8.Je vis le ciel ouvert

8.Je vis le ciel ouvert

Chap: 4 - Régner avec Christ - Maintenant cette scène malheureuse de la terre a été rendue propre à passer sous la domination de Christ, pour le déploiement d’une bénédiction de la terre telle que l’homme ne l’a encore jamais vécu.

Dans notre étude des événements prophétiques des derniers jours, nous sommes arrivés à un moment d’une importance toute spéciale. C’est à ce moment que commence une ère entièrement nouvelle dans l’histoire de l’humanité ; ces mille ans significatifs que signalent toutes les prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament, et qui, selon les conseils de Dieu, sont l’aboutissement de tous les événements sur la terre.

Babylone, la mère des prostituées, l’église mondaine entièrement corrompue, a été jugée entre temps. Elle a dû finalement céder la place à l’épouse céleste. La bête et le faux prophète, ces adversaires de Dieu qui ont exercé brutalement, et pour le malheur des hommes, la puissance que Satan leur avait conférée dans les domaines politiques et religieux, ceux-là ont trouvé leur place pour toujours dans l’étang de feu, et leur puissance militaire a été entièrement anéantie.

Satan est lié et gardé sûrement dans l’abîme. Toutes les formes de mal – la corruption morale, la violence, l’idolâtrie et l’apostasie – ainsi que leur source, ont été rayées de la carte par le jugement de Dieu. Maintenant cette scène malheureuse de la terre a été rendue propre à passer sous la domination de Christ, pour le déploiement d’une bénédiction de la terre telle que l’homme ne l’a encore jamais vécu.

Là où la propre volonté de l’homme et sa méchanceté ont régné, il faut maintenant que ce soit la justice de Dieu qui règne, pour le bien de l’homme.

Des trônes.

« Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné » (20 v. 4).

Le voyant avait déjà vu des trônes dans le ciel au chapitre 4 : et le Seigneur, Dieu, le tout-puissant, siégeait sur le trône du milieu. Des éclairs, des voix et des tonnerres en sortaient. Et sur 24 trônes entourant ce trône, 24 anciens étaient assis. Il ne faut pas confondre cette scène avec celle que nous avons maintenant devant nous. Car au chapitre 4, nous avons pour ainsi dire le point de départ céleste de tous les jugements que Dieu allait faire venir sur la terre. Mais maintenant, les jugements sont derrière nous, et devant nous, nous voyons une scène qui appartient au règne de mille ans et qui en est l’introduction.

Le prophète Daniel, dans sa vision remarquable des quatre empires universels, avait déjà vu des trônes mis en place, et l’Ancien des jours s’était assis dessus (Daniel 7 v. 9). À l’exception de ce seul trône, les trônes vus par Daniel étaient vides, Daniel ne décrit pas qui était assis dessus. Mais en Daniel 7, nous voyons quelqu’un comme un fils d’homme (une image du Seigneur Jésus), venant avec les nuées du ciel vers l’Ancien des jours (une image de Dieu comme tel), et « la domination et la gloire et la royauté lui furent donnés » (Daniel 7 v. 13 et 14).

Dans l’interprétation de la vision, il est dit plus loin au v. 22 que le jugement fut donné aux « saints des lieux très-hauts », et le v. 26 indique : « et le jugement s’assiéra ».

Or en Apocalypse 20 v. 4, nous trouvons l’accomplissement de ce que Daniel avait vu, car il est dit : « et ils étaient assis dessus ». Tandis que dans Daniel, nous voyons les trônes du point de vue chronologique avant le jugement de la bête, nous apprenons ici que ceux qui suivaient l’Agneau sortant du ciel, s’asseyent sur des trônes après que le jugement ait été exercé.

« Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire » (Matthieu 25 v. 31). Ce n’est que quand lui s’est assis sur son trône de gloire après le jugement sur ses ennemis, que ses compagnons, jusque-là cachés avec lui, prennent place publiquement sur les trônes. Telle est la suite historique et morale des événements.

Nous venons ainsi d’indiquer une certaine solution à la question qui doit nous occuper encore un peu plus en détail : qui sont les personnes assises sur les trônes ? De qui s’agit-il ? S’occuper de cette question est d’autant plus riche en éclaircissements, que depuis le chapitre 4, nous avons eu la présentation de divers groupes de saints dans le ciel et sur la terre.

Or c’est justement la différence entre ces divers groupes de saints qui est décisive pour la compréhension de l’Apocalypse et de la position spéciale qui nous est accordée en tant que croyants du temps de la grâce.

Différents groupes de saints.

« Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et il leur fut donné de détenir le jugement (JND : le jugement leur fut donné) ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans » (20 v. 4).

Ces versets remarquables distinguent clairement trois groupes de saints :

  • D’abord ceux qui sont assis sur des trônes et auxquels il est donné de détenir le jugement.
  • Ensuite les âmes de ceux qui ont été décapités pour le témoignage de Jésus et pour la Parole de Dieu.
  • Enfin, la troupe de ceux qui n’ont pas rendu hommage à la bête ni à son image.

Le premier groupe.

Un coup d’œil sur le premier groupe fournit toute une série d’explications. Certains commentateurs pensent qu’il s’agirait des nations mentionnées peu avant ; d’autres y voient des anges. D’autres rapprochent la phrase « et ils étaient assis dessus » des douze trônes des douze apôtres de l’Agneau de Matthieu 19 v. 28.

Que des nations ou des anges doivent régner, est une notion étrangère à l’Écriture. Les nations sont des sujets dans des royaumes, et les anges sont des serviteurs. En ce qui concerne les douze trônes des apôtres, je crois effectivement que l’accomplissement de la promesse du Seigneur Jésus à ses disciples en Matthieu 19, est tout à fait incluse dans nos versets. Cependant, la portée de nos versets va certainement beaucoup plus loin.

L’indication des « saints des lieux très-hauts » en Daniel 7, nous indique la seule bonne direction : il s’agit de saints célestes (de l’Ancien comme du Nouveau Testament) qu’on a vus, à partir du chapitre 4 de l’Apocalypse, dans le ciel sous le symbole des 24 anciens. À la venue du Seigneur (1 Corinthiens 15 v. 23), ils ont vécu l’enlèvement (1 Thessaloniciens 4 v. 15 à 17), et depuis ce moment-là, ils séjournent dans le ciel comme saints ressuscités. La dernière mention directe faite d’eux en Apocalypse se trouve en 19 v. 4.

Il faut bien noter le point particulier que leur nombre n’a pas changé pendant tout le temps. Il en est ainsi du fait que, depuis l’enlèvement, personne n’est ressuscité d’entre les morts ni n’est allé au ciel à la suite de cela. Il y avait 24 anciens au début (ch. 4) et 24 anciens à la fin (ch. 19).

Une fois que les noces de l’Agneau sont venues, les 24 anciens ont été nécessairement répartis en l’« épouse » (les croyants du temps de la grâce) et les « invités » (les croyants de l’Ancien Testament). Au cours du chapitre 19, nous les avons vus de nouveau réunis dans le cortège du Seigneur, comme accompagnateurs de celui qui sort du ciel ouvert sur un cheval blanc pour descendre sur la terre.

C’est la venue du Seigneur « avec tous ses saints » (1 Thessaloniciens 3 v. 13). Et maintenant au commencement du règne de mille ans, on les trouve sur des trônes et il leur est donné de détenir le jugement.

Ce jugement porte manifestement le caractère de jugement judiciaire (de tribunal). Il n’a rien à faire directement avec les jugements guerriers. Nous avons déjà vu cela quand nous nous sommes occupés du v. 14 du chapitre 19 (voir la rubrique : « Les saints exercent-ils le jugement ? »).

Or, maintenant s’accomplit la parole que Dieu fit adresser autrefois aux Corinthiens : « ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? » (1 Corinthiens 6 v. 2). Le Seigneur Jésus aussi a donné la promesse au vainqueur à Laodicée : « Celui qui vaincra, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône » (3 v. 21).

Le Seigneur Jésus s’associera donc les saints célestes lors de son règne comme Roi dans ce siècle merveilleux. Quel triomphe ce sera pour eux ! c’est ce que nous allons chercher à voir maintenant.

 Le deuxième groupe.

À côté des saints rendus parfaits, assis sur des trônes, le voyant voit une deuxième groupe de saints qui ne sont pas encore rendus parfaits, c’est-à-dire qui ne sont pas ressuscités. Ils sont là juste avant leur résurrection, comme le v. 4 le montre clairement ; il commence par les décrire comme « les âmes » de ceux qui ont été décapités à cause de leur témoignage.

L’expression « âmes » indique sans aucun doute le fait que ces personnes, au moment dont il s’agit ici, ne possèdent pas encore de corps, et sont donc encore dans l’état « dévêtu (ou : dépouillé) » (2 Corinthiens 5 v. 4). Naturellement l’Écriture sainte utilise aussi le mot « âme » dans un sens général pour désigner des personnes, comme par exemple en Genèse 12 v. 5 et Actes 27 v. 37. Mais dans notre contexte, le mot a certainement la signification indiquée.

Ceci est encore souligné par le fait que Jean a déjà utilisé ce terme en parlant des « âmes sous l’autel » lors du sixième sceau (6 v. 9). Elles aussi avaient été mises à mort à cause de la Parole de Dieu et du témoignage. Il s’agissait manifestement des mêmes que celles du chapitre 20, c’est-à-dire des martyrs qui ont payé de leur vie leur témoignage fidèle dans la période suivant immédiatement l’enlèvement des saints célestes et antérieure aux trois ans et demi de la grande tribulation (la « détresse de Jacob »).

On peut en conclure qu’il s’agit de Juifs, de messagers juifs qui parcourront la surface de la terre à grande vitesse, comme le vent, pour annoncer l’Évangile du royaume. Ces croyants du résidu juif sont ceux que le Seigneur appelle « ses frères » devant le tribunal des vivants (ou des nations), quand il distinguera les brebis d’avec les boucs (Matthieu 25 v. 40).

Au chapitre 6 v. 10 les âmes sous l’autel prononcent une sorte de prière qu’avec la meilleure volonté, on ne peut pas qualifier de chrétienne : « Jusques à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? » (6 v. 10). Jamais des chrétiens ne pourraient prier de cette manière. Les chrétiens appartiennent à la période de la grâce, et selon ce que dit Romains 6 v. 14, ils sont « sous la grâce ». Mais pour les Juifs, c’est une prière tout à fait appropriée qui est agréable à Dieu et qu’Il écoutera.

C’est le langage du résidu juif, comme on le trouve prophétiquement par exemple dans les psaumes. Nous devons toujours garder à l’esprit que le salut final, pour nous les chrétiens, aura lieu d’une autre manière que celui du résidu juif : le Seigneur nous délivrera en nous arrachant complètement à la scène de tentations, et en nous prenant auprès de lui dans la gloire (3 v. 10).

Le résidu croyant du peuple juif, au contraire, ne vivra sa délivrance que par le fait que le Seigneur viendra à lui sur la terre et anéantira leurs ennemis. Ce n’est que de cette manière qu’ils entreront en jouissance de la bénédiction qui leur est destinée. C’est pourquoi cette prière qui demande vengeance est tout à fait en accord avec la pensée de Dieu.

Le troisième groupe.

La réponse donnée à ces âmes sous l’autel est très caractéristique. Elle nous amène au troisième groupe des saints du chapitre 20 : « Et il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que, et leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux, fussent au complet » (6 v. 11). Ils doivent donc aussi avoir des frères, qui doivent être mis à mort comme eux, mais ultérieurement. Ce sont incontestablement les martyrs de la deuxième moitié de la dernière semaine de Daniel (Daniel 9 v. 27).

Dans ces derniers trois ans et demi avant l’apparition de Christ pour le jugement, Satan exercera sa puissance cruelle d’une manière inimaginable par le moyen de la première bête (le chef de l’empire romain) et de la deuxième bête (l’antichrist ou faux prophète).

Ils séduiront tous ceux qui habitent sur la terre, à l’exception de ces saints dont il est dit dans notre verset, qu’ils n’ont pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qu’ils n’ont pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Le récit historique de leur mise à mort se trouve au chapitre 13 v. 15 : « Et il lui (la deuxième bête, l’antichrist) fut donné de donner la respiration à l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât même, et qu’elle fît que tous ceux qui ne rendraient pas hommage à l’image de la bête fussent mis à mort ».

Les croyants du temps de la grâce ne passent pas par la grande tribulation.

Deux points sont tout à fait remarquables en rapport avec ces trois groupes de saints :

  • Leur mention ou leur apparition dans le récit de l’écrivain sacré, suit un ordre strictement chronologique.
  • Chacun des groupes quitte la scène avant l’apparition du suivant.

Ainsi le premier groupe, celui des saints célestes qu’on voit ici sur des trônes, aura déjà quitté la terre et sera au ciel avant que le deuxième groupe, celui des messagers juifs, entreprenne son travail sur la terre. Et ce n’est qu’après que ceux-ci, à leur tour, auront été mis à mort, que l’abomination de la désolation sera établie dans le lieu saint à la moitié des sept dernières années, à la suite de quoi le troisième groupe fera son apparition, et trouvera sa fin par la violence.

Mais à la fin, les trois groupes sont réunis : ce sont tous ceux qui participent à la première résurrection. Nous allons parler de cela tout de suite.

Y a-t-il rien de plus clair que ces textes connexes pour montrer que les croyants du temps de la grâce ne traversent pas le temps de la grande tribulation, et qu’au contraire, ils seront à ce moment-là depuis longtemps au ciel ? D’autres groupes leur succéderont sur la terre, et y diffuseront le témoignage de Dieu et une partie d’entre eux souffrira le martyre. Mais ce ne sont pas des chrétiens.

Le temps de la dispensation chrétienne, le temps de la grâce, prendra fin irrévocablement avec l’enlèvement des saints célestes. Heureux celui qui a trouvé protection sous le sang de l’Agneau contre la colère qui vient, et qui appartient à l’épouse céleste de Christ !

Il sera enlevé à la rencontre du Seigneur Jésus en l’air lors de Sa venue pour être pour toujours avec lui (1 Thessaloniciens 4 v. 17). Voilà l’espérance chrétienne qui est la nôtre.


Suite du chapitre...

 

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