L'humilité 4. L'humilité enseignée par Jésus

L'humilité 4. L'humilité enseignée par Jésus

Maintenant écoutons son enseignement du Sauveur. Nous entendrons ce qu'il dit de l'humilité et à quel point il s'attend à ce que ses disciples soient humbles comme il l'était.

« Apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur  (Matthieu 11 v. 29) ». « Quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir...  (Matthieu 20 v. 27 et 28 ».

Étudions soigneusement les passages que je me contente de citer ; nous aurons alors une idée de la place capitale qu'elle occupe dans son enseignement. Cela nous aidera à mieux comprendre ce qu'il demande de nous.

Jetons un coup d'œil sur le commencement de son ministère. Dans les béatitudes qui ouvrent le Sermon sur la Montagne, il dit : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des deux est à eux. Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre ».

Ces premières paroles sont une révélation des conditions à remplir pour pouvoir entrer dans le royaume des cieux. Le royaume est donné aux pauvres qui n'ont rien, qui se reconnaissent pauvres ; la terre appartiendra aux doux, qui ne cherchent rien en eux-mêmes. Les bénédictions des cieux et de la terre sont pour les humbles, car l'humilité est le secret de toute bénédiction sur la terre et dans le ciel.

« Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes (Matthieu 11 v. 29) ». Jésus vient à nous comme professeur, comme docteur, pour nous enseigner. Et il nous dit en même temps ce que nous trouverons en lui en tant que docteur, dans quel esprit il nous enseignera et ce que nous apprendrons et recevrons de lui, si nous entrons à son école.

La douceur et l'humilité sont les seules choses qu'il nous offre ; en les recevant, nous trouverons le repos parfait de l'âme. L'humilité sera notre salut.

Les disciples avaient discuté entre eux pour savoir lequel était le plus grand dans le royaume des cieux, et ils s'étaient accordés pour le demander au Maître (Matthieu 18 v. 3 ; Marc 9 v. 33 et 34 ; Luc 9 v. 46) « Jésus, ayant appelé un petit enfant le plaça au milieu d'eux et dit : « Quiconque se fera humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Car celui qui est te plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand ».

Qui est le plus grand dans le royaume des cieux ? La question est réellement d'une immense portée. Quelle sera la principale distinction dans le royaume des cieux ? Jésus seul pouvait donner la réponse. La principale gloire du ciel, le véritable esprit céleste, la couronne de toutes les grâces est l'humilité : « Celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand  (Luc 9 v. 48) ».

La mère des fils de Zébédée fit un jour une demande à Jésus : « Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche. » Jésus répondit : « Cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a réservé ».

Il leur parle d'une coupe de souffrance à boire et d'un baptême d'humiliation à recevoir, puis il ajoute : « Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur, et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir  (Matthieu 20 v. 26 et 27) ».

L'humilité est le trait distinctif de Christ

L'homme céleste ; elle sera la seule bannière glorieuse dans le ciel ; le plus humble est le plus près de Dieu. La primauté dans l'Eglise est promise au plus petit.

En parlant à la foule et à ses disciples, des pharisiens et de leur amour pour les premières places, Christ répète encore : « Celui qui est le plus grand parmi vous sera votre serviteur (Matthieu 23 v. 11) ». L'humiliation est le seul escalier d'honneur dans le royaume de Dieu.

Une autre fois, dans la maison d'un pharisien, il raconte la parabole de l'hôte qui est invité à monter plus haut (Luc 14 v. 7 à 11), et il ajoute : « Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé ». Il y a là une loi absolue.

Après avoir raconté la parabole du pharisien et du péager, Jésus dit de nouveau : « Celui qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé (Luc 18 v. 14) ». Aller dans le temple pour se présenter devant Dieu dans l'adoration est un acte indigne s'il n'est pas accompli dans un sentiment vrai de profonde humilité envers Dieu et envers les hommes.

Lorsqu'il eut lavé les pieds de ses disciples, Jésus leur dit : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres (Jean 13 v. 14) ». La nécessité de donner à l'humilité la première place dans nos cœurs et dans nos vies nous est montrée encore ici avec une grande force par l'exemple et la parole du Sauveur.

Quand le Seigneur institua la sainte Cène, dans le dernier repas avec ses disciples, ceux-ci étaient en contestation pour savoir lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand (Luc 22 v. 26). Jésus leur dit : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert... Je suis au milieu de vous comme celui qui sert (Luc 22 v. 26 et 27) ». Le sentier dans lequel Jésus marcha et dans lequel il nous invite à marcher, la puissance et l'esprit dans lesquels il nous a sauvés, c'est toujours l'humilité qui fait de nous les serviteurs de tous nos semblables.

Hélas ! Cette vérité est insuffisamment enseignée et pratiquée. On la laisse dans l'ombre. Son absence est trop peu sentie et confessée. Je ne dis pas combien peu de chrétiens arrivent à ressembler à Jésus dans son humilité, mais combien peu sont même préoccupés du besoin de la rechercher et de la posséder. Le monde, hélas ! La voit très peu en nous. « Quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre serviteur. » Oh ! Que Dieu nous fasse comprendre et croire par le Saint-Esprit ce que Jésus nous dit ici. Nous savons tous ce que doit être le caractère d'un fidèle serviteur.

Son devoir est de se consacrer aux intérêts de son maître, de chercher à lui plaire, de prendre son plaisir à l'honorer et à travailler à son bonheur. Il y a sur la terre des serviteurs qui possèdent ces sentiments et qui mettent leur gloire à bien servir. Sont-ce là nos dispositions à l'égard de Dieu ? Notre but est-il de faire toujours ce qui lui est agréable ? Faisons-nous l'expérience que nous trouvons notre plus haute liberté dans le service de Dieu ?

Si oui, nous avons besoin maintenant d'apprendre une autre leçon : C'est que Jésus nous appelle à être les serviteurs les uns des autres et que nous trouvons aussi dans ce service, quand nous l'accomplissons de bon cœur et avec humilité, une grande bénédiction, une nouvelle et plus complète liberté à l'égard du péché et du moi.

A cause de notre orgueil qui nous pousse à vouloir être quelque chose, nous trouverons dur tout d'abord de servir. Mais, si nous apprenons que n'être rien devant Dieu, c'est la gloire de la créature, l'esprit de Jésus, la joie du ciel, nous serons heureux de servir même ceux qui nous éprouvent et nous vexent.

Quand tout notre cœur aura soif de sainteté, nous étudierons chaque parole de Jésus sur l'abaissement du moi avec un nouveau zèle, et aucune place ne sera trop petite, aucune humiliation trop profonde, aucun service à rendre trop insignifiant ou trop difficile, si nous pouvons seulement participer à la communion de celui qui dit : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert ».

Frères, c'est ici le chemin de la vie la plus noble

Il faut descendre, descendre toujours plus bas ! C'est la leçon que Jésus ne se lasse pas de répéter à ses disciples, qui voulaient être grands dans le royaume et s'asseoir l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. Ne cherchez pas, ne demandez pas à monter ; cela, c'est l'affaire de Dieu.

Cherchez, au contraire à vous abaisser et à vous humilier, et ne prenez aucune autre place devant Dieu ou devant les hommes que celle de serviteurs ; c'est là ce que Dieu attend de vous ; que ce soit votre seule ambition et votre prière. Dieu est fidèle. De même que l'eau cherche toujours, pour les remplir, les endroits les plus bas, ainsi, au moment où Dieu trouve une créature humaine humiliée et vide d'elle-même, il fait couler en elle sa gloire et sa puissance, pour l'élever et la bénir.

Celui qui s'humilie, que ce soit là notre unique préoccupation, sera élevé ; cela est la préoccupation de Dieu. Par sa force toute puissante et dans son grand amour, il le fera.

Les hommes parlent quelquefois comme si l'humilité et la douceur nous privaient de ce qui est noble et humain. Oh ! Puissions-nous croire, avec une foi inébranlable, que nous posséderons seulement la vraie noblesse du royaume des cieux, l'esprit royal du Fils de Dieu, la ressemblance avec Dieu, quand nous nous humilierons pour devenir les serviteurs des autres. Voilà le sentier de la joie et de la gloire, de la présence permanente de Christ en nous, de sa puissance reposant toujours sur nous.

Jésus, le Sauveur doux et humble, nous invite tous à apprendre de lui le chemin qui conduit à la plénitude de Dieu. Étudions les paroles que nous avons lues, jusqu'à ce que notre cœur soit rempli de cette pensée : mon unique besoin, c'est d'être humble. Croyons que cette vie humble qu'il nous montre réalisée en lui, il veut nous la donner ; ce qu'il est, il nous le communique.

Regardons à lui de tout notre cœur dans un esprit de foi et de prière, et il entrera chez nous et il habitera en nous avec sa douceur et son humilité.

 

Arthur KatzUn message de Andrew Murray
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