16. La puissance de la prédication  de la croix

16. La puissance de la prédication de la croix

Chap: 5 - La croix, puissance de séparation et d'union (suite et fin du chapitre) - Parler de la croix est très pénible pour la chair. Notre chair n’aime pas entendre parler de la croix, parce qu’elle sait que le problème de la chair a été réglé à la croix.

Le sang de la croix démontre la volonté de Dieu de tout réconcilier avec lui-même en Christ. La création tout entière est appelée à être réconciliée avec Dieu. Cela ne signifie pas que Dieu veut aussi réconcilier Satan et ses démons avec lui, comme certains l’enseignent par erreur. Satan est déjà jugé. Il est destiné au lac de feu et de soufre. Il n’y aura aucune réconciliation entre Satan et Dieu par le sang de Christ.

Ce qui est sur la terre, c’est la chair. Ce qui est dans les cieux, c’est l’esprit. Nous sommes des êtres qui sont à la fois dans les cieux et sur la terre. Nous devons absolument, dans tous les aspects de notre vie, trouver en Christ une parfaite réconciliation, dans l’esprit, l’âme et le corps.

Ce qu’il est important de comprendre, c’est que le sang de Jésus est capable de donner une paix parfaite à ceux qui étaient ennemis.

« Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre » (Colossiens 1 v. 21 à 23).

« C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2   v. 11 et 12).

Les Juifs possédaient la Loi. Ils formaient, et forment toujours, le peuple du Seigneur sur la terre. Ils avaient une citoyenneté divine. Ils n’étaient pas nés de nouveau, mais ils avaient la Loi et la révélation du Seigneur, tandis que les païens n’avaient rien du tout. Ils étaient sans Dieu et sans espérance. Dieu a appelé les uns et les autres, les Juifs et les païens, à se réconcilier avec lui par la croix.

Ce n’est pas le fait d’être israélite ou juif qui nous réconcilie avec Dieu, puisque Paul dit de ceux qui résistent à l’Évangile : « Ils sont ennemis de Dieu ! » « Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront greffés ; car Dieu est puissant pour les greffer de nouveau » (Romains 11 v. 23).

« En ce qui concerne l’Évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères » (Romains 11 v. 28).

Nous ne devons pas avoir une relation sentimentale avec le peuple d’Israël. Nous devons aimer Israël de tout notre cœur. Israël est le peuple du Seigneur. Nous devons bénir Israël, prier et intercéder pour Israël. Mais ce n’est pas parce qu’on est Juif qu’on est sauvé.

Un Juif qui résiste à l’Évangile est ennemi de Dieu, bien qu’il fasse partie du peuple du Seigneur et qu’il ait des bénédictions et des promesses particulières. Le Saint-Esprit veut révéler à Israël que Jésus est le Messie, pour qu’il l’accepte et qu’il entre dans la nouvelle alliance.

Paul veut montrer que les Juifs et les païens étaient séparés et ennemis, avant la venue de Christ : « Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié » (Éphésiens 2v. 13 et 14).

C’est par la croix que Juifs et païens ont été rapprochés. Les Juifs et les païens, qui étaient autrefois ennemis, deviennent unis en Christ en se convertissant à Jésus-Christ. Le mur de séparation a été renversé. L’inimitié, que Juifs et païens éprouvaient les uns pour les autres, a disparu.

Mais les murs de séparation n’existent pas seulement entre les Juifs et les païens. Beaucoup de chrétiens sont séparés par de véritables murs. Certes, Dieu nous demande de nous séparer de ceux qui se disent chrétiens, mais qui vivent dans le péché. Si ton frère chrétien pèche et s’il veut t’entraîner dans le péché, tu dois lui dire : « Non, je me sépare de toi ! » Il reste chrétien et membre du corps de Christ. Cependant, je ne marche pas avec lui.

Mais si l'on excepte ce cas particulier, tous les autres murs de séparation ont été élevés par la chair. Ces murs ont donc été anéantis par la croix, puisque la chair a été mise à mort à la croix.« Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié » (Éphésiens 2 v. 15 et 16).

Cette réconciliation est valable pour les couples, pour les frères et sœurs du corps de Christ, et pour tout le peuple du Seigneur. À partir du moment où nous devenons chrétiens, nous devons savoir que les murs de séparation ont été détruits entre tous les membres du corps de Christ. Acceptons-nous cette révélation ?

Un mur de séparation doit être détruit par les deux anciens ennemis à la fois, pour que la communion s’établisse entre eux. Si le mur est détruit pour l’un, mais qu’il reste debout pour l’autre, ils ne pourront pas établir le contact. C’est pourquoi le Seigneur attache tant d’importance au message de la croix, afin qu'il soit compris par tous, car ce message est le seul capable de détruire les murs de séparation élevés par la chair.

Le Saint-Esprit doit nous révéler plus profondément la Parole de Dieu, et tous les aspects de l’œuvre de Jésus à la croix. Nous ne devons plus nous conduire comme si le mur de séparation était encore debout, alors que le Seigneur déclare qu’il a été renversé par le sacrifice de Jésus. Ce mur a été détruit, pour que ceux qui étaient séparés soient réconciliés en un seul homme nouveau, un seul corps.

Il est triste de voir l’œuvre de Jésus ignorée par tant de chrétiens. Ils vivent encore dans leur vie passée, dans leur vieille nature charnelle, et dans leurs inimitiés passées. Ils n’ont pas pleinement compris ce que Jésus a accompli. Ils espèrent pouvoir changer un jour. Mais le changement ne s’accomplira que par la foi dans le « tout accompli » de Christ. Le Seigneur a déjà détruit le mur de séparation, et nous formons un seul être nouveau en lui.

« Il n’y a ni Grec ni juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous » (Colossiens 3 v. 11).

En ce qui concerne les Juifs qui se convertissent à l’Évangile, nous devons donc les considérer dans une juste perspective. Un Juif qui se convertit prend sa place dans le corps de Christ, exactement sur le même plan qu’un païen qui se convertit. Cette place est bien plus élevée que celle qu'il occupait auparavant en tant que Juif. Si Israël est le peuple de Dieu sur la terre, l'Église est le peuple de Dieu dans les cieux.

Juifs et païens convertis bénéficient donc tous deux du même héritage en Christ. Leur place peut différer dans le corps de Christ, mais uniquement en raison de leur appel particulier, et de la volonté souveraine de Dieu, mais non en raison de leur origine.

Il faut le dire avec force : un Juif qui se convertit cesse d’être Juif. Il le reste dans la chair, comme Paul pouvait le dire, mais un chrétien n’est pas appelé à vivre par la chair. Le fait d’avoir été Juif avant notre conversion ne nous donne aucun privilège, aucune place particulière dans l’Église.

Les païens convertis ont parfois tendance à mettre les Juifs convertis dans une catégorie à part, à croire qu’ils ont droit à une double portion de l’onction divine, comme s’ils étaient doublement héritiers des promesses de l’ancienne et de la nouvelle alliance. Il ne faut pas que de telles pensées viennent dans nos cœurs, car nous rebâtirions un mur de séparation entre Juifs et païens convertis. En Christ, nous sommes égaux. Nous sommes héritiers des mêmes promesses.

Paul le dit bien : « Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin (les païens), et la paix à ceux qui étaient proches (les Juifs) » (Éphésiens 2 v. 17).

Ce raisonnement, appliqué aux Juifs convertis et aux païens convertis, nous devons l’appliquer à tous les membres du corps de Christ. Quand ils étaient dans la chair, beaucoup de Juifs et de païens étaient ennemis. Mais beaucoup de frères et de sœurs, beaucoup de maris et de femmes, l'étaient aussi. Certaines inimitiés étaient très tenaces. Dans le monde, certaines inimitiés durent depuis des générations, et pas seulement en Corse ou en Sardaigne. Nous sommes tous nés dans le péché. Nous sommes tous par notre naissance esclaves de la chair.

Tant que nous vivons dans la chair, nous avons tendance à entretenir cette attitude d’inimitié. Mais quand nous sommes en Christ, et quand nous marchons par l’esprit, nous savons que le mur de séparation a été détruit et que nous sommes déjà un seul homme nouveau en Christ. Le Seigneur nous demande de le comprendre spirituellement et d’accepter sa Parole par la foi. Le mur a déjà été détruit par la croix.

Si tu éprouves encore des sentiments d’inimitié envers quiconque, tout en faisant partie du corps de Christ, il y a quelque chose d’anormal dans ta vie chrétienne. Tu marches encore dans la chair. Tu n’as pas la révélation de la croix. Tu as été appelé à te réconcilier.

« Car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu » (Éphésiens 2 v. 18 et 19). Nous sommes tous les enfants du même Père. Nous sommes tous fils et filles de l’amour du Seigneur, enfants de sa paix.

Nous devons d’abord comprendre ces choses spirituellement. Puis le Seigneur nous demande de les saisir par la foi. Toutes les promesses de Dieu nous sont données par la foi en Christ : « Seigneur, tu m’as révélé ta Parole par ton Saint-Esprit. Je l’ai méditée. J’ai prié, je t’ai demandé d’ouvrir mon intelligence spirituelle. Le Saint-Esprit a fait pénétrer cette Parole en moi. Je la saisis par la foi, et je marche dans cette révélation ! »

Quand j’ai reçu cette révélation, je dois bien veiller à ne pas faire comme les Galates, qui avaient commencé par l’Esprit et fini dans la chair. Paul va jusqu’à leur dire : « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce » (Galates 5 v. 4).

Nous devons donc toujours garder les yeux fixés sur Jésus et sa Parole. Si nous essayons de résoudre nos problèmes sans la Parole ni l’Esprit, nous risquons de nous couper de Christ et d’être déchus de la grâce. Si nous aimons la Parole, et si nous demeurons dans la Parole, le Saint-Esprit qui est en nous va nous conduire de victoire en victoire, par la foi en Christ.

Le Seigneur lui-même a dit : « Quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple » (Luc 14 v. 27). Le Seigneur faisait allusion à des affections particulières ou familiales qui pourraient nous empêcher d’obéir pleinement au Seigneur. Notre croix est en fait la croix de Christ que nous avons prise sur nous.

Celui qui veut être disciple du Seigneur doit passer par la croix et la porter tous les jours. Porter sa croix signifie comprendre que nous avons été crucifiés en Christ, et que nous devons marcher par la foi dans cette révélation à chaque instant de notre vie.

C’est ainsi que la vie de résurrection se manifestera en nous. Sinon, nous ne pouvons pas être disciples de Christ. Nous pourrons peut-être hériter du salut, mais nous n’entrerons jamais pleinement dans la pleine dimension de la victoire de la croix.

Prenons l’habitude de méditer constamment ces versets. Quand l’ennemi nous attaque, si nous n’occupons pas une position de foi en Christ, et si nous pensons qu’il y a dans notre vie des domaines encore sous le contrôle de Satan, nous devons nous rapprocher du Seigneur et lui dire : « Montre-moi s’il y a dans ma vie des péchés que je n’aurais pas confessés. Montre-moi aussi, Seigneur, tout ce qu’il y a encore en moi d’ignorance et d’incrédulité ! »

Le Saint-Esprit va nous éclairer. Nous n’aurons pas besoin d’être culpabilisés en permanence. Après avoir été éclairés, après avoir confessé nos péchés, notre ignorance ou notre incrédulité, nous pourrons alors invoquer la puissance du sang de Jésus. Puis nous nous revêtirons de toutes les armes d’Éphésiens 6.

« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc fermes ; ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu » (Éphésiens 6 v. 11 à 17).

Si nous réalisons alors que Satan nous attaque, dans notre corps, dans notre âme, ou dans nos pensées, nous devons lui résister fermement par la foi en l’œuvre de Jésus à la croix.

Nous devons rester dans la foi, jusqu’à ce que l’œuvre de la croix soit pleinement manifestée dans notre vie. Si nous avons réellement reçu dans notre cœur la révélation de ce que nous sommes en Christ, nous pourrons résister au malin. En outre, notre foi permettra au Seigneur d’accomplir dans notre vie tous ses plans.

Ne croyons pas que vouloir atteindre la perfection revient à idéaliser la vie chrétienne. Certains enfants de Dieu ne se rendent pas compte à quel point leur incrédulité les maintient dans la médiocrité et dans une défaite permanente. Ils vont de crise en crise, sans jamais atteindre une stabilité spirituelle dans la foi.

Les plans de Dieu sont tellement élevés et splendides que beaucoup de chrétiens ne parviennent pas à croire qu’ils puissent se réaliser dans leur vie. Quelle erreur ! Le Seigneur Jésus veut conduire notre foi à la perfection, pour que tous les plans de Dieu se réalisent dans notre vie, à la gloire du Père.

Prière.

  « Seigneur, je te prie de nous guider dans ta sagesse. Tu sais que nous sommes des petits enfants devant toi. Nous avons besoin d’être enseignés et conduits par toi. Nous avons besoin de recevoir constamment, jour après jour, seconde après seconde, ta sagesse, ton aide et ton secours. Nous ne sommes rien sans toi. Tu as tout accompli à la croix, Seigneur. Je te prie de continuer, par ton Esprit, ton travail de révélation dans nos cœurs.

Que notre foi grandisse constamment. Que l’œuvre de Jésus puisse briller à nos yeux spirituels dans toute sa merveilleuse clarté. Que nous puissions la comprendre, la recevoir dans un cœur ouvert, l’accepter, et entrer dans tes plans parfaits. Seigneur, sois loué ! Je te bénis de tout mon cœur. Manifeste-toi, Seigneur, et glorifie Jésus en accomplissant toute son œuvre dans nos vies. Amen ! »

Fin

 

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