Trouvera-t-il la foi ?

Trouvera-t-il la foi ?

 La vie d'un croyant est entre les mains de Dieu comme l'arc entre les mains de l'archer. Dieu vise un but que le croyant ne peut pas du tout voir.

La patience de la foi

« Parce que tu as su garder, à mon exemple, une courageuse patience (Apocalypse 3 v. 10) ». Dieu tend la corde toujours davantage, et le croyant dit à plusieurs reprises : « Je ne puis pas en supporter davantage. » Dieu n'y fait pas attention, il continue de tendre la corde, et quand le but est à portée, il tire. Fiez-vous à Dieu par la patience de la foi.

La foi n'est pas une simple émotion, c'est une confiance ferme et vigoureuse en l'Amour divin. Vous ne voyez pas Dieu, vous ne pouvez pas comprendre ce qu'Il fait, mais par la foi vous le saisissez quand même. Le naufrage de la foi résulte d'un déséquilibre. Il nous faut sonder notre pensée sur celle vérité éternelle : Dieu est amour. La foi, c'est l'effort héroïque par lequel on se jette entre les bras de Dieu.

Dieu, pour nous sauver, a risqué son Fils unique, tout ce qu'il avait de plus précieux. Il nous demande en retour de tout risquer pour suivre Jésus. Il y a encore en nous des points sur lesquels Dieu ne règne pas. La vie de Jésus était tout entière consacrée à son Père, il doit en être de même pour la nôtre. « Te connaître, toi le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé, c'est l'éternelle vie ».

La vie éternelle, c'est proprement une vie qui peut tout affronter sans hésiter jamais. Dès qu'on l'a compris, la vie devient une merveilleuse aventure. Dieu fait notre éducation pour que nous puissions avoir accès à ce bonheur merveilleux.

Confiance et sérénité

« Voyez les oiseaux de l'air... voyez les fleurs des champs (Matthieu 6 v. 26 à 28) ». Les fleurs des champs, sans le moindre effort, croissent et s'épanouissent. La mer, l'atmosphère, le soleil, la lune, les étoiles, ils sont là tout simplement, et leur simple présence nous comble de biens.

Que de fois il arrive que nous entravons l'influence que Dieu voudrait exercer à travers nous, par nos efforts maladroits pour agir de la manière qui nous paraît la meilleure et pour être utiles. Jésus nous enseigne que la seule voie pour croître et grandir spirituellement, c'est de vivre en communion avec Dieu :

« Ne vous préoccupez pas de rechercher comment vous pourrez être utile aux autres, mais croyez-en Moi ; cherchez la Source, et des fleuves d'eau vive couleront de votre sein ».
Même pour les sources de notre vie naturelle, notre bon sens est incapable de les atteindre. Et pour la vie spirituelle, Jésus nous enseigne que ce n'est pas par nos réflexions et nos inquiétudes que nous pouvons la faire croître et grandir, mais seulement par notre communion avec le Père céleste. Notre Père connaît nos circonstances, il nous fera croître et fleurir comme les lis des champs.

Ceux qui exercent sur nous la plus forte influence ne sont pas ceux qui cherchent à nous endoctriner, ce sont ces âmes simples, pleines de confiance et de sérénité, pareilles aux fleurs des champs et aux étoiles du ciel.

Pour servir Dieu, soyez unis à Jésus-Christ, et chacune de vos minutes sera mise à profit par Dieu sans que vous vous en rendiez compte.

L'inquiétude est un manque de foi

« Ne vous inquiétez pas de la nourriture nécessaire à votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez ; ni de ce que vous mettrez sur vous, pour habiller votre corps (Matthieu 6 v. 25) ».

Toutes ces préoccupations que le bon sens vulgaire considère comme essentielles, Jésus y voit la défaillance de notre foi. Si nous avons reçu en nous l'Esprit de Dieu, l'Esprit nous sondera, nous aiguillonnera sans cesse : « Que fais-tu de ton Dieu dans cette amitié nouvelle, dans ces beaux plans pour tes vacances, dans ces livres nouveaux que tu viens d'acheter ? »

Il insistera sans trêve jusqu'à ce que nous ayons appris à faire de Dieu notre première, notre principale préoccupation. Partout où nous mettons autre chose que Dieu en première ligne, tout s'embrouille et s'obscurcit.

« Ne vous inquiétez pas... » Ne vous chargez pas vous-même du souci de prévoir. Se tourmenter n'est pas seulement une faute, c'est un manque de foi : Nous nous tourmentons parce que nous ne croyons pas que Dieu puisse s'occuper des petits détails de notre vie, et c'est toujours ces petits détails pour lesquels nous nous faisons du souci.
Jésus nous révèle tout cela dans la parabole du semeur. Qu'est-ce qui étouffe en nous la parole qu'il y a semée ? Satan ? Bien non, ce sont « les soucis de ce monde ». Toujours les petits tracas de la vie. Je ne veux pas croire à ce que je ne vois pas de mes yeux, c'est le germe de notre incroyance. Le seul remède à cela, c'est l'obéissance au Saint-Esprit.

Ce que Jésus réclame avant tout de ses disciples, c'est l'abandon.

L'énergique patience

« Si la vision tarde à s'accomplir, attends-la fermement (Habacuc 2 v. 3) ». La vraie patience est le contraire de l'indifférence : C'est un immense rocher, profondément enraciné, qui brave tout ébranlement. La vision de Dieu nous inspire la patience. Moïse tint ferme, non pas en se fondant sur ses aspirations morales, mais parce que Dieu lui était apparu.

« Il tint ferme, parce qu'il avait vu le Roi Invisible ». Un homme qui possède la vision de Dieu n'est pas lié à une conception particulière : Il est lié à Dieu lui-même. Pour savoir si la vision vient vraiment de Dieu, il n'y a besoin que de constater l'élan intérieur qui en résulte, l'élargissement de la pensée, l'énergie pour l'action, dans tous les domaines. Si Dieu vous envoie en quelque façon dans le désert, comme il y envoya son Fils durant quarante jours, pour y être tenté, loin de Sa présence, tenez ferme. Et le pouvoir de tenir ferme vous viendra de votre vision intérieure de Dieu.

« Bien qu'elle tarde à s'accomplir, attends-la fermement ». La preuve que nous possédons en nous la vision, c'est que nous cherchons à saisir bien plus que nous avons déjà saisi. Il n'est pas bon, dans le domaine spirituel, d'être satisfait de ce qu'on a. « Que rendrai-je à l'Éternel pour tous ses bienfaits ? Je prendrai en main la coupe des délivrances ».

Nous sommes très disposés à être satisfaits de nous-mêmes : « Je suis arrivé au but ; je suis entièrement sanctifié ; je suis sûr de pouvoir tenir ferme ». De tels propos nous condamnent. Il faut sans cesse aller de l'avant.

« Non pas que j'aie encore atteint le but, ni que je sois déjà parvenu à la perfection ». Si nous n'avons que ce que nous tenons actuellement, nous n'avons rien. Si nous avons en nous la vision de Dieu, nous avons bien plus que nous ne le saurons jamais.

 

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