
6. Avec Dieu dans le désert
Chap: 3 - Christ, la nourriture des siens (suite et fin du chapitre) - Quel est le résultat de la rédemption accomplie, quel est le résultat de la délivrance de la puissance de Satan ? Que nous n’arrivons pas directement en Canaan, mais que nous sommes conduits dans le désert.
« Et Moïse leur dit : Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. Mais ils n’écoutèrent pas Moïse, et quelques-uns d’entre eux en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela puait : et Moïse se mit en colère contre eux. Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il mangeait ; et à la chaleur du soleil cela fondait » (Exode 16 v. 19-21).
Chaque matin.
Nous trouvons ici un autre enseignement encore : nous ne pouvons pas stocker ni accumuler la « manne ». Ce qui nous a servi de nourriture hier ne peut pas nous fortifier aujourd’hui. Cela ne veut absolument pas dire que nous ne puissions pas nous pencher une nouvelle fois sur ce qui nous a occupés la veille. Mais nous ne pouvons pas vivre aujourd’hui également des expériences que nous avons faites hier avec Dieu et sa grâce.
Nous devons nous nourrir chaque jour de Christ, dans une foi vivante. Dieu avait dit au peuple d’Israël de sortir et de recueillir « chaque jour la portion d’un jour » (v. 4). Si nous négligeons de le faire, nous n’aurons pas de force pour la journée. La défaite sous une forme ou une autre est dès lors inévitable.
Qui d’entre nous n’a jamais commis l’erreur de penser que ce qu’il avait vécu avec le Seigneur la veille, suffisait pour aujourd’hui également, le gardait et le soutenait pour la nouvelle journée aussi ? Quelle illusion ! Si telle est notre pensée, nous avons en réalité déjà perdu la dépendance du Seigneur, sans nous en être forcément rendu compte. Mais le Seigneur Jésus désire nous avoir toujours tout près de lui, et nous devons apprendre que nous avons besoin de sa grâce, de sa personne, chaque jour, chaque heure, à tout moment de notre vie.
Dieu avait prévenu les fils d’Israël de ne pas garder de la manne recueillie jusqu’au lendemain. Malgré cet avertissement, quelques Israélites en ont conservé, et qu’en est-il résulté ? Il s’y engendra des vers et la manne commença à puer.
Nous nous glorifions facilement d’expériences passées faites avec le Seigneur. Peut-être en parlons-nous volontiers sans que nos interlocuteurs perçoivent la légère pointe de fierté qui s’y mêle. Mais aux yeux de Dieu, les « vers » sont déjà là. S’occuper de soi-même n’est en fait jamais sans danger. Même nos expériences les plus heureuses peuvent nous être en piège, si nous ne restons pas près du Seigneur et ne le considérons pas comme la source de tout. Il est clair que nous pouvons et devons nous réjouir de nos expériences, de tout ce que nous avons discerné du Seigneur Jésus et vécu avec lui, et, que nous pouvons l’en glorifier. Mais nous ne trouvons pas en cela la force nécessaire pour le jour présent.
Nous devons être exercés dans notre être intérieur à nous nourrir quotidiennement de Christ comme le pain de Dieu. Et la part que Dieu nous donne aujourd’hui, il ne nous la donne pas pour que nous l’accumulions dans notre tête pour plus tard, mais afin que nous l’appliquions aujourd’hui dans la vie pratique.
Les « vers » se mettent très facilement dans les connaissances amoncelées dans la tête. Dieu désire que nous mettions aussi en pratique ce que nous avons appris de Christ. Nous devrions tout au moins nous y efforcer. Sinon, la connaissance ne fait que nous enfler (1 Corinthiens 8 v. 1). Dieu ne nous permet pas d’amasser des biens spirituels pour les jours à venir. Nous deviendrions rapidement indépendants de lui. Même la grâce si précieuse de Dieu ne peut pas être « stockée ».
Mais n’avons-nous pas aussi une instruction dans le fait que les Israélites devaient recueillir la manne « de bon matin », avant que le soleil soit très chaud ? Il n’est pas difficile de se représenter ce que signifie la chaleur du soleil qui faisait fondre la manne. Lorsque nous nous trouvons pris dans la routine de la vie quotidienne, avec ses préoccupations et ses tâches, il est en général trop tard pour s’équiper. Tout le monde ne peut certes pas se lever de très bonne heure le matin pour se consacrer à l’étude approfondie de la Parole de Dieu.
Pour certains, une telle pratique est vraiment trop pénible, et assez souvent même, elle dépend de la santé. Aussi plusieurs préfèrent-ils s’occuper de la Parole le soir, après les activités journalières. Restons-en là et admettons-le. Beaucoup d’entre nous ont étudié la Parole la nuit et Dieu y a mis sa bénédiction.
Mais cela nous amène à relever deux points. Comme pour la manne, il n’existe effectivement pas de moment plus propice que le matin pour s’occuper de Christ. Que peut-il y avoir en effet de plus béni au début d’une nouvelle journée que d’avoir ses premières pensées imprégnées par la personne de Christ alors qu’on est encore seul avec lui ? Plus tard, il faut beaucoup de force et d’énergie pour se libérer de toutes les impressions et influences du monde qui se présentent.
Telle est donc la première chose qui devrait nous occuper. Reprendre le matin consciemment le fil de l’heureuse communion qui nous est échappé la veille, quand nous nous sommes endormis, est en tout cas une expérience heureuse faite par le psalmiste déjà : « Si je me réveille, je suis encore avec toi » (Psaume 139 v. 18).
Mais, secondement, il est absolument nécessaire de manger la manne de bonne heure. Aucun d’entre nous ne sait ce que la journée qui s’ouvre apportera d’épreuves et de dangers. Or, il s’en présentera certainement. Comment pourrions-nous commencer notre journée sans avoir été en contact avec le Seigneur Jésus, et avoir été fortifiés par lui quant à notre homme intérieur ? Sous la chaleur du jour, comment voulons-nous trouver la force de discerner et de faire la volonté de Dieu dans la situation du moment ? Devons-nous nous étonner de nos fréquentes défaillances, si nous avons négligé de nous occuper de Christ : ne serait-ce même que pendant un court instant ?
Le Seigneur exauce certes les prières instantes qui s’élèvent à lui lors des luttes de la journée ; l’auteur de ces lignes l’a souvent expérimenté.
Mais avoir commencé sa journée avec Christ, dans un certain recueillement, demeure quelque chose de précieux et de pratiquement indispensable. Ne nous laissons donc pas encore ravir par Satan les premières minutes matinales. Il mettra tout en œuvre pour nous en priver peu à peu complètement. Car il sait souvent mieux que nous combien elles sont importantes pour surmonter les dangers et les difficultés de la journée.
Un sabbat consacré de repos (Exode 16 v. 22 à 31).
Le devoir des Israélites de recueillir chaque jour, de bonne heure, la manne, ne connaissait qu’une exception. Le « sabbat », ils devaient rester dans leurs tentes. Mais le sixième jour, Dieu leur donnait une double quantité, sans que ce qui était gardé pour le sabbat ne devienne puant.
« Et il arriva que, le sixième jour, ils recueillirent du pain au double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l’assemblée vinrent et le rapportèrent à Moïse. Et il leur dit : C’est ici ce que l’Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat consacré à l’Éternel ; faites cuire ce que vous avez à cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus serrez-le pour vous, pour le garder jusqu’au matin. Et ils le serrèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait commandé ; et cela ne pua point, et il n’y eut point de vers dedans » (v. 22 à 24).
Il est très remarquable qu’en relation avec les instructions concernant la manne, Dieu introduise pour la première fois le sabbat comme institution que l’homme devait observer. Dans le récit de la création, nous lisons : « Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit… Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant » (Genèse 2 v. 2 et 3) ; après cela, il n’est plus rien dit du sabbat, ni au temps des patriarches ni pendant les siècles que le peuple d’Israël passa en Égypte.
Mais maintenant que Dieu donnait la manne aux fils d’Israël pour le pèlerinage dans le désert, il introduit immédiatement le sabbat. Avec son aide, nous allons essayer d’en découvrir la raison.
Les deux citations de la Genèse et de l’Exode qui précèdent, montrent sans équivoque que le sabbat ne désigne pas notre dimanche, mais le septième jour de la semaine. Le dimanche est le premier jour de la semaine, la « journée dominicale » (ou du Seigneur) (Apocalypse 1 v. 10). Et parce qu’il s’agit du jour de la résurrection de notre Seigneur, il symbolise en quelque sorte le christianisme, et est caractéristique de la nouvelle création de Dieu (2 Corinthiens 5 v. 17 ; Colossiens 1 v. 18 ; Apocalypse 3 v. 14).
Le sabbat a une autre signification. En contraste avec le premier jour de la semaine, il ne marque pas le commencement d’une chose nouvelle, mais indique la fin de quelque chose, en l’occurrence de l’œuvre de Dieu. Dieu s’est reposé au septième jour de toute son œuvre de création. Ainsi, le sabbat est une image du repos, du repos éternel de Dieu, mais une image du repos à la suite du travail.
En figure, nous voyons ici un peuple racheté, auquel Dieu donne le pain du ciel pour le voyage jusqu’au pays promis. Mais en même temps, il lui donne aussi le sabbat (remarquons l’expression au verset 29 : « Voyez que l’Éternel vous a donné le sabbat… »). Le sabbat était un don de Dieu au même titre que le pain du ciel.
Le désir du cœur de Dieu était de faire participer son peuple racheté à son propre repos. Grâce merveilleuse : Par le fait qu’ils devaient recueillir le double le sixième jour et se reposer le septième jour (comp. v. 30 : « Et le peuple se reposa le septième jour »), il leur rappelle que le pèlerinage aurait une fin et qu’ils entreraient une fois dans son repos.
Ils n’auraient alors plus besoin de sortir dans le désert pour recueillir la manne. Les expériences du désert seraient terminées pour toujours.
Mais avant de considérer ce que cela signifie pratiquement pour nous, relevons encore un point : Le repos de Dieu dont il est question en Genèse 2 a été brusquement interrompu par l’entrée du péché dans le monde. Dieu voulait introduire l’homme dans son repos, mais l’homme n’en a pas voulu et a désobéi aux commandements divins.
Nous trouvons la même chose dans le récit d’Exode 16 qui nous occupe : « Et il arriva, le septième jour, que quelques-uns du peuple sortirent pour en recueillir, et ils n’en trouvèrent point. Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ? » (v. 27 et 28).
Le péché de l’homme a violé le repos de Dieu, il l’a interrompu. En effet, comment Dieu pourrait-il se reposer, quand le péché est entré dans le monde qu’il a créé « bon » ? Malgré le péché, il n’a pas renoncé et ne renonce pas à son plan d’introduire l’homme dans son propre repos. Sans se laisser arrêter, il poursuit le dessein de son cœur. Aussi a-t-il envoyé au temps convenable dans le monde celui dont parlait la manne, son Fils unique. Comme le pain qui descend du ciel, il donnerait la vie au monde (Jean 6 v. 33).
À cet égard, il est remarquable que dans les Évangiles, chaque fois que le Seigneur Jésus est mentionné en relation avec le sabbat, il l’a violé. Du moins, c’est ainsi que les hommes qualifiaient son comportement. Un de ces jours de sabbat, après avoir guéri un malade, le Seigneur répondit aux Juifs indignés : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille » (Jean 5 v. 17).
Tel est le véritable motif pour lequel le Sauveur guérissait souvent des malades précisément le jour du sabbat. Il indiquait par là que le sabbat du repos de Dieu a été violé par le péché de l’homme et que, par conséquent, afin d’assurer néanmoins ce repos à l’homme pécheur, une œuvre était nécessaire : l’œuvre de la rédemption.
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons la pensée du repos de Dieu dans les chapitres 3 et 4 de l’épître aux Hébreux. Lorsqu’il y est dit : « Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos » (Hébreux 4 v. 3), il s’agit du repos éternel de Dieu, encore futur, et non pas du repos de la conscience dont le Seigneur Jésus parle en Matthieu 11 v. 28.
Ce repos de Dieu n’est donc pas encore atteint, mais maintenant déjà il appartient aux croyants. Ils y entrent par la foi, ils sont convaincus qu’il sera aussi leur part un jour. Au chapitre 4 des Hébreux, l’expression du verset 9 : « Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu », montre clairement qu’il s’agit là de cet aspect futur du repos de Dieu. Il ressort également de ce passage qu’Israël, à cause de son incrédulité, n’a pas pu entrer dans ce repos.
En mettant en parallèle une fois encore ce que nous trouvons en Exode 16 et en Hébreux 4 concernant le repos sabbatique, nous discernons la ligne merveilleuse de la grâce de Dieu et celle de ses voies envers nous. Aujourd’hui, nous sommes encore dans le « désert », mais Dieu nous fortifie par la vraie « manne » et affermit par elle notre foi au milieu de circonstances difficiles. En même temps, il dirige nos regards vers le repos qui reste, dont nous jouirons pour toujours avec lui quand toutes les difficultés et les luttes, les peines et le travail auront pris fin. Christ en est le garant.
Le règne millénaire apportera dans une certaine mesure ce repos au peuple d’Israël, et toute la terre jouira du repos et de la paix sous la domination de Christ. Mais, au sens propre, le repos sabbatique de Dieu ne sera atteint que dans l’état éternel (Apocalypse 21 v. 1 à 8), quand Dieu sera tout en tous (1 Corinthiens 15 v. 28). Ce sera un repos définitif pour Dieu et tous les rachetés de tous les temps, un repos que plus rien ne pourra troubler.
Dieu se reposera en ce qui réjouit son cœur et tous ceux qui ont été achetés pour Dieu par le sang de l’Agneau auront part à ce repos éternel.
Le fait que, dans la prévoyance de Dieu en vue du septième jour, les fils d’Israël recueillaient une double quantité la veille, signifie-t-il pour nous que nous jouirons de Christ comme la « manne » dans l’éternité aussi ? Considérons cette question en relation avec le dernier paragraphe de ce chapitre.
La manne dans la cruche.
« Et Moïse dit : Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, Aaron la posa devant le témoignage pour être gardée » (Exode 16 v. 32-34).
Si nous nous souvenons que le sabbat parle en image du repos sabbatique éternel de Dieu et de celui de son peuple, ces versets nous enseignent que nous serons occupés de Christ comme la « manne » dans l’éternité aussi. Il est clair que nous ne devrons alors plus recueillir péniblement la « manne », mais nous n’aurons pas oublié les expériences faites avec lui pendant notre pèlerinage.
Au contraire, là-haut seulement nous pourrons comprendre dans toute sa plénitude la grâce dont nous avons été les objets sur la terre, et cela tournera à la gloire éternelle de Dieu.
Il existera donc, dans une certaine mesure, une relation entre ce que nous avons vécu avec Christ sur la terre, et ce dont nous pourrons jouir de lui comme la « manne » au ciel. Ce qui était recueilli le sixième jour constituait en partie la nourriture du septième jour. Cette seule pensée ne devrait-elle pas nous stimuler à recueillir ici-bas déjà autant que possible de Christ, non pas seulement un omer, mais deux ?
Lorsque le moment du repos éternel sera arrivé pour nous, nous retrouverons là-haut ce que nous aurons acquis de Christ ici-bas. Cela nous réjouira et nous rafraîchira durant toute l’éternité.
Mais une autre pensée semble encore se rattacher à la manne conservée dans la cruche. La promesse du Seigneur au vainqueur à Pergame fait manifestement allusion à celle-ci : « À celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée » (Apocalypse 2 v. 17). Que faut-il entendre par « la manne cachée » ?
Par le verset 4 d’Hébreux 9, nous apprenons que dans l’arche de l’alliance, en plus de la verge d’Aaron et des deux tables de la loi, il y avait « la cruche d’or qui renfermait la manne ». Elle est même mentionnée en premier. Or depuis le pèlerinage d’Israël dans le désert, cette cruche avec la manne était restée cachée aux yeux du peuple de Dieu pendant des siècles.
Elle se trouvait dans l’arche, et nous savons que personne n’osait soulever le propitiatoire qui fermait l’arche. Ainsi Dieu seul voyait la manne dans l’arche. Les hommes n’y avaient pas accès : elle demeurait cachée à leurs regards. Il en était de même lorsque le Seigneur Jésus marchait ici-bas comme l’homme humble et obéissant. Seul l’œil du Père pouvait discerner toutes les perfections de la vie de Jésus, et seul Dieu pouvait les apprécier parfaitement.
Qui d’entre nous est capable de percevoir ou de comprendre, même quelque peu, tous les détails de la vie du Seigneur rapportés dans les quatre Évangiles ?
Et n’est-il pas remarquable que Jean termine celui qu’il a rédigé par ces paroles : « Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits ».
L’écrivain, très enthousiasmé, se serait-il laissé emporter par son élan poétique ? Absolument pas ! Nous apprenons au contraire que, selon la sagesse de Dieu, seule une petite partie de ce que le Seigneur Jésus a fait sur la terre nous a été communiquée. Nous ne parvenons déjà pas aujourd’hui à épuiser et à sonder ce qui nous a été rapporté.
Mais que sera-ce, bien-aimés, quand dans la gloire du ciel et en communion avec le Père, nous pourrons contempler ce que Lui a toujours vu et apprécié : les perfections infinies de la vie de son Fils ici-bas !
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