Comme Christ (jours 19, 20).
Comme Christ. En pardonnant (19). En le contemplant (20).
En pardonnant (19).
« Vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant les uns aux autres si l'un a quelque sujet de plainte contre l'autre. Gomme Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même (Colossiens 3 v. 13. »
Pour le racheté le pardon est l'une des premières grâces qu'il reçoit de Dieu, celle qui lui ouvre une vie nouvelle, qui lui est le signe et le gage de l'amour de Dieu. Le pardon de Dieu nous donne droit à tous les dons spirituels qui nous sont préparés en Jésus-Christ. Jamais, ni ici-bas, ni dans l'éternité, le racheté ne pourra oublier qu'il est un pécheur pardonné. Rien ne contribue mieux à raviver son amour, à alimenter sa joie, à affermir son courage que l'expérience sans cesse renouvelée de l'amour et du pardon de Dieu, dont le Saint-Esprit lui fait une vivante réalité.
Chaque jour toute pensée, toute grâce reçue de Dieu lui rappellent qu'il doit tout au pardon de Dieu. : Cet amour qui pardonne nous révèle une des plus hautes perfections divines. C'est à pardonner que Dieu trouve sa gloire et son bonheur. Et c'est cette gloire et ce bonheur que Dieu veut faire partager à ses rachetés, quand il les appelle à pardonner eux-mêmes aussitôt qu'ils ont reçu leur pardon.
N'avez-vous jamais remarqué que de fois et avec quelle force Jésus insiste là-dessus ? Si nous lisons avec réflexion les paroles du Seigneur dans Matthieu 6 v. 12 à 15 ; 18 v. 2 à 25 ; Marc 11 v. 25, nous comprendrons combien le pardon de Dieu est inséparable de notre pardon, à l'égard de nos semblables. Après l'ascension de Jésus, l'Écriture nous dit de lui ce que lui-même avait dit du Père, que nous devons pardonner comme lui : « Comme Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même ». C'est comme Dieu, c'est comme Christ, que nous devons pardonner.
Il n'est pas difficile d'en comprendre la raison. Quand l'amour qui pardonne vient à nous, il ne se borne pas à nous affranchir du châtiment ; il fait plus encore, il veut nous gagner à lui, prendre possession de nous et habiter en nous. Et une fois établi en nous, il ne perd pas son caractère divin, il est toujours l'amour qui pardonne et qui fait son œuvre non seulement pour nous, mais en nous et par nous, nous amenant à pardonner à ceux qui pèchent à notre égard.
Il en est si bien ainsi que, selon l'Écriture, ne pas pardonner est le signe certain de n'avoir pas été pardonné soi-même. Celui qui ne recherche le pardon que par égoïsme et pour être affranchi du châtiment, mais n'a pas encore laissé l'amour qui pardonne prendre la direction de son cœur et de sa vie, montre par-là que le pardon de Dieu ne l'a pas encore réellement atteint ; tandis que celui qui a vraiment reçu et accepté son pardon trouvera dans la joie avec laquelle il pardonne aux autres la confirmation de sa foi au pardon de Dieu. Recevoir de Christ le pardon, et pardonner ensuite comme Christ, sont donc une seule et même chose.
Voilà ce qu'enseignent les Écritures ; mais, que disent la vie et l'expérience des chrétiens ? Hélas ! combien d'entre eux savent à peine ce que la Bible dit là, ou, s'ils le savent, pensent que c'est trop attendre d'un être pécheur ; combien aussi, tout en admettant en général ce que nous venons de dire, trouvent toujours dans leur cas particulier quelque raison pour se dispenser d'obéir.
On allègue à sa décharge que ce serait affermir le méchant dans le mal, ou que jamais l'offenseur n'eût pardonné lui-même pareille injure, ou que même des chrétiens éminents ne pardonnent pas ainsi. Jamais les excuses ne manquent, et pourtant le commandement est clair autant que l'avertissement qui le suit est solennel : « Comme Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même » - « Si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père ne vous pardonnera pas non plus les vôtres (Matthieu 6 v. 15) ».
En raisonnant ainsi on ôte à la parole de Dieu sa force, sans comprendre que c'est précisément en pardonnant que l'amour de Dieu cherche à vaincre le mal, et que c'est pour cela qu'il pardonne jusqu'à septante fois sept fois. N'est-ce pas ce que Christ a fait qui doit me servir de règle plutôt que ce que pourrait faire tel autre en pareil cas ? N'est-ce pas en me conformant à l'exemple de Christ plutôt qu'à celui d'éminents chrétiens que j'obtiendrai la preuve d'avoir reçu moi-même le pardon de mes péchés ?
Hélas ! quelle est l'Eglise, quel est le groupe de chrétiens, qui ne transgresse cette loi de l'amour qui pardonne ? Que de fois dans nos assemblées religieuses, dans nos œuvres philanthropiques, aussi bien que dans nos rapports de société, et jusque dans notre vie domestique, nous avons la preuve que pour un grand nombre de chrétiens l'invitation à pardonner comme Christ a pardonné n'est pas encore devenue la règle de leur vie habituelle.
À propos de quelque divergence d'opinion, de quelque objection à ce qui paraît juste et bon, à propos de quelque dédain supposé ou vrai, de quelque rapport imprudent ou malveillant, on accueille des pensées de rancune, de mépris ou de froideur, plutôt que d'aimer, de pardonner et d'oublier comme Christ. Dans ces cas-là, l'esprit et le cœur ne sont point encore sous l'influence de cette loi de compassion, d'amour et de pardon qui relie la tête aux membres, et qui doit régler tous les rapports des membres entre eux.
Bien-aimés disciples de Jésus, vous qui êtes appelés à représenter son image dans le monde, apprenez que comme le pardon de vos péchés fut la première chose que Jésus fit pour vous, de même le pardon à l'égard de vos semblables est une des premières choses que vous avez à faire pour lui. Souvenez-vous que pour le cœur renouvelé, la joie de pardonner aux autres dépasse si possible la joie de se savoir pardonné soi-même. La joie d'être pardonné est seulement la joie du pécheur, une joie terrestre, tandis que la joie de pardonner est une joie semblable à celle de Christ, une joie céleste. Oh ! comprenez que vous êtes appelés à participer ainsi à l’œuvre même de Christ et à la joie dont il jouit lui-même.
C'est par là que vous pourrez être bénédiction pour le monde. C'est en pardonnant que Jésus gagne ses ennemis et se fait des amis. C'est en pardonnant que Jésus a fondé son royaume et qu'il continue à l'étendre. C'est aussi par le même amour qui pardonne que l'Eglise convaincra le monde de l'amour de Dieu. Quand le monde verra que cet amour est non seulement prêché dans l'Eglise, mais qu'il anime la vie de chaque disciple de Christ, quand il verra des hommes et des femmes se conduisant comme Jésus et pardonnant comme lui, il sera obligé de reconnaître que réellement Dieu est avec eux.
Et si cela vous paraît trop difficile, trop élevé pour vous, souvenez-vous que c'est votre cœur naturel qui parle ainsi. Notre nature pécheresse ne goûte pas cette joie-là et ne peut jamais l'obtenir. Mais dès que nous sommes unis à Christ, nous le pouvons ; celui qui demeure en Christ marche comme lui-même a, marché.
Si vous avez renoncé à vous-mêmes pour suivre Christ en toutes choses, il vous en rendra capables par son Saint-Esprit. Sans attendre le moment de la tentation, accoutumez-vous d'avance à contempler Jésus comme votre Modèle dans la céleste beauté de son amour et de son pardon, car « en contemplant la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image de gloire en gloire (2 Corinthiens 3 v. 18) ».
Chaque fois que vous priez Dieu de vous pardonner, ou que vous le remerciez de son pardon, prenez l'engagement à la gloire de son nom d'avoir pour tous ceux qui vous entourent le même amour qui pardonne. Avant qu'il soit question de pouvoir pardonner aux autres, il faut que le cœur soit rempli d'amour pour Christ, d'amour pour les frères, d'amour pour les ennemis même. Un cœur plein de cet amour divin trouve du plaisir à pardonner.
Dans les petites circonstances de chaque jour, s'il surgit quelque tentation de ne pas pardonner, accueillez avec joie cette occasion de montrer que vous possédez l'amour de Dieu qui pardonne, que vous êtes heureux d'en faire briller un rayon sur les autres, et que vous sentez tout le privilège de pouvoir être ainsi l'image de notre bien-aimé Sauveur. Pardonner comme toi, Jésus, Fils de Dieu, voilà la règle de ma vie. Toi, qui as donné le commandement, tu donneras aussi la force de l'accomplir. Toi, qui as eu assez d'amour pour me pardonner, tu me rempliras aussi de ton, amour et tu m'enseigneras à pardonner aux autres. Toi, qui m'as déjà donné la joie de savoir mes péchés pardonnés, tu me donneras certainement aussi cette autre joie plus grande encore de pardonner aux autres comme tu m'as pardonné.
Veuille pour cela fortifier ma foi en la puissance de ton amour en moi, afin que comme toi je puisse pardonner septante fois sept fois, que je puisse aimer tous ceux qui m'entourent et leur faire du bien.
Prière.
O Jésus, ton exemple fait ma loi. Il faut que je sois semblable à toi. Et ton exemple est aussi mon Évangile, la bonne nouvelle qui m'assure que je puis être comme toi. Tu es à la fois ma loi et ma vie. Ce que tu demandes de moi comme mon Modèle, c'est toi-même qui l’opères en moi en me communiquant ta vie. Je pardonnerai donc comme toi tu pardonnes.
Seigneur ! Apprends-moi seulement à vivre dans une plus complète dépendance de toi, à compter sur l'entière suffisance de ta grâce et à me savoir sous une garde sûre par le fait que tu habites en moi. Alors je pourrai croire à la force toute-puissante de ton amour. Alors je pardonnerai comme Christ m'a pardonné Amen.
En le contemplant (20).
« Ainsi, nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image de gloire en gloire comme par l'esprit du Seigneur (2 Corinthiens 3 v. 18). »
Moïse avait passé quarante jours avec Dieu sur la montagne. Quand il descendit, son visage était devenu rayonnant de gloire divine. Il ne le savait pas lui-même, mais Aaron, et tout le peuple virent là un reflet de la gloire de Dieu ; et tous craignirent de s'approcher de lui (Exode 34 v. 29 et 30). Ceci préfigurait ce que nous révèle le Nouveau Testament.
Le privilège accordé alors à Moïse seul est à présent le partage de tout croyant. Quand nous contemplons la gloire de Dieu en Christ dans le miroir des Écritures, sa gloire rayonne sur nous et en nous, si bien que nous en portons le reflet nous-mêmes. En contemplant la gloire du Christ, le croyant est transformé par l'Esprit en la même image. Contempler Jésus nous rend semblables à lui.
L’œil exerce une grande influence sur l'esprit et le caractère. C'est au moyen de l’œil que se fait en grande partie l'éducation de l'enfant ; il se moule sur les manières et les habitudes des personnes qu'il voit chaque jour. De même pour former, pour mouler notre caractère, notre Père céleste nous montre sa gloire divine en la personne de Jésus, et il attend de nous que nous ayons une grande joie à la contempler, parce qu'il sait que nous serons par-là transformés à l'image de Christ. Que tous ceux donc qui veulent devenir comme Christ remarquent bien ici comment ils pourront y parvenir.
Contemplez sans cesse la gloire divine telle qu'elle se voit en Christ, car en lui elle nous révèle la perfection divine sous la forme humaine. Les deux traits caractéristiques de ce reflet de gloire divine en Christ sont l'humiliation et l'amour. C'est d'abord la gloire de son humiliation.
Quand on considère comment le Fils éternel s'est dépouillé lui-même pour se faire homme, et comment il s'est, comme homme, humilié jusqu'à se faire serviteur, puis il s'est rendu obéissant jusqu'à la mort de la croix, on contemple le plus haut degré de la gloire de Dieu. La gloire de la toute-puissance divine comme Créateur, et la gloire de la sainteté de Dieu comme Roi sont moins merveilleuses que cette gloire de la grâce qui s'abaisse Jusqu'à se faire serviteur au service de Dieu et de l'homme.
Apprenons à voir la véritable gloire dans cette humiliation. Nous humilier comme Christ doit être pour nous la seule chose digne de porter le nom de gloire sur la terre. C'est là ce qui doit nous paraître réellement admirable, désirable et propre à nous réjouir. En contemplant Jésus dans la gloire de son humiliation, nous ne pourrons plus désirer d'autre gloire que celle de lui ressembler, de nous humilier comme lui. Contempler Jésus, l'admirer et l'adorer, voilà ce qui nous amènera à recevoir son esprit, ce qui nous transformera à son image.
La gloire de son humiliation est inséparable de la gloire de son amour. Son humiliation nous fait remonter à son amour qui en est la source et la force. C'est de son amour que son humiliation tire sa valeur. L'amour est la plus grande gloire de Dieu, mais cet amour nous était resté un mystère jusqu'à ce qu'il se révélât en Jésus-Christ.
Ce n'est que dans l'humanité de Jésus, dans ses rapports de douceur, de compassion et d'amour avec les hommes, avec des hommes insensés, pécheurs et rebelles, que la gloire de l'amour divin se fit réellement connaître pour la première fois. L'âme qui a déjà reçu quelque faible rayon de cette gloire-là voudra devenir en ceci comme Christ. En contemplant cette gloire de l'amour de Dieu en Christ, elle sera transformée en la même Image.
Ne voudriez-vous pas être comme Christ ? En voici le moyen : Contemplez la gloire de Dieu en Christ, en lui-même, et non dans les paroles, les pensées et les grâces diverses qui nous révèlent sa gloire ; regardez à lui, directement à lui, au Christ vivant qui vous aime. Placez-vous, sous son regard, voyez en lui votre ami et votre Dieu. Regardez à lui avec adoration. Prosternez-vous devant lui. Sa gloire a toute-puissance de vie pour se communiquer à vous et remplir votre cœur. Regardez à lui avec foi. Saisissez avec confiance qu'il est à vous, qu'il s'est donné à vous, et qu'ainsi vous avez droit à tout ce qui est à lui.
Son but est de retracer son image en vous. Contemplez-le donc en vous disant avec joie, avec assurance : La gloire que je vois en lui m'est destinée. Il me la donnera. En le contemplant, en l'adorant, en me confiant en lui, je deviendrai comme lui. Regardez à lui avec un grand désir d'obtenir. Ne cédez pas à la paresse de la chair qui se contente de peu, avant d'avoir obtenu la pleine bénédiction d'être conforme au Seigneur. Priez Dieu de vous donner une soif insatiable pour cette gloire promise. Que votre fervente requête soit celle de Moïse : « Fais-moi voir ta gloire (Exode 33 v. 18) ».
Ne vous laissez décourager par rien au monde, pas même par la lenteur apparente de vos progrès, mais allez de l'avant avec un désir croissant d'obtenir tout ce que vous offre la Parole de Dieu : « Nous sommes transformés à son image de gloire en gloire ». Quand vous contemplez Christ, ne négligez, pas de lui dire que vous l'aimez, que son amour a gagné votre cœur, et que vous voulez lui appartenir entièrement. Dites-lui que tout votre désir est de lui plaire. Oh ! Que les liens d'amour qui vous unissent à lui se resserrent toujours plus.
Comme Christ ! Nous pouvons le devenir, nous le deviendrons chacun dans sa mesure. Le Saint-Esprit nous en est garant. La Parole de Dieu a dit : « Nous sommes transformés à son image de gloire en gloire comme par l'Esprit du. Seigneur ». Il s'agit donc ici de l'Esprit qui était en Jésus et qui faisait resplendir en lui la gloire divine. Cet Esprit est appelé « l'Esprit de gloire (1 Pierre 4 v. 14) ».
Cet Esprit vient à nous comme il venait à Jésus, et, tandis que nous contemplons et que nous adorons en silence, il nous assimile ce que nous voyons en notre Seigneur Jésus, le faisant revivre en nous. Par cet Esprit, nous avons déjà reçu la vie de Christ en nous avec tous les dons de sa grâce ; mais cette vie doit être stimulée et développée, elle doit grandir, remplir tout notre être, prendre possession de notre nature entière, la pénétrer de toutes parts.
Et c'est là ce que fait l'Esprit, dès que nous nous livrons à lui avec obéissance. Il nous ouvre les yeux pour nous faire voir dans les Écritures la gloire de Jésus et de tout ce qu'il fait. Il éveille en nous le désir de lui ressembler. Il affermit notre foi, nous donnant l'assurance que nous pouvons recevoir en nous ce que nous voyons en Jésus, parce que Jésus lui-même est à nous. Il nous fait demeurer en Christ, en communion avec lui, unis à lui de tout notre cœur. Il opère ainsi en nous selon cette promesse : « C'est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et qu'il vous l'annoncera (Jean 16 v. 14) ».
Par cette contemplation, nous sommes transformés à son images de gloire en gloire, comme par l'Esprit du Seigneur, Comprenons seulement que la plénitude de l'Esprit nous est promise, et que si nous l'accueillons avec foi, il accomplira victorieusement son œuvre en nous, gravant dans notre âme et notre vie l'image et la ressemblance de Christ. Mon frère, en contemplant Jésus dans sa gloire, vous pouvez vous attendre à devenir semblable à lui. Abandonnez-vous seulement à la direction de l'Esprit avec tranquillité et paix. L'Esprit de gloire repose sur vous. Contemplez et adorez la gloire de Dieu en Christ et vous serez transformé par la puissance de Dieu de gloire en gloire. Le Saint-Esprit opérera en vous la transformation fondamentale qui vous fera réaliser dans votre vie la valeur de ces mots : Comme Christ.
O Seigneur, je te rends grâces de ce que tu m'assures ici que tandis que mon affaire, à moi, est de contempler ta gloire, l’œuvre du Saint-Esprit est de me transformer à ton image ; que tandis que je te contemple, le Saint-Esprit agit en moi et m'assimile quelque chose de ta gloire.
Prière.
Seigneur, enseigne-moi à contempler ta gloire comme il convient de le faire. Moïse avait été quarante jours avec toi quand ta gloire rayonna sur lui. Je reconnais que ma communion avec toi a été trop courte et fugitive, que je n'ai pas su prendre le temps nécessaire pour me pénétrer de ce qu'est ton image. Seigneur, enseigne-moi à le faire. Donne-moi, dans mes méditations, de renoncer à moi-même pour te contempler et t'adorer jusqu'à ce que mon âme puisse s'écrier à chaque trait de ton image : Oh ! Que c'est beau, c'est la gloire de Dieu ! O mon Dieu, fais-moi voir ta gloire.
Affermis-moi aussi, Seigneur, dans la confiance que le Saint-Esprit fait son œuvre en moi, alors même que je n'en vois pas aussitôt les effets. Moïse ne savait pas que son visage rayonnait. Seigneur, garde-moi de regarder à moi-même. Que je sois tellement absorbé en toi, que je m'oublie et me perde en toi. Seigneur, c'est quand on est mort à soi-même qu'on vit en toi.
O mon Dieu, toutes les fois que je contemplerai ton image et ton exemple, je voudrais que ce fût avec la confiance que ton Saint-Esprit prendra entièrement possession de moi et qu'il imprimera si bien ton image en moi, que le monde verra là un reflet de ta gloire.
C'est avec cette confiance que je me hasarde à prendre pour moi ce mot d'ordre : De gloire en gloire, voyant là la promesse d'une grâce qui deviendra chaque jour plus abondante, d'une bénédiction toujours prête à se surpasser, et de dons qui ne seront que le gage d'autres dons plus excellents encore. Mon Sauveur ! Te contempler, ce sera bien réellement pour moi : De gloire en gloire. Amen.
Un message de Andrew Murray
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