11. Tout par grâce

11. Tout par grâce

Chap: 16 et 17 - Remarquez l’assurance de Paul concernant tous les saints, lorsqu’il affirme : « Lui-même, d’ailleurs, vous rendra forts jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1 v. 8).

« C’est par la grâce que vous êtes sauvés » (Éphésiens 2 v. 5). Relisons encore notre même passage : « Et c’est lui que Dieu a élevé pour siéger à sa droite comme Chef suprême et Sauveur, pour qu’Israël reçoive le pardon de ses péchés en changeant de vie ». Voilà bien le genre d’affermissement que nous devons désirer par-dessus toutes choses ! Cela suppose que les intéressés marchent droit et qu’ils soient affermis dans le bon chemin. 

Affermissement.

Il serait honteux de pousser quelqu’un à persévérer dans l’erreur ou le péché. Que serait un ivrogne affermi, un voleur affermi, un menteur affermi ? Combien il serait déplorable qu’un homme fût encouragé dans son incrédulité ou dans son impiété !

Le don divin de la persévérance peut seulement être reçu par ceux auxquels la grâce de Dieu a déjà été manifestée. Elle est le résultat de l’action du Saint-Esprit. Lui seul donne la foi, la fortifie et l’entretient. C’est lui qui allume l’amour en nous, en préserve la flamme et l’attise. Ce que l’Esprit de bonté nous révèle par un premier enseignement, il nous le fait connaître avec plus de clarté et de certitude en continuant à nous instruire.

Les actions saintes s’affermissent jusqu’à ce qu’elles deviennent des habitudes, et les sentiments saints s’affermissent jusqu’à faire partie de nous-mêmes. Nos convictions et nos bonnes résolutions se renforcent par la pratique et l’expérience. Nos joies et nos douleurs, nos succès et nos échecs contribuent au même résultat : la sanctification*, comme un arbre, ne fait que s’enraciner davantage, qu’il reçoive les pluies rafraîchissantes ou qu’il soit à la merci des vents violents.

L’esprit acquiert de nouvelles connaissances, et au fur et à mesure qu’il s’enrichit, il trouve dans son trésor des motifs nouveaux de persévérer dans le droit chemin. Le cœur s’affermit et s’attache de plus en plus étroitement à la vérité qui sauve. Les liens se resserrent, le pas devient assuré, et l’homme tout entier se fortifie et devient inébranlable.

Ceci n’est pas simplement un développement naturel, mais une œuvre du Saint-Esprit, au même titre que la conversion. Le Seigneur veut l’opérer en ceux qui se confient en lui pour la vie éternelle. Par son œuvre intime, il veut nous délivrer de notre instabilité comparable aux flots mouvants, et nous rendre « enracinés et fondés ».

C’est le Saint-Esprit qui nous édifie en Christ et qui nous fait demeurer en lui. Vous pouvez vous attendre à lui chaque jour et jamais vous ne serez déçus. Celui en qui vous vous confiez vous rendra semblables à un arbre planté près d’un courant d’eau, de telle sorte que votre feuillage ne se flétrira jamais.

Quelle force pour une église qu’un chrétien affermi ! Il console les affligés et il secourt les faibles. Ne voudriez-vous pas en devenir un ? Les chrétiens fermes sont comme des colonnes dans le temple de notre Dieu. Ils ne sont pas entraînés çà et là à tout vent de doctrine, ni renversés par une tentation soudaine. En eux les autres se confient, et quand l’église est troublée, ils sont comme des ancres.

Vous qui commencez seulement à entrer dans une vie sainte, à peine osez-vous espérer devenir comme eux, mais ne craignez rien : le Dieu qui a agi en eux, travaillera aussi en vous. Un jour, vous qui maintenant n’êtes qu’un enfant de Christ, vous serez un père dans l’église. Tendez à ce noble but, mais sans oublier que c’est un don de la grâce et non le fruit de votre travail ou de vos efforts propres.

L’apôtre Paul parle de chrétiens que Dieu affermira jusqu’à la fin. Il s’attendait pour eux à la protection de Dieu jusqu’à la fin de leur vie ou jusqu’à ce que le Seigneur Jésus revienne. Il avait cette confiance que l’Église de Dieu tout entière serait gardée en tous lieux et en tout temps, jusqu’au moment où le Seigneur Jésus viendrait comme Époux pour célébrer le festin des noces avec son épouse parfaite et pure.

Tous ceux qui sont en Christ seront affermis en lui jusqu’à la venue de ce grand jour. N’a-t-il pas déclaré : « Car je vis, et vous vivrez aussi » ? Il a dit aussi : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main » (Jean 10 v. 27 et 28). Celui qui a commencé cette bonne œuvre en vous l’achèvera pour le jour de Christ.

L’œuvre de la grâce dans une personne n’est pas une réforme superficielle. La vie qui est implantée au moment de la nouvelle naissance provient d’une semence vivante et incorruptible qui vit et subsiste éternellement. Les promesses de Dieu, en effet, n’ont pas un caractère relatif. Elles comprennent, dans leur réalisation, l’affermissement progressif du croyant pendant toute sa vie, jusqu’à ce qu’il soit parvenu à la gloire finale.

Nous sommes gardés par la puissance de Dieu, par la foi, pour le salut. « Le juste, malgré tout, persiste dans sa voie » (Job 17 v. 9). Non pas que ce soit le résultat de notre propre mérite ou de notre propre force, mais c’est par le don d’une faveur gratuite et imméritée que ceux qui croient sont « gardés en Jésus-Christ ».

Pas une seule des brebis du troupeau de Jésus ne sera perdue, pas un seul membre de son corps ne mourra. Au jour où il comptera ses joyaux précieux, pas une perle ne manquera dans ses trésors. Il ne peut être question ni de mois ni d’années quand il s’agit du salut reçu par la foi, car, pour nous, le Seigneur Jésus a obtenu un salut éternel, et ce qui est éternel ne peut finir.

Paul s’attend également à ce que les chrétiens de Corinthe soient gardés jusqu’à la fin irréprochable. La sainteté est le précieux privilège de cette grâce. Être rendu saint est préférable à être simplement gardé. Quelle chose affreuse que de voir des gens religieux tomber d’une chute dans une autre ! Ils ne se sont pas confiés à la toute-puissance de Jésus pour les garder saints. Les vies de certains chrétiens sont des séries d’échecs répétés. Ils ne sont jamais tout à fait terrassés, mais ils sont rarement debout. Ce n’est pas là l’état normal du vrai croyant, qui est exhorté à marcher avec Dieu par la foi. Il peut arriver à une ferme persévérance dans la sainteté, et il doit le désirer.

Dieu a le pouvoir non seulement de nous sauver de l’enfer, mais de nous garder de toute chute. Nous ne devons pas céder à la tentation. N’est-il pas écrit : « Car le péché ne sera plus votre maître » (Romains 6 v. 14) ? Le Seigneur peut garder les pas de ses bien-aimés et il le fera, si nous nous confions en lui pour le faire. Nous n’avons pas besoin de souiller nos vêtements ; par sa grâce, nous pouvons les garder immaculés des souillures du monde. Nous devons le faire, « car sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12 v. 14).

L’apôtre Paul, qui a certainement voulu que nous recherchions cette grâce, a prophétisé que nous, croyants, pouvions être « irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ ». Peut-être l’idée serait-elle mieux rendue par « inattaquables ». Dieu veut qu’au dernier jour, nous puissions être à l’abri de toute accusation de sorte que, dans l’univers entier, personne ne puisse contester notre prétention d’être les rachetés du Sauveur.

Nous avons des péchés et des infirmités que nous déplorons, mais ce ne sont pas ces fautes qui prouveront que nous sommes hors de Christ. Nous devons être purs d’hypocrisie, de fraude, de haine et d’attachement au péché, car ces choses-là nous prouveraient fatalement que nous ne sommes pas sauvés. Malgré nos manquements, le Saint-Esprit peut agir en nous de manière à nous rendre irrépréhensibles devant les hommes et, comme Daniel, nous ne pourrons fournir aucun prétexte aux accusations des méchants, sauf par notre piété.

Des multitudes d’enfants de Dieu ont vécu une vie si transparente, si entièrement conséquente, qu’aucune langue ne pourrait se lever contre eux. Le Seigneur pourra dire de beaucoup de croyants ce qu’il dit de Job, quand Satan se tint devant lui : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre : c’est un homme intègre et droit, un homme qui révère Dieu et qui évite de mal faire » (Job 1 v. 8).

Voilà le but qu’il vous faut viser et rechercher auprès du Seigneur : suivre l’Agneau partout où il va, gardant notre intégrité en marchant devant la face du Dieu vivant. C’est là le triomphe des saints. Puissions-nous ne jamais nous engager dans des voies tortueuses et donner aux adversaires l’occasion de blasphémer ! Il est écrit du vrai croyant : « Nous savons que celui qui est né de Dieu ne s’adonne pas au péché car le Fils de Dieu le protège. Aussi l’esprit du mal ne peut-il rien contre lui » (1 Jean 5 v. 18). Que cela puisse aussi être dit de nous !

Ainsi, vous qui entrez à peine dans la vie avec Dieu, sachez que le Seigneur a le pouvoir de vous donner une conduite irréprochable. Même si, dans votre vie passée, vous étiez descendu dans les abîmes du péché, le Seigneur peut vous délivrer entièrement de vos anciennes habitudes et faire de vous un modèle de bonnes œuvres.

Non seulement il peut faire de vous un honnête homme, mais il peut vous transformer à tel point que vous ayez en horreur tout péché et que vous vous attachiez fermement à tout ce qui est saint. Croyez-le et il vous sera fait selon votre foi.

Quelle joie se sera d’être trouvé irréprochable au jour du jugement ! Ce bonheur sera la part de tous ceux qui regardent uniquement à la grâce de Dieu en Jésus-Christ et qui, revêtus d’une force divine, font une guerre incessante à tout péché.

Pourquoi les justes persévèrent-ils jusqu’à la fin ?

Nous avons déjà vu que l’assurance qui remplissait le cœur de Paul concernant ses frères de Corinthe est un grand sujet d’encouragement pour ceux qui ont des appréhensions quant à l’avenir. Paul croyait fermement que ces frères seraient gardés jusqu’à la fin irréprochables. Mais pourquoi en était-il si sûr ?

Paul en donne la raison dans le passage qui suit : « Car Dieu, qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, est fidèle » (1 Corinthiens 1 v. 9). L’apôtre ne dit pas : Vous êtes fidèles. Hélas ! La fidélité humaine est une chose bien sujette à caution. Il ne dit pas : Vous avez de fidèles pasteurs pour vous conduire et vous guider, aussi, j’espère que vous serez gardés. Non ! Ce que l’homme garde ne peut être que mal gardé. Mais il dit : Dieu est fidèle.

Si nous sommes fidèles, c’est parce que Dieu l’est. L’entière responsabilité de notre salut doit reposer complètement sur notre Dieu, le Dieu de l’alliance. La fidélité, cet attribut divin et glorieux, est le pivot de notre salut. Nous sommes changeants comme le vent, faibles comme une toile d’araignée, inconstants comme l’eau agitée. Nous ne pouvons rien fonder sur nos qualités naturelles ou sur nos progrès spirituels, mais Dieu demeure fidèle.

Il est fidèle dans son amour. En lui, il n’y a ni variation ni aucune ombre de changement.

Il est fidèle dans ses desseins, jamais il ne commence une œuvre pour la laisser inachevée. Il est fidèle dans ses relations. Comme Père, il ne renoncera jamais à ses enfants. Comme Roi, il ne reniera jamais son peuple. Comme Créateur, il n’abandonnera pas l’ouvrage de ses mains. Il est fidèle à ses promesses et il ne laissera aucune d’elles rester sans réalisation à l’égard d’un seul croyant. Il est fidèle à son alliance qu’il a traitée avec nous par Jésus-Christ, et ratifiée par le sang de son sacrifice.

Il est fidèle à son Fils et ne permettra pas que son sang ait été répandu en vain. Il est fidèle à son peuple auquel il a promis la vie éternelle et dont il ne se détournera pas. La fidélité de Dieu est donc le fondement et la pierre angulaire de notre persévérance finale. C’est parce que Dieu leur accorde sa grâce que les justes persévèrent dans la sainteté. Il ne cesse de les bénir, aussi ne cessent-ils pas d’être bénis. Il garde continuellement son peuple, c’est pourquoi son peuple garde ses commandements.

C’est là un bon fondement parfaitement ferme et sur lequel on peut bâtir, qui est tout à fait conforme au titre de cet ouvrage : Tout par grâce. Cette miséricorde infinie, cette faveur toute gratuite sont comme des cloches sonnant joyeusement à l’aube du jour du salut, et dont le son continue à se faire entendre pendant toute la durée du jour de grâce. C’est donc uniquement en notre Dieu que résident nos raisons de persévérer jusqu’à la fin et d’être trouvés irréprochables au dernier jour. Ces raisons sont extrêmement nombreuses.

Elles résultent, tout d’abord, de ce que Dieu a fait dans le passé. Il nous a déjà tant bénis qu’il lui est impossible de revenir en arrière. Paul nous rappelle qu’il « nous a appelés à vivre en communion avec son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ ». Il nous a appelés, et cet appel ne peut pas être infirmé car « les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11 v. 29). Jamais Dieu ne revient sur l’appel positif de sa grâce : « Ceux qu’il a appelés, il les a aussi déclarés justes, et ceux qu’il a déclarés justes, il les a aussi conduits à la gloire ». Telle est bien sa règle immuable.

Cet appel implique un amour spécial et nécessite la compréhension de ce à quoi nous sommes appelés. La personne appelée est comme la postérité d’Abraham, de laquelle il est dit : « Tu es mon serviteur, je t’ai choisi et non pas rejeté » (Ésaïe 41 v. 9).

Par ce que Dieu a fait dans le passé, nous avons donc de fortes raisons de nous confier en lui pour notre affermissement dans l’avenir et pour notre glorification future, car Dieu nous a appelés à vivre en communion avec son Fils Jésus-Christ. Si en vérité, vous avez été appelés par la grâce divine, vous êtes entrés en communion avec le Seigneur Jésus-Christ pour avoir part à toutes choses avec lui. Il en découle qu’en la présence de Dieu, vous êtes un avec lui.

Le Seigneur Jésus a porté vos péchés en son corps sur la croix, ayant été fait malédiction pour vous. Il est aussi devenu votre justice, de sorte que vous êtes justifiés en lui. Vous êtes à Christ et Christ est à vous. Comme tous les hommes étaient en Adam, tous ceux qui croient étaient et sont en Christ. Comme un mari et sa femme sont un par leur union conjugale, ainsi est Jésus avec tous ceux qui sont unis à lui par la foi : unis par des liens que rien ne peut jamais rompre.

Bien plus, les croyants sont les membres du corps de Christ, un avec lui par un attachement vivant, cordial et éternel. Dieu nous a appelés à cette union, à cette communion, à cette participation, nous donnant ainsi un gage et une garantie de notre persévérance finale. En dehors de Christ, nous serions de pauvres être isolés et périssables, bientôt détruits et anéantis. Mais étant un avec Christ, nous participons à sa nature divine et nous sommes revêtus de sa vie immortelle. Notre destinée est indissolublement liée à celle de notre Sauveur, et nous ne pourrions périr que s’il pouvait périr lui-même, ce qui est impossible.

Appuyez-vous fermement sur cette communion avec le Fils de Dieu à laquelle vous avez été appelés, car en elle seule est toute votre espérance. Tant que vous serez unis à celui à qui appartiennent les cieux et la terre, jamais vous ne pourrez faire faillite.

Vous êtes comme deux associés : bien que l’un soit des plus pauvres, que pour lui la faillite soit totale, qu’il lui soit impossible de donner un seul centime pour solder ses dettes écrasantes, l’autre associé possède des trésors inépuisables, une fortune inconcevable. Dans une telle association, vous êtes au-dessus des fluctuations du présent, des incertitudes de l’avenir et du bouleversement final de toutes choses.

Dieu vous a appelés à la communion avec son Fils Jésus-Christ. Par cet acte de sa souveraineté, il vous a mis sous une sauvegarde infaillible. Si vous êtes un véritable croyant, vous êtes un avec Christ et par conséquent, en parfaite sécurité.

Si vous avez été fait un avec Jésus par une décision irrévocable de Dieu, il faut que vous soyez affermi jusqu’à la fin, jusqu’au jour de son apparition. Christ et le pécheur qui s’est confié en lui sont dans la même barque. À moins que Jésus ne soit submergé, le pécheur ne peut pas être en danger. La relation dans laquelle Jésus se trouve avec les siens est telle qu’il devrait tout d’abord être attaqué, vaincu et déshonoré, avant que le plus petit d’entre ses rachetés puisse être atteint. Son nom est en tête de la raison sociale et tant qu’il ne pourra pas être déshonoré, nous sommes assurés contre toute possibilité de faillite.

Ainsi donc, allons de l’avant avec la plus entière confiance. Éternellement unis à Jésus, marchons vers l’avenir inconnu. Si nous entendons quelqu’un s’écrier : « Qui donc est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé ? » (Cantique des Cantiques 8 v. 5), nous confesserons joyeusement que nous nous appuyons sur Jésus et que nous voulons nous appuyer sur lui de plus en plus. La fidélité de notre Dieu est une source intarissable de bonheur, et notre communion avec le Fils de Dieu est un fleuve de joie débordante.

Puisque nous connaissons toutes ces choses glorieuses, nous ne pouvons plus nous décourager. Avec l’apôtre, nous nous écrierons plutôt : « Rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8 v. 39).

Conclusion.

Si, en lisant ces pages, vous n’avez pas pu me suivre, j’en suis vraiment attristé. La lecture d’un livre est bien peu profitable, à moins que les vérités qui s’offrent à l’intelligence ne soient saisies, appropriées et retenues pour être mises en pratique. Supposez qu’un homme voie sur une table des mets exquis et succulents et qu’au lieu de les manger, il reste affamé, à quoi cela servirait-il ? Si, maintenant, vous ne vous êtes pas attaché de tout votre cœur à Jésus, mon Sauveur, c’est absolument en vain que vous et moi nous sommes rencontrés.

Pour ma part, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour vous être utile. Je suis vraiment peiné de n’avoir pas réussi à vous faire du bien, malgré mon ardent désir d’y parvenir. En écrivant cette page, j’ai pensé à vous. J’ai posé ma plume et, devant Dieu, je me suis agenouillé, lui demandant de bénir chacun de ceux qui me liront. J’ai la ferme conviction qu’une multitude de lecteurs en recevront une bénédiction, même si vous refusez d’être du nombre. Mais pourquoi refuseriez-vous ?

Puisque vous ne faites nul cas de la bénédiction excellente dont je vous ai entretenu, reconnaissez du moins, selon toute justice, que la responsabilité de votre sort final ne retombera pas sur moi. Lorsque nous nous rencontrerons tous deux devant le grand trône, vous ne pourrez pas m’accuser de ne pas vous avoir averti. Maintenant, en pensée, je vous tends la main, et vous la serre fraternellement. Les larmes me montent aux yeux lorsque je vous regarde, en m’écriant :

  • « Pourquoi devriez-vous mourir ? »

N’avez-vous pas une seule pensée pour votre destinée éternelle ? Voulez-vous périr éternellement par pure négligence ? Ne faites jamais cela ! Mais réfléchissez sérieusement à ce sujet si solennel et prenez une décision ferme pour toute l’éternité.

Ne repoussez pas Jésus, son amour, son sang, son salut ! Pourquoi le feriez-vous ? Oseriez-vous le faire ?

Je vous en supplie : ne vous détournez pas de votre Rédempteur !

Mais, d’un autre côté, si mes prières sont exaucées et si vous, lecteur, avez été conduit à mettre toute votre confiance dans le Seigneur Jésus et à recevoir de lui le salut par grâce, attachez-vous de plus en plus à cet enseignement et marchez dans le chemin de la vie. Que Jésus soit votre tout en tout et que la libre grâce de Dieu soit la seule sphère d’action de toute votre vie.

Il n’y a pas de vie comparable à celle de l’homme qui marche avec le sentiment de la faveur de Dieu. Recevoir tout comme un don garantit l’âme contre les remords accusateurs du désespoir et contre les sentiments orgueilleux de la propre justice. Le cœur se remplit graduellement d’un amour mêlé de gratitude. Il se crée de la sorte un état d’esprit qui, aux yeux de Dieu, est infiniment plus acceptable que n’importe quelle œuvre provenant d’une crainte servile.

Tous ceux qui espèrent être sauvés en essayant de faire de leur mieux, ne connaissent rien de cette joie en Dieu donnée à ceux qui acceptent le salut comme un pur don de la grâce divine. L’esprit d’esclavage qui anime celui qui veut se sauver par les œuvres ne peut se comparer au sentiment joyeux de l’adoption divine.

Les personnes esclaves des prescriptions légales déploient beaucoup d’efforts, les gens religieux tentent d’escalader le ciel en accumulant toutes sortes de cérémonies : le plus petit mouvement de foi est plus efficace ! La foi est spirituelle, et pour cette raison, elle est agréable au Dieu qui est Esprit. Des années de récitation du chapelet, d’assistances aux églises ou aux chapelles, de cérémonies ou d’exercices religieux ne sont qu’abomination aux yeux du Dieu éternel et infini.

Par contre, un seul regard de la vraie foi est un acte spirituel qui lui est particulièrement agréable : « car le Père recherche des hommes qui l’adorent ainsi » (Jean 4 v. 23). Ayez égard avant tout à l’homme intérieur, à la partie spirituelle de la religion, et tout le reste suivra naturellement.

Si vous êtes sauvé, veillez sur les autres. Si votre cœur n’est pas rempli d’un intense désir de faire du bien à vos frères dans la foi, votre propre piété ne se développera pas. La foi est la vie de votre âme, l’amour est sa santé. Celui qui ne désire pas ardemment en amener d’autres à Christ n’a jamais été sous l’action de l’amour.

Mettez-vous à l’œuvre pour le Seigneur, c’est l’œuvre de l’amour. Commencez chez vous, parlez ensuite à vos voisins. Soyez la lumière du village où vous habitez ou de la rue dans laquelle vous demeurez. Partout où votre main peut s’étendre, semez la Parole de Dieu. Si les convertis s’appliquent à gagner d’autres personnes à Christ, qui peut connaître tout le bien que produiront ces efforts ? Déjà, je loue le Seigneur pour tous ceux qu’il amènera à la conversion.

Je vous donne rendez-vous dans le ciel. Ne tombez pas en enfer, cet abîme de misère où il n’y a pas de retour en arrière possible. Pourquoi voudriez-vous marcher vers la perdition, tandis que la porte du ciel s’ouvre devant vous ?

Ne repoussez pas le pardon gratuit et le parfait salut que Jésus accorde à tous ceux qui se confient en lui. Plus de délai ni d’hésitation ! Vous avez pris assez de bonnes résolutions, agissez maintenant ! Par une décision complète et immédiate, donnez-vous à Christ aujourd’hui. Venez à votre Seigneur aujourd’hui, aujourd’hui même !

Fin

 

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« Nous avons simplifié à tel point que le christianisme équivaut à ceci : Dieu est amour ; Jésus est mort pour toi ; crois, accepte ; sois joyeux, amuse-toi et dis-le aux autres. Et nous sortons - c'est là le christianisme de notre époque... »

- Aiden W.Tozer

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