
6. La révélation de la croix
Chap: 6 - La chute de l’homme - Dieu avait adressé à l’homme le commandement de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Eve fut séduite par satan et en mangea, transgressant ainsi le commandement Divin.
« L’Éternel Dieu donna ce commandement à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Genèse 2 v. 16 et 17).
« La femme vit que l’arbre était bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Les yeux de tous deux s’ouvrirent ; ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble » (Genèse 3 v. 6 et 7).
Paul nous dit dans son épître aux Romains, ceci : « le péché était dans le monde ; mais le péché n’est pas mis en compte, quand il n’y a pas de loi » (Romains 5 v. 13). S’il n’y a pas de loi, c'est-à-dire de commandement, le péché n’est pas mis en compte à l’homme. Le premier commandement que Dieu adressa à l’humanité était le suivant : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras ».
Dans la suite de son épître, l’apôtre dit encore ceci : « Pour moi, autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement est venu, le péché a pris vie, et moi, je mourus » (Romains 7 v. 9) ; et aussi : « Car le péché, profitant de l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir » (Romains 7 v. 11).
Dieu avait adressé à l’homme le commandement de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Eve fut séduite par satan et en mangea, transgressant ainsi le commandement Divin. Si nous devions définir le péché en un seul mot, nous pourrions employer le terme de rébellion !
En effet, Adam et Eve se rebellèrent contre le commandement de Dieu en y désobéissant. Satan est le rebelle par excellence, il ne se soumet en aucune manière à la loi de Dieu, il en est même incapable, il est le péché ! C’est pourquoi, voulant détruire l’œuvre de Dieu en détournant la création de la volonté de Dieu, il vint vers l’homme à travers Eve, cette création tant aimée de Dieu, pour la séduire.
Satan ne pouvait pas venir vers Eve afin de la séduire tant qu’il n’y avait pas de commandement, puisqu’il est impossible d’être séduit par quelque chose que l’on ignore ! C’est pourquoi dès que le commandement a été donné à l’homme de la part de Dieu, le péché, c'est-à-dire satan, est venu, profitant de ce commandement pour séduire Eve : « Car le péché, profitant de l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir » (Romains 7 v. 11).
Notre question pourrait être alors : « Puisque le péché ne peut nous séduire et nous entraîner dans la rébellion, que par la connaissance de la loi de Dieu, pourquoi le Seigneur a-t-Il donné un commandement à l’homme, risquant ainsi de le voir se rebeller contre Lui ? »
Nous apporterons une réponse à cette question un peu plus loin dans notre étude. Pour l’heure, je crois qu’il nous serait bénéfique de comprendre le processus de la séduction et les conséquences que cela a entraînées concernant l’esprit, l’âme et le corps de l’homme. La Bible nous dit : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : « Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3 v. 1).
Le commandement de Dieu a été donné à l’homme et à la femme, l’attaque de satan incarné dans le serpent, se situe donc sur ce terrain : « Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » La première chose que tente de faire satan, c’est d’introduire le doute en Eve : « Dieu a-t-il réellement dit ? » Satan s’attaque toujours à notre foi dans la Parole de Dieu, et par conséquent, à notre foi en Dieu Lui-même, puisque si Dieu ment, nous ne pouvons pas nous confier en Lui.
Mes sœurs et mes frères, satan viendra toujours à vous avec son « Dieu a-t-Il réellement dit » !
Son but est de nous faire sortir de notre position de foi, car il sait qu’une fois qu’il aura réussi cela, le reste ne sera plus qu’une simple formalité pour lui, parce que nous aurons quitté notre position en Christ par notre incrédulité.
Voici donc la première phase de l’attaque de Satan : introduire le doute en nous !
Eve commet une erreur, car plutôt que de ne pas prêter attention au serpent qui s’en prenait à Dieu, elle va commencer à discuter avec lui. Cela doit être pour nous une grande leçon, ne discutons jamais avec satan. Il essaiera de nous faire entrer dans toutes sortes de raisonnements afin de « prouver » que Dieu a tort et que « nos pensées », il serait plus exact de dire « ses pensées » (à satan), sont justes et vraies.
Pierre, dans son épître, nous dit : « résistez-lui (satan), fermes en la foi » (1 Pierre 5 v. 9). Satan veut introduire le doute en nous, notre résistance, c'est notre foi en la Parole de Dieu !
Eve donc, discute avec Satan et lui répond quelque chose de juste : « La femme dit au serpent : « Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez » (Genèse 3 v. 2 et 3).
Elle répète à Satan, ce que Dieu leur a commandé, à Adam et à elle, mais le fait d’entrer dans la discussion avec Satan, permet à celui-ci de poursuivre sa manœuvre de séduction ! Nous le voyons dans la suite du texte : « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez pas du tout ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal » (Genèse 3 v. 4 et 5).
Maintenant ce ne sont plus des insinuations qu’il essaie de distiller dans le cœur d’Eve, il ment ouvertement. Dieu avait dit qu’Adam et Eve mourraient s’ils mangeaient de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et satan déclare exactement le contraire, prétendant qu’ils ne mourraient pas, mais qu’ils seraient semblables à des dieux. Il déclare donc ouvertement que Dieu est menteur !
De plus, il accuse le Seigneur de duplicité puisqu’il dit : « Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront ». Il insinue que Dieu a délibérément voulu que l’homme et la femme soient tenus dans l’ignorance pour les duper ! Satan sait que le jour où Adam et Eve connaîtront le bien et le mal, il lui sera possible de diversifier ses attaques et de faire entrer plus profondément en eux le péché. C’est pourquoi il lui faut amener Eve à la première transgression du commandement de Dieu.
Pour y arriver, il accuse Dieu de dissimulation, alors que le fait pour l’homme et la femme de ne pas connaître le bien et le mal les protège justement du péché. De plus, lui qui est l’incarnation du péché, pèche précisément là contre le Saint-Esprit, car il proclame que la nature même de Dieu est mensonge et duplicité ! Il n’y a pas plus grave accusation que de connaître Dieu dans sa vraie nature, c'est-à-dire, amour, compassion, charité, miséricorde, etc. et de déclarer, pour un intérêt personnel, qu’il est de la même nature que Satan qui est le père du mensonge.
La seule fois où le Seigneur Jésus a fait mention du péché contre le Saint-Esprit, c’est exactement dans le passage où les pharisiens déclarent que Jésus est issu de Satan et qu’il chasse les démons par la puissance de Satan : « Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu, que moi, je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu’à vous. Ou, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens sans avoir auparavant lié cet homme fort ? Alors seulement, il pillera sa maison. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné » (Matthieu 12 v. 27 à 31).
Les pharisiens savaient très bien que le Seigneur accomplissait ces miracles par la puissance de Dieu, mais pour garder leur pouvoir, ils sont allés jusqu’à déclarer l’œuvre du Christ comme étant issue de satan et non de Dieu. Ils sont allés vraiment très loin ce jour-là ! Satan ment donc ouvertement à Eve ! C’est la deuxième phase de la séduction ! Eve étant maintenant installée dans la discussion avec satan, elle reçoit ce qu’il lui dit.
Le serpent dit donc que Dieu est menteur et met dans le cœur d’Eve, la méfiance envers son Créateur, ensuite, il excite la convoitise d’Eve en flattant son âme : « le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal ».
« Vous serez comme des dieux » ; combien ces paroles ont dû être douces pour l’âme d’Eve. Tout en discutant avec Satan, l’âme d’Eve s’éloigne progressivement de sa place qui est de rester soumise à l’esprit pour être conduite et dirigée. Elle s’émancipe toujours plus, à mesure que Satan déverse en elle ses mensonges ! Au terme de cette manœuvre satanique, l’âme d’Eve est totalement séduite et l’attaque de satan va maintenant se porter sur son corps : « La femme vit que l’arbre était bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea » (Genèse 3 v. 6).
L’âme conquise utilise le corps pour assouvir sa convoitise, « la femme vit que l’arbre était bon à manger… ». Satan a atteint son objectif, il a détourné le cœur d’Eve de son Créateur, il a incliné sa volonté vers la convoitise, il a séduit entièrement son âme et par son corps, la femme consomme la transgression. De ce fait, l’âme s’est émancipée de l’esprit de la femme et a pris la place qui revenait justement à son esprit. Depuis ce jour, l’âme de l’homme se trouve en position de diriger le corps sans l’esprit.
Quand l’homme et la femme ont mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, la loi de Dieu vint dans leur cœur, c’est à ce moment que leur conscience prit vie dans leur esprit. La suite du récit de la chute nous le montre : « Les yeux de tous deux s’ouvrirent ; ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble » (Genèse 3 v. 7).
Ce verset nous montre que leur conscience exprime la loi de Dieu dans leur cœur et leur intellect leur permet de la comprendre : « Les yeux de tous deux s’ouvrirent » et « ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus ». Paul disait dans son épître : «… Ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs ; leur conscience en rend témoignage, et leurs raisonnements les accusent ou les défendent tour à tour » (Romains 2 v. 15).
Satan peut, à présent, diversifier ses séductions et il ne manque pas de le faire, il suffit d’observer la suite de l’histoire des hommes, pour reconnaître que cela est évident.
Nous avons dit que l’âme de l’homme était à présent séduite et qu’elle était de ce fait vulnérable aux attaques de satan. À travers l’histoire de Caïn et d’Abel, la Bible nous révèle que le péché a augmenté dans le cœur de l’homme. Caïn a fait franchir à l’humanité, un cap ultime dans la pratique du péché.
« Cependant Caïn adressa la parole à son frère Abel et comme ils étaient dans les champs, Caïn se dressa contre son frère Abel et le tua » (Genèse 4 v. 8).
Avant que cette scène n’ait lieu, l’Éternel incita Caïn à exercer sa volonté, c'est-à-dire son cœur, à écouter la voix de son Esprit : « L’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu agis bien, tu relèveras la tête, mais si tu n’agis pas bien, le péché est tapi à ta porte, et ses désirs (se portent) vers toi : mais toi, domine sur lui » (Genèse 4 v. 6 et 7).
Caïn pouvait encore dominer sur le péché, en le refusant ! Dieu voulait lui donner la force nécessaire pour vaincre la tentation, mais il ne le pouvait pas sans le consentement de Caïn ! Je suis toujours étonné, que par souci de nous laisser libres de nos choix, Dieu accepte d’être limité par notre volonté. Il a la puissance de nous soumettre à sa volonté, mais Il a voulu que nous soyons libres de nos choix : Dieu ou Satan ! C’est pourquoi ceux qui accusent Dieu de ne pas intervenir dans les malheurs de l’humanité, sont doublement coupables, puisqu’ils subissent les conséquences de leurs choix, mais en plus, ils accusent Dieu de les laisser récolter ce qu’ils ont semé !
Si l’Éternel intervenait directement dans leurs décisions, ils le traiteraient de tyran, chaque jour leurs mauvais cœurs se tournent vers le péché, mais ils s’en prennent à Dieu, parce qu’ils subissent les conséquences de leurs décisions. À chacune de nos décisions, le Seigneur nous redit : « j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives » (Deutéronome 30 v. 19).
Il nous aime tant, que même dans le choix qu’Il nous laisse libres de faire.
Il nous incite à prendre la bonne décision : « Choisis la vie, afin que tu vives ». Hélas, la plupart du temps, les hommes ne veulent pas entendre ces appels d’amour de la part du Père céleste ! Ils ne veulent plus entendre la voix de leur conscience ; pire, ils l’étouffent tellement, afin de laisser leurs âmes souillées par le péché satisfaire leurs désirs coupables, qu’à terme, l’appel de Dieu ne se fait plus entendre à leur cœur, et il faut une action puissante de l’Esprit de Dieu pour briser cette chape de plomb qui recouvre leur conscience : « …, mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules ; leur intelligence aussi bien que leur conscience est souillée » (Tite 1 v. 15).
Dieu doit agir avec puissance pour les convaincre de péché ! En effet, les hommes se sont tellement éloignés de la présence de Dieu, qu’il faut maintenant que le Seigneur les convainque qu’ils sont pécheurs ! Nous sommes attristés devant ce constat !
Caïn pouvait dominer sur le péché, mais sa volonté pencha vers celui-ci, plutôt que vers le Seigneur. Eve avait transgressé le commandement de Dieu à travers son corps, en mangeant le fruit de l’arbre. Caïn va amener son corps au péché ultime, car il va lui-même apporter la mort à la créature aimée de Dieu ! L’œuvre de satan c’est le péché, c'est-à-dire la rébellion ; la puissance du péché, c'est le commandement ; la finalité de l’œuvre de satan c’est la mort, puisque le péché mène à la mort : « L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la loi » (1 Corinthiens 15 v. 56). Le but final que veut atteindre satan envers l’homme, c’est la mort !
C’est ce qu’accomplit Caïn envers son frère Abel ! Il n’est pas une créature de Dieu accomplissant la volonté de son créateur, mais un agent de satan, accomplissant la volonté de son nouveau maître, à savoir le diable. Il accomplit l’aboutissement de l’œuvre de satan dans la vie de son frère, il est devenu le premier meurtrier de l’histoire de l’humanité ! Son cœur est rempli du péché, qui émane de son âme totalement séduite et souillée et son corps devient un instrument de destruction.
C’est pourquoi Caïn porta la marque de sa flétrissure, de sa rébellion, dans son propre corps. Ce qui nous permet de dire cela, c'est le verset suivant : « Tu me chasses aujourd’hui loin du sol arable ; je devrais me cacher loin de ta face, je serai errant et tremblant sur la terre, et si quelqu’un me trouve-t-il me tuera » (Genèse 4 v. 14).
Pourquoi quelqu’un aurait-il voulu tuer Caïn, en le voyant, s’il ne portait sur lui la marque de sa flétrissure ? Pour que l’on puisse reconnaître en lui un meurtrier, c’est que quelque chose avait changé sur son aspect physique même. C’est pourquoi Dieu dut mettre sur Caïn un signe, pour le protéger : « Et l’Éternel mit un signe sur Caïn pour que ceux qui le trouveraient ne le frappent pas » (Genèse 4 v. 15).
Le Seigneur Jésus qui a amené l’humanité à la perfection, dans sa propre chair, nous montra en effet, que notre corps n’est plus le corps glorieux que Dieu nous avait donné avant la chute. Nous voyons cela lors de la transfiguration : « Il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Matthieu 17 v. 2).
Pourquoi fut-Il transfiguré ? C’était pour montrer aux disciples qui l’avaient accompagné, le corps glorieux que devait revêtir l’humanité selon la pensée de Dieu. Il est l’homme dans la parfaite volonté du Père. Il a rempli dans tout son être, esprit, âme et corps, toute la plénitude de la pensée de Dieu, et donc le Père céleste le revêt d’un corps glorieux, afin que Pierre, Jacques et Jean puissent témoigner plus tard de la perfection du Fils de l’homme, ainsi que de celle du Fils de Dieu.
Je voudrais ici ouvrir une parenthèse.
Nous avons vu que Satan avait tenté l’homme à travers Eve et nous avons étudié le processus de la séduction qui conduisit l’humanité à la chute en Adam. Paul disait : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15 v. 22), et « le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant » (1 Corinthiens 15 v. 45).
Paul s’exprime comme si Dieu ne voyait que deux êtres humains, à savoir : le premier et le second Adam ! En effet, même si c’est Eve qui fut tentée, il n’en demeure pas moins qu’Adam en porte la responsabilité, de par l’autorité qui est sienne vis-à-vis d’Eve ! Le premier Adam est entré dans la rébellion à travers la tentation d’Eve !
Le second Adam, le Christ, a subi les mêmes tentations.
Nous voyons souvent le Christ comme un homme qui ne peut être touché par nos épreuves de par sa nature Divine. C'est une erreur, car si Jésus-Christ est bien le Fils de Dieu en l’Esprit-Saint, il est entièrement Fils de l’homme en Marie. Souvent dans les Évangiles, le Christ se définit tantôt comme étant Fils de Dieu, tantôt comme Fils de l’homme, démontrant ainsi son humanité et sa nature divine !
Lorsque satan vint le tenter au début de son ministère terrestre, c’est le Fils de l’homme qu’il tenta et non le Fils de Dieu ! « Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains » (Matthieu 4 v. 2 et 3).
Dans ce verset, nous retrouvons le « Dieu a-t-Il réellement dit ? » de satan : « Si tu es Fils de Dieu », et ensuite, il l’attaque sur ce que ressent son corps : « Il eut faim », et « ordonne que ces pierres deviennent du pain ». Nous retrouvons là, la même stratégie diabolique qu’avait utilisé satan pour tenter Eve. Cependant, Jésus, à l’inverse d’Eve, ne rentre pas dans une discussion avec satan, il y met un terme en s’appuyant sur la Parole de Dieu, démontrant ainsi à l’adversaire qu’Il place sa foi non pas dans ce que satan dit ou veut Lui faire croire, mais sur ce que Dieu dit !
Un peu plus loin satan tente Jésus de la même manière qu’il avait tenté Eve : «… Et que vous serez comme des dieux » (Genèse 3 v. 5).
«… lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes et m’adore » (Matthieu 4 v. 8 et 9).
Aux yeux d’Eve, Satan faisait miroiter la gloire d’être des dieux, et à Jésus, connaissant sa nature divine, il « offre » au Fils de l’homme, une gloire terrestre.
Jésus, Fils de l’homme subit les mêmes tentations et les mêmes épreuves que tous les hommes, mais Il n’a jamais succombé au péché, c’est pourquoi Dieu ne trouve son plaisir qu’en Lui, étant donné que sa volonté de s’unir à l’homme est pleinement accomplie en Jésus-Christ.
C’est la raison pour laquelle nous devons demander au Père l’exaucement de nos prières « au nom de Jésus », car le Christ est le trait d’union entre Dieu et l’homme, il n’y en a pas d’autre ! En la personne de Christ, nous trouvons l’homme et Dieu faisant « un » !
Le premier Adam échoua dans le plan de Dieu, le second mena ce plan divin à la perfection ! Je referme ici la parenthèse et je poursuis la pensée.
Après avoir reçu le signe de la part de l’Éternel, Caïn sortit de la présence de Dieu, car il est maintenant un fils de la rébellion : « Puis Caïn sortit de la présence de l’Éternel et partit habiter dans la terre de Nod à l’est d’Éden » (Genèse 4 v. 16).
En Caïn, l’humanité va vers sa destinée qui se réalise en dehors de la volonté de Dieu, guidée par son âme souillée et par les « pulsions » de son corps déchu. L’homme pense être libre de son créateur et être le seul maître de sa destinée, mais c’est sans compter satan qui ne cesse de l’influencer. C’est ce que Paul disait aux romains, il déclarait : « Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas » (Romains 1 v. 28).
Satan ayant mis en eux le péché qui souille leurs âmes, et donc leurs pensées, leurs raisonnements, leurs sentiments et leurs émotions, les influence et leur fait faire sa volonté. D’autres versions disent : « Comme ils ont refusé de reconnaître Dieu, Dieu les a abandonnés à leur intelligence déréglée et, ainsi, ils font ce qu’ils ne devraient pas ». Nous avons vu que notre âme est le siège de notre intelligence, mais comme notre âme est souillée, notre intelligence l’est également ! L’homme a revêtu une nature déchue, diabolique, rebelle, égoïste et méchante : sa nature charnelle !
C’est elle à présent qui le dirige et c’est elle qui est le siège de satan, en lui. C’est par elle que l’adversaire de nos âmes agit pour nous tenter, nous influencer et insuffle en nous sa rébellion. Les conséquences de la chute sont que l’homme a permis au péché de prendre la place qui revenait à Dieu en lui, souillant ainsi son âme et son corps. Son esprit est à présent étouffé par l’âme, il est comme mort aux yeux de Dieu. L’homme a revêtu une nature pécheresse, la nature charnelle, qui le dirige et permet à satan de faire son œuvre en lui.
L’harmonie entre l’esprit, l’âme et le corps de l’homme est brisée, celui-ci n’est plus conduit par Dieu, mais par l’ennemi. Voilà donc les conséquences du choix d’Adam et Eve.
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