10. Il marcha avec Dieu

10. Il marcha avec Dieu

Chap: 9 - J’ai combattu le bon combat - Il nous faut connaître la nature du bon combat dont parle Paul, afin de ne pas perdre notre énergie spirituelle dans des choses purement humaines.

Je vous invite à faire deux lectures. La première, nous la ferons dans l’Évangile de Jean, au chapitre 14, et nous lirons uniquement le verset 12, ainsi que le verset 13. Voici le texte : « En vérité, en vérité, je vous le dis : celui qui met sa foi en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais ; il en fera même de plus grandes encore, parce que je vais vers le Père. Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, pour que le Père soit glorifié dans le Fils ».

Nous ferons une seconde lecture dans la deuxième épître de Paul à Timothée, au chapitre 4, versets 7 et 8 : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront aimé sa manifestation ».

Nous arrêterons là nos lectures. À la fin de sa vie, Paul peut faire cette déclaration : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course ». Cette parole sous-entend qu’il peut y avoir de mauvais combats, ou du moins des combats moins bons. Ces derniers temps, face à l’ignominie que nous avons connue lors de l’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, un frère me posait la question : « Comment vois-tu ces chrétiens évangéliques et autres, qui se lèvent pour défendre le Seigneur Jésus ? Ça m’a l’air d’être des combats humains ! » Je lui ai répondu : « Écoute, franchement, je préfère voir des chrétiens qui se lèvent et confessent ouvertement leur foi contre une telle ignominie, plutôt que des chrétiens tellement assoupis qu’ils en sont pratiquement morts et n’ont même plus l’énergie de défendre leur foi ! »

Évidemment, le Seigneur se sert aussi de cela. Cela nous permet de mieux révéler l’état de notre nation, ce que sont nos autorités. Quand on défend notre foi chrétienne, nous sommes persécutés.

Je pense notamment à ce fameux bus venu d’Espagne pour protester contre ces affreuses scène de l’ouverture des JO et qui a été arrêté, immobilisé, et dont les occupants ont été mis en garde à vue. On voit bien qu’il y a deux poids, deux mesures : une liberté d’expression pour certains, et plus rien pour les autres. Cela nous aide à y voir clair. Et si cela pouvait réveiller certains chrétiens qui se complaisent dans une vie chrétienne tiède, un peu moribonde, eh bien, qu’ils ouvrent les yeux ! Qu’ils voient que les temps sont difficiles et que nous nous préparons à des jours bien sombres ! Il nous faut connaître la nature du bon combat dont parle Paul, afin de ne pas perdre notre énergie spirituelle dans des choses purement humaines.

Évidemment, je ne vais pas porter un jugement de valeur sur ce que font nos frères. Ils se lèvent pour dénoncer ce qui a été fait lors de cette invocation à Satan, lors de l’ouverture des Jeux olympiques. Plutôt que de les voir endormis, suffisamment pour que certains continuent peut-être à danser et chanter dans les assemblées sans se préoccuper de ce qui se passe dans notre pays, c’est préférable. Mais quelle est la nature du combat dont parle Paul ? Nous avons un élément de réponse dans la première lecture, où Jésus dit à ses disciples : « Celui qui met sa foi en moi fera des œuvres plus grandes encore que moi ».

Cela peut paraître étrange au premier abord : « Attends, Seigneur Jésus, tu es le Messie ! Tu as fait des œuvres magnifiques en Israël. Comment peut-on dire que nous ferions des œuvres plus grandes ? » Je pense que Jésus ne parlait pas d’œuvres plus grandes en nature, mais en volume, en importance, en impact. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que chaque disciple de Jésus doit être rempli du Saint-Esprit et manifester la vie de Christ, de son Seigneur. C’est cette vie-là qui continuera à accomplir son œuvre, mais elle ne sera plus restreinte à Israël : elle s’étendra au monde entier.

Le combat est là. D’un côté, le disciple doit s’attacher à laisser Christ poursuivre son œuvre à travers lui. De l’autre, satan n’aura de cesse de nous arrêter, de nous détourner, de nous écarter du but, pour que Jésus soit entravé en nous, qu’il ne puisse pas manifester sa vie ni poursuivre son œuvre sur la terre. Malheureusement, force est de constater que, dans la majorité du monde chrétien, satan réussit. Nous avons déjà parlé des vainqueurs au sein des sept Églises d’Asie.

Il y a ce reste, ces prémices que Dieu se prépare, qu’il connaît d’avant la fondation du monde et qu’il appelle à venir après Lui.

Tout à l’heure, notre sœur entonnait ce cantique : « Nous venons dans ton temple pour te louer en esprit et en vérité ! » L’apôtre Paul dit aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple du Saint-Esprit ? » Notre frère Frédéric m’a envoyé un petit message en me demandant : « Tu pourrais aller chercher dans le grec, parce que le mot « temple » m’intéresse ! » On va découvrir des choses très intéressantes. Je suis allé voir. Le mot, c’est « naos » en grec. « Naos » ne désigne pas l’ensemble du temple, avec le parvis ; il désigne uniquement le lieu saint et le Saint des Saints.

Cela nous révèle une chose importante. Le lieu saint et le Saint des Saints sont en nous, dans notre esprit. La gloire de Dieu y habite. L’objectif, c’est que cette puissance, cette vie de Dieu en nous, puisse aller par-delà le voile, par-delà le parvis, pour toucher ceux qui sont en contact avec le temple. Si je paraphrase, notre corps est comme le parvis, ce qui touche l’extérieur. Mais ce que notre corps manifeste doit venir de l’intérieur du temple, c’est-à-dire du lieu saint et du Saint des Saints.

Je me suis penché un peu plus sur la question. Dans la Torah, le lieu saint et le Saint des Saints portent un nom : la tente d’assignation, ou tente de la rencontre. En hébreu, c’est « mo’ed ». Ce terme est très intéressant. Il peut paraître étrange dans ce contexte. On pourrait dire que la tente d’assignation, c’est littéralement la tente des « moadim ». « Mo’ed » est le singulier de « moadim ». On le trouve pour la première fois dans la Genèse, où il est dit : « Dieu créa les astres, l’astre du jour et l’astre de la nuit, pour marquer les moadim, les temps ».

« Mo’ed » signifie donc un temps particulier. Les fêtes de l’Éternel sont appelées les « moadim » de l’Éternel : des temps que Dieu a préparés d’avance pour que son peuple ait une rencontre avec lui. Ce sont des temps marqués, comme « Pessah », « Souccot », « Chavouot », la fête des prémices, la fête des trompettes (Yom Terouah), et toutes ces fêtes sont des « moadim ».

La racine de « mo’ed », c’est « ya‘ad ». Ce verbe a un synonyme proche, « yada‘ », qu’on trouve dans : « Adam connut (yada‘) sa femme ». C’est presque la même idée.

Dans le Saint des Saints, nous avons une relation intime avec Dieu en esprit. Ce n’est pas étonnant que notre monde et notre société aient souillé cet acte pur de l’union entre l’homme et la femme qui porte du fruit. Il y a une raison : Dieu emploie exactement les mêmes termes pour lui et son peuple. « Laissez-moi vous pénétrer, vous connaître ! » Souvent, nous disons : « Seigneur, j’aimerais te connaître ! » C’est une bonne prière. Mais est-ce que nous laissons Jésus nous connaître ?

Le Seigneur m’a conduit plus loin. Il m’a montré que le signe de l’alliance, la « brit milah », c’est la circoncision. Elle concerne l’organe reproducteur masculin, séparé de sa chair. J’ai déjà posé la question au Seigneur : « Oui, mais nous, nous devons être circoncis de cœur. Pourtant, nous sommes l’Épouse. Je vois la circoncision pour l’homme, mais pour la femme, quelle est cette circoncision ? »

Là, le Seigneur m’a montré qu’il y a un voile qui doit se déchirer chez la jeune fille vierge, pour qu’elle puisse être connue par son époux et porter du fruit. C’est exactement la même chose. Dans le temple que nous sommes, le « naos », ce n’est plus le lieu saint et le Saint des Saints séparés, mais une seule pièce : le Saint des Saints. Le voile est déchiré. Nous y trouvons la Ménorah, les pains de proposition (lechem panim), l’autel des parfums – qui représente notre obéissance – et nous sommes directement en contact avec l’Arche de l’Alliance, donc avec Christ lui-même.

Si nous sommes en contact avec Christ, où réside la gloire de Dieu qui est le Messie ? Entre les chérubins. C’est surprenant. Où voyons-nous des chérubins gardant la gloire de Dieu ? Dans le jardin d’Éden, au moment où ils protègent l’arbre de vie. Sur le voile qui séparait le lieu saint du Saint des Saints, il y avait deux chérubins brodés. Quand le voile s’est déchiré en Jésus-Christ, ces chérubins se sont écartés pour donner libre accès au cœur même de Dieu.

Quel est le bon combat ? C’est de nous attacher à nous laisser connaître par notre Seigneur, intimement, dans une relation spirituelle pure, une relation d’amour éternelle.

« Seigneur, je veux recevoir de toi toute la bonne semence que tu as préparée pour moi, afin que tu puisses engendrer Jésus-Christ en moi ! »

Je deviens alors une matrice, qui doit être dépouillée de toute chair. Autant mon Seigneur a été la « brit milah » d’Israël, le prophète Daniel nous a dit : « Un messie sera retranché de son peuple » (Daniel 9 v. 26), autant Jésus s’est fait chair, a porté notre nature charnelle pour être retranché lui-même. C’est encore plus grand que la « brit milah » d’Abraham ou du peuple juif. Il s’est retranché lui-même, non seulement pour son peuple, mais pour tous ceux qui croiront en son sacrifice et se rattacheront à son peuple, c’est-à-dire nous, les nations (goïm).

Dès lors que notre Seigneur a été la circoncision d’Israël, nous bénéficions de la même semence qu’Israël, car nous nous rattachons aux promesses d’Israël. En clair, dans le Saint des Saints, c’était l’acte d’union entre Dieu et Israël. Le mariage s’est fait au mont Sinaï avec la Torah, l’acte de mariage. Mais l’union matrimoniale entre Dieu et son peuple, c’était dans la tente de la rencontre, la tente « mo’ed ». C’est là que Dieu habitait au milieu de son peuple. Dans le texte hébraïque, il dit à Moïse : « Va dans la tente de la rencontre, crée la tente « mo’ed », c’est là que je me rencontrerai avec toi » (Exode 25 v. 22). Quelle phrase étonnante ! « C’est là que je me rencontrerai avec toi ». Pourquoi ?

Parce que si je vis en toi, je vais me rencontrer moi-même en toi. Il y aura une union matrimoniale entre nous. C’est ainsi que Dieu veut que notre relation soit.

C’est pour cela que Dieu a créé l’homme et la femme pour être l’ombre de Dieu, une union. C’est pour cela qu’il est parlé de l’épouse de l’Agneau. On aurait pu être les amis de l’Agneau, les disciples, les créatures qui suivent l’Agneau. Non, il nous propose d’être son Épouse, et cela signifie bien ce que cela signifie. « Moadim », dont la racine est « ya‘ad », dit : « Laissez-moi vous connaître ! »

Notre combat, c’est de permettre à Dieu de déchirer le voile en nous. Ce voile, c’est celui qui sépare notre esprit de notre âme. Soit nous voulons rester dans nos propres pensées, nos propres interprétations, notre propre conception de la Parole de Dieu et de la vie chrétienne – auquel cas nous la recevons dans l’âme, influençant nos émotions, nos sentiments, notre intellect – soit nous accumulons des connaissances stériles qui ne produisent rien dans nos vies.

Dieu veut nous faire monter sur la montagne, à sa rencontre. Il veut nous connaître intimement, faire de nous son Épouse, dans la pureté. Je choisis mes mots avec prudence, car nous, les hommes, avons tellement souillé l’acte entre l’homme et la femme qu’il faut être délicat quand on en parle. Je pourrais dire beaucoup plus, mais pour l’instant, le Seigneur ne me le permet pas. Nous reprendrons sûrement ce thème une autre fois.

Ce combat, c’est une foi en Dieu : « Seigneur, je t’autorise à me connaître ! » Si je te laisse déchirer ce voile en moi, alors je te connaîtrai véritablement, tu pourras ensemencer la vie du Christ en moi, et cette vie pourra croître. Alors, elle poursuivra les œuvres que tu as commencées sur terre en Israël. Mais si j’hésite, si je ne veux pas perdre ma vie, mon voile de chair, la semence ne pourra pas venir. Jésus dit dans une parabole : « Écartez-vous de moi, car je ne vous ai pas connus » (Matthieu 7 v. 23). Le mot grec (ginosko) est exactement le synonyme de l’hébreu « yada‘ » : « Vous ne m’avez pas laissé vous pénétrer, vous connaître ! » Dès lors, ils n’ont pas porté de fruit.

Cela nous amène aux vierges folles et aux vierges sages. Dans ce texte, deux termes sont employés : « Elles s’assoupirent et s’endormirent ». En français, ça peut sembler bizarre. Pourquoi répéter deux fois un terme proche ? On pourrait dire que s’assoupir, c’est un sommeil léger, et s’endormir, un sommeil profond. Mais quel intérêt dans le texte ? C’est plus profond que cela. « Elles s’assoupirent toutes » signifie qu’elles se sont assoupies dans l’attente de leur Époux. À un moment, elles ont cessé d’attendre activement leur Époux.

Dans ce laps de temps, les vierges sages se sont attachées à se laisser connaître par leur époux. Elles ont de l’huile, car même si elles se sont assoupies, elles ont cherché cette intimité avec lui. Les vierges folles, elles, se disent : « On va faire notre vie chrétienne. Son retour tarde ! » Notre frère Jean-Marc Thobois racontait qu’un ami pasteur lui avait dit :    « Moi, j’ai arrêté de l’attendre. Cela fait 50 ans qu’on dit qu’il faut l’attendre. Je n’attends plus le Seigneur. Il peut revenir dans 10 000 ans, je m’installe ici ! »

C’est un assoupissement, mais il n’y a pas cette recherche de se laisser connaître par le Messie. Puis, il est dit : « Elles s’endormirent ». Cela signifie la fin des jours. « S’endormir » est un synonyme de « mourir ». Elles se sont couchées dans la mort.

Soudain, le shofar retentit. Pourtant, il retentit dès l’origine. Quand il est dit : « Dieu s’écria » (« va’yikra Elohim »), « va’yikra » signifie « crier ». À partir de là, le shofar a commencé à retentir sur terre, et il retentit toujours. Quand Jean a vu le linge plié à part dans le tombeau, c’était encore le shofar qui disait : « Je viens bientôt » (Apocalypse 22 v. 12). Par les circonstances que nous vivons, tous se réveillent. C’est là que je parle de ceux qui, peut-être, ne mènent pas le bon combat, mais se réveillent : « Mince, qu’est-ce qui arrive à notre société, à notre monde ? C’est le retour du Seigneur ! Il revient bientôt ! » Tout le monde se réveille.

Là, il y a deux attitudes. D’un côté, celles qui connaissent Jésus parce qu’elles se sont laissées connaître par leur Époux. Elles disent : « Seigneur, enfin ! La récompense de ma foi est là. J’ai combattu le bon combat, j’ai gardé la foi dans le fait que toi, tu fais toute chose nouvelle. Maintenant, je t’attends activement ! »

De l’autre, celles qui se disent : « Mais Jésus revient ? Attends, je vais sonder les Écritures. Comment ça va se passer ? » On voit une fébrilité. Pourquoi ? Elles n’ont plus d’huile, elles ne le connaissent pas. Elles ne discernent ni les temps ni les circonstances. Elles savent qu’il se passe quelque chose, mais elles ne comprennent pas. Elles sont perdues dans ce monde. Elles disent : « Nous voudrions retrouver le temps où nous pouvions chanter nos cantiques, faire notre petit culte tranquille. Mais maintenant, si on est persécutés, qu’est-ce qui va se passer ? » Elles sont dans l’inquiétude.

Les vierges sages savent qui est leur Seigneur. Elles ne sont pas inquiètes, car attendre activement, c’est s’abandonner encore plus en lui et lui dire : « Seigneur, maintenant, prends-moi avec toi ! » « Ginosko », en grec, est exactement le même terme que « yada‘ » en hébreu : « Je ne vous ai pas connus ». C’est connaître intimement. À la fin des temps, toutes s’endorment, et là vient le jugement : « Vous serez jugés sur vos œuvres ! »

Il y a celles qui ont de l’huile, qui se sont attachées à bâtir la Nouvelle Jérusalem avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses – l’argent nous parle du rachat, l’or, de l’œuvre de Dieu dans nos vies. Les fondements, ce sont les douze pierres du pectoral du grand prêtre, sur la base d’Israël. Les portes de la Nouvelle Jérusalem sont des perles portant les noms des douze tribus d’Israël.

Mais les fondations, ce sont les douze apôtres, tous juifs, qui ont porté la révélation de la Torah de Moïse à son plus haut niveau, parfaitement accomplie en Jésus-Christ. C’est l’explication des Écritures, leur bonne mise en pratique par la grâce de Dieu en Jésus-Christ, qui, vivant en nous, accomplit la Torah, toute la loi de Moïse.

C’est là le bon combat. Oui, on peut se lever pour défendre l’honneur de Jésus. Mais Jésus n’a pas besoin de nous pour cela. Ce n’est pas un problème, c’est mieux que rien, c’est très bien. Mais on peut aller plus loin. Exhortons-nous à laisser le Seigneur Jésus déchirer le voile de nos cœurs, nous connaître, nous ensemencer de sa vie, afin que le Saint-Esprit puisse agir si pleinement en nous qu’il manifeste la vie du Messie. Alors, nous serons véritablement le temple du Saint-Esprit, le naos, le lieu saint et le Saint des Saints. La gloire de l’Éternel repose entre les chérubins, sur l’arche.

En hébreu, l’arche, c’est « aron », qui signifie une armoire ou un cercueil. Quand le peuple d’Israël traverse la mer des Joncs, il est dit : « Ils portaient l’aron de Joseph », le cercueil de Joseph. Dans le Saint des Saints, la gloire de Dieu repose sur un cercueil. Étonnant ! Elle repose sur Jésus, qui est mort pour nous, à notre place. L’arche est couverte d’or à l’intérieur et à l’extérieur – une œuvre de Dieu, pour l’intérieur et l’extérieur de l’être. Mais au milieu, il y a le bois de « shittim ».

En hébreu, « shittim » signifie « folie ». Ce bois, c’est notre chair, la folie. La croix est une folie pour les Grecs, un scandale pour les Juifs, car celui qui est pendu au bois est maudit. Israël ne peut pas reconnaître que le Messie meure ainsi, car il apportait la malédiction sur le pays. C’est ce qu’ils n’ont pas encore vu. Il fallait que la malédiction de toute la terre soit portée par le Messie.

Ce cercueil, l’ « aron », c’est aussi notre folie enterrée, notre mort à nous-mêmes. À l’intérieur, qu’y a-t-il ? La manne cachée – cela rappelle les promesses au vainqueur : « Je donnerai au vainqueur de la manne  cachée » (Apocalypse 2 v. 17). La seule manne cachée dans la Bible est dans l’« aron ».

Ensuite, il y a les tables de la Loi : « Je graverai ma loi sur leur cœur de chair » (Hébreux 8 v. 10). Et le bâton d’Aaron, qui a reverdi, signifie que la sacrificature de mort, reprend vie en Jésus-Christ.

C’est la manifestation totale de Christ, sur la base de son sacrifice, de sa nature (la manne), et de sa loi qu’il a mise dans nos cœurs. Nous vivons de la vie du Christ.

Que nous dit l’intérieur de l’« aron » ? Le bois de « shittim », notre folie, est enfermé dans l’œuvre de Dieu accomplie en Jésus-Christ – l’or à l’extérieur et à l’intérieur. Dans cette œuvre, il y a la manifestation de la vie du Christ : « J’ai accompli la loi, je suis la nourriture, et c’est par mon sacrifice que vous avez la capacité de ressusciter ! » – d’où la verge d’Aaron qui reprend vie. C’est sur cette seule base que la gloire de Dieu repose.

On peut combattre un combat humain, comme les « croisés », en      disant : « Je vais lutter pour la gloire de Dieu, pour défendre son     honneur ! » Ce n’est pas une mauvaise chose, mais ce n’est pas le bon combat. Le bon combat, c’est : « Je diminue, je meurs, et Lui vit ! » : « Il faut qu'il croisse, et que je diminue » (Jean 3 v. 30). C’est Lui qui le mènera. Quoi qu’il m’arrive, quoi qu’il m’en coûte, je crois en mon Seigneur. Même si les circonstances semblent prouver le contraire, je crois ce qu’Il a dit : « J’ai combattu le bon combat, j’ai gardé la foi ». Tout est là.

Mes frères et sœurs, mon message n’est pas si exceptionnel. Il est toujours le même, c’est celui de la croix : mourons à nous-mêmes, acceptons de porter notre croix, acceptons d’être connus par notre Époux afin de le connaître nous-même. Laissons ce voile de nos cœurs se déchirer, pour qu’Il puisse ensemencer la vie du Messie en nous, et que cette vie croisse.

La seule condition pour que la vie du Messie croisse, c’est un acte d’amour. Ce n’est pas un viol. Dieu n’est pas ce genre de personne. Il nous demandera la permission. Il est un Dieu tellement glorieux, plein d’honneur – tous nos mots sont fades, petits par rapport à ce qu’Il est. Il est grand, magnifique ! Je suis limité, je suis du bois de « shittim », trop limité. Il nous demandera la permission. « Acceptes-tu ? » C’est nous qui décidons.

À chaque fois que nous dirons oui, Il agira. Cela ne veut pas dire que ça ne fera pas mal, mais cela veut dire que nous porterons du fruit à sa gloire. « Il faut que je diminue pour que lui croisse ».

Nous avons parlé du temple, notamment de la tente de la rencontre, appelée « mo’ed » en hébreu, c’est-à-dire l’endroit où l’on s’unit à Dieu d’une manière particulière. Cette union est imagée par celle qui existe entre l’homme et la femme. Nous avons également exprimé les différences entre les vierges sages et les vierges folles. Face aux événements mondiaux, les vierges folles ont tendance à être fébriles, à paniquer, à être désarçonnées par ce qui arrive. Leur désir profond est de retrouver le christianisme qu’elles ont toujours connu, pour ne pas être bousculées. Cela les inquiète. Elles vont alors chercher dans la Parole ce qui concerne les temps derniers, parce qu’elles s’inquiètent, parce qu’il n’y a pas de fondement solide. Elles ont tendance à sonder les ténèbres pour trouver la lumière. Or, ce n’est pas en sondant les ténèbres qu’on trouve la lumière.

C’est ce qui les différencie des vierges sages, ces dernières en voyant ce qui se passe, réalisent cette parole que le Seigneur a donnée : « Levez les yeux ; quand vous verrez ces choses arriver, redressez-vous, redressez la tête, car votre délivrance est proche » (Luc 21 v. 28). On voit là une différence entre deux types de christianisme, ou plutôt entre deux enfants de Dieu : celui qui sera secoué, parfois déstabilisé par les événements, et celui qui sera rempli d’espérance, se disant : « Ah, enfin ! Le temps de ma délivrance approche, le Seigneur revient et il va venir régner sur la terre ! »

 

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