Un jeu de patience

Un jeu de patience

Le jour approche où tous ceux qui croient diront : Je ne pouvais pas comprendre ce que le Seigneur faisait ; je le vois maintenant ! Il travaillait en vue d'un dessein parfait. C'est merveilleux !

« Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir » (Éphésiens 1 v. 20 et 21) : « Pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4 v. 12 et 13).

« Mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité » (Éphésiens 4 v. 15 et 16).

« Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Éphésiens 1 v. 22 et 23).

Un message aux jeunes - et à tous.

Je pense que la plupart d'entre nous, nous avons été, à un moment ou l'autre, sous le charme d'un jeu de patience, d'un puzzle. C'est un de ces jeux qui nous prend et que nous ne voulons plus laisser, une fois commencé.  Il nous captive ; ce n'est pas une de ces choses que nous puissions lâcher pour la nuit, en pensant pouvoir la reprendre le lendemain matin. Or, dans les passages que nous venons de lire plus haut, nous avons précisément le grand jeu de patience, le grand puzzle de Dieu. Si nous réunissons ces différents passages et que nous les lisions ensemble, nous avons la pensée originale de Dieu.

C'est une chose très difficile que d'approcher un tel jeu de patience sans en avoir l'image originale, celle qu'il faudra reproduire ; l'on ne sait à quoi l'on va arriver. Mais nous avons ici la pensée originale de Dieu ; nous en avons l'image parfaite et entière. Dieu a fait cette image, nous est-il dit, « avant la fondation du monde ». Et c'est l'image de quoi ? C'est précisément ce que nous allons voir.

Mais j'aimerais, avant tout, vous demander de relire encore une fois ces passages, de les relire ensemble, afin d'y voir la pensée originale. Et lorsque nous nous en approcherons ensuite, ce sera pour en trouver les parties brisées, et mélangées, comme celles d'un jeu de patience. Voici ce que je veux dire : Nous avons l'image qui est une et parfaite. Mais lorsque nous en arrivons au côté pratique des choses, nous la voyons toute en pièces, toute en fragments, en fragments plus petits ou plus grands ; ce n'est plus apparemment qu'un amas de pièces découpées et inégales, dentelées et difformes. Toute l'image a été brisée ; tout est pêle-mêle.

La pensée originale.

L'image originale est très belle. Juste au centre de cette image, il y a un homme « à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ ». Il est là, au centre même de l'image originale de Dieu.

Il nous est dit ensuite, dans les autres passages que nous avons lus, que nous faisons partie de cet homme. Je pense que, si nous voyions l'image tout entière, nous aurions à y faire entrer beaucoup de choses qui se trouvent à l'arrière-plan. Elles sont là, toutes dispersées dans l'Ancien Testament ; elles forment l'arrière-plan de l'image. Il y a des brebis et des agneaux, des bœufs et des béliers, des colombes, des sacrificateurs et des rois, des prophètes, des autels ; toutes ces choses sont dans l'image, mais en arrière-plan ; et toutes ont un lien avec cet homme qui en occupe le centre. Toutes sont, d'une manière ou de l'autre, reliées à cet homme.

Je ne m'arrêterai pas maintenant pour essayer de démontrer comment cela se fait ; mais nous pouvons, quelques-uns d'entre nous, voir d'emblée que les agneaux de l'Ancien Testament ont quelque relation avec cette figure centrale, cet homme qui fut appelé lui-même « l'Agneau de Dieu ». Nous pouvons voir comment les sacrificateurs pointent vers lui, comment, dans cette grande image, ils sont en relation avec lui. Tout cela forme une image grande et vaste, une image qui embrasse tout.

Les pièces du jeu.

Nous avons dit, cependant, que la Parole de Dieu parle de nous, comme étant des parties de cet homme. « Jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus... à la mesure de la stature parfaite du Christ ». Tous, nous sommes des parties de cet homme, et cela signifie que, dans le grand modèle et le dessein de Dieu, malgré ce pêle-mêle apparent des pièces, chaque partie a sa propre place. Nous savons que cela est vrai quand il s'agit d'un jeu de patience.

Une pièce seule peut paraître étrange, mais nous savons que chacune des pièces a sa place. Il ne sert à rien de vouloir l'adapter ailleurs. Nous avons essayé si souvent, dans nos puzzles, de faire entrer une pièce à la place où nous la voulions ; mais cela n'allait pas. Ce n'était pas la place qui lui convenait. Il a fallu parfois que nous passions beaucoup de temps à trouver la place qui appartenait à cette pièce précise, et nous avons été obligés de convenir que chaque petite pièce avait sa place. Il ne servait à rien de vouloir la mettre ailleurs ; elle appartenait à une certaine place qui lui était propre.

Être à sa place.

Une vérité qui découle de cela, c'est que chaque pièce est un problème tant qu'elle n'est pas à sa place. Remarquez ce qui nous est dit dans la seconde partie de ce seizième verset du quatrième chapitre : «  Le corps tire son développement selon la force mesurée à chacune des parties  ».

Maintenant, dans notre jeu de patience, nous prenons une petite pièce, ou plusieurs petites pièces, nous les examinons, et elles nous paraissent un réel problème. Nous ne pouvons pas comprendre ce qu'elles signifient ; il n'y a rien de complet en aucune des pièces séparées. Il peut y avoir juste un peu de bleu, un petit fragment de rouge, un brin de vert, et des quantités d'angles et de coins – un vrai problème en soi. Et nous sommes en nous-mêmes de réels problèmes ; mais tout problème disparaît dès que nous mettons la pièce à sa place.

Nous n'avons plus aucune question au sujet d'une pièce qui est à sa place. J'aimerais dire beaucoup de choses aux chrétiens plus âgés à ce sujet, mais j'essaie d'être aussi simple que possible. Il faudra considérer les choses au-delà de ce que nous en disons. Combien nous rencontrons de problèmes à cause de chrétiens qui ne sont pas à leur place, qui n'appartiennent pas à la place qu'ils ont voulu occuper. Peut-être ne veulent-ils pas s'adapter ! Mais ils sont hors de leur place, et ils sont embarrassés et inutiles, et les choses ne sont faciles pour personne. Souvenons-nous que nous serons des problèmes, pour nous-mêmes et pour les autres, jusqu'à ce que nous ayons trouvé la place qui est la nôtre. Toute vie a sa place; et toute vie sera un problème tant qu'elle ne sera pas à sa place, et que cette place aura été acceptée.

Chacune des pièces est l'explication d'une autre.

Il y a une autre chose. Chacune des nombreuses parties de l'ensemble est l'explication d'une autre partie. Le fait ne sera peut-être pas facile à saisir d'emblée. Nous avons toutes ces parties, et aucune d'elles ne pourra être comprise, avant que l'on ait trouvé celle qui doit s'y adapter. C'est dire que chacune des pièces en explique une autre. Nous avons une pièce sur laquelle se trouve une certaine marque. Disons que ce sera tout simplement un doigt de la main, un orteil du pied.

Mais il y a une autre pièce sur laquelle se trouvera une autre partie de ce pied ou de cette main ; et ainsi, aucune des pièces ne peut être comprise avant d'avoir trouvé son complément, l'autre pièce qui s'y adapte. Chacune des pièces explique l'autre ; chacune des parties en explique une autre. Et c'est ce que fait le Seigneur lorsque, par son Esprit, il unit ses enfants, les rassemble dans son propre modèle si merveilleux. Il fait de l'un le complément de l'autre. Il complète l'une ou l'autre des parties, en faisant entrer celle-ci ou celle-là à leur place. Et le Seigneur cherche à unir ses enfants, de manière à ce qu'ils s'aident l'un l'autre.

Il ne se contente pas d'avoir un pêle-mêle de pièces ou de personnes sans rapport les unes avec les autres. Il ne se contente pas de les rapprocher, comme si elles étaient autant de choses séparées. Il nous adapte l'un à l'autre, en sorte que vous soyez réellement une aide pour moi, et que je sois une aide pour vous. Vous avez quelque chose à me donner, et j'ai quelque chose à vous donner. Il n'y a personne qui puisse faire exactement la même chose que vous ou moi.

Vous pouvez chercher dans la masse des pièces d'un jeu de patience, sans en trouver plus d'une qui corresponde à une certaine place. Vous pouvez essayer d'y adapter une autre pièce ; elle n'ira pas. Il faut cette pièce pour cette place ; il n'y a que cette pièce qui s'adaptera là, qui aidera à cet endroit précis.

Il en est de même pour les chrétiens. Il y a quelque chose que vous pouvez me donner, en quoi vous pouvez m'aider ; personne d'autre ne pourra le faire. Je puis vous aider là où aucune autre personne ne le pourrait. Le Seigneur a peut-être agi à mon égard de telle manière, Il m'a fait passer par de telles expériences, afin que je puisse vous aider, non pas plus qu'un autre, mais comme personne d'autre ne pourrait le faire; et il en est de même pour les uns et les autres.

Pourquoi le Seigneur agit-il à notre égard comme il le fait ? Pourquoi toutes ces coupures, tous ces angles, pourquoi rien ne semble-t-il en droite ligne dans notre expérience ? Pourquoi le Seigneur a-t-Il agi de cette manière à notre égard ? Pourquoi le Seigneur a-t-il choisi pour nous des expériences si différentes de celles de la plupart de ses enfants ? C'est simplement afin que nous puissions aider quelqu'un, là où aucun autre ne le pourrait. Nous avons tous une utilité particulière pour le Seigneur. Combien de fois dans notre vie avons-nous pu dire de certains de ses enfants : « Oh ! Il (ou elle) a pu m'aider comme personne n'a jamais pu le faire ! Il (ou elle) a eu précisément l'expérience ou la parole que j'attendais ; je l'avais cherchée chez beaucoup d'autres chrétiens, mais jamais personne n'avait pu m'aider comme cela ! »

C'est de cette manière étrange en creusant, en taillant, que le Seigneur accomplit, en vous ou en moi, ce travail de patience, qui reste une énigme dans notre propre expérience, mais qui est fait pour nous adapter à l'ensemble, et pour que nous puissions nous aider l'un l'autre comme nul autre ne pourrait le faire. Il nous est dit ici : « Bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure », « tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l'opération de chaque partie dans sa mesure, l'accroissement du corps pour l'édification de lui-même ». Chaque pièce du puzzle contribue à l'accroissement du tout, et chacune pour les autres et non pour elle-même.

Chaque pièce est nécessaire.

Il y a encore une chose. Chaque pièce de ce jeu de patience rend naturellement les autres nécessaires. Jusqu'à ce que toute l'image soit terminée, jusqu'à ce qu'elle soit réellement complète. Qu'avez-vous fait en posant l'une après l'autre chaque pièce à sa place ? Vous avez travaillé en vue de la plénitude, vous vous êtes rapproché de l'ensemble de l'image, mais vous avez encore quelques angles. Vous n'avez fait que rendre quelque chose plus nécessaire encore. Vous direz : « Il me faut ceci maintenant ; je ne puis continuer avant d'avoir cette pièce ! » C'est ainsi que la dernière pièce ajoutée a montré la nécessité d'une autre pièce.

Le Nouveau-Testament est rempli de choses de ce genre. Il nous dit qu'il en faut encore d'autres pour compléter cet ensemble. L'un est nécessaire à l'autre, et chacun est nécessaire à l'ensemble : « L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux pieds : Je n'ai pas besoin de vous » (1 Corinthiens 12 v. 21).

Tous nous avons besoin l'un de l'autre ; et l'image ne pourra jamais être complète et parfaite, avant que nous ayons appris cela. Il y a certains enfants de Dieu qui pensent être complets en eux-mêmes. Ce n'est pas ce que la Bible enseigne. Il y en a d'autres qui pensent qu'en se rassemblant en un petit groupe, ils seront complets en eux-mêmes. Pas du tout ! Il faudra pour cela toute cette vaste masse appelée « l'Église qui est son corps ».

Nul de nous ne pourra jamais savoir combien elle est grande et combien de parties elle renferme ; et chacune des parties a besoin des autres. C'est ce qu'enseigne la Parole de Dieu ; et elle ne nous autorise pas à penser que nous puissions nous passer d'une des parties du corps, que nous puissions nous dispenser de cette autre partie. Le Saint-Esprit, lorsqu'il nous parle par l'apôtre Paul, nous dit si clairement que le plus petit des membres est nécessaire. C'est une grande leçon que nous avons à apprendre, chacune des pièces en rend d'autres nécessaires.

La clef.

Quelle est donc la clef de ce problème ? Que faites-vous lorsque vous recevez un nouveau puzzle, et que vous vous asseyez pour le faire ? Dans ma petite expérience, j'ai toujours cherché ce qui me paraissait être la chose centrale, ou la chose la plus importante de tout le modèle ; puis, après avoir trouvé et posé cette première pièce, j'y ajoutais celles qui s'y adaptaient l'une après l'autre ; l'image se formait ainsi peu à peu. Je mettais habituellement de côté toutes les petites pièces de vert et de bleu, pour avoir quelque chose de distinct.

Si je pouvais trouver un visage d'homme, j'avais quelque chose autour de quoi je pouvais travailler ; je savais ce qu'il fallait mettre autour d'un visage. Il faut trouver le sommet de la tête, une oreille, un cou. Tout va bien, si vous avez quelque chose de distinct ; et c'est ce que nous avons ici - « Il l'a donné pour être la tête sur toutes choses à l'assemblée ».

La clef à tous les problèmes, c'est la souveraineté du Seigneur Jésus, qui est la tête de son corps. Nous ne pouvons jamais être à notre place dans son corps, avant que Jésus ne soit pour nous à sa place, comme tête ; nous ne nous ajusterons jamais à lui, ni l'un à l'autre, avant qu'II ne soit pour nous la tête, avant qu'iI ne soit le Seigneur. Il faut la souveraineté de Jésus pour que nous entrions tous et chacun à notre place, et dans notre vraie relation les uns avec les autres. Si nous sommes tous pêle-mêle, et opposés les uns aux autres, des pièces emmêlées et embarrassées, la seule chose qui puisse nous remettre en ordre, c'est de faire de Jésus le Seigneur. Si nous acceptons réellement la souveraineté de Jésus, cela aura pour résultat de nous ajuster les uns aux autres. Ce sera dur.

La Parole de Dieu déclare que nous ne pouvons pas dire que nous aimons Dieu, si nous n'aimons pas notre frère : « Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1 Jean 4 v. 20).

Cela ne se peut pas. Si nous aimons le Seigneur, nous ne pouvons rester indifférents ou insensibles l'un à l'égard de l'autre. S'Il est réellement le Seigneur dans notre cœur, tout sera mis en ordre entre nous et les autres. Il faut qu'il en soit ainsi ; c'est ce que nous dit la Parole.
Ainsi, la clef pour tous les problèmes, c'est la souveraineté du Seigneur Jésus. Mettez-le à sa place de Seigneur, et vous arriverez très rapidement à un ajustement de toutes les autres parties et de toutes les petites pièces.

Des parties vivantes.

Il me reste maintenant une chose à ajouter. Nous formons tous ensemble ce grand modèle, mais à la condition unique que nous soyons sous le contrôle du Saint-Esprit. C'est le Saint-Esprit qui forme cette image, ce modèle, ce n'est pas nous qui la faisons. C'est le Saint-Esprit qui accomplit ce dessein ; c'est le Saint-Esprit qui doit exécuter le grand plan de Dieu. C'est lui qui le fait, lui qui accomplit tout ; mais nous ne sommes pas là comme de simples petits morceaux de carton. C'est là qu'est la différence entre nous et un puzzle. Nous sommes des parties vivantes ; et le Saint-Esprit a besoin que nous travaillions avec lui, que nous coopérions avec lui, que nous lui obéissions.

Le Saint-Esprit nous dit : Voici ta place ! Nous répliquons : Je n'aime pas cette place, j'en aimerais une autre ! Le Saint-Esprit reprend : C'est cette place qui est la tienne ! Nous insistons : J'aimerais être autre chose que cela ! Le Saint Esprit affirme : C'est ici qu'est ton cadre ! Et nous continuons : Je ne l'aime pas ; je voudrais autre chose !

Tout cela nous arrête dans notre développement spirituel, tout en faisant entrave au dessein de Dieu. Il nous faut connaître le Saint-Esprit, marcher dans l'Esprit, vivre dans l'Esprit, obéir à l'Esprit.

Le tout complet.

Tout cela demandera peut-être beaucoup de temps. Il a fallu jusqu'ici plusieurs centaines d'années. Il faudra peut-être encore un peu de temps, mais le jour viendra où la pensée de Dieu sera accomplie. Alors, Dieu montrera à tout l'univers Son image merveilleuse, parfaitement achevée : « Lorsqu'il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage auprès de vous a été cru  » (2 Thessaloniciens 1 v. 10).

Le jour approche où tous ceux qui croient verront et diront : Je ne pouvais pas comprendre ce que le Seigneur faisait ; je ne pouvais pas me réjouir à la place où le Seigneur m'avait placé(e) ; tout me semblait si étrange ; je ne pouvais comprendre que cette place me convenait ; je le vois maintenant ! Il travaillait en vue d'un dessein parfait. C'est merveilleux !

« Admiré dans tous ceux qui auront cru ». Il nous faut croire que le Seigneur, dans tout cet étrange désordre et cet apparent mélange, ce pêle-mêle, cette confusion, accomplit un dessein parfait, un modèle parfait ; tout finira par être bien en ordre, à être parfait.

Il y a encore beaucoup de pièces qui sont égarées ; et quel trouble est produit par ces pièces perdues, ces pièces qui sont hors du chemin. Le Nouveau Testament nous parle tout au long de ces pièces sorties du chemin, de celles qui se sont égarées, qui sont perdues. Paul était sans cesse occupé à les ramener, à les suivre, à les chercher, à les rassembler. C'est à cela qu'il nous faut travailler, nous aussi, à ramener les pièces perdues, à recouvrer celles qui ne sont que des épaves. Il y a beaucoup à faire ; et c'est là notre travail. Le Seigneur, par son Esprit et tandis que nous travaillons avec lui, accomplira son dessein parfait. Pour finir, tout sera très merveilleux.

Je me rappelle une histoire rapportée de l'expérience de Handley Moule. Il y avait eu dans les mines de houille de Durham, vers la fin de l'année, un grand désastre dans lequel beaucoup de mineurs avaient été perdus, ensevelis vivants. Lorsque cette catastrophe se produisit, on fit appeler le Dr. Moule qui se rendit aussitôt à l'entrée du puits. Il trouva là toutes les femmes et les enfants de ces pauvres mineurs, dans un état terrible. Que leur dire ? Il se mit à leur parler et dit : « Nous ne pouvons pas comprendre cette chose si étrange que Dieu a permise ; nous ne pouvons pas voir ce qu'il fait ; mais c'est une chose semblable à celle que vous faites, lorsque vous brodez sur la toile. Vous travaillez en vue d'un dessin, bien que vous ne voyiez pour commencer que le fond. De plus, si vous regardez l'envers de la pièce de toile, vous savez qu'il ne présentera qu'un affreux pêle-mêle, où tous les fils se croisent, vous ne pouvez rien y découvrir. Mais si vous retournez l'ouvrage, vous y trouverez le dessin parfait ! »

C'est précisément ce que Dieu fait maintenant, il accomplit quelque chose, mais nous n'en voyons que l'envers, tout le désordre des fils qui se croisent. Le jour viendra où il retournera son ouvrage, et où nous verrons ce qu'il accomplissait – une image parfaite. Ceci n'est qu'une autre manière de parler d'un puzzle, d'un jeu de patience.

Que le Seigneur nous enseigne ses leçons, et qu'il nous aide à y répondre, et à nous ajuster, par sa grâce.

 

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