18.Je vis le ciel ouvert

18.Je vis le ciel ouvert

Chap: 7 - Les deux scènes de gloire - Cette dernière partie présente une sorte de rétrospective, une description de l’Église dans la gloire dans ses relations avec la terre durant le règne de mille ans.

Nous arrivons maintenant à la dernière grande partie de ce livre, si solennel et pourtant si réjouissant. Elle va du chapitre 21 v. 9 au chapitre 22 v. 5. Que ce soit une rétrospective et pourquoi elle nous est donnée, nous allons tout de suite nous occuper de ces questions. D’abord, il faut quand même nommer les deux sections principales qui composent cette section. On a deux scènes de gloire, reçues par Jean de la part de l’ange.

L’épouse, la femme de l’Agneau.

L’une est relative à « l’épouse, la femme de l’Agneau » (21 v. 9 à 27), l’autre au « fleuve de l’eau de la vie » qui sort du trône de Dieu (22 v. 1 à 5). Au commencement de ces deux scènes célestes, nous trouvons les paroles : « et il (l’ange) me dit ». En vérité, bien-aimés, il vaut la peine de « regarder » quand l’ange de Dieu montre des choses glorieuses au voyant et à nous, des choses qui appartiennent à une époque future et à une sphère céleste. Ne vont-elles pas forcément nous amener à nous en réjouir déjà maintenant, et éclairer et influencer notre chemin pénible ?

Une rétrospective remarquable.

Le voyant s’était vu, déjà auparavant, obligé de diriger des regards en arrière. Ainsi au chapitre 17 l’un des sept anges qui avait eu les sept coupes était venu pour lui montrer le vrai caractère de « la grande prostituée », et lui découvrir le mystère de « Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre ». Après les informations historiques, au milieu du cours des événements, il avait déjà été parlé du jugement de Babylone (14 v. 8 ; 16 v. 19). Manifestement, le Saint-Esprit ne voulait pas interrompre le cours du récit des événements prophétiques par une longue description. Mais alors dans la rétrospective, Il a considéré comme nécessaire de décrire ce qu’était essentiellement Babylone.

Il y a à peu près la même chose à partir du chapitre 21 v. 9. Car après que la chaîne des événements des temps de la fin jusque dans l’éternité a été dépeinte selon un ordre chronologique strict à partir de 21 v. 9, et que tout a été poursuivi jusqu’à la fin finale, le Saint-Esprit s’arrête de nouveau et tourne les regards en arrière vers le temps du règne de mille ans. Le temps qui, vu historiquement, est antérieur à ce qui nous a occupé dans la deuxième moitié du chapitre 20 jusqu’au v. 8 du chapitre 21 (l’état éternel).

C’est ainsi qu’il est de nouveau parlé dans notre section des douze tribus des fils d’Israël et des nations, etc. Nous nous rappelons que ces différences dispensationnelles n’existeront plus dans l’état éternel. Sur la nouvelle terre, il y aura encore des hommes. Il sera encore question dans ce qui suit de l’Agneau, parce qu’il s’agit de nouveau dans cette section des relations avec l’ancienne terre.

La révélation des événements des temps de la fin s’est achevée par l’introduction de l’état éternel. Cependant, les gloires de l’épouse, la femme de l’Agneau sont replacées devant nous. Elle est présentée comme la « sainte cité », comme la métropole céleste et le siège de l’administration et du gouvernement pendant le règne de mille ans. Ce qui ne pouvait être indiqué que brièvement au chapitre 20 v. 4 à 6, à cause de la forme condensée de cette prophétie, nous est maintenant déployé en détail. Bien sûr, c’est là la raison principale pour cette rétrospective que nous donne la Parole de Dieu. Mais il faut donner encore une autre raison pour cela :

Le livre de l’Apocalypse ne devait pas se terminer par des scènes de jugement ni par le tableau du jugement éternel. Dieu est le Dieu de toute grâce, et c’est à cette grâce qui surpasse tout que semblent correspondre ces scènes où le triomphe de sa grâce illumine encore une fois toutes les défaillances des hommes ; ce qui nous est présenté sous une forme d’appendice, non pas seulement au livre de l’Apocalypse, mais à tout le livre de Dieu.

Effectivement, les deux derniers chapitres de la Bible se rattachent directement aux deux premiers. Dans les premières pages de la Genèse, on trouve la création du monde visible, de la première création. L’administration de la création est confiée à la créature. Nous voyons Adam heureux dans le jardin d’Éden, non pas seul, mais uni à son épouse, la femme que Dieu lui a construit à partir de lui-même, au cours de son sommeil, et qu’Il lui a amenée.

Mais déjà dans les pages suivantes de la Bible et jusqu’à la fin, nous rencontrons la révolte de l’homme contre Dieu. Nous voyons comment le sceptre du gouvernement confié par Dieu à l’homme lui glisse de la main, et nous voyons comment Dieu agit aussi bien en grâce qu’en jugement. Or, quand nous arrivons aux deux derniers chapitres de la sainte Écriture, nous reconnaissons que, malgré tout le péché de l’homme, Dieu parvient à son but et que tous ses conseils quant à la terre sont accomplis : dans le Fils de l’homme, homme glorifié, ce ne sera pas seulement la terre qui vivra un gouvernement parfait, mais aussi le ciel.

Alors toutes les bénédictions de tous les siècles précédents, que Dieu a promises en considération de son Fils, trouveront leur centre en lui et auront leur plein accomplissement. La victoire de Dieu sur tous ses adversaires sera complète. Sa grâce triomphera, là où elle avait surabondé par-dessus le péché. Et quand les scènes de la Genèse selon la nature réapparaîtront, que ce soit l’épouse, la femme de l’Agneau ou le fleuve de l’eau de la vie, ce sera d’une manière incomparablement plus élevée.

Le voyant est tellement saisi par ce qu’il a entendu et vu, qu’il tombe par terre devant l’ange, pour rendre hommage devant ses pieds (22 v. 8). Malgré beaucoup de similitude avec la scène terrestre et la première création, la scène céleste et la nouvelle création les surpasseront de beaucoup en gloire.

Comme introduction à cette dernière partie de l’Apocalypse, il reste à remarquer que, dans la vision placée devant nous, il n’y a pas que des traits du règne de mille ans, et avec eux un caractère dispensationnel. Ces traits du règne de mille ans et ce caractère dispensationnel, on les trouve clairement dans les passages comme 21 v. 24 à 26 et 22 v. 2.

Mais dans les v. 3 à 5 du chapitre 22, on voit clairement un recouvrement du temporel dans l’éternel. Cette pensée a déjà beaucoup réjoui l’auteur : dès l’instant où l’épouse, l’assemblée est dans la gloire, l’éternité commence directement pour elle. Mille ans ne comptent pas beaucoup. Elle est l’épouse, la femme de l’Agneau, et elle l’est pour l’éternité (21 v. 2). La scène qui l’entoure peut changer du temporel à l’éternel, elle est vue elle-même dans une relation indissoluble avec celui qui en lui-même est l’Immuable.

« Viens ici, je te montrerai » (21 v. 9 et 10).

Au commencement de cette dernière partie de l’Apocalypse, le service de l’ange recommence tout de suite. Lorsque l’état éternel était dépeint (21 v. 1 à 8), il n’y avait rien de semblable. Nous avons vu la félicité éternelle de l’assemblée, le tabernacle de Dieu et la félicité des hommes, du peuple de Dieu sur la nouvelle terre. Mais maintenant, du fait que la description retourne vers les relations de l’assemblée avec la terre, nous rencontrons de nouveau le service de l’ange. C’est une preuve supplémentaire que cette partie de l’Apocalypse est une sorte d’appendice et est à ranger chronologiquement avant ce que rapportent les huit premiers versets.

« Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu » (Apocalypse 21 v. 9 et 10).

Quelle grâce de la part de Dieu, de ce qu’Il veut encourager nos cœurs par cette vision merveilleuse de la gloire à venir. Nous aurons part à cela, un jour, quelle grâce insondable. Or, Il voudrait que les rayons de la gloire illuminent notre chemin déjà aujourd’hui et nous influencent moralement. Devant la contemplation de ces scènes célestes, ne vient-il pas naturellement en nous le désir que la gloire de Christ, qui sera visible si parfaitement dans son épouse aux jours du règne, resplendisse déjà maintenant en nous du point de vue moral ? Alors, tournons-nous dès maintenant vers le contenu de notre texte biblique.

Un des sept anges qui avait les sept coupes, vient à Jean, disant : « Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau ». Le fait que ce soit l’un des anges qui avait dû achever le courroux de Dieu sur la terre, confirme, comme on l’a déjà remarqué, que la relation de l’épouse avec la terre est mise au premier plan. C’est le temps du règne de mille ans, le contexte le montre clairement.

Un des anges, si ce n’est le même, avait montré au voyant Babylone, la fausse épouse, et son jugement. La similitude des deux scènes, mais aussi les différences, sautent aux yeux : « Viens ici, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assis sur plusieurs eaux », avait dit alors l’ange (17 v. 1). Mais maintenant l’ange montre la vraie épouse et sa gloire.

Elle est devenue la femme de l’Agneau et elle fait un avec le Saint, celui qui est mort autrefois sur la croix de Golgotha, comme l’Agneau sans défaut et sans tache, mais qui est maintenant le vainqueur de la mort et du diable dans la gloire.

Comme Babylone et la grande prostituée étaient l’expression de la pensée de l’homme, ainsi l’épouse dans sa beauté et sa gloire est l’expression de la pensée de Dieu.

Ce « viens ici, je te montrerai » est extrêmement instructif et encourageant à la fois. Dans les deux cas, il est affirmé que l’ange a conduit le voyant en esprit, une fois dans le désert, l’autre fois sur une grande et haute montagne. Dans le premier cas, l’ange voulait montrer le jugement de Dieu sur la grande prostituée, dans le deuxième cas, la gloire de l’épouse, la femme de l’Agneau. Mais dans les deux cas, il fut conduit   « en esprit ».

C’est là la première chose que nous apprenons : Si nous voulons apprendre le vrai caractère de la fausse église ou ce qui caractérise la vraie église, nous devons toujours être conduits par l’Esprit et nous laisser contrôler par lui dans nos pensées. L’intelligence purement humaine ne peut saisir ni l’un ni l’autre.

Devons-nous alors aussi nous occuper de la fausse église ? De temps en temps, oui ! Car il est très important pour nous, et ce n’est pas du gaspillage de temps, que d’apprendre le jugement de Dieu sur ce faux système : un système ecclésiastique qui a la prétention d’être l’épouse de Christ. Nous succombons trop facilement, à cet égard, à des tromperies, car ce qui professe extérieurement être à Christ, mais lui est intérieurement opposé, offre aux yeux des hommes quelque chose de grand, d’élevé et d’attirant.

L’homme aime l’étalage de richesses, de pompe, de puissance et d’influence de la sagesse et de l’art, spécialement ce qui s’accompagne de prétentions religieuses. Et ne pensons pas que les vrais chrétiens ne peuvent pas également tomber sous le charme des pensées et des influences fausses. Alors Dieu, dans sa grâce, nous vient en aide et Il nous envoie pareillement l’ange avec son « viens ici, je te montrerai ».

Nous apprenons alors à comprendre tout ce qui, selon le jugement de Dieu, n’est que des caractéristiques de la grande prostituée : Il fera tomber son jugement sur ce système ecclésiastique profane du temps de la fin. Savoir cela nous préservera de nous lier en quelque manière que ce soit à ce qui porte les traits de caractère de Babylone. Nous comprenons mieux aussi la signification de « une autre voix venant du ciel » (18 v. 4), qui en principe s’adresse aussi à nous aujourd’hui : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés ! »

D’un autre côté, la vraie Église apparaît aux yeux des hommes comme quelque chose de misérable et sans force. L’unité d’origine, dans laquelle les premiers chrétiens rendaient un témoignage puissant devant le monde, a fait place à un émiettement sans pareil, et même les croyants peuvent demander : au milieu de toute cette confusion, peut-on réaliser encore aujourd’hui les pensées de Dieu en rapport avec la vraie Église ? Ce qui était sorti autrefois si parfait de la main de Dieu en ce qui concerne son aspect extérieur, est déchiré et divisé, dans la faiblesse et dans la honte.

Le croyant spirituel sent la détresse et soupire. Il éprouve combien le Seigneur Jésus, comme tête du corps de l’Assemblée, est déshonoré par la ruine intervenue. Il succombe alors facilement au danger de perdre tout courage. Cela a-t-il encore un sens, au vu de l’éloignement général de la vérité de Dieu, de se porter en avant pour elle, pour combattre pour la foi, une fois qui a « une fois été enseignée aux saints » (Jude 3) ?

Alors, ce croyant spirituel peut quand même entendre les paroles de l’ange : « Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau ». Oui, cher ami, Dieu veut nous montrer la fin parfaite et glorieuse de ce qui ici-bas sur la terre ne présente que de la faiblesse. Comme autrefois Moïse, depuis le sommet du Pisga, pouvait apercevoir l’héritage promis d’Israël dans toute son étendue (Deutéronome 34), ainsi ici, Jean est conduit sur une grande et haute montagne pour y voir l’épouse, la femme de l’Agneau dans toute sa beauté et sa gloire.

Pour avoir le point de vue correct et divin, nous devons aussi nous laisser conduire sur un lieu haut et élevé. Nous ne pouvons avoir le point de vue de Dieu sur les choses, que quand nous nous tenons éloignés du mal moral du monde, et de l’égarement religieux de la chrétienté ; que quand nous refusons les principes impies qui la dirigent.

Mais alors, qu’y a-t-il de plus consolant que de contempler la beauté que l’épouse possède aux yeux du Seigneur, déjà aujourd’hui ? N’a-t-Il pas abandonné, pour acquérir cette perle de grand prix, tout ce qu’Il avait, y compris sa vie (Matthieu 13 v. 45 et 46) ? Cela fortifie extraordinairement notre foi de penser que dans les conseils de Dieu, l’assemblée est toujours quelque chose de parfait.

Même si son état pratique dans le temps est faible, les conseils éternels de Dieu à l’égard de Christ et de son Assemblée trouveront leur accomplissement. En ce jour-là, le Seigneur Jésus « se présentera l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache ni ride ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Éphésiens 5 v. 27).

Nous pouvons ne montrer au monde qu’une image faible et déplorable de ce qu’est l’Assemblée dans les pensées de Dieu. Mais par la foi, nous savons aussi que nous sommes sur le chemin de la gloire, et que le moment vient où l’Assemblée sera révélée à tous, dans sa perfection, comme son épouse, la femme de l’Agneau.

Il reste à remarquer que dans les épîtres du Nouveau Testament, l’Assemblée n’est pas nommée directement l’épouse, la femme de l’Agneau. Certes l’apôtre Paul dit aux Corinthiens « je vous ai fiancé à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste » (2 Corinthiens 11 v. 2), et cela se rapproche de la pensée de l’épouse. En Éphésiens 5, il compare aussi Christ et l’Assemblée d’une manière remarquable, avec le premier Adam et sa femme.

Mais ce n’est que dans le dernier livre de la Bible que l’Assemblée est nommée « la femme de l’Agneau ». Ce n’est qu’en liaison avec ce grand événement dans le ciel, les noces de l’Agneau, que le titre de « femme » lui est conféré (19 v. 7). L’Assemblée dans la gloire sera « l’épouse, la femme de l’Agneau ». Nous devons absolument distinguer cette bénédiction d’une autre qui ne nous concerne pas, mais qui concerne Israël. Le Seigneur Jésus, comme roi d’Israël, possédera aussi une épouse terrestre. Jérusalem, le résidu d’Israël restauré, sera l’épouse du roi, la reine parée d’or d’Ophir comme le Psaume 45 la désigne (v. 9).

Alors la parole du prophète Ésaïe s’accomplira : « Et de la joie que le fiancé a de sa fiancée, ton Dieu se réjouira de toi » (Ésaïe 62 v. 5). Israël sera bien redevable pour toutes ses bénédictions à la mort de son rédempteur, de même que nos relations avec notre Seigneur et Sauveur reposent entièrement sur sa mort en sacrifice. Mais l’épouse terrestre ne sera pas nommée l’épouse de l’Agneau, parce que le Seigneur est pour elle le roi, qui a acquis son trône terrestre par le jugement et s’est mis en relation avec elle de cette manière.

Mais pour l’Assemblée, le Seigneur Jésus n’est jamais le roi, ni aujourd’hui ni plus tard. Il ne gouverne pas sur l’assemblée, mais avec elle. C’est pourquoi elle seule est appelée l’épouse, la femme de l’Agneau. Le Seigneur s’est lié à elle éternellement, et Il partagera avec elle son éternité. Combien cela fait battre nos cœurs déjà maintenant.

Les caractéristiques principales de la cité.

L’ange avait dit à Jean : « viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau ». Mais une fois qu’il l’a conduit en Esprit sur grande et haute montagne, il lui montre « la sainte cité, Jérusalem, descendant d’auprès de Dieu ». Il avait parlé d’une épouse, et maintenant il lui montre une ville. Pourquoi ce changement subit de symbole ? Nous le trouvons déjà au v. 2 de notre chapitre, et la fausse église a aussi été comparée à la fois à une femme (prostituée) et à une ville (Babylone)*.

Cela nous aide à comprendre que l’épouse n’habite pas quelque part dans la ville, mais que l’épouse est simultanément la ville. L’image d’épouse, femme de l’Agneau, exprime de manière glorieuse ce que l’assemblée est pour le cœur de Christ, et ce qui constitue les relations intimes entre Christ et l’Assemblée dans l’éternité. Cependant, pour présenter les relations entre l’Assemblée dans le ciel et Israël et les nations sur la terre, pendant le temps du règne de mille ans, le Saint-Esprit utilise l’image d’une ville qui est beaucoup plus appropriée pour ce but-là.

* Nous trouvons un très précieux passage d’un symbole à un autre en rapport avec la personne de notre Seigneur lui-même, au chapitre 5 de l’Apocalypse. Après que l’un des anciens a parlé à Jean d’un lion qui a vaincu, le voyant voit un agneau, se tenant au milieu du trône, comme immolé. Si le Seigneur Jésus n’avait pas pris le caractère d’Agneau de Dieu (Jean 1 v. 29 ; 1 Pierre 1 v. 18 à 20), et donné sa vie en rançon pour beaucoup (Marc 10 v. 45), comme lion de la tribu de Juda, Il serait resté seul pour toujours (Jean 12 v. 24).

Le genre de relations peut être décrit brièvement en un mot : gouvernement. L’Assemblée glorifiée sera la vraie métropole du règne de Christ sur la terre ; la puissance de gouvernement émanera de cette Jérusalem céleste, comme nous allons bientôt le revoir. Souvenons-nous cependant d’abord que le propos de Dieu de tout temps, était de soumettre toute la création au Seigneur Jésus comme homme glorifié, et de le donner comme tête (chef) sur toutes choses à l’Assemblée, afin que, comme son corps et sa plénitude, elle ait part à la domination qui lui est conférée (Éphésiens 1 v. 10, 11, 22 et 23).

Dans le règne de mille ans de Christ, ce conseil trouvera son plein accomplissement*. Le co-gouvernement de l’Assemblée avec Christ, sera la réponse de Dieu à tout le mépris qu’elle aura rencontré sur la terre à cause de son Fils : « Cette parole est certaine : Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera… » (2 Timothée 2 v. 11 et 12 ; comparer aussi Romains 8 v. 17 ; 2 Thessaloniciens 1 v. 4 et 5).

* Il n’est parlé ici que d’un premier accomplissement, car après même l’achèvement du règne de mille ans, il y aura un règne éternel : « ils régneront d’éternité en éternité (= aux siècles des siècles) » (22 v. 5). Nous apprendrons davantage à ce sujet quand nous arriverons à ce dernier verset de notre section.

Nous n’avons pas besoin d’entrer davantage dans le symbole utilisé au   v. 10, car le langage de notre verset s’appuie fortement sur le v. 2, et à l’occasion du chapitre précédent, sur l’état éternel, nous en avons déjà parlé en détail. En tout cas, parmi les trois traits de caractères de la sainte cité dans le v. 10, deux sont d’abord mentionnés : elle est céleste dans sa nature et divine dans son origine.

Dieu aurait pu se plaire à conférer un caractère céleste à l’Assemblée et à la rendre simplement semblable aux anges. Et même s’Il est lui-même son origine, Il aurait malgré tout pu lui plaire de ne lui donner qu’un statut terrestre. Mais ni l’un ni l’autre ne correspondaient au conseil de Dieu au sujet de son Fils et de l’Assemblée. Car le Seigneur Jésus a si parfaitement achevé l’œuvre de rédemption à la croix et glorifié Dieu, que maintenant, pour Dieu, il n’y a pour ainsi dire aucune bénédiction trop haute pour l’offrir à ceux qui ont cru à son Fils dans le temps de son rejet.

Certes aujourd’hui l’Assemblée (l’Église) n’est pas encore dans la gloire du ciel, mais, pensons-y, elle est déjà aujourd’hui d’origine divine et de nature céleste, comme ce sera alors et comme ce sera toujours. Comprendre cela est également extraordinairement important pour notre conduite dans le temps présent. Ce n’est que lorsque nous gardons la conscience du vrai caractère de l’Église, que le Saint-Esprit peut nous conduire à nous tenir loin des efforts terrestres de la chrétienté et à être de vrais témoins pour la vérité de Dieu.

Ici, nous voyons maintenant l’assemblée glorifiée comme la sainte cité descendant du ciel d’auprès de Dieu. Elle est le vase par lequel Dieu pourra se glorifier d’une manière spéciale dans le règne de mille ans. Ce fait de descendre du ciel de la sainte cité au v. 10, précède de mille ans la descente semblable du v. 2. Mais cela ne signifie pas que la cité arrivera directement sur la terre.

Elle vient du ciel en direction de la terre, et s’arrête au-dessus de la terre, comme un corps céleste dans le firmament. Le verset suivant paraît confirmer cette pensée. Bien que les mêmes expressions soient utilisées au v. 2, le contexte montre clairement que dans l’état éternel la sainte cité viendra effectivement sur la nouvelle terre, car le tabernacle de Dieu sera avec les hommes. Cependant, dans le temps du règne de mille ans, la cité sera au-dessus de la terre et formera la sphère céleste du royaume ; pour la bénédiction indescriptible de ceux qui habiteront sur la terre.

Suite du chapitre 7...

 

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