Un chemin périlleux

Un chemin périlleux

Il y a urgence de se mettre en marche pour avancer, et vaincre les obstacles rencontrés. Ceux qui ont obtenu leur portion de l’héritage ont commencé à s’installer dans leur confort.

Les 400 années du temps des Juges symbolisent le fait de s’être arrêté trop tôt en refusant l’évidence que la voix de Dieu n’a jamais cessé de retentir tant que la dernière partie du territoire n’a pas été gagnée. La voix est liée à la permanence du Plan de Dieu, le Trône, et au partenariat avec Christ, ce qui apparaît clairement dans le livre de l’Apocalypse : « L‘Esprit dit…celui qui a des oreilles pour entendre ce que l‘Esprit dit entende ».

Si vous mettez en relation cette phrase avec les lettres aux églises, vous découvrirez que c’est toujours par rapport aux forces de dissuasion, aux obstacles, aux oppositions de l’ennemi, aux pièges subtils et tromperies, la manifestation de l’activité de l’ennemi pour arrêter le peuple de Dieu dans sa marche. Le Seigneur nous avertit de ces choses de manière urgente.

Même à ceux à qui le Seigneur pourrait dire les meilleures choses, Il doit conclure avec des mots qui indiquent au minimum la tendance à s’arrêter et à ne plus avancer vers le but : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ce que l’Esprit dit… ». C’est une autre façon de dire : « Aujourd’hui si vous entendez sa voix… ». Tout est lié au Plan de Dieu, au danger de s’arrêter ou de se laisser arrêter avant que le but ne soit atteint.

Aucun doute sur le fait que nos cœurs sont familiers d’une telle situation. Ce n’est pas de la simple théorie, ni des mots en l’air. C’est une terrible résistance à l’avancée spirituelle, à la progression spirituelle, à la croissance spirituelle. Chaque désir et chaque intention d’aller plus loin avec le Seigneur rencontre de puissantes forces d’opposition du mal. Nous achetons, pour ainsi dire, notre connaissance du Seigneur à un grand prix. Nous entrons dans la plus grande mesure de Christ au travers d’une intense souffrance. Notre progression dans la vie spirituelle est l’objet d’un très grand combat.

La voix du Seigneur retentit. Le Seigneur nous dit aujourd’hui que même s’il y a toujours eu cette féroce opposition à la progression, celle-ci sera toujours là et de plus en plus intensément. Nous devons reconnaître que chaque centimètre dans notre compréhension de Christ sera contesté par l’ennemi avec le plus haut degré de résistance. Nous ne ferons jamais aucun progrès tant que nous ne ceindrons pas nos reins, en nous abandonnant de tout notre cœur et sans réserve, et en étant déterminés à aller de l’avant.

Deux phases pour le plan de Dieu.

Il y a le but lui-même, et puis, il y a la progression vers le but

A) Le but lui-même.

L’objectif, la finalité de Dieu, comme nous l’avons vu, est ce qui s’exprime par ces mots : « Partenaires avec Christ ». Le livre de l’Apocalypse nous montre ce que cela signifie en tant qu’objectif : « A celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône ».
Il s’agit bien d’un partenariat avec Christ, mais celui-ci n’est pas apprécié ni partagé par tous les chrétiens. Un grand nombre passera à côté de ce partenariat et le manquera. C’est pourtant le modèle divin pour Ses enfants, le plan de Dieu. Soyons cependant très prudents de ne pas être trop littéral dans notre représentation du fait d’être assis sur un trône avec Christ.

Cela signifie qu’une communauté de personnes est conduite à entrer en union avec Christ dans une position d’autorité sur toutes choses dans l’avenir. L’objectif est d’occuper une position de gouvernement avec Lui. C’est très précisément ce contre quoi l’ennemi va fixer son objectif pour nous empêcher par tous les moyens d’y entrer.

Vous pouvez connaître le même genre de vie que celle des deux tribus et demie, si c’est votre désir, mais dans ce cas, vous ne serez jamais en position d’autorité, sur le trône. Il s’avérera que votre situation sera toujours moindre que ce que Dieu voulait et vous en aurez la révélation tôt ou tard. N’est-ce pas en relation avec ce que le serviteur de Dieu disait : « Soyez surs que votre péché vous retrouvera (Nombre 32 v. 23) ». Ce qui ne signifie pas : « Soyez surs qu’on trouvera votre péché ! », mais « C’est votre péché qui vous trouvera ! » Ce qui veut dire qu’à un moment ou un autre, vous vous direz : « J’étais insensé ! J’aurais pu recevoir bien plus de la part de Dieu ; je prouve que Dieu n’a pas pu faire de moi autant qu’Il aurait voulu ! »

Votre péché vous rattrapera et comme Paul, vous direz : « Misérable que je suis ! Je reconnais alors que Dieu avait prévu beaucoup plus de choses pour moi, mais, à cause des combats et de la souffrance que cela impliquait, je n’étais pas prêt à l’accepter ».

Néanmoins, le Seigneur aura une compagnie qui partagera le gouvernement avec Lui. Il passera au crible encore et encore, mais Il obtiendra cette compagnie, et nous serons bien obligés de reconnaître qu’Il nous avait fait connaître Son Plan. Dieu est souverain et Il fait ce qu’il veut. C’est la connaissance de Sa Volonté qui forme l’Appel, la Voix. En nous faisant connaître Sa pensée, Il nous a confié d’un seul coup une grande responsabilité et nous nous trouvons dans une position particulièrement bénie, même si ce n’est pas toujours apparent.

C’est assez difficile à expliquer, mais si vous considérez attentivement ces choses, vous en viendrez probablement à penser la chose suivante : « Je ne sais pas si j’ai demandé au Seigneur de me montrer ce chemin absolu, et en me le montrant, de me mettre devant la terrible responsabilité de refuser ou d’accepter, mais de toute évidence, le plus important est que j’ai le grand honneur de répondre à l’appel du Trône.

J’ai mis du temps à reconnaître cet honneur à cause de la souffrance qui l’accompagne. Il y a ensuite comme une compensation : « Je suis conscient de cette souffrance, je perds mes forces dans le combat, je passe souvent à côté du Seigneur sur le chemin, je ressens mon impossibilité d’avancer, mais, malgré tout, j’ai répondu à Son Appel et j’avance par Sa Grâce, quoiqu’il en coûte. J’ai appris à la longue qu’au fond, cette responsabilité n’était pas la mienne ».

Beaucoup ont porté cette responsabilité et le Seigneur est constamment venu vers nous quand nous ne pouvions plus la supporter, en nous montrant que c’est Lui qui la portait. Nous ne pouvions plus aller plus loin, nos mains ont glissé en nous agrippant, incapable de faire un pas de plus, pourtant nous avons continué. Dieu prenait l’initiative pour que nos visages soient tournés dans la bonne direction et nos cœurs vers le Seigneur ; Il nous a gardés dans notre marche.

Souvent, il a touché les profondeurs de notre âme et il nous a relevés. Tant que nous ne fermerons pas délibérément nos cœurs à son appel, à sa voix, tant que nous ne décidons pas de nous arrêter et de tout abandonner, le Seigneur nous gardera dans sa main jusqu’au bout. C’est là où Israël en était arrivé ; ils ont endurci leurs cœurs. Le problème n’est pas la capacité de nos cœurs à avancer mais de maintenir nos cœurs ouverts à l’égard de Dieu et de sa grâce. Le problème n’est pas la force qui est en nous pour maintenir le cap, mais les dispositions de notre cœur. L’objectif est ce partenariat au trône, la communion avec Christ dans sa position de Seigneur de l’univers et de Roi des rois.

La progression vers le but

La deuxième phase est une connaissance progressive du gouvernement du Trône pour le temps présent. Il nous faut bien garder à l’esprit que le trône n’est pas seulement quelque chose qui se trouve dans un endroit isolé et que nous devons atteindre un jour. Le trône est spirituellement pratique, et nous devons entrer progressivement dans une communion avec l’autorité actuelle de Christ où le Seigneur est Seigneur.

Le pays est rempli d’ennemis, de places fortes, de villes fortifiées, mais derrière ce constat, le Seigneur est Seigneur. Notre contribution est d’entrer en communion spirituelle avec le Seigneur dans Sa seigneurie, Sa domination et Son autorité. Je pense que cela touche au cœur du sujet. C’est une question de position spirituelle avec le Seigneur en dominant présentement sur l’ennemi et sur tout son pouvoir de façon grandissante.

Dieu a essayé d’enseigner cette leçon à Israël tout au long de leur sortie d’Égypte, mais cette génération n’a pas voulu l’apprendre, et la génération suivante avait pris le même pli. Mais Dieu donna comme fondation de l’histoire de cette dernière génération, Jéricho, une leçon de foi nue et pendant longtemps, ils ont appris la foi silencieuse qui les ont amenés à la communion avec Lui sous Sa domination et Son autorité, qui a fini par une mise hors d’état de nuire symbolique et aussi réelle de toute la puissance de l’ennemi.

Car il y avait sept nations à soumettre dans le pays, c’est pourquoi, ils ont dû faire sept fois le tour de Jéricho, qui était le symbole de tout le pays promis et l’affirmation de sa conquête dans une foi en la suprématie absolue de Dieu. C’était le même principe pour chaque étape de la conquête.

Voilà ce vers quoi le Seigneur cherche à nous amener maintenant. Il voudrait peu à peu nous faire connaître l’autorité et la domination spirituelles sur le pouvoir de l’ennemi, qui émane du Trône. Ainsi le Trône n’est ni séparé ni isolé du reste, mais il est le but de notre course, dont l‘étape ultime sera la fin de notre cheminement spirituel. Nous devons croire que chaque nouveau défi, chaque nouvelle difficulté, chaque nouvel obstacle que le Seigneur permet sur notre chemin, correspondent au son de Sa voix, une nouvelle phase de Son Appel d’en Haut, une opportunité nouvelle pour faire un pas de foi dans ce qui est bien plus qu’un challenge.

En fait, il s’agit sans doute plutôt d’une nouvelle difficulté, d’un nouveau problème, d’un nouveau défi, et d’un appel à progresser spirituellement : Tout ne sera pas résolu, tout n’aura pas d’explication, tout ne sera pas sous nos pieds, tant que nous n’aurons pas cessé de supplier Dieu qu’Il nous donne une explication, et qu’Il intervienne dans notre situation et tant que nous n’aurons pas pris une nouvelle position dans le Seigneur. « L’Éternel dit à Moïse : Pourquoi tous ces cris ? Toi, lève ta verge, étend ta main sur la mer et sépare la… (Exode 14 v. 15 et 16) ». Agir ainsi, c’est confier le combat et tous ses détails à la volonté permanente de Dieu.

Le Plan divin comprend ces deux phases. Chaque type d’oppression satanique et toutes ses ruses seront dirigées dans le but de paralyser et de stopper notre progression. Nous en arriverons à reconnaître plus que jamais que ce qui affaiblit notre marche, notre position spirituelle, le témoignage du Seigneur, ne sont pas simplement des éléments naturels et humains.

Prenez l’exemple de la communion, la question qui est au cœur de la responsabilité du témoignage est plus importante que celle de la communion entre Dieu et son peuple. L’attaque de l’ennemi, sa ruse subtile et diabolique, son oppression et ses mensonges illusoires seront toujours dirigés vers la destruction de cette communion. Il cherchera à diviser les croyants en se plaçant entre eux. Si nous ne faisons pas attention, nous résoudrons tous les problèmes en disant : « Oh, c’est une incompatibilité d’humeur ! Tel et tel est fait comme ça, un autre est autrement ; impossible de mélanger des personnes ayant des tempéraments, des points de vue et des opinions si différents ! »

En autorisant une telle conclusion, c’est la fin de votre témoignage, vous risquez de perdre votre position dans le Seigneur. Cela voudrait-il dire que l’œuvre de Dieu, qui repose sur 2, 3 personnes ou plus au même endroit, ne pourrait continuer que si les enfants de Dieu fonctionnent ensemble sur une base purement naturelle ? Le Seigneur soutient Son œuvre si on le Lui demande.

Le contrôle humain sur les relations est satanique.

Le fondement humain existe bien sûr, mais notre attitude l’un vis-à-vis de l’autre est lié au témoignage de notre unité, que Satan cherchera à détruire en portant un coup à ce témoignage ; à nous de tenir ferme notre terrain contre l’ennemi…c’est une dynamique de communion qui va en découler, quelque chose de radicalement différent de l’effort naturel que l’on déploie pour être unis.

Derrière les difficultés rencontrées dans le domaine naturel, quelque chose est toujours à l’œuvre ; c’est pourquoi, il nous faut placer ces choses naturelles au pied de la croix face à l’ennemi et nous passerons à travers ; mais nous n’y arriverons jamais si on essaye de s’ajuster l’un à l’autre pour voir si on peut travailler ensemble. En se tenant côte à côte contre l’ennemi qui sape la communion, nous trouverons la voie d’une communion triomphante. Retournons au niveau naturel et l’ennemi fera bientôt de terribles ravages dans les relations.

 

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