Le caractère sacré
Le Seigneur est juge de nos vies, Il nous observe dans nos moments privés, personnels. Il connais nos contradictions, et cependant, ne nous retire pas son amour.
Le thème de ce matin mériterait à lui seul tout un séminaire, mais il nous faut néanmoins en saisir quelques éléments. Je vous encourage donc à ouvrir vos bibles dans la première lettre de Paul aux Thessaloniciens, et là, il y a un verset où Paul exprime d’une manière exquise, une notion qui est présente dans toutes ses lettres ; d’autant plus merveilleux que, au moment où il rédigeait ces lettres, il n’était pas conscient que ses lettres allaient devenir une partie intégrante des Saintes Écritures.
Ce qu’il écrit donc est tout à fait désintéressé et pas du tout prémédité, et c’est cette raison même qui rend ce qu’il dit d’autant plus puissant, quant à l’instruction. Il écrit au verset 5 du chapitre 1 : « Car notre évangile n’est pas venu en paroles seulement mais aussi avec puissance, avec l’Esprit- Saint et avec une pleine certitude » - l’anglais rend une pleine conviction.
« Vous savez en effet ce que à cause de vous, nous avons été parmi vous ».
Il y a un thème qui est abordé dans ce seul verset, qu’il est nécessaire de laisser pénétrer au plus profond de notre conscience. Notre vie moderne tend à être compartimentalisée, nous avons le séculier, le laïc d’un côté, ce qui est sacré de l’autre, ce qui est religieux d’un côté et ce qui appartient au domaine de chaque jour.
Mais Paul ignorait ces distinctions, tout au long de sa vie, il n’était qu’un homme vrai, un homme entier, et c’est cela un apôtre ; il est la chose en elle-même, c’est la Parole faite chair, c’est la vérité incarnée dans l’homme, voilà pourquoi Paul pouvait constamment se présenter comme exemple. Il n’a pas dit « suivez mes principes », mais il a dit « suivez-moi ». Paul, et Dieu ne dit pas que ce sont les principes exposés par les apôtres et les prophètes qui sont le fondement de l’église, il dit que ce sont les hommes en eux-mêmes qui sont son fondement.
Ce qu’ils sont en eux-mêmes, il n’y a aucune compartimentalisation, point de place pour le ministre de culte professionnel et puis le laïc à côté, nous sommes une seule chose vraie dans son ensemble, chaque jour. Si vous pouvez garder la place en Thessaloniciens, et maintenant simplement passez rapidement à Actes au chapitre 20, où nous avons le discours d’adieu de Paul aux anciens de l’église d’Ephèse. Encore une fois c’est une affirmation tout à fait remarquable, d’autant qu’elle n’est pas préméditée, il n’y a aucun cérémoniel avec Paul, il est ce qu’il est, toujours avec le mot qu’il faut, que ce soit devant les Juifs, devant les Grecs, il est toujours là, insistant en temps et hors de temps.
Voici ce qu’il y a de remarquable !
Dieu désire une église toute entière, exactement semblable. Cela diffère beaucoup, s’il m’est permis de le décrire ainsi, de la lamentation luthérienne : « Ah ! mais nous ne sommes qu’humains, Dieu sait que je ne suis qu’humain, je suis simplement un pécheur sauvé par grâce ». Et vous pouvez peut-être comprendre pourquoi il y a eu un conflit, qui était même sanglant entre l’église luthérienne au début au 16ème siècle et les Anabaptistes, ce peuple anabaptiste ne pouvait pas tolérer ce genre d’excuse pusillanime.
Je ne sais pas combien vous êtes au courant de l’histoire de l’église de cette époque, mais ce fut un peuple martyre. Ce ne fut pas le monde qui s’est opposé à eux d’une manière si cruelle, mais c’était l’église établie, l’église institutionnelle, parce ce que les Anabaptistes croyaient qu’ils leur fallait montrer, manifester le témoignage d’une vie nouvelle dans l’Esprit ; l’Eglise de ceux qui sont rachetés par le sang, nés de l’Esprit, à travers une conviction adulte de la foi contre un système d’église d’état, où tout le monde était introduit dans l’église en vertu du baptême d’enfant, dont la majeure partie ignorait totalement le salut de Dieu.
D’une manière religieuse, et s’appelant chrétiens, ils se sont opposés à la vraie église, à la véritable foi, et ont exigé d’eux leur sang. Ils ne pouvaient tolérer leur présence, c’était beaucoup trop poignant, parce que ces hommes et ces femmes montraient le rayonnement de Dieu, vivaient d’une manière inspirée par le sacrifice ; des gens qui exigeaient que l’on puisse voir dans la vie du croyant le témoignage d’une vie nouvelle.
Ils s’attendaient à un royaume qui vienne, et ils envisageaient la persécution et la souffrance comme une conséquence tout à fait logique de leur foi. Est-ce que vous pouvez donc imaginer quel était le conflit qui a eu lieu à ce moment-là ? Entre cette entité d’église d’état dont l’excuse était : « Nous ne sommes après tout que des humains ! ».
Il demeure quelque chose de cela encore aujourd’hui, quelque chose de cela demeure encore dans l’église européenne, dans sa mentalité, à travers l’héritage des réformateurs qui ne sont pas allés assez loin, et qui ont été eux-mêmes particulièrement aigris contre la présence anabaptiste. Il nous faut entrer à nouveau dans la perspective de ces derniers, il y a aujourd’hui une exigence pour une manifestation, une démonstration d’un véritable caractère chrétien, sans lequel notre proclamation orale n’a aucune valeur.
Paul dit que notre évangile ne nous est pas venu simplement en proclamation mais par la puissance de l’Esprit, et vous savez en effet ce que à cause de vous, nous avons été parmi vous. Est-ce que vous pouvez voir l’équation qu’il y a ici ? Une puissance de l’évangile, pleinement convaincue, dans une mesure de proportion exacte avec ce fait que nous avons été parmi vous, un certain caractère… Il y a une association entre charisma et caractère qui a été perdue dans notre génération charismatique actuelle. Je dirais même que le caractère précède le charisme. Je dirais que la sainte ville de Dieu ne doit pas être bercée sur des hommes qui trafiquent avec Dieu, mais que la puissance et l’autorité qui revêtaient le ministère de Paul, étaient entièrement en accord avec la trempe d’hommes qu’il s’est révélé être. Il le dit à une église qui a été sauvée par son propre témoignage : « Vous savez en effet quel genre d’homme j’ai été parmi vous », je n’ai aucun besoin de me défendre, vous le savez vous-mêmes, ce que j’ai été parmi vous à cause de vous.
Je n’ai pas le temps ce matin de fouiller cela plus à fond mais si vous fouillez les épitres de Paul, vous n’y trouverez la mention que de deux motivations pour sa vie apostolique : Pour la gloire de Dieu, et à cause de vous, à cause de vous, jamais à cause de lui.
Alors dans son discours d’adieu en Actes 20, au verset 18 de ce chapitre : « Vous savez comment je me suis tout le temps conduit avec vous depuis le premier jour où j’ai mis le pied en Asie. J’ai servi le Seigneur en toute humilité. Vous savez quel genre d’homme j’ai été tout le temps, tout le temps, peu importe qu’on soit dans le creux de la vague, ou qu’on soit en haut au sommet, peu importe que les temps soient favorables ou non défavorables », quel que soit le temps, il y avait une conséquence de caractère on ne peut plus précieuse qui caractérisait l’apôtre. Point de place ici pour des sautes d’humeur humaine, pour le genre de choses pour lesquelles nous nous plaignons si facilement, en haut un jour, en bas l’autre.
« Comment j’ai été avec vous tout le temps ».
J’espère que vous commencez à saisir un peu ce que je veux dire. Nous dépassons ici quelque chose qui est au-delà d’une pure bonne volonté, des bonnes intentions humaines. Il n’y a qu’une manière par laquelle on puisse expliquer ce genre de vie conséquente, et il nous faut l’expliquer dans les mots même de Paul : « … pour moi, vivre c’est Christ (Philippiens 1 v. 21) ».
Je sais que nous avons mis cela de côté, nous considérons cela simplement comme une expression qui est jolie, une sorte d’extravagance apostolique, mais Paul entendait ces mots littéralement : « Pour moi, vivre, c’est, bel et bien Christ ». En Lui, j’agis, je me meus et j’existe, c’est la seule réponse, toute autre chose est une invitation à la catastrophe. Nous ne pouvons chercher à être apostolique en nous fondant simplement sur une détermination humaine. Chaque jour, serrant les lèvres sur ce que nous devrions être, nous allons échouer et échouer misérablement, il nous faut découvrir le mystère que Paul avait découvert, et il est autant disponible pour nous qu’il l’était pour lui.
Mais nous n’avons pas cru à la Parole, et nous n’avons pas voulu en recevoir le sens : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi (Galates 2 v. 20) ». Il n’y a qu’une seule explication pour le phénomène que constitue Paul, c’est le prolongement, la continuation du Christ crucifié et ressuscité, qui a trouvé pour lui-même une autre demeure, un autre corps, qui est entièrement soumis et abandonné à Sa sainte vie, qui n’a plus de vie pour lui-même, et qui peut dire pour moi, vivre c’est Christ.
Savez-vous pourquoi nous n’avons pas vraiment compris cette exigence stupéfiante, parce que nous avons vécu en-dessous du niveau apostolique, nous n’avons pas pensé que ce genre d’exigence et de caractère était quelque chose qui était aussi pour nous. Nous nous sommes simplement satisfaits de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », où notre norme de vie, c’est la respectabilité chrétienne, où il s’agit d’être poli et agréable. Je voudrais vous poser une question : Notre évangile est-il proclamé en puissance et avec une pleine certitude ? Parce que Paul dit dans ce premier chapitre des Thessaloniciens au verset 9, vous savez « comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai ».
Je vais vous dire la puissance qu’il y avait dans son évangile, combien il était rempli de conviction. Il était suffisant pour détourner les païens de leurs idoles pour qu’ils servent le Dieu vivant. Combien d’entre nous avons cela même comme un critère dans notre propre travail d’évangélisation ? Nos normes, nos exigences sont misérablement plus basses, nous nous contentons lorsque les gens acceptent Christ, et après nous nous satisfaisons lorsqu’ils vont continuer simplement à fréquenter les cultes chrétiens, à exercer quelques responsabilités pour les plus demandeurs. On n’exige pas grand-chose d’eux, nous sommes rentrés dans un christianisme statistique, en particulier dans l’évangélisation à l’américaine. Combien ont pris une décision et cependant restent païens.
Mais l’évangile de Paul avait une conséquence toute autre, elle a détourné les hommes de leurs idoles pour servir le Dieu vivant, non pas simplement pour assister à des cultes. L’ensemble de nos critères, de nos exigences, doit être relevé pour atteindre le niveau apostolique, car cela seul est Dieu et la norme de Dieu. Je voudrais répéter ce que je viens de dire, il ne sera jamais ainsi, notre évangile n’aura pas cette plénitude de puissance et de conviction, jusqu’à ce que nous devenions ce genre d’homme, où nous avons été parmi vous, l’anglais dit que nous avons prouvé que nous étions parmi vous à cause de vous. Il y a un certain sens d’abnégation, de désintéressement apostolique, une soumission, un abandon entier aux desseins de Dieu. On ne pense plus du tout à ce qui concerne sa propre sécurité, son propre plaisir, où on peut être dans l’abondance où on peut être dans la disette, cela n’importe pas, c’est la même chose.
En Actes 20, au verset 22, il dit qu’il va à la ville de Jérusalem, lié dans l’Esprit sans savoir ce qui l’attend, « si ce n’est que l’Esprit atteste et me dit que les liens et les tribulations m’attendent, mais je ne fais aucun cas de vie ». L’anglais dit : Aucune de ces choses ne m’émeuvent. Alors que j’essuie la salive qui coule de ma bouche en pensant à cela, quelle saveur dans ces mots, quelle saveur dans ces mots, rien de cela ne m’émeut, est-ce que vous commencez à voir ce bijou apostolique ce matin ?
Le joyau qui existe dans ce caractère divin, qui est formé dans un homme, et qui au départ était un homme religieux qui persécutait et était un meurtrier. Est-ce que vous voyiez le dessein éternel de Dieu ? Cela exigera toute l’éternité, de montrer la grandeur de Sa grâce envers nous, non seulement dans ce siècle présent mais dans les siècles à venir. Mais je ne fais aucun cas de ma vie, aucune de ces choses ne m’émeuvent, est-ce que vous m’écoutez ce matin ?
Jamais nous n’aurons la puissance, ni l’autorité qui permettra de détourner les hommes de leurs idoles, tant que nous-mêmes, nous nous laissons émouvoir par une seule chose. Aucune de ces choses, je ne fais aucun cas de ma vie, il était imperméable aux choses, et nous aussi devons entrer dans ce genre de condition apostolique. Ce qu’il dit en 1 Corinthiens 7 au verset 29 : « Je dis, frères, c’est que les temps sont courts ; désormais ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s’ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s’ils ne possédaient pas, et ceux qui usent du monde comme s’ils n’en usaient pas, car la figure de ce monde passe ».
Quel est le but de cette exhortation apostolique ? Que vous puissiez servir le Seigneur sans distraction, car le temps est court. Il a dit cela il y a deux mille ans, mais combien d’entre nous le croient maintenant ? Alors que nous sommes d’autant plus proches de la conclusion apocalyptique qu’eux attendaient. Alors voici ce que j’aimerai souligner parmi d’autres choses, nous avons besoin de voir le rétablissement, la restauration de toute une atmosphère, une ambiance apostolique, dont pas le moindre élément est le sentiment de l’urgence, de l’attente, de l’expectative devant la conclusion apocalyptique des choses. Cela ne peut pas être pour nous une certaine affectation, simplement une preuve de quelque chose extérieur, mais je parle d’une véritable urgence, au point qu’il y a quelque chose, je dirais même électrique dans notre propre atmosphère, au point que même nos propres enfants sont convaincus que ce que nous faisons est éminemment réel et pas simplement la fréquentation du culte, parce qu’ils ne voient pas des parents à l’église qui sont différents de ceux qu’ils voient à la maison.
Je ne parle pas simplement de l’ambiance qui règne dans nos cultes, dans nos réunions, mais je parle d’une atmosphère, d’une ambiance qui est imprégnée dans la totalité de notre vie collective, en tant que communauté apostolique, anticipant les choses qui vont bientôt arriver et de ce fait même, indifférents devant les modes et toutes les choses qui passent dans notre siècle présent, car la figure de ce monde passe : « Je ne fais aucun cas de ma vie (Actes 20 v. 24) ». Êtes-vous parvenus à ce stade dans votre vie où les choses extérieures de la vie ne vous émeuvent plus ?
Bien sûr, vous pouvez vous en servir, vous pouvez les utiliser, mais vous n’êtes pas ébranlés par ces choses, et si ces choses vous sont ôtées, vous ne vous effondrez pas. Je veux vous dire quelque chose, jamais vous ne parviendrez à cette état apostolique tout seul, l’Église, c’est la provision de Dieu pour cela ; dont la force, le soutien, la prière qui permet de briser le pouvoir du monde dans la vie des croyants. Ceux qui ont une intention claire ensemble, de parvenir ensemble à cet état apostolique, où aucune de ces choses ne nous ébranle, et où nous avons besoin les uns des autres pour parvenir à ce genre d’émancipation là. Cela ne vient que dans une véritable relation dans la réalité de la communion de l’église, de simples cultes dominicaux ne fourniront pas le cadre suffisant.
Je me souviens très bien comment cela a été pour moi, lorsque nous avons commencé notre vie communautaire, comment nous avions laissé une maison avec dix-sept chambres et cinq salles de bains, pour arriver dans cette ferme là-haut dans le nord du Minnesota, dans une modification, une altération totale de tout notre style de vie, et que j’ai vu quelqu’un assis au volant de ma voiture. Quelqu’un qui n’était pas moi, j’avais cru que ce n’était qu’un moyen de transport, mais combien nous sommes trompés nous-mêmes, quel choc cela a été pour moi que de voir un autre derrière le volant de ma voiture, qui faisait craquer et grincer les vitesses…
Nous n’avons pas la moindre idée de combien le monde est avec nous et en nous, et une partie de la provision de Dieu dans la vie communautaire, c’est de briser le pouvoir du monde qui est en nous et sur nous, de sorte que l’affirmation de notre vie elle-même devant les puissances et les principautés qui règnent dans ce monde, est que nous ne nous laisserons pas intimider, qu’aucune de ces choses ne nous ébranle, ne nous émeuve : « Je ne fais aucun cas de ma vie ».
Alors, pour qui d’autre cette vie est-elle chère, vaut-elle quelque chose ? Elle n’est que pour Lui, pour le Seigneur. Vous rappelez vous comment Paul disait qu’il gémissait dans le tabernacle terrestre, combien il désire être dans les lieux célestes, mais « à cause de vous », dit-il, il est prêt à rester dans la chair. C’est un homme céleste, rien ne lui est précieux, pour lui-même, il dit « pourvu que j’accomplisse avec joie ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur ».
Au verset 10 du chapitre 2 de 1 Thessaloniciens : « Vous êtes témoins, et Dieu aussi, que nous nous sommes comportés d’une manière sainte, juste et irréprochable envers vous qui croyez ».
Vous êtes témoins et Dieu aussi, il y a dans la conscience apostolique une conscience on ne peut plus apostolique que Dieu est témoin. La conscience que devant lui, nous sommes totalement transparents, dans tout ce que nous faisons et pensons. Lui nous voit lorsque que nous sommes en public, mais Il nous voit aussi quand nous sommes en privé. Il nous voit, notre vie est sciemment, consciemment, vécue à ses yeux, devant ses yeux. Voilà une motivation pour être irréprochable, et vous ne serez jamais irréprochable tant que vous n’aurez pas cette motivation.
C’est une effronterie tout à fait étonnante vis-à-vis de Dieu, que de penser que même si nous le disons jamais, la manière dont nous nous conduisons lorsque nous sommes en privé simplement, seul, est en fait une manifestation évidente de ce que nous ne croyons pas que nous vivons en sa présence.
Il est étonnant de voir le degré d’indulgence que nous nous accordons à nous-mêmes, mais je ne parle pas là des choses plus flagrantes, sensuelles, sexuelles, fornication, masturbation, ou ce que vous voulez, quoique ces choses-là suffisent à contredire la totalité de notre témoignage, et qui montrent aux principautés et aux pouvoirs de l’air, qu’elles n’ont rien à craindre de notre part. Je parle de choses encore plus profondes que cela, Paul parle d’une conscience irréprochable devant Dieu et devant les hommes.
Je vais vous dire le genre d’indulgence dont nous avons été tout particulièrement coupables. Je pense en particulier à ceux qui ont un tempérament, une mentalité française ou francophone, et ça c’est de penser librement nos propres pensées. Combien critiques sont nos pensées, combien sont-elles égoïstes, combien sont-elles rancunières, combien sont-elles sensuelles, combien impies sont-elles ?
L’apôtre est jusqu’au bout, la Parole incarnée de la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Même dans ses pensées privées et personnelles, il est conscient qu’il est dans la présence d’un Dieu devant lequel il est totalement transparent. Vous êtes témoins dit-il, et Dieu aussi, que nous nous sommes comportés d’une manière sainte, juste et irréprochable envers vous qui croyez. L’exigence apostolique va bien au-delà du cadre de la conduite à l’extérieur, elle exige l’intégrité de l’homme entier, de l’homme intérieur aussi, y compris dans nos propres pensées, lorsque nous sommes libres de penser à ce que nous voulons.
Nous avons vraiment ici un homme qui est lié par l’Esprit et qui poursuit son chemin à Jérusalem, il faut que cela soit la description de nous aussi. Oh ! Je ne dis pas ces choses pour nous placer sous la condamnation, mais pour vous montrer combien élevé est le niveau d’excellence auquel Dieu appelle la conscience et le ministère apostolique, et il faut que cela soit ainsi, car cette norme, c’est un fil à plomb qui va du ciel jusque sur la terre, c’est cette échelle qui relie le ciel et la terre, un fil à plomb, une norme, un étalon. Un étalon pour un monde incroyant, incrédule, et contre lequel et par rapport auquel tout doit être mesuré, voilà ce qui est apostolique, et quelle est l’intention de Dieu pour l’église partout.
Et donc, l’encouragement, ce qui incite à la sainteté et à une nature irréprochable, est la conscience que Dieu est juge. Voilà pourquoi Paul pouvait s’adresser avec une pleine conviction aux Athéniens. Dieu a fixé un jour où il jugera toutes les nations, je peux sentir le frisson qui a monté le dos de ces philosophes incrédules athéniens. Jamais auparavant ils n’avaient même entendu un tel concept, mais il suffit d’entendre qu’une fois, quand cela vient des lèvres d’un homme apostolique, qui n’est pas simplement en train d’énoncer un élément technique d’une doctrine, mais qui d’une manière terrible, dans le sens vrai du mot, connait le juge.
Voilà, pourquoi Paul peut dire connaissant la terreur de Dieu, je perçois les hommes, « c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant (Hébreux 10 v. 31) ». Comment cela se fait-il que lui le sait et que nous ne le savons pas ? A-t-il un supplément à sa bible, point du tout, il le connait parce qu’il a une relation, c’est une connaissance intime qu’il a de Dieu, et ce sera là le message de ce soir, et sans doute la plus profonde des exigences apostoliques. Cela ne vaut même pas la peine que nous nous attardions sur une description de la norme qui prévaut dans le christianisme actuel… que l’église n’est pas encore un témoin pour Lui. Il ne suffit pas d’être quelqu’un d’agréable et de gentil, cela ne suffit pas d’éviter simplement les péchés les plus flagrants. Si nous sommes sincères avec Dieu, il n’y a qu’une seule norme qui puisse prévaloir pour Dieu, c’est un caractère apostolique, rien de moins que le caractère de Dieu lui-même, il ne peut être imité, il ne peut être imposé de l’extérieur, il ne peut venir que par l’union avec Lui.
« Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, qui suis doux et humble de cœur ».
J’aimerai vous poser la question ce matin, êtes-vous sous le joug de Dieu ? Ou alors êtes-vous un agent indépendant qui fait ce qu’il veut, ce qui lui plait ? Vous allez et vous venez comme cela vous plait. Je vais assister à cette conférence ou je fréquenterai cette école.
« Tu viens à la réunion ce soir ? Je vais voir si je me sens de venir ». Il nous faut réintégrer dans notre ambiance, dans notre atmosphère chrétienne, ces exigences apostoliques ; et non seulement la conscience de Dieu comme juge, qui est la plus grande motivation, le plus grand encouragement pour nous inciter à une vie irréprochable, mais un Juge dont par-dessus le marché, la venue est proche, elle vient bientôt. Paul dit : « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde (1 Corinthiens 6 v. 2) ». Pourquoi allez-vous aux tribunaux du monde, vous avez une question de conflit entre vous, que ceux qui ont la moindre valeur et l’estime dans l’église, soient les juges, parce que ne savez-vous pas que vous êtes formés pour un jour juger le monde. Est-ce que vous, vous le savez ? En 1 Corinthiens 4 verset 5 : « C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, avant la venue du Seigneur qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors la louange de chacun viendra de la part de Dieu ».
Il me faudrait toute une heure encore, simplement pour parler de ce point, alors la louange de chacun viendra de la part de Dieu. Jamais nous ne parviendrons à ce caractère irréprochable, apostolique, tant que nous vivons notre vie et nos normes simplement dans le jeu des relations qui régissent notre communauté, plutôt qu’une vie qui est vécue pour Dieu, alors la louange de chacun viendra de la part de Dieu. Nous allons être appelés à nous tenir debout, seuls bien souvent, nous allons avoir à souffrir des tempêtes violentes de reproches, et si votre louange et l’estime que vous recevez vient de la part des hommes, vous ne tiendrez pas le coup ; mais si votre louange vient de la part de Dieu et que vous êtes capable d’attendre cette louange, parce qu’il est écrit « Alors la louange viendra de la part de Dieu », alors vous tiendrez, et vous tiendrez debout apostoliquement.
Cette puissance qui nous régit lorsque nous cherchons auprès des hommes une acceptation, une approbation, quelque chose qui nous confirme, cela doit être puissamment brisé, et il n’y a qu’une seule chose qui puisse le briser, c’est la source majeure de l’approbation, qui elle ne vient que de Dieu. Jésus n’est pas un Juif qui est Juif extérieur, dont la circoncision est dans la chair, qui marche selon la lettre, mais lui est un Juif qui est un Juif intérieurement dont la circoncision est une circoncision du cœur, qui marche selon l’Esprit, et dont la louange et l’estime ne vient pas de la part des hommes, mais de la part de Dieu.
Ce n’est pas un accident que les messages les plus profonds, les plus hardis, les plus courageux que j’ai jamais eu à prononcer de la part de Dieu, ont à chaque fois, instantanément sur le coup, reçu les reproches des hommes qui venaient vers moi, avant même que je puisse descendre de l’estrade ; en me disant qu’ils sont des prophètes venus de Dieu, pour me dire que je suis passé à côté de la pensée de l’Eternel, que j’ai erré gravement contre Dieu et que j’ai infligé des dommages incalculables au corps de Christ, des accusations, on ne peut plus perçantes et ils ont dit que je revienne au micro pour me repentir, et m’excuser pour mon message, vous savez ça c’est un souffle qui peut vous dessécher.
Et si vous avez vécu et mené votre vie normalement par rapport à l’approbation qui vient de la part des hommes, en répondant à ce qui peut recevoir leur approbation, alors dans ces cas-là, vous vous effondrerez. Il n’y a qu’un seul qui puisse tenir devant un tel assaut, c’est un homme qui vit pour une seule source de satisfaction, dont la louange ne vient pas des hommes, mais vient de Dieu. Ce n’est pas quelque chose auquel nous parviendrons en un jour, mais nous n’y parviendrons pas du tout, si nous ne voyons pas cela consciemment comme un objectif à désirer.
Nous devons passer de notre crainte présente des hommes à une restauration de la crainte de l’Eternel. C’est cela qui doit être notre but, notre mission apostolique pour laquelle la participation de tout un chacun est nécessaire, car nous sommes tous ensemble dans la même barque. Voyez-vous donc combien extraordinairement grande, est cette exigence d’une église vraie. Ce seul lieu sur la terre où nous n’avons pas besoin de revêtir une apparence extérieure, où nous pouvons franchement avouer nos imperfections, nos défauts, où nous pouvons nous dire les uns les autres la vérité dans l’amour, et nous exhorter chaque jour.
Dimanche prochain, ce sera déjà trop tard, quand il fait jour, « jusqu’à ce que nous parvenions tous … à la plénitude de la stature parfaite de Christ (Éphésiens 4 v. 13) », jusqu’à l’homme parfait. De simples dimanches n’y parviendront jamais.
« Exhortez-vous les uns les autres chaque jour (Hébreux 3 v. 13) » tant qu’il fait jour, cela implique une modification, une transformation radicale de notre style de vie actuelle. Désirons l’établissement d’une toute nouvelle série de priorités, des priorités apostoliques qui vont faire une incursion sérieuse dans notre vie privée, dans notre plaisir, dans notre temps, dans tout ce que nous avons, « à lui soit la gloire dans l’Église (Éphésiens 3 v. 21) ». Je prie que vous ne soyez pas simplement des amateurs, du genre le plus trompeur, qui veulent entendre quelque chose de nouveau, qui trouvent leur plaisir intellectuel dans des concepts apostoliques, mais qui n’ont aucune intention sérieuse d’accomplir ces exigences. Il vaudrait mieux que vous ne soyez jamais venus ici, que vous n’ayez jamais entendu ces choses, que de les entendre et n’avoir aucune intention sérieuse de les accomplir.
Paul parle d’être trouvé irréprochable à la venue du Seigneur. Il dit que d’autres luttent pour une couronne corruptible, mais nous pour une couronne incorruptible, et ce n’est pas de la poésie. Pour Paul, c’est absolument vrai, absolument réel. Pour lui, il y a quelque chose de honteux qui ne peut être considéré, c’est qu’il puisse se présenter devant le Seigneur pour toute l’éternité, et ne pas avoir une couronne à déposer à ses pieds. Est-ce que cela est votre motivation de remporter une couronne ?
Je dirais que la couronne de votre gloire n’excèdera pas la couronne de votre souffrance. Si vous ne voulez pas recevoir la couronne d’épines, les épreuves, les exigences, les reproches, les souffrances, de ce que cela veut dire que de vivre une vie céleste sur une terre qui n’est pas hospitalière à cela, vous n’aurez pas une couronne à déposer à ses pieds. « Fixez vos affections sur les choses qui sont en haut, là où est votre trésor au ciel », ce n’est pas simplement une expression biblique poétique, mais c’est une exhortation on ne peut plus pratique et on ne peut plus réelle, être irréprochable au jour de sa venue.
Le Seigneur a travaillé dans mon propre cœur. Moi je suis américain, et nous avons tendance à réfléchir en termes de moyennes et de statistiques, est-ce que cela ne suffit pas d’avoir neuf sur dix ou trois sur cinq ? « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Matthieu 5 v. 48) ». Il y a un étalon, une norme apostolique qui est absolue : Irréprochables lors de sa venue, parce que si nous n’insistons pas sur cela, nous allons commencer à faire des tolérances pour nous-mêmes : « Dieu sait que nous ne sommes après tout que des humains, le ciel sait que j’essaye… ».
C’est irréprochable ou corruptible, c’est là l’accent qui doit percer dans toute notre proclamation, et nous devons faire confiance à Dieu pour une grâce qui nous est donnée. Voilà pourquoi l’appel qui nous vient, est cet appel : « …lève-toi et que ta lumière brille, d’autant plus que de sombres ténèbres viennent sur la terre ». Avons-nous une conscience qui est irréprochable devant Dieu et devant les hommes ? Je crois que vous les Français, vous avez une expression pour cela.
Quelle condition, quel état dans lesquels se trouvaient … ? Que d’avoir une conscience irréprochable devant Dieu et devant les hommes, ce n’est rien de moins que notre retour au jardin d’Eden, le retour à l’innocence, c’est d’être sans reproche, c’est d’être une lumière sur la terre. C’est l’invitation que Dieu nous adresse, non seulement dans notre conduite extérieure, mais aussi dans ce que nous sommes intérieurement, et dans notre vie privée, même dans les pensées que nous entretenons, lorsque nous sommes libres de penser à ce que nous voulons.
Et cela exige la communauté des saints, ce qui favorise toutes ces choses, une communauté qui sait dire la vérité dans l’amour, pour qu’elle puisse croitre et murir en Lui en toutes choses. C’en est fini à ce moment-là de la passivité dans l’église, regardant vers l’estrade, tandis qu’un seul homme dirige tout le culte. Nous avons besoin de trouver, voire de faire de la place pour parler, face à face, pas simplement à la nuque les uns des autres, voyant dans les visages les uns des autres la gloire de Dieu, et allant de gloire en gloire, par l’Esprit de Dieu.
Quelle est la provision de Dieu pour le perfectionnement des saints ? Les saints eux-mêmes, dans de vraies relations, dans une interaction mutuelle, dans une confrontation, dans une exhortation, disant la vérité dans l’amour. C’est à ces réalités quotidiennes de l’église qu’il nous faut revenir, si nous voulons croitre en Lui, en toutes choses, qui est le chef, c’est-à-dire Christ. Paul n’a pas honte, ne se gêne pas pour dire souvent : « Soyez mes imitateurs (1 Corinthiens 4 16 ; 11 v.1 ; Philippiens 3 v. 17) ».
Il dit à Timothée de « montrer mes voies, comme je les enseigne dans chaque église (1 Corinthiens 4 v. 17) ». Il dit que « tout m’est permis (1 Corinthiens 6 v. 12) », mais qu’il ne sera pas soumis à la puissance d’aucune chose. Il nous rappelle que notre corps est un temple du Seigneur, « le temple du Saint-Esprit qui est en vous (1 Corinthiens 6 v. 19) », et que nous ne sommes pas à nous-mêmes, et que nous sommes appelés à glorifier Dieu dans notre corps et dans notre esprit qui sont à Dieu.
Il nous rappelle que nous devons courir pour remporter la couronne, il nous dit que tout homme qui lutte pour la maitrise, pour la victoire, est modéré dans toutes ces choses, dans tout ce qu’il fait. N’est-ce pas remarquable de voir que c’est là une norme qui coupe dans toutes les générations, dans toutes les époques ? La norme apostolique de Dieu dans toutes les époques, c’est la modération, que vous mangiez ou que vous buviez, ou quoi que ce soit que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. C’est là l’incitation ultime absolue, qui dépasse ce que les hommes peuvent exiger de nous, ni même ceux qui pourraient satisfaire à notre propre norme.
Tout faire à la gloire de Dieu, combien nous avons besoin de tout faire à sa gloire, cela ferait de la vie elle-même un véritable sacrement. Qui alors pourrait oser parler de choses qui seraient séculières, ou du monde et de celles qui seraient sacrées, entre ce qui est ordinaire et ce qui est éternel, des choses qui seraient petites et d’autres qui seraient grandes. Si tout doit être fait à la gloire de Dieu, même quand on mange, ou quand on boit, ce genre de vie sacramentelle doit être réintroduite dans la vie de l’église.
Cela ne suffit pas que quelque chose fonctionne, ou que cela remplisse un certain service, quelque chose qui est utile et qui remplit les exigences du moment. Cela pourra peut-être satisfaire les exigences du monde, mais non pas celles de Dieu, parce que la question n’est pas de savoir si cela fonctionne. Est-ce que vous avez nourri les saints ? Est-ce qu’ils ont quelque part où loger ? Est-ce qu’on peut les transporter d’un lieu à l’autre ? Il nous faut voir au-delà ce qui est simplement utilitaire, pour envisager la gloire dans ce qui est grand et ce qui est petit, tout pour le Seigneur, soyez fermes, abondants dans l’œuvre du Seigneur.
Veillez, demeurez fermes dans la foi, vivez comme des hommes, soyez forts, ce ne sont là que quelques petites choses dans la vigne de Paul, ce ne sont que quelques phrases choisies par ci par là d’une manière je dirais même superficielle, dans un examen de ce que Paul écrit. Mais même avec ces petites choses glanées par ci par là , quelle norme extraordinaire commence à se révéler, une norme apostolique, un étalon selon lequel lui-même a marché et qu’il a démontré aux autres. Ce n’est pas une simple espérance abstraite, elle a été accomplie en lui, « soyez mes imitateurs », « suivez-moi », il faut que cela soit entendu encore de nos jours, par des hommes et des femmes apostoliques de notre génération. Quelque chose peut-être même plus redoutable que cela, de pouvoir dire avec Jésus, à un monde incrédule, « si vous me voyez, vous voyez le Père ( Jean 14 ) » ; « moi et le Père nous sommes un (Jean 10 v. 30) ».
Est-ce que vous voulez savoir comment Dieu est ? Regardez cette humilité, voyez cette vérité qui ne souffre aucun compromis, voyez cette intégrité, voyez cette justice, voyez ce caractère saint, voilà le fondement de l’église. C’est cela qui constitue la puissance et l’autorité pour notre ministère ; notre ministère n’est pas dégagé de cela, tout cela est divinement imbriqué. « Notre évangile vous est venu dans la puissance de l’Esprit, avec une pleine certitude, et il a été suffisant pour vous détourner de vos idoles, afin de servir le Dieu vivant, car vous savez en effet quel genre d’homme nous avons été parmi vous, à cause de vous, en tout temps ».
Combien sont prêts à souscrire à ce genre d’étalon à partir de ce jour ? Si vous êtes sérieux, savez-vous ce qui vous pourrez dire avec Paul ? Vous pourrez parler de notre Évangile, l’Évangile de sa grâce. Ce ne sera plus simplement des paroles techniques, mais une capacité donnée par Dieu, profondément vécue pour ceux qui sont prêts à être saints comme Lui est saint, et parfait comme Lui-même est parfait, sur la terre, dans ce monde qui ne nous accueille pas, assailli de toutes les tentations, « soyez parfait ».
Inclinons-nous devant ce Dieu.
« Seigneur, je suis gêné d’être celui qui doit donner ce genre de message, Seigneur, parce que les contradictions qu’il y a dans ma propre vie, ne sont que trop évidentes. Seigneur, je veux dire de tout mon cœur ce matin, que mon désir, c’est d’être ce genre d’homme, en tout temps, sachant que la grâce qui était disponible pour Paul, est aussi là pour moi. Seigneur, je te remercie de ton amour, de ta patience, de ta façon d’attendre, tu as si longtemps attendu pour nous, Seigneur, tu as vu nos doubles normes, tu as vu nos performances si défaillantes.
Seigneur, tu as été juge, et tu nous as observé dans nos moments privés, personnels. Tu connais nos contradictions, et cependant, Seigneur, cela ne nous as pas aliéné de ton amour. Tu as été miséricordieux envers nous, et ce matin encore tu nous attires par ta parole, et tu nous appelles à monter sur une montagne élevée, pour que nous puissions te ressembler ; non seulement dans notre propre personne, mais aussi Seigneur dans la gloire plus grande, la gloire collective de l’église, l’église apostolique.
Bénis nous Seigneur, veuille sceller ces choses dans nos cœurs, puissions-nous résister au péché jusqu’au sang, puissions-nous mépriser nos propres excuses, nos justifications. Puissions-nous comprendre, Seigneur, qu’il y a une norme qui est bien élevée au-dessus de celle du monde, et qui dépasse même notre propre norme, ou une norme ou étalon que l’église actuelle a défini.
Seigneur, ce que Toi tu donnes est hors du temps, c’est quelque chose d’éternel dans les cieux et c’est cela qui caractérisera ton Eglise à la fin des temps, elle sera irréprochable, pleine de gloire, courant la course, gagnant, ayant remporté la couronne. Seigneur, je parle de la part de ce peuple aujourd’hui, qui dit Amen et Amen. Voici notre désir, et quel que soit le prix, quelle que soit la discipline, quel que soit le châtiment, quel que soit le travail, qui sera nécessaire pour faire sortir de nous tout ce qui est cachotier, tout ce qui est sombre, pour traiter nos indulgences et nos habitudes, Seigneur nous accueillons cela.
Oh ! Mon Dieu, forme nous à ton image, Seigneur, amène-nous à cette place d’amour, où nous pouvons dire la vérité les uns aux autres, et recevoir ces paroles comme venant de Dieu lui-même, et prier les uns pour les autres, nous exhorter les uns les autres chaque jour, afin que nous puissions entrer dans cette perfection, dans ce caractère apostolique, dans ce témoignage, dans cette puissance, qui seuls sont capables de détourner notre génération de ces idoles.
Que ton œuvre Seigneur soit une œuvre rapide, Seigneur, nous ne pleurerons pas, nous ne gémirons pas, parce que tu ne nous parles pas comme à des enfants, mais comme à des fils et des filles, appelés de Dieu, non seulement pour cette génération, mais pour le siècle à venir. Oh Seigneur, scelle ces choses dans nos cœurs, donne nous Seigneur, une nouvelle résolution, une nouvelle détermination, pour marcher d’une manière digne de la vocation qui nous est adressée, pour marcher pour le royaume et la gloire, à cause de Jésus, et nous le demandons, en son Nom précieux,
Amen ».
Un message de Arthur Katz
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