
7. Le pouvoir du sang de Jésus
Chap: 7 - Habiter dans le « Saint des saints » par le sang - Par le péché, l'homme a été chassé du Paradis, loin de la présence et de la communion de Dieu. Dieu, dans sa miséricorde, a cherché, dès le commencement, à restaurer cette communion brisée.
« Ayant donc, frères, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante, inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair, et ayant un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure » (Hébreux 10 v. 19 à 22).
Dans ces paroles, nous avons un résumé du contenu principal de cette Épître, et de la « Bonne Nouvelle » de la grâce de Dieu, telle que le Saint-Esprit l'a ainsi fait présenter aux Hébreux, et aussi à nous.
À cette fin, il a donné à Israël, par les figures obscures du tabernacle, l'attente d'un temps à venir, où le mur de séparation serait enlevé, afin que son peuple puisse demeurer en sa présence. « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? » (Psaume 42 v. 3), était le soupir ardent des saints de l'Ancienne Alliance.
C'est aussi le soupir de beaucoup d'enfants de Dieu sous la Nouvelle Alliance, qui ne comprennent pas que la voie vers « le saint » a réellement été ouverte, et que chaque enfant de Dieu peut et doit y avoir sa véritable demeure. Oh, mes frères et sœurs, qui aspirez à expérimenter la pleine puissance de la rédemption que Jésus a accomplie, venez avec moi pour entendre ce que notre Dieu nous dit à propos du Saint des saints ouvert, et de la liberté avec laquelle nous pouvons entrer par le sang.
Le passage qui précède ce chapitre nous montre, par une première série de quatre mots, ce que Dieu a préparé pour nous, comme fondement sûr sur lequel notre communion avec lui peut reposer. Ensuite, par une seconde série de quatre mots qui suivent, nous apprenons comment nous préparer à entrer dans cette communion et à y vivre.
Lisez attentivement le texte et vous constaterez que les mots « approchons-nous » en sont le cœur. Ce plan peut vous être utile.
1. Ce que Dieu a préparé pour nous.
- « Le très Saint » – c’est-à-dire le Sanctuaire : le lieu très Saint.
- Le sang de Jésus.
- Une voie nouvelle et vivante.
- Un grand prêtre.
2. Comment Dieu nous édifie à ce qu’il a préparé pour nous.
- Un vrai cœur.
- Pleine assurance de la foi.
- Des cœurs purifiés d’une mauvaise conscience.
- Corps lavés à l’eau pure.
Lisez maintenant le texte en gardant à l'esprit ce plan : « Ayant donc, frères, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le lieu très saint par la route nouvelle et vivante, qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair, et ayant un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu ».
« Approchons-nous avec un cœur vrai, dans la pleine assurance de la foi, ayant nos cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et nos corps lavés d'eau pure ».
1. Ce que Dieu a préparé pour nous.
A. « Le très Saint » – c’est-à-dire le Sanctuaire : le lieu très Saint.
« Ayant donc la liberté d’entrer dans le lieu très saint, approchons-nous ». Nous amener dans « le très Saint » est le but de l’œuvre rédemptrice de Jésus, et celui qui ne sait pas ce qu’est « le très Saint », ne peut pas profiter pleinement du bénéfice de la Rédemption. Qu'est-ce que ce « très Saint » ? C'est simplement le lieu où Dieu demeure : « Le très Saint » est la demeure du Très-Haut. Cela ne fait pas seulement référence au ciel, mais au « Saint » spirituel de la présence de Dieu.
Sous l'Ancienne Alliance, il y avait un sanctuaire matériel (Hébreux 9 v. 1 et 8 v. 2), la demeure de Dieu, où les prêtres demeuraient en sa présence et le servaient. Sous la Nouvelle Alliance, il existe le véritable tabernacle spirituel, qui n'est confiné à aucun lieu : « Le Saint des Saints » est le lieu où Dieu se révèle.
« Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu'on appelle Christ ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle » (Jean 4 v. 23 à 26).
Quel glorieux privilège d'entrer dans le « Saint des Saints » et d'y demeurer ; de marcher toute la journée en présence de Dieu. Quelle riche bénédiction y est déversée. Dans le « Saint des Saints », on jouit de la faveur et de la communion de Dieu : on y expérimente la vie et la bénédiction de Dieu ; on y trouve sa puissance et sa joie. On y vit dans la pureté et la consécration sacerdotales ; on y brûle l'encens d'une agréable odeur et on y offre des sacrifices agréables à Dieu.
C'est une vie sainte de prière et de béatitude. Sous l'Ancienne Alliance, tout était matériel, le Sanctuaire était lui-aussi matériel et local ; sous la Nouvelle Alliance, tout est spirituel, et le véritable Sanctuaire doit son existence à la puissance du Saint-Esprit.
Par le Saint-Esprit, une vie véritable dans le « Saint des Saints » est possible, et la certitude que Dieu y marche peut être aussi certaine que pour les prêtres d'autrefois. L'Esprit rend réelle dans notre expérience l'œuvre accomplie par Jésus. Croyant en Jésus-Christ, avez-vous la liberté d'entrer et de demeurer dans le « Saint des Saints » ? En tant que racheté, il est juste que vous y établissiez votre demeure, et non ailleurs ; car Christ ne peut, ailleurs, révéler la pleine puissance de sa rédemption.
Mais là, il peut vous bénir abondamment. Oh ! comprenez-le donc, et que l'objectif de Dieu et de notre Seigneur Jésus soit aussi le vôtre. Puisse notre cœur désirer entrer dans le « Saint des Saints », y vivre, y exercer son ministère. Nous pouvons nous attendre avec confiance à ce que le Saint-Esprit nous accorde, dès la conception, la gloire d'entrer dans une demeure du « Saint des Saints ».
B. La liberté par le sang.
L'admission au « Saint des Saints », comme le « Saint des Saints » lui-même, appartient à Dieu. Dieu lui-même l'a conçue et préparée ; nous avons la liberté, le droit d'y entrer par le sang de Jésus. Le sang de Jésus exerce une puissance si merveilleuse que, par lui, un fils de perdition peut obtenir la pleine liberté d'entrer dans le sanctuaire divin, le « Saint des Saints » : « Vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ » (Éphésiens 2 v. 13).
Comment le sang exerce-t-il ce merveilleux pouvoir ? L'Écriture dit que « la vie est dans le sang » (Lévitique 17 v. 11). La puissance du sang réside dans la valeur de la vie. Dans le sang de Jésus, la puissance divine résidait et agissait ; le sang possède déjà en lui une puissance toute-puissante et incessante.
Mais ce pouvoir ne pouvait être exercé pour la réconciliation avant d'être versé. En portant la peine du péché jusqu'à la mort, le Seigneur Jésus a vaincu le pouvoir du péché et l'a anéanti. « Le pouvoir du péché, c'est la loi », en accomplissant parfaitement la loi, lorsqu'il a versé son sang sous la malédiction, son sang a rendu le péché totalement impuissant.
Ainsi, le sang possède un pouvoir merveilleux, non seulement parce que la vie du Fils de Dieu y est, mais aussi parce qu'il a été donné en expiation pour le péché. C'est pourquoi l'Écriture parle si haut du sang. Par le sang de l'alliance éternelle, Dieu a ramené d'entre les morts notre Seigneur Jésus (Hébreux 13 v. 20).
Par son propre sang, il est entré dans le « Saint des Saints » (Hébreux 9 v. 12). La puissance du sang a entièrement détruit le pouvoir du péché, de la mort, du tombeau, afin que notre Garant puisse sortir. La puissance du sang a ouvert le ciel, permettant ainsi à notre Garant d'y entrer librement.
Et maintenant, nous aussi avons la liberté d'entrer par le sang. Le péché nous a privé de notre liberté d'approche de Dieu ; le sang nous la restitue parfaitement. Quiconque prend le temps de méditer sur la puissance de ce sang, se l'appropriant avec foi, aura une merveilleuse vision de la liberté et de la franchise avec lesquelles nous pouvons désormais entrer en relation avec Dieu.
Ô, la puissance divine et merveilleuse du sang ! Par lui, nous entrons dans le « Saint des Saints ». Le sang plaide pour nous, et en nous, avec un effet éternel et incessant. Il ôte le péché de la vue de Dieu et de notre conscience. À chaque instant, nous bénéficions d'un accès libre et complet, et nous pouvons communier avec Dieu par le sang.
Oh, que le Saint-Esprit nous révèle toute la puissance du sang. Sous son enseignement, quelle entrée, pleine et entière, il nous offre dans la communion intime avec le Père. Notre vie est dans le « Saint des Saints » par le sang de Christ.
C. Voie nouvelle et vivante.
« Ayant donc, frères, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le lieu très saint, par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair ». Le sang nous donne le droit d'entrer. Cette route, vivante et vivifiante, confère la puissance.
Jésus a versé son sang pour nous : sur ce point précis, nous ne pouvons le suivre. Mais le chemin qu'il a emprunté en versant son sang, le voile déchiré de sa chair, nous oblige à le suivre. Ce qu'il a accompli en ouvrant ce chemin est une puissance vivante qui nous attire et nous porte alors que nous entrons dans le « Saint des Saints ». La leçon que nous devons en tirer est la suivante : l'accès au « Saint des Saints » passe par le voile déchiré de la chair.
Il en fut ainsi pour Jésus. Le voile qui nous séparait de Dieu était la chair. Le péché a son pouvoir dans la chair et seule l'extirpation du péché permet de lever le voile. Lorsque Jésus est venu dans la chair, il ne pouvait déchirer le voile qu'en mourant ; et ainsi, pour anéantir le pouvoir de la chair et du péché, « il a offert sa chair et l'a livrée à la mort ». C'est ce qui a donné à l'effusion de son sang sa valeur et sa puissance.
Cela demeure la loi pour quiconque désire entrer dans le « Saint des Saints » par son sang : il doit traverser le voile déchiré de la chair. Le sang exige, il accomplit le déchirement de la chair. Là où le sang de Jésus agit puissamment, il suit toujours la mise à mort de la chair.
Quiconque désire épargner la chair ne peut entrer dans le « Saint des Saints ». La chair doit être sacrifiée, livrée à la mort. Plus le croyant perçoit la nature pécheresse de sa chair, et met à mort tout ce qui est dans la chair, plus il comprendra la puissance du sang. Le croyant y parvient, non par ses propres forces, mais par un chemin vivant que Jésus a consacré ; la puissance vivifiante de Jésus agit de cette manière.
Le chrétien est crucifié et mort avec Jésus : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5 v. 24). C’est en communion avec Christ que nous franchissons le voile. Oh ! Voie glorieuse, la voie nouvelle et vivante, pleine de puissance vivifiante, que le Christ a consacrée pour nous. Par ce chemin, nous avons la liberté d'entrer dans le « Saint des Saints » par le sang de Jésus. Que le Seigneur Dieu nous guide sur ce chemin, à travers le voile déchiré, la mort de la chair, jusqu'à la pleine vie de l'Esprit.
Alors, nous trouverons notre place derrière le voile, dans le « Saint des Saints » avec Dieu. Chaque sacrifice de la chair nous conduit, par le sang, plus loin dans le « Saint des Saints ».
D. Le grand Prêtre.
« Et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous ». Loué soit Dieu, nous avons non seulement l'œuvre, mais la personne vivante du Christ, lorsque nous entrons dans « le Saint des Saints » ; non seulement le sang et la voie vivante, mais Jésus lui-même, comme « Souverain Sacrificateur de la Maison de Dieu ».
Les prêtres qui entraient dans le sanctuaire terrestre ne pouvaient le faire que grâce à leur lien avec le Grand Prêtre ; seuls les fils d'Aaron étaient prêtres. Nous avons accès au « Saint des saints » grâce à notre lien avec le Seigneur Jésus. Il dit au Père : « Me voici, moi et les enfants que tu m'as donnés » (Hébreux 2 v. 13).
Christ est le grand prêtre. L'Épître aux Hébreux nous a montré qu'il est le véritable Melchisédek, le Fils Éternel, doté d'un sacerdoce éternel et immuable. En tant que Prêtre assis sur le trône, il y vit pour prier sans cesse. Il est donc capable de « sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui » (Hébreux 7 v. 25). Un Prêtre grand et tout-puissant.
Grand Prêtre de la Maison de Dieu, il est établi sur tout le ministère du « Saint des Saints », de la Maison de Dieu. Tout le peuple de Dieu est sous sa protection. Si nous désirons entrer dans le « Saint des Saints », il est là pour nous accueillir et nous présenter au Père. Lui-même accomplira en nous l'aspersion du sang.
Par son sang, il est entré, et par son sang, il nous y introduit aussi. Il nous enseignera tous les devoirs du « Saint des Saints » et de nos relations avec lui. Il rend acceptables nos prières, nos offrandes et les devoirs de notre ministère, aussi faibles soient-ils. De plus, il nous accorde la lumière et la puissance célestes pour notre travail et notre vie dans le « Saint des Saints ». C'est lui qui nous communique la vie et l'Esprit du « Saint des Saints ».
Tout comme son sang nous a permis d'entrer, le sacrifice de sa chair est le chemin vivant. Dès notre entrée, c'est lui qui nous maintient en place et nous permet de toujours marcher en accord avec Dieu. Grand Prêtre compatissant, il sait s'incliner devant chacun, même le plus faible. C'est ce qui rend la communion avec Dieu dans le « Saint des Saints » si attrayante : nous y trouvons Jésus, « Grand Prêtre sur la maison de Dieu ».
Juste au moment où il nous semble que le « Saint des Saints » est trop élevé, trop saint pour nous, et que nous ne comprenons pas la puissance du sang et comment marcher sur la « voie nouvelle et vivante », alors, nous pouvons nous tourner vers le Sauveur vivant lui-même, pour qu'il nous enseigne et nous conduise lui-même au « Saint des Saints ». Il est le Prêtre de la Maison de Dieu. Il vous suffit de vous attacher à lui, et vous serez dans le « Saint des Saints ».
« Approchons-nous », puisque nous avons le « lieu très Saint » où Dieu nous attend ; le sang qui nous donne la liberté ; la voie vivante qui nous porte, et le Souverain Sacrificateur pour nous aider. « Approchons-nous ! » oui ! « Approchons-nous ! » Que rien ne nous empêche de profiter de ces merveilleuses bénédictions que Dieu a prévues pour nous.
C'est dans le « lieu très Saint » que nous devons entrer ; notre droit nous a été acquis par le sang de Jésus ; par ses propres pas, il a consacré la voie. Il vit dans son sacerdoce éternel pour nous accueillir dans le « lieu très Saint » ; pour nous sanctifier, nous préserver, nous bénir. Oh ! n'hésitons plus et ne reculons plus. Sacrifions tout pour cette seule chose, en vue de ce que Dieu a préparé pour nous ; « approchons-nous », par la main de Jésus, pour paraître devant notre Père et trouver notre vie dans la lumière de sa face.
Et désirons-nous savoir comment nous préparer à entrer ? Notre texte nous donne une réponse glorieuse à cette question.
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