
1. La révélation de la croix
Chap: 1 - Le salut ou l’entrée dans le Royaume - La vie du chrétien est basée sur la révélation de Dieu en Jésus-Christ. Cette révélation peut être résumée en une phrase, c’est la révélation de Jésus-Christ et de son œuvre à la croix !
L’apôtre Paul disait aux Corinthiens : « Car je n’ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2 v. 2). Toute la plénitude de la révélation de Dieu réside en Christ et en Christ crucifié ! C’est pourquoi tout enseignement ou toute doctrine qui seraient fondés sur autre chose que le Fils de Dieu et son œuvre à la croix sont hors de la volonté de Dieu et, par conséquent, faux !
La croix du Seigneur Jésus-Christ renferme des richesses qu’il est donné au chrétien de découvrir tout au long de sa marche avec le Seigneur. L’objectif de cette révélation est de le rendre semblable à Christ, car le Seigneur Jésus est celui qui a accompli la plénitude de la volonté de Dieu pour l’humanité. N’oublions jamais que bien qu’Il soit Fils de Dieu, Il se qualifiait aussi Lui-même, de Fils de l’homme. C'est-à-dire qu’en la qualité de Fils de l’homme, Il a porté sur lui la charge de nous réconcilier avec le Père céleste en portant notre condamnation, d’une part, et satisfaire le cœur de Dieu dans son humanité, d’autre part !
Ainsi, la marche de l’enfant de Dieu se fait de révélation en révélation et il est transformé en l’image du Christ : « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » (2 Corinthiens 3 v. 18). Bien sûr, cela est conditionné au fait qu’il persévère dans cette vie de révélation et qu’il laisse l’œuvre de la croix se faire en lui !
Je voudrais m’arrêter quelques instants pour définir ce que j’appelle : « l’œuvre de la croix » et la « révélation », afin qu’il n’y ait aucune méprise sur les termes que j’emploie et sur la signification que je leur donne !
Ce que j’appelle « l’œuvre de la croix », s’appliquant dans la vie du chrétien, c’est ce que d’aucun nomme « la sanctification », c'est-à-dire, le Saint-Esprit appliquant en lui sa discipline et concrétisant dans sa vie ce que Christ a accompli sur la croix ! Jésus disait : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir » (Matthieu 5 v. 17).
C’est ce que le Saint-Esprit veut appliquer dans la vie du chrétien, ce que Christ a accompli, Il le réalise chez l’enfant de Dieu, par la foi en Jésus-Christ et son œuvre à la croix ! Pour que cette œuvre puisse devenir réalité dans la vie du chrétien, il faut que celui-ci puisse exercer sa foi ! Cette foi ne peut pas s’appuyer sur un vague concept humain, mais sur une Parole puissante de Dieu, sur une « révélation » émanant du Père céleste !
Qu’est-ce qu’une révélation ? Pour répondre à cette question, examinons le texte suivant : « Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus reprit la parole et lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 16 v. 15 à 17).
« Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux ! » Dans ce passage de l’Évangile de Matthieu, tout est dit. La révélation n’est pas issue de la persuasion des hommes. Il y a une grande différence entre une adhésion à une idée ou une pensée philosophique et la révélation qui ôte tout doute.
Prenons un exemple. Lorsqu’une personne est confrontée au message de l’Évangile, elle peut soit se convertir au Christ, soit au christianisme ! « Quelle est la différence ? », me demanderez-vous ! La différence est immense, car la personne qui se convertit au Christ a reçu la révélation de son état de péché, du Père céleste.
C'est-à-dire que sa conviction de péché est venue de Dieu Lui-même, par la puissance de sa Parole et le Saint-Esprit lui révèle la croix du Christ comme étant la réponse à son état de rébellion envers Dieu. En revanche, cette personne peut très bien adhérer au christianisme parce qu’elle a été séduite par l’argumentation des hommes.
Les hommes qui ne s’attachent pas à la Parole de Dieu, présenteront toujours un Évangile selon leur pensée : « Jésus, arrivé sur le territoire de Césarée de Philippe, posa cette question à ses disciples : Au dire des gens, qui suis-je, moi, le Fils de l’homme ? Ils répondirent : Les uns disent Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ; d’autres, Jérémie, ou l’un des prophètes » (Matthieu 16 v. 13 et 14).
Lorsque l’on présente à une personne un Évangile qui n’est pas annoncé sur la base de la puissance de la Parole de Dieu, c’est la pensée humaine qui veut la convaincre, avec tous les risques de grandes dérives que cela implique : « Les uns disent Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ; d’autres, Jérémie, ou l’un des prophètes ». Aucune certitude, dans ces affirmations, aucune conviction, mais des idées, des déductions, des suggestions, rien qui ne s’apparente à la révélation que Pierre a reçu du Père céleste.
La conversion au christianisme se fait par la seule force humaine, tandis que la conversion au Christ est basée sur la révélation du Père, qui nous amène par l’Esprit Saint, à ouvrir les yeux sur la réalité du sacrifice de Jésus et sur ce qu’Il est !
La foi accompagne la révélation, mais pour adhérer à une pensée ou une philosophie, il faut effectuer un travail de raisonnement.
Pourquoi si peu de puissance dans l’annonce de l’Évangile aujourd’hui ? Parce que la plupart des églises utilisent des forces humaines, alors que la réelle puissance réside dans la Parole révélée de Dieu. Paul disait aux Corinthiens : « nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens… » (1 Corinthiens 1 v. 23). Prêcher Christ crucifié sans la puissance de l’Esprit revient à présenter une fable ou un mythe aux hommes, car c’est une folie pour ceux qui ne sont pas touchés par l’Esprit de Dieu.
« Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2 v. 14).
La conversion au christianisme est fondée sur la « lettre » : « Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit fait vivre » (2 Corinthiens 3 v. 6).
Ce texte nous dit que la lettre tue, c'est-à-dire que vivre selon l’ancienne alliance, la loi, ne peut nous vivifier. Celui ou celle qui veut vivre ainsi sera entraîné dans toutes sortes de raisonnements humains : « Ma religion m’oblige à faire ceci ou cela », ou bien, « ma religion m’interdit de faire ceci ou cela » ! La vie de ce chrétien n’est pas fondée sur la foi, mais sur l’observance ou non d’un certain nombre d’ordonnances, qui le soulageront ou le condamneront tour à tour !
La conversion au Christ est fondée sur la Parole révélée de Dieu, c’est l’Esprit Saint qui conduit le chrétien dans l’essence même de la Parole de Dieu, Il nous conduit dans toute la vérité. L’enfant de Dieu est introduit dans l’Esprit de la Parole et sa foi peut s’exercer sans effort, car elle vient de Dieu !
La conversion au christianisme divise, il suffit de regarder le monde chrétien ! Une Seule Parole de Dieu et plus de 2500 mouvements ou religions se réclamant du christianisme !
La conversion au Christ unit, car l’Esprit Saint ne nous révélera jamais autre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié ! La Bible dit : « afin que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17 v. 21). C’est notre foi dans la révélation du Christ qui nous unit ! Nous sommes un en Christ !
La première révélation de la croix que le chrétien reçoit, est celle de la nouvelle naissance.
La nouvelle naissance.
« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 v. 3).
Le Seigneur Jésus révélait à Nicodème une vérité qu’il était difficile d’intégrer pour ce docteur de la loi, accoutumé à raisonner de manière terrestre et non spirituelle : «… Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu ». Comment est-il possible à un homme de naître de nouveau ? C’est ce que répondit Nicodème au Seigneur : « Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? » (Jean 3 v. 4). Pour les hommes de chaque génération, cela est une absurdité, tant l’œuvre de satan dans leur cœur a étouffé la voix de Dieu en eux. L’esprit de l’homme est comme mort aux yeux de Dieu, c’est ce que voulait dire le Christ quand il dit à l’homme qui voulait le suivre après avoir enterré son père : « Suis-moi et laisse les morts ensevelir leurs morts » (Matthieu 8 v. 22).
Quelle réponse étrange ! « Laisse les morts ensevelir leurs morts ! » Cet homme a dû être surpris par cette déclaration. Peut-être se trouvait-il parmi ceux qui accompagnaient Jésus, quelqu’un qui avait des pensées très rationnelles, nous en trouvons beaucoup de nos jours, et cette personne devait se dire : « Vraiment, ce Jésus ne sait plus ce qu’il dit ! C’est un illuminé mystique ! » Peut-être riait-il en lui-même, comme beaucoup parmi nos contemporains, et se disait-il : « Comment des gens sensés peuvent-ils entendre et recevoir de pareilles bêtises ! Des morts qui enterrent des morts, quelles bizarrerie ! »
Oui, mais cette personne ne comprend rien aux choses spirituelles, elles lui sont voilées. Si Dieu n’agit pas pour lui révéler cette vie qui a des lois différentes de ce que nous appelons communément la vie naturelle, c'est-à-dire terrestre, alors il restera dans des raisonnements naturels et terrestres ! Comme Nicodème ! « comment pouvons-nous naître une seconde fois ? », « comment des morts peuvent-ils enterrer des morts ? » Tout cela est terrestre et le Seigneur parle de réalités spirituelles et célestes.
Nous sommes nés selon la chair, mais notre esprit est mort aux yeux de Dieu.
Nous sommes charnels, car issus de la chair, nous avons hérité cette nature marquée par Satan, d’Adam et Eve ! Nous étudierons un peu plus loin les conséquences de la chute de l’homme sur son âme, son esprit et son corps ; nous verrons que l’homme charnel donne en héritage sa nature charnelle à sa descendance. Notre héritage en Adam, c'est la mort : « Et comme tous meurent en Adam… » (1 Corinthiens 15 v. 22). Par la transgression d’Adam, nous sommes voués à la mort. Notre esprit même est mort et il doit venir à la vie par la puissance de Dieu. C’est pourquoi Jésus disait à Nicodème : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3 v. 5).
Naître d’eau avait, pour Nicodème, une signification qu’il connaissait, puisque les pharisiens du temps de Jésus connaissaient le baptême de Jean, le baptême de repentance. Pour Nicodème, naître d’eau voulait dire que par l’acceptation du baptême de Jean, il se repentait devant Dieu et les hommes de ses transgressions, demandant ainsi le pardon et la grâce de Dieu. Mais Jésus, en lui donnant cette révélation veut l’introduire dans une réalité plus profonde du baptême ! Il veut l’introduire dans la révélation du baptême en sa propre mort et en sa résurrection !
Plus encore. Il ne lui dit pas seulement de naître d’eau, mais également d’Esprit, et Nicodème avec son enseignement de docteur de la loi n’arrivait pas à entrer dans la révélation. Il était de la loi et non de l’Esprit de la loi ! Toute la différence entre un chrétien charnel et terrestre, et un chrétien marchant par l’Esprit se trouve là ! L’un n’arrive pas à entrer dans la révélation, car bien souvent, il ne le souhaite même pas, restant ainsi sous la loi et l’autre marche de révélation en révélation et avance dans sa marche avec le Seigneur.
Pourquoi Jésus parlait-Il de naître également d’Esprit ? Pour répondre à cette question, il faut savoir ce qui se passe chez une personne qui accepte le Christ dans sa vie. L’apôtre Paul disait : « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant » (1 Corinthiens 15 v. 45).
Avec le premier Adam, nous avons reçu la vie dans la chair, mais par la chute, nous savons que cette vie est marquée par le péché et la mort. Christ, le deuxième Adam, est devenu par son sacrifice, sa mort et sa résurrection, un Esprit vivifiant, c'est-à-dire un Esprit qui donne la vie.
Cet Esprit de vie cherche avec ardeur chaque être humain afin de lui rendre la vie, en le convainquant de péché et en l’amenant à la repentance. Ensuite lorsque la personne touchée par l’Esprit accepte le sacrifice du Christ et se repent, alors la Bible nous dit par la bouche de Jésus lui-même que : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 v. 23).
Christ étant l’Esprit vivifiant vient habiter chez cette personne dans son esprit, et lorsque l’Esprit vivifiant rencontre l’esprit mort d’un homme ou d’une femme, Il lui donne la vie ! Gloire à Dieu ! Le Seigneur Jésus étant devenu l’Esprit vivifiant vient en nous et donne la vie à notre esprit, nous donnant ainsi la capacité de vivre de sa vie par l’Esprit de vie ! Et cette vie est éternelle ! La volonté du Père est ainsi accomplie par Jésus-Christ, car Dieu vit dans sa créature en Jésus-Christ ! Le Christ, le Père et l’Esprit de vie ne font qu’Un puisque la Bible dit : « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (Jean 14 v. 10).
Voilà la grande révélation que voulait donner Jésus à Nicodème ! Le secret de la nouvelle naissance ! La naissance de l’Esprit !
Il me faut préciser une chose capitale ! La réalité de notre baptême en la mort et en la résurrection du Christ agit dans notre être sur deux plans. Premièrement la mort, secondement la vie de résurrection ! En effet, la Bible dit : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Romains 6 v. 3).
Lorsque nous acceptons le Christ dans notre vie, la première œuvre qui se produit en nous, c’est de faire mourir notre nature charnelle, celle que nous avons reçue en héritage, depuis la chute d’Adam : «… nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui… » (Romains 6 v. 6).
Lorsque Jésus fut crucifié, nous étions en Lui, mourant sur la croix, c'est-à-dire que notre nature charnelle et pécheresse mourait en Christ. Pour que cette réalité se manifeste pour un homme ou une femme, il faut qu’il ou elle s’en empare par la foi car : « Le juste vivra par la foi » (Galates 3 v. 11). Cela se résume de la manière suivante : croyons-nous que Christ a tout accompli pour nous sur le bois du calvaire ? Si oui, alors nous sommes morts à notre ancienne vie, notre nature charnelle est crucifiée.
C’est ce que nous manifestons, lorsque nous sommes plongés dans les eaux du baptême, nous sommes baptisés en la mort du Christ, ensevelis avec Lui. Lorsque nous sortons des eaux du baptême, nous manifestons la vie de résurrection du Christ, c'est-à-dire notre naissance à une nouvelle vie, celle de l’Esprit, celle que l’Esprit vivifiant nous donne en venant dans notre esprit. « En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection… » (Romains 6 v. 5). Notre nouvelle naissance ! Notre entrée dans le Royaume de Dieu !
Le chrétien peut rester à ce stade de la révélation de la croix dans sa marche spirituelle. Il ne progresse alors plus et pense que le but ultime de sa vie est de garder son salut. Ce que Dieu veut pour lui, c’est qu’il poursuive sa marche chrétienne, dans la révélation du Christ et de la croix, car : «… La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17 v. 3).
Il connaît Jésus-Christ comme son Sauveur, maintenant, il faut qu’il le connaisse comme son Seigneur.
Pour inciter son enfant à Le rechercher davantage, Dieu va permettre ce que je qualifierai une crise, dans sa vie ! Il va placer le chrétien dans une grande insatisfaction dans sa vie spirituelle, l’amener à une forme de constat d’échec dans sa vie chrétienne.
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