11.Je vis le ciel ouvert

11.Je vis le ciel ouvert

Chap: 4 - Régner avec Christ (suite et fin du chapitre) - Maintenant cette scène malheureuse de la terre a été rendue propre à passer sous la domination de Christ, pour le déploiement d’une bénédiction de la terre telle que l’homme ne l’a encore jamais vécu.

Je me suis souvent réjoui à la parole du Seigneur Jésus, en réponse aux argumentations incrédules des sadducéens : « Les fils de ce siècle se marient et sont donnés en mariage ; mais ceux qui seront estimés dignes d’avoir part à ce siècle-là et à la résurrection d’entre les morts, ne se marient ni ne sont donnés en mariage, car aussi ils ne peuvent plus mourir ; car ils sont semblables aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection » (Luc 20 v. 34 à 36).

Bienheureux et saint.

Quel bonheur indescriptible il y a d’être considéré par Dieu lui-même, digne de pouvoir avoir part au monde de résurrection de son Fils et à sa résurrection « d’entre » ! Oui, bien-aimés, cette dignité est déjà accordée aujourd’hui dans le Seigneur Jésus, et nous vivons déjà par la foi dans « ce monde », même si nous n’avons pas encore vécu nous-mêmes la résurrection (ou la transmutation).

Les martyrs de l’Apocalypse acquerront aussi cette dignité. Combien c’est réjouissant : chacun de ceux qui auront part à la première résurrection (tous les croyants de chaque dispensation en font partie) sera déclaré bienheureux par Dieu : « Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection » (20 v. 6).

Saisissons ces paroles au profond de nos cœurs. Il y a ici-bas tellement de souffrance et de fatigues parmi les enfants de Dieu, et si nous regardons seulement à cela, nous perdrions toute joie et toute force, et nous serions vite découragés. Mais pensons à ceci : Dieu nous considère digne d’avoir part à ce monde de résurrection. Déjà aujourd’hui, nous sommes « fils de Dieu », et par là « fils de résurrection ». Il faut bien effectivement nous nommer bienheureux. Et quand le moment de la résurrection viendra, nous serons aussi pris par elle, pris par la première résurrection.

La félicité dont il est parlé ici, est une bénédiction personnelle, que tout croyant peut prendre pour lui. Elle décrit un état de bénédiction. Le deuxième qualificatif, « saint », indique plutôt au contraire le caractère des croyants. Ils portent déjà ce caractère au temps actuel (Éphésiens 1 v. 1), ils sont mis à part pour Dieu, et retirés du présent siècle mauvais selon sa volonté par l’œuvre de son Fils (Galates 1 v. 4).

Malheureusement, ils ne montrent pas toujours ce caractère devant le monde de la manière voulue par Dieu. Non seulement ils ne montrent souvent que très partiellement qu’ils n’appartiennent plus au train de ce monde et qu’ils ont été entièrement achetés pour Dieu. C’est toujours pour eux une occasion de se courber et de s’humilier. Néanmoins, la première résurrection manifestera sans restriction que ceux qui y ont part, sont « saints » en vérité. Ils seront rendus parfaitement conformes à l’image de son Fils, et correspondront aux exigences et à la nature de Dieu (Romains 8 v. 29).

Cela ne devrait-il pas nous encourager et nous stimuler à « achever la sainteté dans la crainte de Dieu » déjà dans cette vie ici-bas ? (2 Corinthiens 7 v. 1).

La seconde mort.

Il est dit encore quelque chose de ces saints : « et sur eux, la seconde mort n’a pas de pouvoir » (20 v. 6). Quelle déclaration extraordinaire que celle-là. Comme participants à la première résurrection, ils sont sortis d’entre les morts ou ont été transmués (1 Corinthiens 15 v. 51 et 52). En ce qui concerne leur corps, ils ont dépouillé l’habit mortel et corruptible, et ont revêtu l’immortel et incorruptible. Pour eux, la mort est engloutie en victoire, et ils peuvent s’écrier triomphants : « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? »

Ils sont pour toujours de l’autre côté du péché, de la mort et du jugement. La mort, sous aucune forme, ne peut plus les saisir, et notamment pas sous la forme de la « seconde mort ». L’expression « seconde mort » n’est-elle pas remarquable ?

Ce qui nous frappe tout d’abord, c’est que le contraste présenté avec la « première résurrection » n’est pas celui d’une seconde résurrection, mais d’une « seconde mort ». Bien sûr, il y aura une seconde résurrection, comme nous l’avons vu en Jean 5, une résurrection des iniques, une résurrection pour le jugement ; mais ici la « première résurrection » est mise en contraste avec la « seconde mort ».

Pourquoi l’Esprit Saint fait-Il cela ? Je pense parce qu’Il veut faire comprendre l’éloignement éternel des injustes d’avec Dieu, et parce qu’Il veut montrer que tous ceux qui n’ont pas part à l’une (la première résurrection) tomberont certainement sous la puissance de l’autre (la seconde mort).

Nous arrivons au second point que nous devons apprendre avec certitude : Il y a plusieurs sortes de morts. Comme l’homme est tombé dans le péché, il a été assujetti du côté de Dieu à la mort corporelle comme châtiment : en ce jour-là, il est devenu mortel. Dès lors la parole suivante s’est appliquée comme conséquence inexorable : « et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement… » (Hébreux 9 v. 27). La Parole de Dieu confirme cette pensée ailleurs : « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 v. 23).

Mais en même temps l’homme est devenu « étranger » vis-à-vis de Dieu (Colossiens 1 v. 21), séparé de Dieu. C’est une deuxième sorte de mort, la mort spirituelle. C’est la séparation morale de l’homme d’avec Dieu : bien que le corps vive, il est mort pour Dieu au point de vue moral. Cette vérité effrayante n’a certes été dévoilée que dans le Nouveau Testament (Éphésiens 2 v. 1), mais elle était une réalité dès le commencement, depuis que l’homme a écouté le serpent plutôt que son créateur.

Depuis lors, l’homme est « mort dans ses fautes et dans ses péchés ». C’est un état extérieurement misérable et mauvais. Mais cet état sera dépassé en horreur par un autre état qui va suivre de manière inéluctable si l’on ne prend pas refuge pendant la vie sous le sang de l’Agneau : la seconde mort.

Si on écoute pareillement Hébreux 9, à savoir qu’il est réservé à l’homme de mourir une fois, et après cela le jugement, alors nous pouvons dire : la seconde mort est le résultat de ce jugement, la sentence du jugement divin. Pour tous les gens morts dans leurs péchés, la mort du corps est suivie en son temps par la résurrection de jugement.

Le jugement lui-même a lieu devant le grand trône blanc, et voilà la mesure d’après laquelle celui qui est assis sur le trône jugera : « Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (20 v. 15). Le verset précédent éclaire ce qu’il faut entendre par seconde mort : « ceci est la seconde mort, l’étang de feu ».

Cette forme terrible de mort signifie la séparation éternelle de l’âme d’avec Dieu, un « mourir » permanent, sans que la mort physique n’apporte jamais de délivrance. Pouvons-nous assez remercier notre Seigneur et Sauveur de ce qu’Il nous a sauvés des conséquences de nos péchés ? de ce que, par son œuvre accomplie à la croix de Golgotha, Il a pris soin que la « seconde mort » n’ait plus aucun pouvoir ni autorité sur les « fils de résurrection » ?

Sacrificateurs royaux.

Après la mention de ce dont les rachetés ne doivent plus s’inquiéter, une bénédiction positive suit qui appartiendra également à tous ceux qui ont part à la première résurrection. Il est maintenant parlé de « sacrificateurs de Dieu et du Christ ». Qu’est-ce que cela veut dire ? « … mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans » (20 v. 6).

La caractéristique principale d’un sacrificateur est de pouvoir entrer dans la proximité de Dieu. Cela est préfiguré clairement dans la sacrificature en Israël. Or, nous sommes déjà maintenant sacrificateurs ; il n’y a pas besoin d’attendre pour cela la résurrection. Tous les vrais chrétiens le sont.

Cela est clairement en contraste avec Israël où seule une classe particulière du peuple avait ce privilège. Les croyants du temps de la grâce forment selon 1 Pierre 2, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels à Dieu (v. 5).

Dieu trouve son plaisir quand ses enfants, sous l’action du Saint-Esprit, offrent comme sacrifices ce qui monte de leur cœur en louange et en adoration par la contemplation de son Fils : « Offrons donc par lui (le Seigneur Jésus) sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Hébreux 13 v. 15). L’essence de la sainte sacrificature, c’est d’avoir accès à Dieu, d’entrer dans le sanctuaire de sa présence, et de lui offrir des sacrifices de louange. Ils sont agréables par Jésus-Christ.

Dans le même chapitre de 2 Pierre, quelques versets plus loin, il est encore parlé d’une autre sacrificature, la « sacrificature royale » (v. 9). La sainte sacrificature correspond à la sacrificature d’Aaron, tandis que la sacrificature royale correspond à ce qui est préfiguré par Melchisédec (Hébreux 7).

Tandis qu’Aaron entrait dans le sanctuaire pour offrir le sang des animaux sacrifiés (Lévitiques 16 v. 11 à 17), Melchisédec sortait pour apporter du pain et du vin pour bénir Abraham (Genèse 14 v. 18 ; Hébreux 7 v. 1). Il ne fait pas de doute qu’Aaron, aussi bien que Melchisédec, sont des figures du vrai souverain sacrificateur, Christ. Ces figures sont accomplies en lui.

Or la sacrificature aaronique est dirigée des hommes vers Dieu, tandis que la sacrificature selon l’ordre de Melchisédec est dirigée de Dieu vers les hommes. Cela est vrai aussi bien en rapport avec notre grand souverain sacrificateur lui-même, qu’en rapport avec nous-mêmes, sa famille sacerdotale. Certes le Seigneur Jésus est aujourd’hui dans le ciel, sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec (Hébreux 5 v. 6), mais Il exerce sa sacrificature en notre faveur selon la manière et l’analogie d’Aaron : elle est dirigée des hommes vers Dieu. C’est ainsi qu’il est dit en Hébreux 7 v. 25, qu’Il est toujours vivant pour intercéder pour nous.

Nous, chrétiens, appartenons tous à la maison du souverain sacrificateur, et notre sacrificature est, comme nous l’avons vu, dirigée vers Dieu : nous entrons vers lui et nous lui offrons l’adoration dans la puissance de l’Esprit. C’est le côté de la sainte sacrificature.

Mais nous sommes aussi une sacrificature royale, comme notre grand souverain sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec, selon le type de ce personnage mystérieux, roi de Salem et en même temps sacrificateur du Dieu Très-haut (Hébreux 7 v. 1).

La sacrificature royale s’occupe de révéler Dieu aux hommes et de les bénir. C’est une pensée très grande et élevée dans le cœur de Dieu : Il veut montrer aux hommes qui Il est réellement, et qu’Il est bon. Il veut les voir richement bénis, Il ne cherche que leur bien. Satan l’a compris, qui fait miroiter le contraire aux hommes atteints de folie : « Dieu n’est pas si bon qu’Il le dit, qu’Il devrait l’être ! ». En général les hommes l’ont cru davantage que Dieu. Mais le moment vient où, selon le conseil de sa création, on verra bien où est la vérité.

C’est de ce moment-là que nous lisons quelque chose ici en Apocalypse 20. Certes, comme sacrificature royale, nous avons déjà aujourd’hui le devoir majestueux « d’annoncer les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2 v. 9). Par notre vie de piété, nous pouvons déjà montrer aux hommes en ce temps-ci la grandeur et la bonté de Dieu, et nous pouvons devancer dans une mesure ce qui constituera un jour la bénédiction du royaume.

Cependant, notre souverain sacrificateur, Christ, n’est pas encore sorti du sanctuaire, Il est encore « caché en Dieu » (Colossiens 3 v. 3). Il n’a pas encore quitté sa place à la droite de Dieu. Il doit aussi prendre ses rachetés dans la gloire de Dieu par l’enlèvement auprès de lui, avant de sortir avec eux des cieux ouverts (19 v. 14) et de leur conférer des trônes et la domination (20 v. 4 et 6).

Mais quand la dernière phase de la première résurrection sera achevée, quand il n’y aura plus aucun racheté dormant dans la poussière de la terre, alors viendra le moment où, comme vrai Melchisédec, Il apportera la bénédiction aux hommes sur la terre dans une mesure sans pareille.

Bien sûr, c’est à cela qu’il utilisera ceux qu’Il a fait un royaume, des sacrificateurs à son Dieu et Père (1 v. 6). Ils sont nommés ici « sacrificateurs de Dieu et du Christ ». Ils régneront avec lui, ils exerceront sous son autorité à lui, le vrai Melchisédec, leur sacrificature royale pour le bien des gens qui vivront alors sur la terre. Souvenons-nous en passant qu’au commencement du règne, il n’y aura que des gens nés de nouveau (Jean 3 v. 3 à 5).

Alors, il sera enfin vu en perfection ce que le diable a toujours cherché à contester et que les homme séduits par lui n’ont jamais voulu croire : que Dieu est bon. Nous le savons déjà aujourd’hui, et nous le disons aux hommes pour qu’ils se convertissent. Mais dans ce jour du règne de paix de Christ, ce sera manifesté publiquement à tous les hommes.

Alors, ils obtiendront des bénédictions sur la terre sans y avoir travaillé, et sans les avoir méritées. Et quand Christ, notre Seigneur sera assis sur son trône comme roi et sacrificateur (Zacharie 6 v. 13), alors nous aurons le privilège infini d’exercer la sacrificature royale pendant tout le temps des mille ans : à son honneur et à la gloire de Dieu et pour la bénédiction des hommes.

 

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