3.À l’usage des pasteurs et responsables spirituels

3.À l’usage des pasteurs et responsables spirituels

Le perfectionnement des saints, une tâche unique confiée aux ministères. Christ a donné à Son Église le Saint-Esprit, afin qu’elle soit conduite dans toute la vérité. Mais, dans Sa grâce, Il a aussi fait don à Son Église des ministères de direction spirituelle.

« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ  (Ephésiens 4 v. 11 à 15) ».

La première chose que nous pouvons remarquer, c’est que ces ministères de direction spirituelle seront nécessaires, tant que l’ensemble du corps de Christ n’aura pas atteint la mesure de la stature parfaite de Christ. Ces ministères doivent donc s’exercer et être reconnus au sein des églises locales.

La seconde chose que nous pouvons aussi remarquer, c’est que Dieu a fixé à tous les ministères de direction spirituelle un seul et même objectif : le perfectionnement des saints. Même les évangélistes doivent garder en mémoire cet objectif. S’ils travaillent à gagner des âmes à Christ, ils ne doivent jamais oublier qu’ils doivent œuvrer en collaboration avec les autres ministères, afin de conduire ces âmes nouvellement converties à la perfection en Christ. Il n’est donc pas question, dans la pensée du Seigneur, de laisser ces nouveaux convertis à l’abandon.

Pour que les responsables spirituels des églises locales puissent accomplir correctement leur mission, il est donc nécessaire qu’ils aient eux-mêmes clairement compris ce que signifie, pour le Seigneur, le « perfectionnement des saints ».

Chacun peut avoir sa propre idée concernant la manière de perfectionner les saints. Mais ce ne sont pas nos idées personnelles qui doivent compter. Ce qui compte réellement, c’est la pensée du Seigneur, telle qu’elle est exprimée dans Sa Parole. Il s’agit donc, pour tous les ministères, de travailler ensemble pour conduire tous les enfants de Dieu dans l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, jusqu’à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ.

L’unité de la foi est l’unité de la connaissance de la Parole de Dieu. Cette unité de la foi va de pair avec l’unité de la connaissance du Fils de Dieu, car le Seigneur Jésus et Sa Parole sont un. Plus les enfants de Dieu progresseront dans leur perfectionnement pratique, et plus ils seront unis dans leur connaissance de la Bible, comme dans leur connaissance du Seigneur Jésus. Plus leur communion spirituelle sera donc parfaite.

Les différents ministères ne pourront parvenir à cet objectif que s’ils ont compris que leur rôle, en fait, consiste à révéler aux disciples de Christ la perfection qu’ils possèdent déjà dans le Seigneur, et à les aider ensuite à marcher concrètement dans cette perfection. Seul ce perfectionnement des saints permettra à tous les membres de l’Eglise de parvenir à cet état de maturité spirituelle où nous ne serons plus ballottés à tout vent de doctrine, mais où nous pourrons exercer pleinement le ministère que Dieu a confié à chacun.

Nous ne pourrons croître à tous égards que si nous demeurons en Christ, c’est-à-dire dans la vérité, et si nous persévérons à professer cette vérité dans l’amour.

Le but que je recherche, dans ce petit manuel pratique, n’est pas de faire étalage d’une quelconque supériorité spirituelle, mais d’exposer simplement ce que le Seigneur m’a enseigné concernant le perfectionnement des saints, et de le partager avec tous ceux qui sont confrontés à cette même tâche. Je suis donc également preneur de tout ce que le Seigneur a révélé à d’autres, et que je n’aurais pas compris.

Un fondement indispensable : Christ et Son œuvre.

Il va de soi, mais il vaut mieux le dire, que le perfectionnement des saints ne peut concerner que ceux qui sont déjà saints en Jésus-Christ, c’est-à-dire ceux qui sont passés par une nouvelle naissance en Christ. Il ne sert à rien de vouloir perfectionner ceux qui ne sont pas passés par la repentance et la foi en Jésus. Notre but n’est pas d’inculquer des principes de morale chrétienne, même si ces principes sont bons en soi. Notre but est de faire passer sur le plan concret de notre vie de tous les jours, la perfection qui nous est déjà acquise dans notre esprit régénéré.

Nous devons donc, dès le départ, établir le solide fondement de l’œuvre de Christ. Le Fils de Dieu S’est incarné dans une chair semblable à la nôtre, mais sans péché, pour expier notre péché sur la croix, et accomplir pour nous un salut parfait, pour notre esprit, notre âme et notre corps.

« Cependant, il a porté nos souffrances (nos maladies), il s’est chargé de nos douleurs (de nos infirmités), et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris  (Esaïe 54 v. 4 et 5) ».

« Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris  (1 Pierre 2 v. 24) ».

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit: maudit est quiconque est pendu au bois, afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis  (Galates 3 v. 13 et 14) ».

Christ, sur le bois de la croix, en Se chargeant de nos péchés, de nos maladies et de la mort, nous a, une fois pour toutes, entièrement libérés à la fois du péché, de la malédiction attachée au péché, et de toutes les conséquences du péché.

Ce grand salut nous est déjà parfaitement et entièrement acquis. Mais il ne se manifeste pas d’un seul coup dans notre vie. Il commence par se manifester dans notre esprit, par la nouvelle naissance, dont nous allons parler plus loin. Il se continue par notre libération de l’emprise du péché, lorsque nous renouvelons nos pensées et que nous purifions notre âme. Cette étape se réalise lorsque nous comprenons le message de la croix, et que nous apprenons à marcher par l’esprit. Et notre salut se prolonge et s’achève par la vivification et la guérison de notre corps, en attendant sa résurrection finale.

Que faisait l’Eglise primitive ? Dans l’Eglise primitive, les nouveaux convertis étaient immédiatement baptisés d’eau par immersion.

Le baptême représente notre mort, notre ensevelissement et notre résurrection en Christ. Puis on les exhortait à demander aussitôt le baptême de l’Esprit, que tous recevaient sans délai.

Il faut qu’il en soit de même aujourd’hui. Il n’est absolument pas normal de faire attendre les nouveaux convertis, avant de les baptiser, pas même une seule journée. Et Dieu donne Son Esprit immédiatement à tous ceux qui le Lui demandent, et qui Lui obéissent.

Ensuite, les disciples persévéraient dans les quatre activités fondamentales de la vie de l’Eglise.

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières  (Actes 3 v. 42) ». Ces quatre activités ont pour but l’édification de l’Eglise. Quand on parle d’édification, on parle nécessairement de perfectionnement. Il s’agit par là, pour tous les disciples de Christ, de devenir de moins en moins charnels, et de plus en plus spirituels.

Le rôle primordial de l’enseignement des apôtres.

La toute première de ces activités est l’enseignement des apôtres. Il s’agit de l’enseignement donné par les apôtres de Christ, notamment dans les épitres. Ce sont eux qui ont reçu les révélations plus profondes dont le Seigneur Jésus parlait avant Sa crucifixion, lorsqu’Il disait : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la vérité  (Jean 16 v. 12 et 13) ».

Parmi ces choses que les disciples ne pouvaient pas encore « porter, » il y avait le message complet de la croix, tel que Paul le présente dans Romains 6, et l’apprentissage de la marche par l’esprit.

Dans toutes ses épîtres, Paul passe beaucoup de temps à exposer le message de la croix, et à exhorter les disciples à marcher par l’esprit. Il savait que si l’Eglise n’apprenait pas à marcher par l’esprit, elle ne donnerait pas un témoignage à la gloire de Dieu, et ne permettrait pas au Seigneur Jésus de Se manifester au travers de Son peuple.

Une nécessaire explication préalable.

Cette remarque nous conduit à insister sur deux points fondamentaux, qui constituent le préalable à tout travail de perfectionnement des saints. Ces deux points fondamentaux consistent à expliquer aux nouveaux convertis de quoi est constitué tout être humain, dans les trois parties de son être, et en quoi consiste une nouvelle naissance en Christ.

En effet, tant que l’on n’a pas compris quels sont les éléments qui composent un être humain, on ne comprendra pas non plus clairement ce qu’est la nouvelle naissance en Christ. Notre nature tripartite. Voici ce qu’écrit l’apôtre Paul aux Thessaloniciens :

« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera  (1 Thessaloniciens 5 v. 23 et 24) ».

Ce passage nous montre qu’un être humain est composé de trois parties distinctes: l’esprit, l’âme et le corps. Toutefois, dans ce passage, la définition du mot « âme » n’est pas la même que celle du même mot « âme », tel qu’il est employé dans le Livre de la Genèse : « L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant (mot à mot : « une âme vivante ») (Genèse 2 v. 7) ».

Selon le contexte, « âme » signifie donc soit la « personne vivante » tout entière, soit, comme dans 1 Thessaloniciens 5, seulement la partie psychique de notre être, le centre de notre conscience de soi et du monde.

Au début de la création, avant la chute, l’homme était réellement un être spirituel, un esprit pur et parfait incarné dans un corps immortel, composé de la poussière de la terre. Adam et Ève étaient pleinement conscients à la fois du monde spirituel et du monde matériel. Et ce monde spirituel dont ils étaient conscients était le monde spirituel de Dieu.

Au moment de la chute, Adam et Ève sont morts. Non pas morts physiquement, mais morts spirituellement. Leur esprit a été coupé de Dieu et a été plongé dans les ténèbres de la mort spirituelle, qui est contrôlée par Satan. Peu à peu, le domaine de l’esprit s’est trouvé fermé pour l’humanité déchue, sauf pour les hommes qui voulaient explorer ce monde spirituel de Satan pour leur profit, comme le font les sorciers et les magiciens.

Quand Dieu a donné la loi à Son peuple d’Israël, il a clairement interdit tout contact avec ce monde spirituel de Satan (Deutéronome 18 v. 9 à 14). Dans nos sociétés occidentales industrielles et matérialistes, la plupart des hommes ne savent même plus qu’il existe un monde spirituel, ni qu’ils possèdent un esprit, qui est leur homme intérieur véritable.

J’explique toujours que notre esprit est réellement un « homme intérieur » complet, et qu’il a exactement la même forme que notre corps physique. Mais notre esprit n’est pas constitué de matière physique, comme notre corps. Il est constitué d’une substance spirituelle immortelle.

Si vous pouviez voir votre esprit, vous verriez un « homme » intérieur complet, qui possède, comme notre corps physique, une tête, des membres, des pieds, des mains, etc… Notre esprit est aussi capable de réfléchir, de penser, de décider et d’éprouver des sentiments.

Notre esprit, avant et après notre conversion.

Avant notre conversion, notre esprit existait, mais dans la mort spirituelle. Il était habité et contrôlé par une puissance de mort et de péché, qui était entrée dans Adam et Ève au moment de la chute, et qui s’est ensuite étendue à tous leurs descendants : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes, parce que tous ont péché…  (Romains 5 v. 12) ».

Cette puissance de péché, entrée d’abord dans l’esprit d’Adam et d’Eve, s’est ensuite répandue dans tout leur être, jusqu’à ce que leur corps physique passe lui aussi par la mort, bien des années plus tard.

Aujourd’hui, lorsqu’un pécheur, à l’écoute de l’Evangile, et sous l’action du Saint-Esprit de Dieu, se repent de ses péchés et reçoit Jésus-Christ comme son Sauveur et Seigneur, Dieu, non seulement efface ses péchés, mais fait passer son esprit par une nouvelle naissance. Cette nouvelle naissance spirituelle est un acte créateur de Dieu, qui re-crée dans l’homme, comme il l’avait créé en Adam au commencement, un esprit pur, saint, et parfait, et qui le place dans notre corps mortel.

Comme notre esprit est notre « homme intérieur » véritable, c’est à ce moment précis que nous devenons une nouvelle création en Christ.

Toutefois, contrairement au corps d’Adam avant la chute, notre corps physique actuel reste soumis à la mort physique. Mais il peut être libéré de l’emprise de la puissance de la mort, pour devenir un instrument de la justice de Dieu, pourvu que nous apprenions à marcher par l’esprit.

En revanche, un Chrétien né de nouveau possède ce qu’Adam ne possédait pas : la présence bénie de Dieu Lui-même en lui, dans son esprit régénéré. Il est devenu le temple vivant du Saint-Esprit.

Combien peu de Chrétiens apprécient à sa juste valeur cette présence divine permanente en eux. N’oublions jamais que Dieu Lui-même, Père, Fils et Saint-Esprit, a fait Sa demeure permanente en nous. Nous devenons réellement, dans notre esprit régénéré, un « homme nouveau » en Christ. Notre « homme intérieur » est re-créé à l’image de celui qui l’a créé, Jésus-Christ.

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature (création). Les choses anciennes sont passés, voici, toutes choses sont devenues nouvelles  (2 Corinthiens 5 v. 17) ».

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu  (2 Corinthiens 5 v. 21) ».

« L’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé  (Colossiens 3 v. 10) ».

« L’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité  (Ephésiens 4 v. 24) ».

Notre âme et notre corps ne sont pas régénérés à notre nouvelle naissance.

La puissance de péché ne contrôle donc plus notre esprit, lorsque nous sommes nés de nouveau. Mais elle contrôle toujours notre âme, qui n’est pas régénérée à notre nouvelle naissance. Il faut qu’elle soit renouvelée par l’action purificatrice de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit.

Quant à notre corps physique, lui non plus n’est pas régénéré à notre nouvelle naissance. Mais il devient littéralement un membre du corps de Christ. Il peut donc recevoir la vie de Christ, qui est une vie de résurrection, et demeurer sain et en bon état jusqu’à notre mort, ou jusqu’au retour de Jésus : « Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscite Christ d’entre les morts rendra aussi la vie (mot à mot : vivifiera) à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous  (Romains 8 v. 11) ».

Même si notre corps physique doit encore passer par la mort physique, si le Seigneur Jésus n’est pas revenu avant, il peut donc être, dès à présent, libéré de l’emprise du péché et de la chair, pour devenir un instrument de l’esprit. Mais, pour cela, nous devons apprendre à marcher par l’esprit.

Notre âme est un intermédiaire entre l’esprit et le corps. Si notre âme est encombrée par tout ce qui vient de la chair, elle empêchera notre nouvelle nature (notre esprit) de se manifester dans notre vie de tous les jours. Tandis que, si notre âme est renouvelée, si nos pensées, en particulier, sont conformes à la Parole de Dieu et aux pensées de Dieu, alors notre esprit sera libre de se manifester, au travers de notre âme renouvelée, et d’être aussi un pur canal pour la manifestation du Seigneur Jésus au travers de nous.

La chair est une puissance de péché qui demeure dans nos membres.

C’est cette puissance de péché et de mort que Paul appelle « la chair », parce qu’elle reste fixée au niveau de notre corps physique, après notre nouvelle naissance. La seule manière de maîtriser cette puissance de péché, c’est de comprendre que la croix nous en a libérés, et que la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ nous a affranchis de son emprise.

« La loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car, chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair (sous-entendu : la chair de Jésus), en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit  (Romains 8 v. 2 à 4) ».

Il est donc clair que, tant que nous marchons selon la chair, nous sommes encore sous l’emprise de cette loi de péché qui demeure dans nos membres. Tandis que, si nous marchons selon l’esprit, nous sommes délivrés de cette emprise. C’est cela, le perfectionnement des saints : apprendre aux saints à marcher selon l’esprit, et non plus selon la chair.

Le problème ne réside donc pas dans notre corps physique proprement dit, mais il réside dans la puissance de péché qui habite dans notre corps physique. Nous devons apprendre à désactiver, à rendre inopérante, cette puissance de péché, afin de pouvoir marcher selon l’esprit, et non plus selon la chair.

Cette chair est aussi capable d’avoir des pensées, des sentiments, des émotions, des désirs et des passions. Mais ceux-ci sont à présent en opposition complète avec les pensées, les sentiments, les émotions et les désirs qui nous viennent de l’esprit : « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’esprit, et l’esprit en a de contraires à ceux de la chair  (Galates 5 v. 17) ».

Avant notre conversion, notre esprit non régénéré était notre « vieil homme ». Après notre nouvelle naissance, nous devenons, dans notre esprit régénéré, un « homme nouveau », incarné dans un corps physique où habite encore une loi de péché. Nous devrions même dire, non pas que nous possédons un esprit nouveau, mais que nous sommes un esprit nouveau incarné dans un corps physique.

L’âme et l’esprit.

Il nous faut ensuite faire clairement la distinction entre notre âme et notre esprit.

Actuellement, au sens psychologique ordinaire, notre âme peut être définie comme notre être psychique conscient, notre centre de la conscience de soi et du monde. C’est au niveau de notre âme que nous prenons connaissance des pensées, des émotions, des sentiments, et des désirs qui parviennent à notre conscience.

Mais nous devons apprendre à faire le tri entre les pensées, émotions, sentiments et désirs qui proviennent de Dieu et de notre esprit régénéré, d’une part, et ceux qui proviennent de Satan et de la puissance de péché qui continue d’habiter dans nos membres, d’autre part. En effet, tout ce qui provient de Dieu et de notre esprit régénéré est pur et saint. Notre esprit a été re-créé à l’image de Dieu. Il est un seul esprit avec Christ (1 Corinthiens 6 v. 17), il est participant de la nature divine, et il est même incapable de pécher (1 Jean 3 v. 9).

Toutefois, si notre esprit est saint, pur et parfait, notre âme ne l’est pas. Si notre « vieil homme » est mort et enterré avec Christ, notre âme n’est pas encore entièrement débarrassée de tout ce que ce « vieil homme » avait lentement construit comme forteresses de mensonges et de faux raisonnements, depuis le moment de notre naissance physique, jusqu’au moment où nous avons appris à marcher par l’esprit.

Le combat du chrétien né de nouveau se situe donc clairement au niveau de son âme. Celle-ci est le siège d’un terrible conflit entre tout ce qui nous vient de Dieu, par notre esprit régénéré, et tout ce qui nous vient de Satan, par la puissance de péché qui habite dans notre corps, c’est-à-dire par la chair. Nous ne pouvons mener ce combat, et marcher dans la victoire, que si nous connaissons la vérité qui nous affranchit. Comment pourrions-nous vaincre le menteur, si nous sommes contrôlés par ses mensonges ?

Nous devons littéralement changer d’identité.

Le problème du Chrétien, c’est qu’il est encore trop identifié à son ancienne nature, sans réaliser que celle-ci est morte, et qu’elle a été remplacée par une nouvelle nature belle et parfaite. La chair profite de l’ignorance ou de l’incrédulité du Chrétien, pour lui faire croire que son ancienne nature est toujours vivante, et qu’il est toujours, de nature, un pauvre pécheur pourri.

Comme la chair est la « sœur jumelle » de notre ancienne nature, elle peut facilement faire croire au chrétien que son ancienne nature est toujours vivante, car il est toujours conscient de mauvaises pensées et de mauvais sentiments, qui lui viennent « de l’intérieur », sans réaliser que ceux-ci ne proviennent plus de lui-même, mais qu’ils proviennent d’une puissance de péché qui habite dans ses membres, mais qui n’a plus rien à voir avec sa nouvelle nature.

Nous devons donc considérer la chair comme une étrangère qui vit dans nos membres, mais qui n’a plus rien de commun avec ce que nous sommes maintenant en Christ.

Pour résumer tout ce qui vient d’être dit jusqu’ici, nous dirons ceci :

– Nous devons commencer par expliquer aux nouveaux convertis la nature tripartite de l’être humain, composé d’un esprit, d’une âme et d’un corps.

– Nous devons leur expliquer ce qui se passe au moment de la nouvelle naissance. Notre esprit change alors de nature. Nous devons bien définir le « vieil homme, » et « l’homme nouveau ». Nous devons bien définir ce qu’est notre esprit régénéré, et expliquer sa vraie nature, car cet esprit régénéré est en fait notre nouvelle identité en Christ.

– Nous devons bien leur expliquer la différence entre l’âme et l’esprit.

– Nous devons définir la « chair », et expliquer que la chair est une puissance de péché et de mort qui reste présente dans notre corps physique, après notre nouvelle naissance, mais dont Christ nous a libérés, afin que nous puissions marcher selon l’esprit.

A ce sujet, nous devons bien expliquer que la chair n’est plus « nous », mais qu’elle est complètement étrangère à notre nouvelle nature, qui est notre vraie et unique nature. Tout ce que nous pouvons ressentir de mauvais dans nos pensées et nos sentiments, par exemple, ne vient plus de nous, si nous sommes nés de nouveau, mais vient de la chair qui vit en nous. Il est très libérateur de le savoir.

– Nous devons donc faire comprendre au nouveau converti qu’il ne possède pas deux natures, l’ancienne et la nouvelle, une mauvaise et une bonne, mais qu’il ne possède qu’une seule nature, la nouvelle, qui est son esprit régénéré, créé à l’image du Seigneur Jésus. Son ancienne nature était son esprit avant sa nouvelle naissance. Sa nouvelle nature est son esprit régénéré.

Renoncement à soi-même, et acceptation de notre nouvelle identité.

A partir de ce point, il nous sera facile d’expliquer au nouveau converti que son problème essentiel consiste à présent à renoncer entièrement et définitivement à la « vieille personne » qu’il était avant sa nouvelle naissance, pour s’identifier complètement, d’abord par la foi, à la personne entièrement nouvelle qu’il est à présent en Jésus-Christ. Car cette « vieille personne » est morte et ensevelie en Christ, et nous sommes devenus une nouvelle personne à l’image de notre Créateur.

Ce renoncement à soi-même était ce que le Seigneur Jésus avait déjà demandé à Ses disciples dans les Évangiles, mais sans pouvoir encore leur expliquer de quelle manière ils pouvaient obéir à cette exigence : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauvera sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera  (Matthieu 16 v. 24 et 25) ».

Nous pouvons à présent comprendre que le Seigneur demandait à Ses disciples de renoncer à leur ancienne nature de péché, pour pouvoir se revêtir de la nouvelle nature qu’ils allaient recevoir en Lui. C’est souvent ce qui est le plus difficile à faire, car nous sommes, au départ de notre vie chrétienne, encore très attachés à « nous-mêmes », sans réaliser que nous avons changé de « moi ».

Nous sommes encore englués dans les « liens de générations », les « malédictions ancestrales », les conditionnements passés, sans réaliser que la mort et la résurrection de Jésus nous ont déjà délivrés de tous ces liens, dans notre nouvelle nature.

Tant que nous sommes contrôlés par la chair, nous restons sous l’emprise de ces malédictions, et de tout notre passé de pécheurs. Mais dès que nous prenons notre place dans notre nouvelle identité, en Christ dans les lieux célestes, nous sommes, d’un coup et une fois pour toutes, entièrement affranchis de toutes ces malédictions et de tous ces liens.

Inutile donc de perdre notre temps à « briser les liens du passé », à « couper les malédictions des ancêtres », et à déterrer un cadavre qui est déjà mort et enterré en Christ depuis longtemps. Il suffit de nous installer par la foi dans notre nouvelle nature. D’ailleurs, le seul moyen de motiver le nouveau converti à renoncer rapidement à la personne qu’il était avant sa nouvelle naissance, c’est de lui exposer en détail la beauté, la sainteté, la pureté et la perfection de la nouvelle personne qu’il est déjà en Christ, dans son esprit nouveau.

C’est parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils gagnent en échange, quand on leur demande de renoncer à leur vieille nature de péché, que la plupart des chrétiens ont tant de mal à se considérer comme de nouvelles créatures! Ils savent ce qu’ils perdent, car ils connaissent bien ce qu’ils étaient, mais ils ne savent pas ce qu’ils gagnent, car ils ne connaissent pas ce qu’ils sont maintenant en Christ.

Nécessité de la foi.

Il faut que toutes ces notions fondamentales soient non seulement bien comprises, mais aussi bien acceptées par la foi. Certains comprennent tout de suite, d’autres ont besoin de plus de temps, et c’est pour cela que nous ne devons pas nous lasser de répéter ces mêmes vérités, car elles nous sont indispensables pour apprendre à marcher par la foi.

Mais une simple connaissance intellectuelle de ces vérités ne suffit pas. Je connais des gens qui sont capables de vous réciter tous les principes de la marche par l’esprit, mais qui, manifestement, marchent encore selon la chair. Pourquoi ? Parce qu’ils sont d’accord avec ces vérités d’une manière intellectuelle, mais ils ne les croient pas dans le fond de leur cœur.

Il nous faut donc non seulement méditer ces vérités, mais aussi les faire descendre dans notre cœur. Or une vérité ne descend dans notre cœur que si nous y attachons la foi, si nous la croyons.

En outre, au début de notre apprentissage, nous avons souvent tendance à « essayer » de marcher par l’esprit par nos propres forces. Évidemment, nous n’y parvenons pas, et nous nous décourageons. Cette fausse marche par l’esprit devient alors un fardeau pesant. Nous nous sommes remis sous une loi. Et aucune loi n’accomplit la justice de Dieu.

Nous devons donc comprendre que nous ne pouvons marcher selon l’esprit que par la foi, si nous croyons en l’œuvre de Christ, et si nous savons qui nous sommes en Christ.

Nécessité de bien comprendre notre identification avec Christ.

A ce sujet, les chapitres 6, 7 et 8 de l’épître aux Romains sont fondamentaux, car ils nous expliquent clairement de qu’elle manière nous sommes morts, ensevelis et ressuscités en Christ, comment nous devons nous approprier notre héritage spirituel par la foi, comme Abraham, et comment la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ nous a libérés de la loi du péché et de la mort, qui est dans la chair.

Nous devons spécialement insister sur le fait accompli de notre identification absolue avec Christ, dans Sa crucifixion, Sa mort, Son ensevelissement, Sa résurrection, et Son ascension.

Quand Christ est mort, nous sommes morts avec Lui. Quand Il est ressuscité, nous sommes ressuscités avec Lui. Et quand Il est monté au ciel pour s’asseoir à la droite du Père, nous y sommes montés avec Lui, et nous sommes actuellement, dans notre esprit, « assis dans les lieux célestes en Christ », bien au-dessus de satan et de toutes ses dominations.

D’une manière générale, ce sont les épitres de Paul qui nous révèlent le plus clairement le message de la croix, et qui nous expliquent comment marcher par l’esprit. Car Paul a reçu cette révélation directement du Seigneur Jésus (Galates 1 v. 12). Nous devons méditer tout particulièrement les épitres aux Romains, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Galates et aux Colossiens. L’épître aux Hébreux est également fondamentale à ce sujet.

Plus nous méditerons ces épitres, et la Parole de Dieu en général, et plus nous comprendrons la vérité. Plus notre foi grandira, et cette foi véritable sera suivie par les œuvres qui l’accompagnent, celles que Dieu a préparés d’avance pour que nous les pratiquions.

Notre position en Christ.

Pour marcher par l’esprit, nous devons donc d’abord nous « installer » par la foi dans l’esprit, c’est-à-dire dans notre nouvelle nature régénérée, nous approprier notre nouvelle identité en Christ, et méditer constamment tout ce qui se rapporte à notre position céleste d’enfants de Dieu, « assis en Christ dans les lieux célestes ».

Dans Sa grâce, le Seigneur a voulu nous faire participer à Sa nature divine, nous associer à Son trône, nous élever à la position spirituelle la plus haute dans l’univers, et faire de nous Ses enfants, dans la sainteté et la vérité.

Nous devons donc oser nous considérer comme Dieu nous considère à présent en Christ, arrêter de nous considérer comme de pauvres pécheurs misérables, et accepter de recevoir ce don magnifique que notre Père nous a fait, en faisant de nous de nouvelles créations en Son Fils Jésus. Nous ne pouvons devenir, concrètement, que ce que nous sommes déjà en Christ, pourvu que nous le croyions. C’est en ce sens que nous pouvons affirmer que nous sommes des saints en voie de sanctification, et des parfaits en voie de perfectionnement.

Un apprentissage pratique plus efficace et plus rapide. Nous ne pourrons profiter pleinement de toutes les expériences que nous faisons dans notre existence, que si nous avons compris ces vérités que nous venons d’exposer. Tout événement que nous pourrons vivre, qu’il soit positif ou négatif, sera alors une occasion d’apprentissage. Car c’est à ces occasions que nous pourrons mettre en pratique tout ce que nous avons appris et compris.

Nous pourrons alors réaliser où nous en sommes, spirituellement parlant. Car la manière dont nous réagissons aux problèmes que nous rencontrons est bien plus importante que ces problèmes eux-mêmes.

Nous pourrons ainsi voir si nous réagissons encore dans la chair, ou si c’est l’esprit qui se manifeste dans notre réaction. Et nous pourrons apprendre même de nos échecs et de nos chutes. Nous pourrons de la sorte savoir s’il reste encore de la chair à crucifier en nous. Jésus l’a déjà entièrement crucifiée il y a deux mille ans, mais nous devons nous-mêmes appliquer cette crucifixion à la chair qui est dans nos membres.

« Crucifier la chair », ce n’est pas la faire disparaître, c’est ne plus lui permettre de nous contrôler, ni de se manifester dans notre comportement. Nous ne serons pas encore délivrés de la présence de la chair dans nos membres, mais nous serons délivrés de son emprise.

Dès que nous sommes installés par la foi dans notre esprit régénéré, nous savons que, même si la chair continue à demeurer dans nos membres, il existe, entre la chair et notre esprit régénéré, la barrière infranchissable de la croix, de la mort de Jésus. Nous serons conscients de toutes les tentatives de la chair pour nous contrôler, puisqu’elle habite dans nos membres, mais nous saurons que nous ne sommes plus soumis à sa puissance. La chair n’a plus aucune possibilité de nous dominer, si nous sommes dans la foi par rapport à l’œuvre de Christ.

Pour rester dans cette foi, nous devons en permanence rester conscients de la Parole de Dieu. Nous ne devons jamais oublier que nous sommes de nouvelles créations, que nous sommes morts et ressuscités en Christ, que nous avons été transportés dans le royaume victorieux de Dieu, et que la chair est restée dans le royaume vaincu de Satan.

Nous nous rendrons compte, en progressant, que notre foi grandit de plus en plus. Nous expérimentons alors un repos de la foi de plus en plus grand. Nous réalisons que la marche par l’esprit est une marche paisible et naturelle, au cours de laquelle notre vraie nature peut se manifester de plus en plus librement et de plus en plus complètement.

En fait, comme notre nouvelle nature a été créée à l’image du Seigneur Jésus, c’est le Seigneur Jésus Lui-même qui peut alors Se manifester de plus en plus au travers de nous, à mesure que notre marche par l’esprit se développe et s’affermit. C’est le but suprême de Dieu notre Père : manifester Son Fils Jésus en nous et au travers de nous, que ce soit dans la vie de chaque enfant de Dieu, ou dans toute l’Eglise, qui est le Corps de Christ.

Nous vivrons alors, de plus en plus consciemment, sur le plan de l’esprit, car nous penserons sans cesse aux choses d’en haut. Nous aurons appris à amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ. C’est ainsi que notre intelligence sera renouvelée, pour s’aligner en permanence sur la Parole de Dieu.

« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez qu’elle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait  (Romains 12 v. 2) ».

Tant que notre intelligence n’est pas renouvelée, nous aurons du mal à discerner la volonté de Dieu : « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser les forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ  (2 Corinthiens 10 v. 3 à 6) ».

Pour amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ, nous devons capturer toute pensée de mensonge, toute pensée contraire à la Parole de Dieu, lorsqu’elle se manifeste à notre conscience, et l’enfermer dans la vérité, pour que la Vérité la détruise! Cela implique que nous connaissions bien la vérité de Dieu, et que nous passions du temps à étudier Sa Parole.

Le moyen le plus efficace de ne plus recevoir les pensées de la chair, c’est de penser constamment aux choses de l’esprit. Plus nous nous remplirons des pensées de Dieu, qui sont dans Sa Parole, et plus nous empêcherons les pensées de la chair de nous envahir. C’est le vide dans nos pensées qui attire les démons.

Une fois que nous aurons assimilé tous ces principes de base et toutes ces notions fondamentales, nous constaterons avec joie que nos progrès dans la marche par l’esprit seront de plus en plus rapides. Pourquoi ? Essentiellement, parce que nous aurons pleinement réalisé qui nous sommes en Christ, et qui est Celui qui demeure en nous.

Nous aurons compris, une fois pour toutes, que nous sommes, en Christ, de nouvelles créations saintes, pures et parfaites, justes de la justice même de Dieu. Quand nous le savons, d’une manière aussi certaine que nous savons que le sang de Jésus nous a purifiés de nos péchés, alors, nous n’aurons aucun mal à nous comporter comme les saints que nous savons que nous sommes.

De même qu’un pécheur n’a aucun mal à pécher, et qu’il doit même se forcer à bien se comporter, de même, un saint n’a aucun mal à se comporter comme le saint qu’il est. Il aura même de plus en plus de mal à pécher, car il sera de plus en plus consciemment identifié à Celui qui demeure en Lui, le Seigneur Jésus-Christ.

Conclusion.

Je me suis efforcé, dans ce petit manuel, de présenter toutes les notions fondamentales qui devraient être expliquées et enseignées aux nouveaux convertis dès le début de leur vie chrétienne, afin de les perfectionner et de leur apprendre à marcher par l’esprit.

Que tout se fasse pour la gloire du Seigneur et l’avancement de Son royaume.

 

Arthur Katz  Un message de Henri Viaud-Murat
  © Diffusé avec l'aimable autorisation de Henri Viaud-Murat - Reproduction gratuite autorisée.

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