L’objectif du partenariat avec Christ.1

L’objectif du partenariat avec Christ.1

Lorsque nous posons nos pieds sur les promesses avec de tout notre cœur à la volonté de Dieu, nous sommes sur le chemin de la réalisation des promesses.

Le vrai sens du verset est « partenaires avec Christ » Cette précision est très importante car tout l’objectif de cette épître est le partenariat avec Christ. Dès le début de cette lettre, apparaissent les mots « fils » et « héritier ». « Dieu à la fin des temps nous a parlé par son Fils…qu’il a fait héritier de toutes choses ». Ces mots de « Fils » et « héritier » sont les 2 mots clés de la lettre. À ce propos, nous avons très vite dans cette lettre une citation des psaumes : « En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons.  Or, quelqu'un a rendu ce témoignage ; qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? » (Hébreux 2 v. 5 et 6) : « Tu as mis toutes choses sous ses pieds…cependant nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises…mais nous le voyons couronné de gloire et d’honneur » (Hébreux 2 v. 8 et 9).

 Et puis, il y a cette merveilleuse révélation de la relation du Christ exalté avec la race des rachetés : « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé Lui-même… » (Hébreux 2 v. 14) : « Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul… » (Hébreux 2 v. 10). C’est ainsi qu’il ouvre le chapitre 3 avec ces mots : « C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste… ». Quelle est cette vocation céleste ? Le partenariat avec Christ : « Car nous sommes devenus partenaires avec Christ pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance… ». La traduction correcte est très importante ici car toute l’épître est en rapport avec ce « partenariat avec Christ » et nous pourrions résumer cette expression ainsi : La plénitude de Christ et notre accès à celle-ci.

Si nous voulons saisir la signification de ce partenariat dans sa plénitude, il nous faut revenir aux paroles du psaume : « Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains » (Psaume 8 v. 6). Il s’agit bien ici d’un partenariat avec le Christ exalté couronné de gloire et d’honneur à qui toutes choses ont été soumises. Ce n’est pas rien à contempler et c’est tout le contenu de cette lettre.

En lien avec cet objectif important, toutes sortes d’éléments d’avertissement et d’urgence apparaissent par la forme impérative utilisée 19 fois dans des verbes d’action (« allons » « entrez en pleine stature » « croissez » …) Quelle est cette pleine stature à atteindre ou cette croissance à ne pas manquer ? Pourquoi toutes ces supplications et ces exhortations ? À quoi est-ce lié ? A la plénitude de Christ, à son appel céleste, à notre partenariat avec lui.

L’objectif est la plénitude de Christ ou le partenariat avec Christ.

Cet objectif prioritaire est représenté par une grande quantité de choses comme les promesses, les alliances, la description du pays promis, le repos de sabbat. Passons-les en revue :

Les promesses.

L’épître aux Hébreux parle des promesses en au moins 12 occasions, particulièrement les promesses que Dieu fait à Son peuple. Ces promesses reliaient Israël à la terre de Canaan, c’est ainsi que cette terre est connue sous le nom de pays de la promesse ou terre promise. Historiquement, toutes les promesses doivent s’accomplir et se réaliser dans le pays. Lorsqu’on comprend que l’épître aux Hébreux est la contrepartie spirituelle du livre de Josué qui en était le parallèle littéral et matériel, quand on comprend que l’objectif est Christ exalté dans la plénitude, il est significativement impressionnant d’avoir autant de références aux promesses dans cette lettre. Ceci confirme clairement ce que Paul a affirmé en une autre occasion : « Toutes les promesses sont en lui oui et amen, pour la gloire de Dieu le Père » (2 Corinthiens 1 v. 20).

Par conséquent, de même la terre était le pays de toutes les promesses, Christ à présent est le pays en qui toutes les promesses ont leur accomplissement. Il est important de réaliser que chaque promesse est centrée sur le Seigneur Jésus et déjà accomplie en lui dans la gloire. En sa personne, toutes les promesses sont réalisées, même si beaucoup d’œuvres doivent encore s’accomplir et des choses à venir. Sa position de gloire et d’honneur affirme sans l’ombre d’un doute, d’une question ou d’un risque, que chaque promesse s’accomplit. Son exaltation se situe bien au-delà de toute autorité, de toute principauté, de toute domination et de tout nom qui peut se nommer, non seulement au temps présent mais dans l’avenir.

Il est établi en haut pour que, de par sa position, chaque promesse se réalise. Cela signifie qu’en Christ est assurée la réalisation de chaque promesse et son appropriation par la pleine communion avec Christ et la plénitude de foi en lui. « Tout lieu que foulera votre pied, je vous le donne… » Cette terre est donc le pays de la promesse : Christ.

Pour notre foi et notre marche, il est important de reconnaître que, en Christ, Dieu nous a déjà assuré l’accomplissement des promesses ; c’est pourquoi tant de choses sont écrites sur la foi inébranlable. Dans nos requêtes, dans nos prières, nous sommes exhortés à avoir une foi inébranlable, et la loi qui nous guide dans la pensée de Dieu est que Dieu a déjà tout assuré, tout accompli en Christ. C’est une nécessité pour nous de reconnaître et de saisir pleinement la plénitude de l’œuvre de Dieu en Christ.

N’est-il pas vrai que beaucoup de nos échecs sont dus au fait que nous avons un doute ou une question sur l’accomplissement des choses ; ou, pour l’exprimer autrement, que nous n’avons pas suffisamment reconnu que, par l’exaltation du Seigneur Jésus, l’œuvre complète de Dieu est accomplie ? C’est simplement honorer Dieu que de croire que son œuvre en Christ est parfaite, que tout est accompli en lui. Il n’y a rien à ajouter à l’œuvre de Dieu : Elle est totale, elle est finale !

Dans un sens, Christ ne sera jamais plus qu’il l’est déjà maintenant. Il sera exalté au milieu de nous et par nous ; mais lui-même est déjà exalté, et dans ce sens il ne sera jamais en position plus élevée qu’à présent. Il a atteint la place suprême. Cela veut dire que l’œuvre de Dieu est totale, complète, finale dans le Seigneur Jésus, et, si c’est vrai, alors toutes les promesses sont accomplies en Christ. Ceci constitue la base de l’avancée de la foi vers la possession.

C’est mettre le pied sur quelque chose que Dieu a fait. C’est le point de vue du livre de Josué - « J’ai donné… » Le Seigneur n’a jamais dit qu’Il allait donner. C’est un fait accompli pour Lui avant même de dire qu’ils avaient à avancer. Avant que le pied ne foule le pays, Il a dit : « J’ai donné… » « Tout lieu que foulera la plante de tes pieds, Je te l’ai donné… » ce qui veut dire en effet : Va et prend possession. Ceci s’applique à nous à propos des promesses divines.

Ces promesses ne nous appartiennent qu’en Christ. Cela veut dire qu’une position spirituelle, et une position de foi est à la base de la réalisation des promesses. Notre difficulté n’est pas, comme quelquefois nous pourrions le penser, de faire en sorte que Dieu accomplisse Ses promesses, mais plutôt de nous mettre dans la situation où nous croyons suffisamment pour prendre comme une chose certaine que les promesses sont accomplies en Christ.

À quoi servent les promesses ? Les promesses n’ont jamais eu comme but un intérêt personnel, que ce soit dans le cas d’Israël ou dans le nôtre. Peut-être est-ce un domaine où nous ne sommes jamais entrés dans la joie des promesses. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes souvent en situation d’embarras, de difficulté, de souffrance personnelle qui rendent pour nous les choses difficiles. Dans de telles circonstances, nous sommes inclinés à prendre un passage de la Parole de Dieu et l’apporter au Seigneur en lui demandant de nous délivrer. C’est juste parfois, mais si la motivation est purement personnelle, nous pouvons tenir pour acquis que la promesse ne se réalisera pas.

Combien d’entre nous ont constaté que c’est ainsi que cela se passe. Dans une situation donnée, en raison d’une difficulté, d’une épreuve, d’une souffrance, d’une adversité, vous êtes venus au Seigneur, en prenant sa Parole pour plaider devant lui un changement de situation, une délivrance, la libération de quelque chose, et vous vous êtes aperçu que vous étiez face à un mur en pierre.

Vous vous êtes retrouvés en pièces, muet et silencieux ; impossible d‘aller plus loin. Le ciel semblait fermé, pas d’issue, pas de réponse, plus personne qui vous entende ; et face à la question, vous avez été tentés de douter de la promesse, vous avez remis en question la fidélité de Dieu, soulevé des questions sur la véracité de sa Parole. Mais en fin de compte, le Seigneur vous a montré que quelque chose devait être accompli en vous.

Vous avez saisi à propos d’un objectif que vous aviez, qui vous semblait nécessaire et très important, que quelque part se cachait un intérêt personnel - inconscient peut-être, mais très réel aux yeux de Dieu - qui rendait impossible pour vous d’accepter cette situation. À la longue, vous en êtes arrivés à voir que votre recherche du Seigneur dans la situation n’était pas centrée sur les intérêts divins, mais au fond sur la manière dont cette situation vous avait affecté. Le Seigneur a donc dû vous faire entrer dans une crise au niveau de votre expérience, où vous avez dû accepter pleinement cette épreuve liée à la volonté de Dieu.

Si le Seigneur permet cette chose, alors j’y acquiesce pleinement, et je dis : « Seigneur, si c’est ta volonté pour moi, je l’accepte totalement ; tout ce que je demande est de savoir que c’est ta volonté, et, si c’est le cas, je l’accepte de tout mon cœur ». Quand vous en êtes là, le mur disparaît et vous avez le sentiment qu’une percée s’est faite ; et très souvent la chose pour laquelle vous vous teniez devant Dieu a été exaucée ; la délivrance est venue et un changement s’est opéré. Il n’en est pas toujours ainsi, mais souvent…

En vivant de telles expériences, nous apprenons que les promesses ne sont pas des choses pour notre intérêt personnel, mais totalement pour la gloire de Christ, dans le but d’apporter une plus grande mesure de la plénitude de Christ en nous. Une fois de plus, par cet exemple, nous en sommes venus à : « Ce n’est plus moi, mais Christ qui vit en moi... » Voilà la base requise par Dieu pour la réalisation de ses promesses.

Si vous lisez le livre de Josué, vous découvrirez que ceci peut être très largement interprété de ce point de vue. Chaque fois que l’intérêt personnel de l’individu était manifeste, il y avait arrêt dans la progression, dans la possession. Les promesses ont toujours pour but de réaliser l’objectif de Dieu : La plénitude de Christ. Lorsque nous posons nos pieds sur les promesses avec détachement personnel et une consécration de tout notre cœur à la volonté de Dieu, nous sommes sur le chemin de la réalisation des promesses ; ou, plus exactement, dans l’accomplissement qui s’est déjà réalisé en Christ.

 

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« Nous avons simplifié à tel point que le christianisme équivaut à ceci : Dieu est amour ; Jésus est mort pour toi ; crois, accepte ; sois joyeux, amuse-toi et dis-le aux autres. Et nous sortons - c'est là le christianisme de notre époque... »

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