Puissance par la prière.6

Puissance par la prière.6

L’Éternel devant qui je me tiens - C’est feu le Docteur Hamilton qui écrivait : « Un homme n’est pas dans la condition de faire du bien dans ses prières, s’il ne commence pas à les regarder comme une grande œuvre qui doit être préparée d’avance, et dans laquelle il doit persévérer de toute son ardeur.

« La cause principale de ma sécheresse et de ma stérilité spirituelle est due à un inexplicable recul dans la prière. Je puis écrire, ou lire, ou converser, ou écouter avec un cœur bien disposé, mais la prière spirituelle est plus intime que n’importe laquelle de ces choses, et, plus spirituel est un devoir, plus mon cœur charnel est incliné à s’en éloigner.

La prière, la patience et la foi ne sont jamais déçues. J’ai depuis longtemps appris que, si je ne dois jamais être un véritable serviteur de Dieu, la foi et la prière doivent en faire un de moi. Quand je me trouve dans une grande liberté de cœur et de disposition pour la prière, alors toutes les autres choses deviennent comparativement plus faciles à accomplir ! » Richard Newton

On peut énoncer cela comme une loi spirituelle, que, dans chaque ministère qui obtient vraiment un succès spirituel, la prière est une force évidente qui domine et dirige toutes choses, autant dans la vie de l’ouvrier que dans la profondeur spirituelle de son œuvre.

Un ministère peut être très réfléchi, sans pour cela utiliser la prière ; un prédicateur peut se tailler renommée et popularité sans prière. Toute la mécanique de sa vie et de son œuvre peut tourner sans l’huile de l’Esprit de la prière ; ou juste suffisamment pour en graisser peut-être une « dent ». Aucun service ne peut être vraiment spirituel, provoquant la sainteté du prédicateur et de ceux qui l’écoutent, sans que la prière ne soit devenue l’évidente force qui contrôle tout.

Le messager qui dépend vraiment de Dieu le place en premier dans l’œuvre. Le Saint-Esprit ne vient pas dans cette œuvre parce qu’elle est faite pour Dieu, ou parce que c’est un principe général. Mais il n’est libre de répondre qu’à des cris d’urgence tout spéciaux. Que Dieu soit trouvé par l’homme, le jour où il le cherche de tout son cœur, est aussi vrai pour le témoin de Jésus-Christ que pour le pécheur pénitent.

Un ministère formé dans cette intimité est le seul qui puisse mettre le prédicateur en contact intime avec les âmes. La prière unit aussi sûrement les hommes entre eux qu’elle le fait avec Dieu. Un ministère pieux est le seul qui soit qualifié pour les hauts emplois et les grandes responsabilités de l’ambassadeur de Dieu. Les facultés, l’enseignement, les livres, la théologie, les réunions, ne peuvent forger un messager comme Dieu le fait, lorsqu’on le cherche humblement dans sa Parole. 

Le commandement donné aux apôtres : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16 v. 15), fut un chèque en blanc jusqu’à ce qu’il soit rempli par la première et unique Pentecôte, elle-même donnée en réponse à la prière. L’homme de prière a dépassé la recherche de la popularité, il n’est plus un homme d’affaire, une attraction.

Il a dépassé le stade de l’organisateur pour entrer dans la sphère du spirituel. La sainteté est le produit de son travail, des cœurs et des vies transformées sont les perles qui embellissent la réalité de son appel, la preuve et la substance même de sa nature. Dieu est avec lui. Son utilité ne vient pas sur la base des principes mondains habituels.

Les résultats superficiels obtenus par bien des serviteurs, la mort qui règne dans beaucoup d’autres, trouvent leur explication dans le manque de communion avec Dieu !

Aucun service ne peut réussir sans beaucoup de temps passé avec le Seigneur Jésus. Ce besoin doit être fondamental, constant, croissant. Le texte biblique choisi, les paroles prononcées sur ce texte doivent être le résultat de l’intimité avec le Maître. La méditation doit être baignée de prière, tous les devoirs imprégnés d’elle ; l’esprit tout entier doit être l’esprit de prière.

« Je suis infiniment triste d’avoir si peu prié ! », fut le terrible regret d’un serviteur sur son lit de mort. « Je veux une vie de prière toujours plus grande, plus profonde, plus vraie  ! », disait le regretté Docteur Tait. Puissions-nous tous dire ainsi, et ainsi, expérimenter la gloire de Dieu.

La principale caractéristique de tous les vrais envoyés de Dieu a toujours été d’être des hommes de prière. Souvent différents en beaucoup de choses, ils avaient toujours un centre commun. Ils ont pu débuter de points divers, ils ont pu voyager par des routes différentes, mais tous ont convergé vers un même point : ils étaient un dans la prière.

Dieu était pour eux le centre d’attraction et pour eux la prière était le seul chemin qui conduise vers lui. Ces hommes serviteurs ne priaient pas occasionnellement, ils ne prenaient pas quelques minutes régulièrement ou par à-coups. Ils se tenaient tellement devant leur Seigneur, que leurs prières entraient dans leur caractère et les façonnaient. Ils priaient tant, que cela affectait leur propre vie et la vie des autres, jusqu’à écrire eux-mêmes l’histoire de l’Église, et influencer le cours des événements.

Ils passaient beaucoup de temps dans ce saint exercice, non pas dans le but d’ajouter des mérites à leurs dévotions, mais parce que c’était pour eux un travail si important et si absorbant, qu’ils ne s’en arrachaient qu’avec difficulté.

La prière était pour eux ce qu’elle était pour Paul : une lutte, dans un ardent effort de l’âme. Comme pour Jacob, c’était un combat jusqu’à la victoire, pour eux comme pour Christ, avec « de grands cris et des larmes » : « C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui… » (Hébreux 5 v. 7).

Ils priaient en tout temps par toutes sortes de prières et de supplications dans l’Esprit, et veillaient à cela avec une entière persévérance : « Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance » (Ephésiens 6 v. 18).

La prière « fervente et efficace » a été l’arme la plus puissante des plus puissants soldats de Jésus-Christ. Le passage où Élie nous est présenté comme modèle, dans Jacques 5, comprend tous les prophètes et messagers qui ont vraiment influencé leur génération pour Dieu. Il nous montre le moyen par lequel ils ont accompli leur appel.

En règle générale, les prières d’une réunion publique doivent être courtes et condensées. La place y est donnée pour des chants de joie et des promesses de victoire. Néanmoins, dans nos moments passés avec le Seigneur, le temps est un facteur essentiel à sa valeur. Beaucoup de temps passé avec lui et sa Parole est le secret de tout succès (lire le Psaumes 1).

La prière qui est comprise comme une force toute-puissante, est en fait, le produit direct ou indirect de beaucoup de temps passé avec Dieu. La prière qui atteint son objectif ne peut pas être expérimentée par quelqu’un qui n’a pas longtemps combattu avec Dieu. La victoire de foi n’aurait pu être remportée par Jacob sans son combat de la nuit.

On ne peut pas connaître Dieu si l’on est pressé. Il ne répand pas ses dons « par hasard » sur les « touristes » spirituels. Connaître de longues solitudes avec Dieu est le secret pour le connaître lui-même, et pour être agissant auprès du trône de toutes les grâces. Dieu fait grâce à la persévérance de la foi qui le connaît. Il confère ses plus riches bénédictions à ceux qui, dans leur désir et leur profondeur de valorisation de ces choses, persistent avec ardeur dans leur importunité. Christ, qui est notre exemple en cela, comme en toute chose, passa bien des nuits en prière. Son habitude était de beaucoup prier. 

« Il avait son endroit spécial réservé à la communion avec son Père. Son histoire et son caractère furent le résultat de ses longs moments de prière. Paul priait jour et nuit ! »

Daniel fut tellement possédé de cette vision qu’il priait trois fois le jour. Nul doute que la même habitude de David se prolongea beaucoup dans certaines occasions. Alors que nous n’avons aucun rapport précis en ce qui concerne le temps que ces saints passaient dans la prière, néanmoins, les indications que nous trouvons dans la Bible, nous font comprendre combien ce temps était pour eux celui d’un grand labeur et combien, en certaines circonstances, leur coutume était de prier longtemps.

Nous ne pensons évidemment pas que la valeur de leur prière puisse se mesurer avec une horloge ; mais notre but est de marquer profondément nos esprits de la nécessité d’être seuls et longtemps avec Dieu. Si cette caractéristique n’a pas été produite dans nos expériences, par notre foi, c’est que notre foi est d’un modèle faible et superficiel.

Les hommes qui ont le mieux montré Christ dans leur caractère, et qui ont le plus puissamment affecté le monde pour Christ, ont été des hommes qui passaient tellement de temps avec Dieu, que cela est resté comme une caractéristique profonde de leurs vies.

  Charles Siméon consacrait à Dieu chaque matin les heures de 4 à 8. Wesley passait deux heures journellement en prière ; lui aussi commençait sa journée à 4 heures. Quelqu’un qui le connaissait bien a écrit de lui : « Il pensait que la prière était plus son travail que n’importe quoi d’autre, je l’ai vu sortir de son bureau avec une sérénité telle que son visage semblait briller ! »

John Fletcher tachait les murs de sa chambre par sa respiration, tant il priait. Il lui arrivait fréquemment de passer toute la nuit en prière, et dans une grande ardeur. Sa vie tout entière était une vie de prière.

« Je ne voudrais pas me lever ! », disait-il « sans avoir élevé mon cœur vers Dieu ! » Lorsqu’il rencontrait un ami, il lui disait : « Vous ai-je rencontré en prière ? » Luther de même s’exclamait : « J’ai tellement de travail à accomplir que je ne peux y arriver sans passer trois heures chaque jour dans l’intercession ! » Il avait une devise : « Celui qui n’a pas bien prié n’a pas bien étudié ! »

Le docteur Leighton était si souvent avec Dieu, qu’il semblait dans une perpétuelle méditation. « Prière et louange étaient son travail et son plaisir ! », dit son biographe.

L’évêque Ken était si continuellement avec Dieu qu’on disait son âme était amoureuse du Sauveur. Il était déjà avec Dieu avant que l’horloge ne frappe les trois coups du matin. Asbury disait : « Je me suis décidé à me lever à 4 heures aussi souvent que je le puis et de passer deux heures dans la prière et la méditation ! »

Joseph Alleine se levait à 4 heures pour son œuvre d’intercession jusqu’à 8 heures. S’il entendait les ouvriers se pressant vers leur travail avant qu’il ne soit debout, il s’exclamait : « Oh ! combien cela me fait honte ; mon Maître ne mérite-t-il pas plus que le leur ? »

L’un des plus saints et talentueux prédicateurs écossais écrit : « Il me faut absolument passer les meilleures heures de la journée en communion avec mon Dieu. C’est mon emploi le plus noble et le plus fécond, il ne doit pas être négligé. Les heures matinales, de 6 à 8, sont les moins interrompues et doivent être employées dans ce sens. Je ne puis me permettre d’abandonner la bonne vieille habitude de la prière avant de me coucher, et pour cela, je dois me garder de la somnolence. Quand je me réveille la nuit, je veux me lever et prier. De même après le petit déjeuner, un certain temps peut être pris pour l’intercession  ! »

Tel fut le plan de prière de Robert Murray Mc Cheyne. La manière dont ces groupes de méthodistes priaient nous rend honteux, encore aujourd’hui : « À partir de 4 ou 5 heures le matin, prière en privé ; de 5 ou 6 heures le soir, prière en privé ! »

John Welch, le puissant et saint prédicateur écossais, pensait avoir perdu sa journée lorsqu’il n’avait pas passé 8 ou 10 heures en prière. Il gardait continuellement une couverture afin de pouvoir s’en envelopper lorsqu’il se levait pour prier la nuit. Lorsque sa femme se plaignait de le trouver prosterné, pleurant, il répliquait : « Oh ! Ma chère femme, je dois répondre pour les âmes de 3 000 personnes, et je ne sais malheureusement pas où en sont plusieurs d’entre elles ! »

Le Docteur Wilson dit : « Dans le journal de Henri Martyn, ce qui me frappa en premier lieu fut son esprit de prière, le temps et la ferveur qu’il consacrait à ce devoir ! »

Les genoux de Payson s’étaient marqués dans les planches, où il s’agenouillait tellement ; il le faisait souvent et longtemps. Son biographe écrit : « Son esprit d’urgence continuelle dans la prière, quelles que soient les circonstances, est le fait le plus notable de son histoire ; il souligne le devoir de tous ceux qui veulent rivaliser avec son efficacité chrétienne. C’est sans aucun doute à ses prières ardentes et incessantes que l’on peut attribuer, dans une grande mesure, ses magnifiques succès pratiquement ininterrompus ! »

Le marquis de Rentis, à qui Christ était si cher, ordonna à son serviteur de l’appeler au bout d’une demi-heure passée avec Dieu. C’est alors que le serviteur put voir le visage de son maître par une ouverture. Il était empreint d’une telle sainteté qu’il se refusa de l’arrêter à ce moment-là. Ses lèvres remuaient, mais il était parfaitement silencieux. Au bout d’une heure et demie, il l’appela enfin. Lorsque le marquis se leva, il lui dit que la demi-heure était bien trop courte lorsqu’il la passait avec son Sauveur !

Brainerd disait : « J’aime être seul dans ma chaumière, où je suis libre de passer beaucoup de temps dans la prière ! »

William Bramwell, fameux dans les annales du méthodisme, était un saint homme de Dieu. Sa prédication produisait de nombreux résultats, et ses prières de nombreuses réponses. Lorsqu’il priait, c’était plusieurs heures de suite. Il vivait presque sur ses genoux. Ses visites faisaient l’effet du feu dans les broussailles, et ce feu avait été allumé par l’Esprit d’intercession. Il n’était pas rare qu’il passe au moins 4 heures de suite dans la solitude avec Dieu.

L’évêque Andrews consacrait pratiquement 5 heures de ses journées à la prière et à la lecture biblique.

Sir Henry Havelock passait toujours les 2 premières heures de ses journées avec Dieu. Si le clairon du régiment sonnait à 6 heures, il se levait à 4.

Earl Cairns se levait chaque matin à 6 heures pour avoir 1 heure et demie d’étude biblique et de prière, avant de diriger le culte familial de 8 heures moins un quart.

Les succès du Docteur Judson dans l’œuvre de Dieu sont attribués au fait qu’il passait beaucoup de temps avec le Seigneur. À ce sujet, il écrit : « Arrange tes affaires afin de pouvoir consacrer si possible deux ou trois heures chaque jour, non pas simplement à des exercices spirituels, mais à l’acte même de la prière secrète et de la communion avec Dieu.

Cherche 7 fois par jour à élever ton âme vers le Sauveur. Commence ta journée en te levant après minuit, et consacre quelque temps dans le silence et les ténèbres de la nuit à cette communion sacrée. Que le soleil à son lever te trouve à la même œuvre. Que 9, 10, 12, 18 et 21 heures te trouvent dans un même exercice. Sois décidé dans cette cause. Fais tous les sacrifices pratiques nécessaires pour la maintenir. Considère que ton temps est court ; ne permets pas au travail et à la compagnie de te dérober à ton Dieu  ! »

Impossible ! direz-vous. Enseignement fanatique ! Le Docteur Judson enrôla un empire pour Christ, il posa des fondements de granit au royaume de Dieu, au cœur même de la Birmanie. Le succès l’accompagnait. Il fut un des rares serviteurs à influencer puissamment le monde pour Christ.

Bien des hommes, beaucoup plus doués en génie et en instruction que lui, n’ont pas fait une telle impression sur leur génération. Leur œuvre religieuse a été comme des marques de pas dans le sable : lui, il a gravé la sienne dans le roc. Le secret de sa profondeur et de son endurance se trouve dans le fait qu’il donnait du temps à son Maître. Il conservait ainsi le feu de son cœur. Aucun homme ne peut accomplir une œuvre grande et durable pour Dieu, s’il n’est pas un homme de prière, et personne ne peut être un homme de prière s’il n’y passe beaucoup de temps.

Est-il vrai que la prière est simplement le oui de l’habitude, d’une habitude ennuyeuse et mécanique ? Est-ce une misérable performance dans laquelle nous sommes entraînés jusqu’à ce qu’elle soit insipide, courte et superficielle ? Est-il vrai que la prière est, comme certains l’assurent, rien de plus que le jeu des sentiments plus ou moins conscients qui se déroule paresseusement le long des minutes ou des heures de rêveries faciles ?

Que ceux qui ont réellement prié donnent la réponse. Ceux-là décrivent parfois la prière comme un combat contre des puissances mauvaises invisibles, qui, comme avec le patriarche Jacob, peut fréquemment durer jusque tard dans la nuit ou même jusqu’au lever du jour.

Parfois, ils en parlent comme d’une lutte dans l’intercession, avec Paul. Dans ces moments, leurs yeux sont fixés sur le Grand Intercesseur à Gethsémané, sur les gouttes de sang qui tombaient sur le sol dans l’agonie de l’obéissance et du sacrifice.

L’importunité est le fond même d’une prière efficace. L’importunité ne signifie pas la rêverie ou l’insolence, mais un labeur soutenu. C’est spécialement par elle que le royaume des cieux est forcé et que le violent le prend de force.

C’est feu le Docteur Hamilton qui écrivait : « Un homme n’est pas dans la condition de faire du bien dans ses prières, s’il ne commence pas à les regarder comme une grande œuvre qui doit être préparée d’avance, et dans laquelle il doit persévérer de toute son ardeur. C’est ainsi que nous agissons avec les sujets qui, à nos yeux, sont les plus intéressants et les plus nécessaires ! »

Entrons donc dans cette prière, qui est tout entière imbibée de la recherche du Dieu Parole.

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