Le bélier de la consécration
Le bélier de consécration avec lequel Aaron et ses fils se sont identifiés en appuyant leurs mains sur sa tête, symbolise Christ dans sa vie avec le Père, dans sa consécration à Dieu.
« Et Moïse prit l’huile d’onction et le sang qui était sur l’autel ; il en fit aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur ses fils, et sur les vêtements de ses fils avec lui ; et il consacra Aaron et ses vêtements, ses fils et les vêtements de ses fils avec lui » (Lévitique 8 v. 30). Dans le contexte de la mise à part de la compagnie des sacrificateurs, il y avait deux béliers qui étaient sacrifiés : Le bélier d’installation sur l’holocauste (verset 18) et le bélier de consécration (verset 22).
C’est de ce dernier dont nous allons parler maintenant. « Voici, Je suis venu pour faire ta volonté ô Dieu ! » « Je fais toujours ce qui Lui fait plaisir » : « Ma mission est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé pour accomplir son œuvre ». Ces paroles nous témoignent de la relation entre le Fils et le Père et nous donnent le sens de la vie qui l’animait : Un feu le consumait pour faire la volonté de Dieu et s’y consacrer. Il pouvait dire alors : « Pour eux, je me consacre ».
« Moïse fit approcher Aaron et ses fils et les lava avec de l’eau… Ensuite, il prit l’huile d’onction ; il oignit le tabernacle et toutes les choses qui y étaient et les consacra. Il en fit aspersion sur l’autel à sept reprises et il oignit l’autel et tous ses ustensiles… Il versa aussi de l’huile d’onction sur la tête d’Aaron et l’oignit pour le consacrer. Puis Moïse fit approcher les fils d’Aaron et les revêtit de tuniques, les ceignit de ceintures, et leur attacha des mitres comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse. Il fit approcher le taureau du sacrifice pour le péché, et Aaron et ses fils appuyèrent leur main sur la tête du taureau du sacrifice pour le péché ; et Moïse l’égorgea, prit le sang et en mit avec son doigt sur les cornes de l’autel tout autour et purifia l’autel ; il répandit le sang au pied de l’autel et le consacra pour y faire l’expiation » (Lévitique 8 v. 6).
« Il fit aussi approcher le second bélier, le bélier de consécration ; et Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur la tête du bélier. Moïse l’égorgea, prit de son sang et en mit sur le bout de l’oreille droite, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. Moïse fit aussi approcher les fils d’Aaron, mit du sang sur le bout de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, et Moïse répandit le sang sur l’autel tout autour » (Lévitique 8 v. 22 à 24).
Tous ceux qui formaient le groupe des sacrificateurs posèrent leurs mains sur le bélier de consécration, puis ce dernier était mis à mort. Ensuite, le sang de ce bélier était extrait et appliqué sur l’oreille droite, le pouce droit et l’orteil droit, ce qui voulait clairement dire que ces sacrificateurs se consacraient totalement au Seigneur pour n’être conduits que par Lui.
Tout d’abord, il leur fallait être guidés par ce que le Seigneur leur disait.
Deuxièmement, tout ce qui était fait devait être dirigé par sa main, symbole du service. Troisièmement, le pied et le gros orteil nous parlent de la marche et du mouvement des allées et venues selon la volonté de Dieu. Le sang du bélier de consécration avait tout contrôle. Tout cela était connu et bien compris, mais a aussi une application pour nous aujourd’hui.
Le Seigneur nous a montré bien des choses au travers de ces méditations ; la question est de bien comprendre le sens de ce bélier de consécration, de prêter l’oreille à la volonté de Dieu manifestée et révélée, de s’accorder avec le Seigneur pour que sa volonté soit notre raison de vivre et d’avoir une voie bien tracée et juste. C’est cette compagnie que le Seigneur recherche : Tout notre être, toute notre vie dans sa volonté.
La référence est Christ ; notre mesure est Christ, le Bélier entièrement consacré au Seigneur, son Père. Une vie de communion avec Christ signifie que, la dévotion de Christ envers son Père doit être la référence et la mesure de notre consécration, ce qui occupera certainement notre vie toute entière. Nous devons avoir à cœur de tendre nos mains et de les poser sur sa tête, devenir un, identifié à lui dans sa consécration à la volonté de Dieu.
« Un seul est mort pour tous » dit l’Apôtre, « afin que ceux qui vivent ne vivent plus désormais pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux ». Nous parlons beaucoup d’identification avec Christ, mais nous devons réaliser que, sans la moindre réserve, il s’est abandonné à la volonté du Père au plus grand prix possible, et là, nous touchons à la véritable mesure de la consécration : « Tel il est, tels nous sommes dans ce monde ».
À ce niveau, il y a plus que l’identification avec Christ, celui qui porta notre péché. Il y a celle qui est avant l’offrande consumée du péché. Accepter de poser nos mains sur sa tête à ce niveau est une chose ; mais il y a autre chose. Nous nous réjouissons de savoir qu’il a enduré nos péchés dans son corps sur la croix, mais il existe un autre aspect de l’identification : L’intervention de la volonté parfaite par le bélier de consécration, son sang sur nous et nos mains appuyées sur Lui.
Cette compagnie de sacrificateurs était en tous points un avec Christ, un avec l’autel. Le même sang qui était sur l’autel était appliqué et répandu sur eux (verset 30). Ils étaient un avec l’autel, un avec la croix. Moïse aspergea le tabernacle et le peuple. Ils étaient unis au tabernacle, à la Maison de Dieu. Ils sont un avec l’Esprit d’onction, par lequel tout est un. L’huile d’onction et le sang sont répandus sur tout, eux-mêmes compris ; cette huile et ce sang font une unité, une union entre l’autel, la maison, les personnes et les vêtements. Tout cela à cause d’un Sang et d’un Esprit, tout ce qui est consécration, le Seigneur en entier et en plénitude.
Si nous montrons que nous nous sommes donnés nous-mêmes à Christ, alors nous sommes unis à lui ; ce qui implique que la volonté parfaite de Dieu doit diriger nos vies toutes entières : Pas seulement être sauvé et délivré du péché, mais être consacré au Seigneur.