions notre vie une fois pour toutes à celui dont le sang fut versé pour les coupables. Nous serons sauvés par un seul et même Sauveur. Si, vous confiant en lui, vous périssez, je périrai également !

Que puis-je dire de plus pour vous prouver ma propre confiance en l’Évangile que je vous annonce ?

Délivrance du péché.

« Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ézéchiel 36 v. 26). Je voudrais maintenant dire quelques mots à ceux qui comprennent la justification par la foi en Jésus, mais qui se désolent de ce qu’ils continuent à pécher.

Nous ne pouvons jamais être tranquilles, heureux et forts spirituellement tant que nous ne sommes pas saints. Il nous faut être délivrés du péché, mais comment cette délivrance doit-elle s’opérer ? C’est là une question de vie ou de mort pour un grand nombre.

La vieille nature est très résistante. Nombreux sont ceux qui ont essayé de l’apprivoiser et de la dompter, mais elle ne se laisse pas dominer. Malgré tout leur désir de s’améliorer, il semble qu’ils deviennent pires qu’auparavant. Le cœur est si dur, la volonté si obstinée, les passions si furieuses, l’imagination si déréglée, les désirs si impétueux que l’homme a le sentiment d’avoir en lui un repaire de bêtes sauvages qui le dévoreront plutôt que de se laisser maîtriser par lui !

L’homme pourrait aussi bien se flatter de retenir le vent du nord dans le creux de sa main que de maîtriser par sa propre force les puissances désordonnées qui habitent dans sa nature déchue. Ce serait là un exploit beaucoup plus grand qu’aucun des travaux du légendaire Hercule. Il faut que Dieu intervienne ici.

Quelqu’un dira :

  • « Je puis bien croire que Jésus me pardonne, mais le malheur est que je pèche de nouveau et que je sens en moi de terribles penchants au mal ! »

Comme une pierre lancée en l’air ne tarde pas à retomber lourdement sur le sol, ainsi une prédication émouvante me transporte jusqu’au ciel puis, de nouveau, je retombe dans mon état de complète insensibilité. Hélas ! Je suis facilement charmé par les regards ensorceleurs du péché. Dominé par sa séduction, je ne puis me soustraire à ma propre folie.

Le salut serait une affaire pitoyable et bien incomplète s’il ne prenait pas en compte cet aspect particulier de notre état de déchéance. Nous avons besoin d’être non seulement pardonné, mais aussi purifié. Sans la purification, la justification ne serait pas le salut du tout ! Ce serait déclarer un lépreux guéri et le laisser mourir de sa maladie ; ce serait pardonner la révolte et permettre au rebelle de rester l’ennemi de son roi. Ce serait supprimer les conséquences, mais laisser subsister la cause. Ce serait arrêter le torrent momentanément, mais laisser subsister une source de souillure qui tôt ou tard se frayerait un passage avec une force impétueuse et croissante.

Le Seigneur Jésus vint enlever le péché de trois manières : il a ôté la peine du péché, la puissance du péché et, enfin, la présence du péché. Vous pouvez immédiatement atteindre le second point. La puissance du péché peut être brisée instantanément. Vous serez ainsi en chemin vers le troisième, à savoir la délivrance de la présence même du péché. « Or, vous le savez : Jésus est apparu pour ôter les péchés, et il n’y a pas de péché en lui » (1 Jean 3 v. 5).

L’ange dit à Joseph au sujet de Jésus qui allait naître : « Tu l’appelleras Jésus. C’est lui qui, en effet, sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1 v. 21). Notre Seigneur Jésus est venu pour détruire en nous les œuvres du diable. Ce qui avait été dit à sa naissance fut aussi manifesté à sa mort ; quand le soldat perça son côté, il en sortit aussitôt du sang et de l’eau, pour montrer la double délivrance par laquelle nous sommes rachetés de la culpabilité et de la souillure du péché.

Si cependant la puissance du péché et les tendances de votre nature vous inquiètent, voici une promesse pour vous. Appuyez-vous sur elle, car elle fait partie de cette alliance de grâce qui est « en tout bien établie » (2 Samuel 23 v. 5). Dieu, qui ne peut mentir, a dit dans Ézéchiel 36 v. 26 : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau : j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair ». Il répète toujours : « Je ferai, je vous donnerai, j’ôterai ! »

Telle est l’expression souveraine du Roi des rois, qui est puissant pour accomplir sa volonté tout entière. Il ne laissera aucune de ses paroles sans accomplissement. Il sait parfaitement bien que vous ne pouvez pas changer votre propre cœur et que vous ne pouvez pas purifier votre propre nature. Mais il sait aussi que lui peut le faire. Il peut vous créer de nouveau. Il peut vous faire naître une seconde fois. C’est là un miracle de la grâce, et le Saint-Esprit l’accomplira.

Supposons que quelqu’un, se tenant au pied des chutes du Niagara, commande au fleuve de faire demi-tour. Si à sa voix les flots du fleuve commençaient à rétrograder et à remonter la pente abrupte du gouffre profond, ne serait-ce pas merveilleux ? Seule la puissance de Dieu pourrait opérer ce miracle. Cet exemple illustre ce qui arriverait si vos inclinations naturelles étaient complètement transformées. Toutes choses sont possibles à Dieu. Il peut changer du tout au tout les tendances de vos désirs et le cours de votre vie : au lieu de descendre la pente et de vous éloigner de Dieu, vous remonterez le courant en vous approchant de lui.

En réalité, le Seigneur a promis de le faire pour tous ceux qui font partie de son alliance. Or, par les Écritures, nous savons que tout croyant a fait alliance avec Dieu. Relisons encore ce passage : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau : j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair ».

Quelle merveilleuse promesse ! Et elle est « oui » et « amen » pour nous, en Jésus-Christ, à la gloire de Dieu (2 Corinthiens 1 v. 20). Emparons-nous d’elle ! Recevons-la comme véritable ! Approprions-nous-en ! Alors, elle s’accomplira en nous et nous célébrerons pendant les années qui suivront le changement inestimable que la souveraine grâce de Dieu aura opéré en nous.

Soulignons que, lorsque le Seigneur enlève le cœur de pierre, il le fait une fois pour toutes. Aucun pouvoir quelconque ne peut ôter ce nouveau cœur qu’il donne, ni cet esprit de droiture qu’il met au-dedans de nous : « Car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11 v. 29), c’est-à-dire, ce qu’il a une fois donné, il ne le reprend jamais. S’il vous change, vous serez bien changé.

Les bonnes résolutions de l’homme et ses tentatives d’amélioration ne tardent pas à prendre fin. Bientôt l’animal retourne à ce qu’il a vomi. Mais quand Dieu met un nouveau cœur en nous, le nouveau cœur est là pour toujours, et jamais il ne redeviendra cœur de pierre. Celui qui l’a transformé en cœur de chair le maintiendra tel.

Nous pouvons donc nous réjouir éternellement et de tout notre cœur de la nouvelle création que Dieu a opérée dans le royaume de la grâce.  Jésus a déclaré : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 v. 3). Pour expliquer simplement ce qu’est cette nouvelle naissance, comparons le comportement d’un chat et d’un pourceau.

Considérez le souci de propreté du chat. Avec quelle adresse il se sert de sa patte et de sa langue pour se débarbouiller ! Avez-vous déjà vu un pourceau faire ainsi ? Jamais ! C’est contraire à sa nature, il préfère se vautrer dans la fange.

Tentez d’apprendre à un pourceau à se laver et à se nettoyer lui-même comme fait le chat. Tâche ingrate ! Vous pouvez laver un pourceau de force, mais il se dépêchera bien vite de retourner à son bourbier et bientôt, il sera aussi sale qu’auparavant. Le seul moyen de persuader un pourceau de se nettoyer est de le transformer en chat ! Alors, il se lavera et sera propre. Supposez que cette métamorphose se réalise. Ce qui auparavant était difficile ou impossible devient tellement facile, que le pourceau transformé pourra désormais venir au salon et se coucher sur le tapis.

Il en est de même pour le pécheur. Vous ne pouvez le forcer à faire ce qu’un homme transformé fera très volontiers. Vous pouvez l’enseigner, lui montrer le bon exemple, mais il ne peut apprendre l’art d’être saint, car il n’en a pas le goût ; sa nature le conduit ailleurs. Mais lorsque Dieu fait de lui un homme nouveau, alors il voit toutes choses sous un aspect différent. Le changement est tel que j’ai entendu un nouveau converti dire :

  • « Ou bien le monde entier est changé, ou bien c’est moi qui le suis ! »

La nouvelle nature est tout aussi naturellement inclinée vers le bien que la vieille nature l’est vers le péché. Quelle bénédiction de recevoir une telle nature ! Seul le Saint-Esprit peut la donner. Le Seigneur nous donne un nouveau cœur et un esprit droit. N’est-ce pas extraordinaire ?

Prenons encore un exemple de la vie animale : un crabe, après une bataille avec un congénère, perd une de ses pinces : une nouvelle pince lui repousse. C’est là un fait remarquable, mais il est encore plus surprenant qu’un homme reçoive un nouveau cœur. En vérité, ce miracle dépasse la puissance de la nature.

L’exemple de l’arbre peut nous instruire : si vous coupez l’une de ses branches, une autre peut croître à la place, mais pouvez-vous en changer la nature ? Une sève amère peut-elle être rendue douce ? Pouvez-vous faire en sorte qu’une épine porte une figue ? Vous pouvez greffer sur un arbre un rameau de meilleure qualité. C’est là une analogie que la nature nous donne de l’œuvre de la grâce, mais c’est un vrai miracle que de transformer complètement la sève vitale d’un arbre. Un tel prodige, mystère de la puissance de Dieu, s’accomplit en tous ceux qui croient en Jésus.

Si vous vous livrez vous-même à son action, le Seigneur changera votre caractère. Il soumettra votre vieille nature et vous animera d’une vie nouvelle. Mettez votre confiance dans le Seigneur Jésus, il enlèvera de votre chair le cœur dur comme la pierre et vous donnera un cœur de chair. Là où tout était pénible, tout sera facile ; là où tout tendait vers ce qui est vil, tout s’élèvera avec une force irrésistible vers ce qui est noble.

Le lion de la colère cédera la place à l’agneau de la douceur, le corbeau hideux s’enfuira devant la colombe pure, le serpent vil et rusé sera écrasé sous le talon de la vérité.

J’ai vu des changements moraux et spirituels tellement merveilleux que je ne désespère de personne : des femmes perdues dont la pureté resplendit maintenant comme la blancheur de la neige, des blasphémateurs dont la foi profonde édifie maintenant tous ceux qui les entourent, des voleurs devenus honnêtes. Des ivrognes sont devenus sobres, des menteurs véridiques, des moqueurs zélés pour les bonnes œuvres. Partout où la grâce de Dieu s’est manifestée à un homme, elle lui a enseigné à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines et à vivre d’une façon sobre, juste et pieuse. Elle peut vous l’enseigner aussi.

Mais quelqu’un dira peut-être : « Je ne peux pas me changer ! » Il n’est pas question de vous transformer vous-même.

Le passage de l’Écriture que nous avons cité parle non pas de ce que l’homme fera, mais de ce que Dieu fera. C’est une promesse de Dieu, et c’est à Dieu lui-même à tenir ses propres engagements. Confiez-vous en lui pour qu’il accomplisse sa parole à votre égard et elle se réalisera.

Mais comment cela peut-il se faire ? demanderez-vous. Est-ce votre affaire ? Le Seigneur est-il donc tenu de vous expliquer sa manière d’agir avant que vous croyiez en lui ? L’action divine dans le travail de la nouvelle naissance est un mystère : c’est l’Esprit saint qui l’accomplit. Celui qui a fait la promesse a la responsabilité de la tenir et sa puissance est à la hauteur des circonstances. Dieu qui a promis ce changement merveilleux l’opérera certainement en tous ceux qui ont reçu le Seigneur Jésus, car à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Si seulement vous pouviez le croire ! Si seulement vous pouviez rendre justice au Dieu de toute grâce en croyant qu’il peut et veut accomplir ce changement en vous, aussi incroyable que cela puisse paraître ! Si seulement vous pouviez croire que Dieu ne peut pas mentir, si seulement vous pouviez vous confier en lui pour avoir un cœur nouveau et un esprit bien disposé, puisqu’il a la puissance de vous les donner !

Que le Seigneur lui-même vous donne foi en ses promesses, foi en son Fils, foi au Saint-Esprit, et foi en lui ! À lui soit la louange, la gloire et l’honneur dès maintenant et à jamais ! Amen.

 

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