4.Le perfectionnement des saints

4.Le perfectionnement des saints

Vous habitiez jusque-là au premier étage, celui de votre âme non renouvelée. Vous déménagez au second étage, celui de l’esprit. Cela signifie que vous vous êtes identifié à votre nouvelle nature. C’est là que vous pouvez à présent communier avec votre Père Céleste, en esprit et en vérité.

Marcher par l’esprit représente l’objectif suprême que le Seigneur nous demande d’atteindre sur cette terre, jusqu’à notre enlèvement à Sa rencontre dans les airs. Marcher par l’esprit, c’est marcher comme Jésus a marché, quand Il est venu S’incarner sur cette terre.

Tout d’abord, attention ! Marcher par l’esprit, ce n’est pas entendre des voix, surtout des voix qui nous demanderaient de faire des choses bizarres, qui ne seraient pas conformes à l’enseignement de la Parole de Dieu. C’est donc rester prudents comme les serpents, et simples comme les colombes, pour être capables de discerner les ruses de l’ennemi et de la chair.

Marcher par l’esprit, c’est d’abord être un chrétien qui connaît sa nouvelle identité et sa position spirituelle en Christ.

C'est un chrétien qui est entièrement décidé à faire la volonté de Dieu. C’est donc faire totalement confiance à Dieu, et croire alors qu’Il ne nous laissera jamais nous égarer loin de Sa volonté. Marcher par l’esprit, c’est apprendre à rester calme et tranquille en toute circonstance, et nous attendre à Dieu pour qu’Il nous conduise Lui-même dans le perfectionnement des saints.

Nous devons nous engager dans ce processus de perfectionnement en ayant foi en Dieu, car Il nous a prédestinés à être semblables à l’image de Son Fils : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères  (Romains 8 v. 29) ».

Ceux qui affirment que l’on ne pourra jamais être parfait tant que nous serons sur cette terre ne font que prouver qu’ils ne savent pas ce qu’est la marche par l’esprit. Jésus a bien dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait  (Matthieu 5 v. 48) ».

Les chrétiens charnels, ou qui n’ont pas appris la marche par l’esprit, peuvent accuser Dieu de placer la barre trop haut. Ils invoquent donc la compassion et la miséricorde de Dieu, qui, selon eux, finira par se lasser de Ses exigences trop élevées, pour Se contenter d’un compromis acceptable. « Seigneur, merci de nous avoir sauvés, et merci de passer l’éponge sur le fait que nous continuons à marcher par la chair…! »

Certes, Dieu est toujours prêt à pardonner nos iniquités et nos manquements, et Il le fera toujours, chaque fois que nous les Lui confessons. Mais Il ne permettra jamais que nous nous contentions d’une vie chrétienne médiocre, faite d’échecs constants et de hauts et de bas permanents. Comment pourrait-Il S’en contenter, quand Il a déjà tout prévu pour nous permettre de marcher pleinement par l’Esprit ? Il nous a prédestinés à être semblables à l’image de Son Fils. Il nous aime autant qu’Il aime Jésus.

Nous pourrions être excusables, si la marche par l’esprit était réservée aux grands théologiens, aux docteurs de la loi, ou à certains êtres doués et exceptionnels. Mais la Bible nous enseigne clairement que la marche par l’esprit est pour tous les chrétiens, du plus « petit » au plus « grand ». Nous n’avons aucune excuse à invoquer devant Dieu, si nous ne marchons pas par l’esprit. Nous ne pouvons que confesser notre ignorance ou notre incrédulité, et demander au Seigneur qu’Il nous ouvre les yeux, pour que nous voyions, et le cœur, pour que nous croyions.

La bonne nouvelle, c’est que Christ, par Son sacrifice, nous a déjà rendus parfaits dans notre esprit. Nous en avons déjà abondamment parlé dans les enseignements précédents.

Notre problème, ce n’est donc pas d’essayer d’obtenir quelque chose que nous n’avons pas, mais c’est de manifester, dans tous les aspects pratiques de notre vie, dans notre âme et dans notre corps, ce que nous possédons déjà dans notre esprit.

Rappel des vérités fondamentales que nous devons bien savoir.

L’esprit que nous avions avant notre nouvelle naissance était notre « vieil homme ». Notre « vieil homme » a été mis à mort quand Christ est mort. Il a été remplacé par un « homme nouveau » quand Christ est ressuscité. Cet homme nouveau, c’est notre esprit régénéré. Nous possédons en Christ une nouvelle identité, semblable à la Sienne.

Nous revêtir de l’homme nouveau, c’est apprendre à le manifester, en CROYANT simplement que nous sommes cet homme nouveau. Mais il y a une partie de notre être qui n’a pas été régénérée à notre nouvelle naissance. Il s’agit de notre âme et de notre corps. Notre âme est notre personnalité consciente. Notre « vieil homme » est mort, mais nous devons nous dépouiller des restes de ce « cadavre » qui peuvent encore subsister dans notre âme et notre corps, et que la chair s’efforce de nourrir et d’entretenir.

La chair est une « loi de péché et de mort » qui demeure dans notre corps, et qui continuera à y habiter jusqu’à notre mort ou notre enlèvement. La chair n’est pas notre « vieil homme », mais elle est animée par le même esprit qui était celui du vieil homme. La chair a donc les mêmes pensées, les mêmes sentiments et les mêmes volontés qu’avait notre « vieil homme », avant sa nouvelle naissance. La chair essaye donc de nous faire croire que notre « vieil homme » n’est pas mort.

Et nous la croyons, parce que nous ressentons toujours, au-dedans de nous, comme avant notre conversion, des pensées impures, des sentiments impurs, et des volontés impures. Mais nous nous trompons sur l’origine de ces choses. Elles ne viennent plus de nous-mêmes, mais elles viennent de la chair.

Même si nous ne pouvons pas être libérés de la présence de la chair, nous avons l’assurance que nous pouvons être libérés de son contrôle, en marchant par l’esprit. L’apprentissage de la marche par l’esprit consiste à éliminer de notre âme et de notre corps tout ce que le vieil homme y avait construit, ainsi que toute influence de la chair, et à manifester concrètement l’homme nouveau.

Notre âme et notre corps doivent donc être renouvelés, purifiés, sanctifiés, par le perfectionnement des saints.

Ce perfectionnement s’opère par l’action de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit qui habite en nous. Le Saint-Esprit et la Parole de Dieu nous permettent de discerner la nature des pensées, des sentiments et des volontés qui se manifestent au niveau de notre âme, et d’éliminer tout ce qui vient de la chair et de Satan. Ainsi, notre âme et notre corps se purifient de plus en plus, pour devenir des instruments de plus en plus efficaces au service de l’Esprit de Dieu et de notre esprit régénéré.

La malédiction et la mort ne peuvent continuer à agir en nous que si nous continuons à marcher par la chair. Mais elles sont complètement coupées dès que nous marchons par l’esprit.

Les étapes de notre libération de la chair de péché.

A mesure que nous progressons dans le perfectionnement des saints, nous passons progressivement de l’état de chrétien charnel à celui de chrétien spirituel, de la marche par la chair à la marche par l’esprit.

Le chrétien charnel:

Le chrétien charnel peut savoir, par la Parole de Dieu, que son esprit est passé par une nouvelle naissance, et que la vie de Christ est en lui. Mais son centre de conscience reste fixé au niveau de son âme charnelle. Il reste contrôlé par la vie de l’âme, qui est encore elle-même plus ou moins contrôlée par la chair. Il est toujours identifié à son âme charnelle, qui, pour lui, est toujours sa vraie personnalité, celle qu’il a toujours connue depuis sa naissance terrestre. Il n’a pas encore pleinement saisi que sa vraie nature, la seule véritable pour Dieu, c’est son esprit recréé.

Comme le chrétien charnel connaît les commandements de Dieu, et l’extrême exigence du Seigneur, il s’efforce d’obéir, mais sans jamais y parvenir pleinement. Certes, il fait certains progrès, mais il n’a pas de pleine victoire sur le péché. Il parvient peut-être à maîtriser les péchés les plus grossiers, mais pas les aspects subtils de la chair, qui passent même inaperçus pour lui. Il n’en subit que les conséquences, sans voir clairement la cause du problème. Cette victoire sur le péché semble même être de plus en plus problématique à mesure que le temps passe.

Sa situation est bien celle que décrit l’apôtre Paul dans Romains 7 v. 18 à 24. Ce combat finit en général dans un désespoir complet, si du moins la conscience n’est pas endormie, parce que le chrétien charnel n’emploie pas la méthode radicale de Dieu, mais recourt à toutes sortes de solutions qui n’en sont pas.

C’est à ce moment qu’il peut, et même devrait, pousser le fameux cri de Paul : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort (ou : « de la mort qui est dans ce corps »)? »

C’est un moment très dangereux pour le chrétien, car il peut même se terminer au désespoir, si le malheureux n’est pas mis en présence de la solution divine, c’est-à-dire la prédication de la croix dans tous ses aspects : Jésus-Christ est mort pour nous, et nous sommes morts en Jésus-Christ. Il est ressuscité pour notre justification, et nous sommes ressuscités en Lui.

C’est ce deuxième aspect de notre mort et de notre résurrection en Christ qui est en général passé sous silence, et que l’on n’enseigne pas suffisamment dans les églises. C’est pour cela que les chrétiens continuent à être charnels si longtemps, alors que cette étape devrait être très courte.

Le problème de ceux qui marchent par la chair, c’est leur aveuglement sur leur condition réelle. Ils ne se rendent en général pas compte qu’ils marchent par la chair. Ils sont remplis de la lettre de la Parole de Dieu, mais sans en avoir la réalité spirituelle. Ils croient même marcher par l’esprit, car ils se font de la marche par l’esprit une idée intellectuelle, complètement fausse.

Pour eux, les chrétiens qui marchent par l’esprit, au mieux, sont une énigme, et, au pire, des « religieux » austères et ennuyeux, qui troublent leurs désirs de « faire la fête » avec le Seigneur et de « s’éclater » dans Sa présence. Quel aveuglement, mais aussi quelle tristesse pour notre Seigneur, Lui qui a tout fait pour que nous puissions marcher par l’esprit.

Mais il y a toutefois un espoir pour le chrétien charnel. Dieu l’aime, et veut l’éclairer. Mais le chrétien charnel est tellement engagé dans toutes sortes d’activités et d’œuvres charnelles, que le Seigneur est parfois obligé de le laisser aller jusqu’au bout de son impasse, voire de le corriger sévèrement. C’est souvent dans l’épreuve et la difficulté que le chrétien charnel commence à écouter vraiment la voix de Dieu.

La marche par la chair ne peut apporter aucune satisfaction spirituelle réelle, car l’esprit de celui qui marche par la chair, étant né de nouveau, est profondément insatisfait. L’esprit souffre silencieusement de voir la vie de Christ complètement bloquée, et désire la voir manifestée au travers de l’âme et du corps.

Le chrétien charnel ne dispose de rien pour apaiser cette soif intérieure, pour calmer cette profonde insatisfaction venant de son esprit brimé et frustré, et venant de la voix persévérante du Saint-Esprit en lui, qui veut le conduire sur la bonne voie, celle de la marche par l’esprit.

C’est d’ailleurs cette profonde insatisfaction intérieure qui pousse le chrétien charnel à rechercher toutes sortes de méthodes et de solutions pour résoudre ce problème et trouver une pleine satisfaction intérieure. Car le propre d’un chrétien charnel, c’est de ne pas connaître de victoire définitive sur le péché. Mais il ne choisit pas la seule solution divine, celle de la croix, parce que la chair s’en détourne avec horreur.

Le chrétien spirituel.

C’est le chrétien qui a compris la solution au problème de la victoire sur le péché, et qui a appris du Seigneur à marcher par l’esprit. Il a compris comment fonctionne la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ. Il sait que son esprit est vivant en Christ, qu’il est déjà parfaitement formé à l’image de Christ.

Il a « déménagé » par la foi dans sa véritable position spirituelle : « assis dans les lieux célestes en Christ ». Il a accepté par la foi que sa vraie nature est cet « homme nouveau », et que son « vieil homme » est mort en Christ. Il sait que ce « reste de vieil homme », qui continue à « survivre » dans son âme, ne fait plus partie de sa vraie nature.

Il sait aussi que la chair est une étrangère, qui va continuer à demeurer dans ses membres jusqu’à sa mort, ou jusqu’au changement de son corps en corps glorifié, au moment de l’enlèvement. Mais il sait aussi que la chair peut être mise hors d’état de nuire. Le chrétien spirituel a appris à neutraliser la chair, et à la contenir à la place qui doit être la sienne : dans le tombeau.

De sa « tour forte », c’est-à-dire en Jésus-Christ, le chrétien spirituel a appris du Seigneur « à se dépouiller du vieil homme, à être renouvelé dans l’esprit de son intelligence, et à se revêtir de l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Éphésiens  v. 24) ».

Le chrétien spirituel sait que le « vieil homme » est mort, mais qu’il doit encore se débarrasser de tout ce que le vieil homme avait construit dans son âme et son corps, sous l’influence de la puissance du péché (faux raisonnements, fausses pensées et toutes sortes de mensonges).

Le chrétien spirituel sait déjouer les ruses subtiles employées par la chair pour l’attirer « de l’autre côté » de la croix et le faire retomber sous le contrôle de la loi de péché et de mort. Il compte sur la lumière constante du Saint-Esprit pour l’éclairer et le guider à chaque pas. En s’attachant à purifier son âme, ses pensées, ses sentiments, sa volonté, il peut utiliser cette âme renouvelée comme un instrument docile au service de l’esprit, qui est lui-même sous la direction totale du Saint-Esprit.

Il a aussi appris à offrir ses membres au Seigneur, comme des instruments de justice, pour qu’ils deviennent les moyens d’expression de l’esprit et de l’âme purifiée. C’est alors que se réalise cette parole : « J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi  (Galates 2 v. 20) ».

Tous les chrétiens sont appelés à devenir pleinement spirituels. Tous sont appelés à être parfaitement semblables à Jésus. Semblable ne signifie pas identique. Cela signifie « être à l’image de » : « Jusqu’à ce que nous soyons tous à la mesure de la stature parfaite de Christ (Éphésiens 4 v. 13) ».

Pour le chrétien spirituel, la crucifixion de la chair n’est plus une doctrine, c’est une réalité vécue. Le chrétien spirituel vit constamment dans la foi, et permet au Seigneur Jésus de Se manifester au travers de lui. Gloire à Dieu pour Son plan parfait. Jésus-Christ l’a déjà parfaitement accompli. A nous de le comprendre et d’y entrer par la foi. Toute la création attend avec impatience la manifestation de Jésus dans chacun des enfants de Dieu.

Bien entendu, on ne passe pas instantanément de l’état de chrétien charnel à celui de chrétien spirituel. Mais cela pourrait cependant être très rapide, si le chrétien pouvait apprendre dès le début de sa conversion à marcher selon son esprit régénéré.

De fausses solutions pour se libérer de la chair.

Le chrétien charnel ne peut absolument pas marcher dans une pleine victoire sur la chair et le péché. Pour régler le problème du péché dans sa vie, le chrétien charnel a recours à toutes sortes de solutions, mais qui ne lui donnent pas satisfaction, parce qu’aucune n’est la bonne solution.

Après une période d’euphorie, où il croit enfin avoir trouvé ce qu’il cherchait, il se rend compte qu’il n’a aucune victoire définitive sur le péché, aucune satisfaction spirituelle profonde, et il s’installe dans le découragement, jusqu’à ce qu’une nouvelle mode spirituelle l’attire et lui redonne espoir, mais en vain. Parmi les principales fausses solutions auxquelles le chrétien charnel peut avoir recours, nous pouvons citer celles qui sont les plus fréquentes:

A. La délivrance des démons.

La Bible nous montre que les hommes peuvent être possédés, oppressés, contrôlés ou influencés par des démons. Jésus a passé une bonne partie de Son ministère à délivrer ceux qui se trouvaient dans cette situation. La plupart étaient des Juifs, dont un certain nombre étaient religieux et fréquentaient les synagogues.

Toutefois, nulle part, dans le nouveau testament, il n’est parlé de la délivrance des chrétiens nés de nouveau, telle qu’elle est pratiquée dans certaines églises. Par « délivrance », il faut entendre une « cure d’âme », où l’on s’efforce d’analyser le passé du chrétien, pour découvrir quelles pourraient être les « portes d’entrée » des démons, afin de pouvoir les débusquer et les chasser.

Le nouveau testament dit cependant qu’il est possible qu’un chrétien soit lié ou influencé par un démon, par exemple : « Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien  (2 Corinthiens 11 v. 4) ».

« Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience  (1 Timothée 4 v. 1 et 2) ».

Il est donc clair que si un chrétien peut s’attacher à un mauvais esprit, ce mauvais esprit sera aussi attaché à lui. Dans ce cas, de quelle manière ce chrétien doit-il être libéré de tout lien démoniaque ?

Il nous faut à ce sujet avoir une position équilibrée, pour pouvoir réellement aider nos frères de manière efficace, et, surtout, pour être en accord avec la Parole de Dieu. L’esprit d’un chrétien né de nouveau est scellé en Christ. Il est donc impossible qu’il soit « possédé » par un démon, au sens où un païen peut l’être. Un démon ne peut pas habiter dans l’esprit d’un chrétien régénéré, dans ce lieu très saint où réside le Saint-Esprit. Un chrétien né de nouveau est la possession unique de Jésus-Christ.

En revanche, il est tout à fait possible qu’un démon puisse oppresser ou lier un chrétien dans les autres parties de son être, c’est-à-dire dans son âme ou dans son corps. Un chrétien peut être lié dans son âme par un démon, s’il reçoit une fausse doctrine inspirée par ce démon. Il peut aussi être lié dans son corps, par exemple par un esprit d’infirmité.

Cela dit, puisque, depuis les actes de apôtres jusqu’à l’apocalypse, nous ne voyons aucun chrétien passer par une séance de délivrance de démons, il ne faut certainement pas recourir à cette méthode, si nous voulons être en accord avec le modèle de la Parole de Dieu.

Il ne faut chasser un démon de la vie d’un chrétien que dans des cas très rares, quand nous sommes en présence d’une manifestation démoniaque évidente, et que la victime ne peut pas réagir, ou dans le cas de personnes qui ont été engagées dans le satanisme, l’occultisme et la sorcellerie, et qui manifestent encore des symptômes d’origine clairement démoniaque.

En tout cas, chasser un démon n’est jamais la solution préconisée par l’apôtre Paul et les autres apôtres pour libérer des chrétiens qui pourraient être liés par un démon. L’essentiel de la prédication de Paul est centré sur la repentance, sur ce que nous sommes en Christ, sur la puissance de la croix, sur la crucifixion de la chair et l’apprentissage de la marche par l’esprit.

La vraie méthode de délivrance biblique, c‘est de croire que le Seigneur nous a déjà délivrés de toute la puissance des ténèbres : « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés  (Colossiens 1 v. 12 à 14) ».

Jésus a dit aussi : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira  (Jean 8 v. 31 et 32) ».

La solution radicale et biblique, pour les chrétiens nés de nouveau qui seraient liés par un démon, c’est la connaissance de la vérité, et la foi en la vérité. C’est la compréhension parfaite de l’œuvre de la croix, et de la manière de se l’approprier pour marcher par l’esprit. En revanche, notre vrai combat spirituel consistera toujours à lutter contre Satan et ses démons avec les armes spirituelles que le Seigneur nous a données : Sa Parole, le Nom de Jésus, et le sang précieux de Christ.

« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes  (Éphésiens 6 v. 12) ».

Il est donc parfaitement illusoire de rechercher la délivrance de démons comme méthode fondamentale et systématique nous permettant de régler le problème du péché ou de la chair dans notre vie. La délivrance ne règlera rien, ni de manière définitive. Tant que l’on n’aura pas appris à marcher par l’esprit, la délivrance ne peut être qu’un secours temporaire dans des cas extrêmes.

B. Le recours à la psychologie ou à la psychiatrie.

C’est la grande mode actuellement. Ceux qui sont en présence de symptômes psychiques inquiétants chez un chrétien, lui conseillent souvent d’aller consulter un psychologue ou un psychiatre, de préférence chrétien. Hélas, là encore, le répit est illusoire et de courte durée.

Par définition, la psychologie s’intéresse au domaine de l’âme, de l’intellect, des sentiments et de la volonté. Mais la psychologie est complètement impuissante pour régler les problèmes spirituels, car elle n’a pas accès au domaine spirituel. Les méthodes de la psychologie, quand elles sont utilisées pour régler des problèmes spirituels, ne sont que des emplâtres sans valeur.

Tout n’est pas fondamentalement mauvais dans la psychologie, qui peut permettre certains déblocages et certaines avancées. Mais ces solutions restent sur le plan de l’âme et de la chair. Comment la psychologie pourrait-elle servir à crucifier la chair ? La chair est bien trop puissante. La loi du péché et de la mort qui agit dans la chair ne peut absolument pas être annulée par une méthode humaine. Seules la croix et la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ peuvent la vaincre définitivement.

La psychologie fait partie de la « sagesse du monde » que Dieu taxe de folie. Ne remplaçons pas la puissance du Saint-Esprit par des traditions humaines.

La prédication de la croix, cette puissance de Dieu seule capable de résoudre tous nos problèmes, a presque disparu des églises. Quand nous parlons de la prédication de la croix, il ne s’agit pas de cet aspect de la croix où nous comprenons que Christ a racheté nos péchés, et que Son sang nous a lavés de tout péché. Mais il s’agit de cet aspect de la croix, si négligé, qui nous dit que notre vieille nature de péché a été crucifiée à la croix en Christ et par Sa mort.

C. La « libération » des contraintes.

Certains chrétiens comprennent qu’ils ont été libérés du péché par le sacrifice de Jésus. Ils ont aussi compris qu’ils ont été libérés des contraintes de la loi, pour passer à une nouvelle vie. Mais ils n’ont pas encore appris à être libérés de la chair et à marcher par l’esprit. Ils font donc ce que Paul interdit : « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair  (Galates 5 v. 13) ».

Quand on se contente de dire qu’on est libéré du péché et de la loi, sans avoir compris comment être libéré de la chair, toute libération des « contraintes » du passé risque de dégénérer en prétexte pour laisser libre cours à la chair. « Jésus-Christ nous a libérés ! Eclatons-nous en Sa présence ».

Combien d’églises ont connu, ou connaissent, cette fausse libération, qui n’est qu’un prétexte à vivre selon la chair. C’est la porte grande ouverte aux méthodes et à la musique du monde, à une louange charnelle, à une adoration charnelle, à la sentimentalité, à des excès en tout genre, bref, à tout ce qui peut venir de la chair.

Le Seigneur est patient et compatissant. Il peut comprendre ce débordement d’enthousiasme charnel de la part de ceux qui ont compris qu’Il les avait libérés du péché et de la loi. Mais Son cœur ne peut être satisfait de ces enfantillages. Il veut que Ses enfants marchent par l’esprit, et établissent avec Lui une relation vraiment spirituelle.

Cette fausse « libération » ne mène qu’à un nouvel esclavage. Non seulement cela, mais elle ouvre par la suite une large porte aux puissances démoniaques, qui profitent de cette situation pour s’introduire par la porte de la chair, en faisant croire aux malheureux chrétiens qu’il s’agit d’une action « souveraine » du Saint-Esprit ou d’un nouveau « réveil »! Bref, c’est encore l’impasse.

D. L’application stricte de la loi.

C’est la méthode radicalement opposée à la précédente. Dans un désir profond d’obéir au Seigneur et d’éviter tout compromis, le chrétien charnel qui veut plaire au Seigneur s’engage dans la voie du légalisme le plus strict. Il s’impose, et il impose aux autres, chaque fois qu’il le peut, une obéissance extérieure rigide à tous les commandements de la Parole de Dieu.

Il est évident que cela ne peut pas crucifier la chair. C’est même le contraire qui se passe : la chair est stimulée par la loi. Dès qu’elle se trouve en présence d’un commandement, elle ne pense qu’à désobéir et à se rebeller. Mais comme elle ne peut pas trop le faire publiquement, elle le fait en cachette.

Le légalisme encourage donc le péché et l’hypocrisie. Les églises légalistes sont celles où le péché caché a tendance à se développer le plus. La chair se délecte aussi de ce légalisme qui la nourrit. Elle est capable de tout, pourvu qu’elle ne meure pas. Et ce n’est certes pas le légalisme qui peut la faire mourir.

E. La prière et le jeûne.

Loin de nous l’idée de diminuer l’importance du jeûne et de la prière. Il s’agit sans doute de deux activités parmi les plus importantes de la vie chrétienne. Mais ce que je veux dire, c’est que le jeûne et la prière, en soi, ne crucifient pas la chair. La chair est même prête à prier et à jeûner sans cesse, pourvu qu’on ne la crucifie pas. Certains chrétiens charnels sont les plus grands « jeûneurs et prieurs » que je connaisse.

Un chrétien charnel qui se lance résolument (certains le font même frénétiquement) dans le jeûne et la prière, en espérant par là crucifier sa chair, va rapidement expérimenter une cruelle désillusion. La chair ne peut être crucifiée que par la croix. Après, une fois que le problème de la chair a été réglé, nous sommes pleinement disponibles pour prier et jeûner, mais conduits par l’esprit.

Certes, ces prières et ces jeûnes ne seront pas toujours complètement inutiles. Ils peuvent rapprocher le chrétien charnel du Seigneur, qui pourra sans doute mieux lui parler, pour lui montrer le chemin de la croix. Mais la prière et le jeûne seuls ne crucifieront jamais la chair.

F. Les activités religieuses et sociales.

Les chrétiens charnels se lancent souvent dans une frénésie d’œuvres religieuses et sociales en tout genre, pour tenter de se distraire de l’appel constant de Dieu à revenir aux choses principales, notamment à l’apprentissage de la marche par l’esprit.

C’est ainsi que les églises considérées comme « vivantes » sont parfois celles qui offrent le plus de réunions et d’activités diverses, sans oublier la construction de nouveaux locaux, l’indispensable école biblique, la radio ou la télévision chrétienne, les missions, les repas de charité, etc… Toutes ces choses doivent être des moyens au service d’un but, et non des buts en soi.

Non pas que toutes ces activités soient mauvaises en elles-mêmes. Mais il faudrait en tout cas qu’elles découlent de l’inspiration et de la vie de l’Esprit, au lieu d’être les éléments d’un programme pour occuper les chrétiens, ou pour satisfaire l’ego d’un pasteur charnel, qui ne sait pas, ou qui a oublié, que l’unique priorité du Seigneur, c’est le perfectionnement des saints. Car, en attendant, les brebis n’apprennent pas à marcher par l’esprit, et traînent toujours les problèmes que leur procure leur chair non crucifiée.

Une église vraiment vivante dans le Seigneur est une église composée de chrétiens spirituels, qui ont appris la crucifixion de la chair et la marche par l’esprit. C’est cette église que le Seigneur recherche, et c’est celle-là qu’Il est en train de préparer à Sa venue proche.

Vous comprenez à présent pourquoi la marche par l’esprit passe par la « mort » de la chair, c’est-à-dire par « la réduction à l’impuissance » de la loi de péché et de mort qui habite dans nos membres. Tant que nous considèrerons que notre vie charnelle (cette ancienne identité que nous avons toujours connue) est toujours notre réalité et notre vraie nature, nous ne pourrons pas mourir à nous-mêmes pour naître à la vie de l’esprit.

Oh ! Combien nous devons désirer connaître pratiquement ce que signifie la mort de la chair, pour pouvoir vivre et marcher par l’esprit, ou par l’Esprit du Seigneur. Combien nous devons désirer ardemment en faire le but suprême de notre vie.

La prédication de la croix, seule solution, et clef de la victoire.

La seule méthode divine pour obtenir une victoire définitive sur le péché, celle qui représente le fondement inébranlable de l’apprentissage de la marche par l’esprit, c’est la prédication de la Croix! Pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. N’est-il pas étrange d’entendre Paul dire que « la prédication de la croix est une puissance de Dieu pour nous qui somme sauvés ? (1 Corinthiens 1 v. 18) ».

On aurait pu comprendre plutôt qu’elle était une puissance de Dieu pour ceux qui ne sont pas sauvés, car elle leur permet d’entrer dans le salut. Non ! La prédication de la croix est absolument nécessaire pour les chrétiens, pour ceux qui sont sauvés. Car c’est elle qui va leur permettre de marcher par l’esprit.

Toutes les méthodes vaines dont nous venons de parler (il y en a d’autres!) ne sont que des tentatives infructueuses pour maîtriser ou éliminer la chair. Or, la chair résiste à toutes les tentatives humaines pour l’éliminer. La chair est toute-puissante devant tout ce qui est humain. Seule la croix peut parvenir définitivement à bout de la chair.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit  (Romains 8 v. 1 à 4) ».

Cette loi, ou puissance de péché et de mort, veut continuer à influencer et à contrôler notre âme et notre corps. Si l’on continue à marcher par la chair après notre nouvelle naissance, notre esprit sera comme emprisonné, et la loi de l’esprit de vie ne sera pas agissante. La loi du péché et de la mort continuera à contrôler notre âme et notre corps, et nous continuerons à nous comporter plus ou moins comme des païens.

Notre intelligence est nécessairement obscurcie quand nous marchons par la chair. Nous marchons alors dans l’incrédulité et dans la rébellion. Car la chair est complètement imperméable à la vie de Dieu et de l’esprit. Les pensées et les désirs de la chair sont ceux du monde et de Satan.

La « loi du péché et de la mort » agit dans la chair. La « loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ » agit dans notre esprit régénéré à la nouvelle naissance. Cette deuxième loi est infiniment plus puissante que la première. Elle est capable d’annuler tous les effets de la loi du péché et de la mort. C’est cela, crucifier la chair. C’est cela, marcher par l’esprit.

Que signifie « crucifier la chair » ?

Crucifier la chair, c’est réduire à l’impuissance la loi de péché et de mort qui reste présente dans nos membres, après notre conversion à Jésus-Christ. C’est Jésus qui a crucifié notre « vieil homme ». Mais c’est nous, dans notre personnalité consciente, qui devons crucifier notre chair, en l’empêchant de se manifester.

Considérez ces versets :

« J’ai été crucifié avec Christ  (Galates 2 v. 20) » : C’est la crucifixion de notre ancien « moi », de notre vieille nature tout entière. C’est Christ qui l’a accompli. Un autre passage le confirme magnifiquement : « En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché  (Romains 6 v. 5 à 7) ».

« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs  (Galates 5 v. 24) ». C’est nous qui devons l’accomplir.

Crucifier la chair, c’est aussi être crucifié pour le monde, avec tout ce qu’il contient. Par la croix, nous sommes morts pour le monde, comme le monde est mort pour nous : « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde (Galates 6 v. 14) ».

Crucifier la chair, c’est encore être libéré de la loi, que ce soit la loi de Moïse ou toute forme de loi qui pouvait peser sur nous en nous condamnant. A présent, par notre nouvelle naissance, nous sommes morts à la loi : « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli  (Romains 7 v. 6) ».

« Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous (la loi), et il l’a détruit en le clouant à la croix (Colossiens 2 v. 14) ».

Crucifier la chair, c’est enfin être libéré de la puissance de Satan et des démons. Toute leur puissance a été anéantie vis-à-vis du chrétien né de nouveau, pourvu qu’il marche par l’esprit : « Il (Jésus) nous a délivrés de la puissance des ténèbres  (Colossiens 1 v. 13) ».

« Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix  (Colossiens 2 v. 15) ».

Il y aurait bien d’autres versets à citer. Mais ceux-ci suffisent pour nous montrer l’extraordinaire puissance de la croix, dans tous ses aspects. Nous devrions sans cesse étudier tous les aspects de l’œuvre de Christ accomplie à la croix. C’est un sujet de méditation et de prédication d’une richesse inépuisable.

Mais il faut que nous puissions puiser librement dans cette richesse. Elle ne doit pas rester « de l’autre côté de la vitrine », ou « suspendue dans les cieux ». Il faut que nous puissions marcher en permanence dans la victoire absolue, éternelle, et définitive de la croix. Fort de ces réalités déjà accomplies, le chrétien né de nouveau en Christ possède désormais tout ce qu’il lui faut pour commencer à apprendre à marcher par son esprit régénéré, lui-même entièrement dirigé par le Saint-Esprit.

Les conditions d’un apprentissage concret de la marche par l’esprit.

La marche par l’esprit ne s’apprend pas dans la plupart des écoles bibliques. Elle s’apprend aux pieds du Maître, et dans une communion constante avec Lui, avec Sa Parole et Son Esprit.

Certains ministères peuvent nous aider, mais leur aide n’est efficace que dans la mesure où ils nous mettent en contact plus étroit avec le Seigneur. C’est Lui qui a conçu le plan d’ensemble de notre perfectionnement, c’est Lui qui nous dirige dans la mise en œuvre concrète de ce plan, et c’est encore Lui qui intervient pour contrôler et réparer les erreurs d’exécution. C’est en ce sens que nous pouvons dire que « c’est le Seigneur qui a tout fait et qui fait tout ».

Mais Il ne fera pas Lui-même le travail concret d’exécution. Ce travail concret est à notre charge. Il est d’ailleurs merveilleux que le Seigneur ait bien voulu nous associer tant soit peu à Son œuvre parfaite. Il ne voulait pas avoir auprès de Lui des marionnettes passives. Il a créé des êtres intelligents et conscients, qui veulent bien coopérer consciemment et intelligemment à Son œuvre, car c’est Lui qui nous donne cette conscience et cette intelligence spirituelle pour exécuter Son œuvre.

« Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ  (1 Pierre 2 v. 4 et 5) ».

« Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité… C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée  (2 Pierre 1 v. 3 à 7 ; 10 et 11) ».

Ces passages nous montrent que nous devons faire tous nos efforts pour nous édifier nous-mêmes, mais que tout n’est possible que par « Sa divine puissance, » qui nous a déjà donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance du Seigneur Jésus et de Sa Parole.

Paul dit de son côté : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit  (Ephésiens 2 v. 20 à 22) ».

C’est Jésus qui édifie Son Eglise, mais Il nous demande de participer à ce travail d’édification, comme de fidèles exécutants de Sa volonté.

La nécessité de la foi.

Nous ne devons pas regarder à nos impossibilités ni à nos circonstances négatives, mais aux vérités et aux promesses de Dieu. Nous devons avoir la pleine conviction que ce que Dieu nous demande et nous promet, c’est-à-dire une pleine marche par l’esprit dans la perfection, Il peut aussi l’accomplir en nous qui croyons.

Nous ne devons point douter, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu de nous rendre parfaits. Mais nous devons Lui rendre gloire pour ce qu’Il a accompli, et pour ce qu’Il va accomplir. Et cela nous sera imputé à justice. Nous ne pouvons rien recevoir de Dieu sans la foi, et c’est mieux ainsi, car nous pouvons alors tout recevoir comme une grâce, sans rien mériter.

Bien-aimés, nous ne méritons pas de marcher par l’esprit, comme Jésus a marché sur cette terre. Nous ne pourrons jamais y parvenir par nos propres forces. Mais si nous croyons que le Seigneur Jésus l’a déjà accompli pour nous, et qu’Il nous donne ce cadeau royal, nous le prenons avec reconnaissance, et nous Lui rendons gloire.

Personne ne pourra se vanter, devant Dieu et devant les hommes, d’avoir réussi par lui-même à apprendre à marcher par l’esprit. C’est en tous points une œuvre divine, dont nous ne sommes que les modestes exécutants. Et encore, c’est Dieu qui nous qualifie et qui nous donne la foi! Nous devons simplement écouter Sa Parole avec un cœur ouvert, et agir dans l’obéissance à ce qu’Il nous montre par Son Esprit.

Souvenons-nous des Hébreux dans le désert, et ne suivons pas leur exemple de rébellion et de désobéissance, ce qui nous ferait périr immanquablement dans l’affreux désert de la marche par la chair. D’un autre côté, nous n’avons aucune excuse pour notre ignorance, car Dieu nous a déjà révélé tout ce qui contribue à la vie et à la foi dans Sa Parole, la Bible.

Recevons par la foi le fait que Jésus a créé en nous un être nouveau déjà entièrement formé et parfait, à Son image et à Sa ressemblance, et demandons-Lui avec confiance qu’Il nous montre comment renoncer à notre vieille nature, pour nous revêtir de la nouvelle.

Croyez-vous que le Seigneur a accompli tant de merveilles, pour nous laisser sans exaucer une telle prière ? Ne pensez-vous pas que c’est le désir le plus cher au cœur du Père, que d’avoir une multitude de fils et de filles à la ressemblance de Son Fils bien-aimé, afin que ce dernier soit véritablement le premier-né entre plusieurs frères, à la gloire du Père ?

 

Arthur KatzUn message de Henri Viaud-Murat
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