
7. Le sang de la croix
Chap: 6 - La multitude rachetée par le sang - Lorsque nous déposons nos dons pour l’œuvre du Seigneur sur son autel, nous ne devons pas le faire par simple coutume ou sans réflexion sérieuse. Chaque centime qui entre dans son trésor a une valeur correspondant à l’intention avec laquelle il lui est offert.
« Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation » (Apocalypse 5 v. 9).
Lorsque nous déposons nos dons pour l’œuvre du Seigneur sur son autel, nous ne devons pas le faire par simple coutume ou sans réflexion sérieuse. Chaque centime qui entre dans son trésor a une valeur correspondant à l’intention avec laquelle il lui est offert. Seul un amour sincère pour lui et pour son œuvre, transforme nos dons en offrandes spirituelles. Il serait bon pour nous d’apprendre ce que Dieu pense et dit au sujet de l’œuvre missionnaire, si nous voulons penser et agir selon sa volonté.
Le travail du missionnaire est toujours un travail de foi, une foi qui est une preuve certaine des choses que l’homme ne peut pas voir. Elle est guidée en tout par ce qui est vu ou entendu dans le monde invisible. La valeur exceptionnelle du travail missionnaire réside dans le fait qu’il s’agit d’une œuvre de foi.
Elle a toujours été quelque chose qui dépasse la simple compréhension humaine, car la simple sagesse humaine ne peut pas la comprendre, et l’homme naturel ne l’aime pas. Il ne peut imaginer qu’un païen à l’état brut puisse être conquis, transformé et renouvelé par rien d’autre que le message de l’amour de Dieu en Christ.
Les hommes qui, à toutes les époques, se sont trouvés à la tête des grandes entreprises missionnaires ont reçu du ciel, par la Parole et l’Esprit de Dieu, la lumière et la force nécessaires à leur travail. C’est l’œil de la foi qui a fixé Jésus en tant que Roi, qui a ouvert leurs cœurs pour recevoir son ordre et sa promesse, dans lesquels ils ont trouvé à la fois l’impulsion et le courage pour leur travail.
Notre texte nous parle d’une vision des choses dans « les cieux » qui éclaire l’œuvre des missions de la lumière de l’éternité. Nous entendons le chant des rachetés qui louent l’Agneau de les avoir rachetés pour Dieu par son sang.
Et dans leur chant, ce qui est mentionné comme étant de première importance après la louange de l’Agneau – ou plutôt ce qui est une partie de cette louange – c’est le fait qu’ils ont été rassemblés « de toute tribu, de toute langue et de toute nation ». Ceci est mentionné à la louange du pouvoir que le sang avait exercé.
C’est Christ, le seul Tout-Puissant, à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre, qui règne ainsi que Dieu le Père omnipotent, qui lui a soumis toutes choses : « Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28 v. 17 et 18).
Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
Il n’y avait ni race, ni nation qui n’eût ses représentants parmi les rachetés par le sang de l’Agneau. Il n’y avait aucune division de langue ou de nationalité dont la blessure n’avait pas été guérie. Tous étaient unis dans un même esprit d’amour et dans un même corps devant le trône.
Qu’est-ce que cette vision, si ce n’est une révélation céleste du résultat élevé et glorieux de l’œuvre missionnaire ? Sans le travail missionnaire, cette vision n’aurait pas pu devenir une réalité et ce chant n’aurait pas pu être chanté.
Dans ce chant, le droit divin du grand travail missionnaire, et l’approvisionnement céleste qui l’alimente sont énoncés. Chaque fois qu’un ami des missions entend les notes de ce chant, il reçoit un appel fort à un nouveau courage, à une consécration renouvelée, ainsi qu’à un nouvel élan et à une joie nouvelle dans l’œuvre glorieuse du rassemblement de la « grande foule que nul ne peut dénombrer ».
Dans ces chapitres sur « la puissance du sang », nous avons jusqu’à présent fixé notre attention principalement sur ses effets dans l’âme individuelle. Il est juste que nous examinions maintenant, pour une fois, l’étendue considérable et les effets étonnamment puissants de son sang dans le monde.
Le travail missionnaire nous apparaîtra sous un jour nouveau. Nous serons plus forts pour servir la cause missionnaire si nous comprenons que la puissance qui la soutient n’est rien d’autre que « la puissance du sang de Jésus ».
Nous apprendrons que pour poursuivre cette œuvre, nous devons toujours la considérer comme une œuvre de foi ; une œuvre qui reçoit sa recommandation, non pas de ce qui est vu sur la terre, mais de ce qui est entendu du ciel (c’est aussi cela la clef du repos en Christ).
Pour mieux comprendre cela, prenons l’exemple du travail missionnaire dans le sang qui confère son pouvoir.
C’est en cela que la foi trouve sa force. Dans le chant de la grande multitude rassemblée par l’activité missionnaire, nous entendons que c’est le sang de l’Agneau par lequel ils ont été rachetés, auquel ils doivent leur participation au salut. Voyons comment ce sang est, en vérité, la force du mouvement missionnaire. C’est ce sang seul qui donne le courage, éveille l’amour et fournit les armes auxquelles les missionnaires doivent leur victoire.
Le sang donne du courage. Comment des hommes et des femmes faibles, auraient–ils pu oser tenter attaquer le pouvoir de Satan dans le monde païen et de le priver de ses proies ?
Si l’idée était venue des grands hommes d’État, ou de l’Église ; s’il s’agissait de guerriers qui avaient conquis les peuples du monde païen et avaient l’intention de les conquérir à leur tour, ou s’il s’agissait d’hommes cultivés, qui croient au pouvoir de la connaissance et de la civilisation, alors nous aurions peut-être pu le comprendre.
Mais ces hommes étaient en général les adversaires les plus acharnés de l’œuvre. La pensée a été conçue et entretenue dans la tranquillité de cercles cachés, de ceux qui n’avaient aucune considération ou influence dans le monde.
Qu’est-ce qui leur a donné le courage nécessaire ? Ce n’était rien d’autre que le sang du Christ et la foi en la puissance de ce sang. Ils ont vu dans la Parole de Dieu que Dieu avait « établi le Christ comme propitiation par la foi en son sang ». Ils ont vu que ce sang était valable pour toute tribu, toute langue et toute nation. Il leur a été accordé de percevoir que le sang avait été porté au ciel et qu’il était maintenant déposé devant le trône en tant que rançon pour la délivrance des âmes pour lesquelles Jésus-Christ avait légalement payé le rachat.
Ils ont entendu la voix du Père au Fils : « Demande-moi et je te donnerai les nations en héritage » (Psaume 2 v. 8). Ils savaient qu’aucune puissance de l’enfer ne pouvait empêcher le Verbe de Jésus d’atteindre tous ceux pour qui son sang avait été versé. Satan a été vaincu par ce sang et chassé du ciel ; son sang, le sang de Jésus-Christ a eu le pouvoir de le vaincre aussi sur la terre, et de délivrer ses prisonniers de sa main.
« Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. C’est pourquoi il est dit : Étant monté en haut, il a emmené des captifs (littéralement : il a captivé la captivité), et il a fait des dons aux hommes » (Éphésiens 4 v. 7 et 8).
Par le jaillissement de ce sang dans le ciel, la puissance du péché a été à jamais brisée. Tout ce qui pouvait empêcher l’amour ou la bénédiction de Dieu de se répandre sur les plus indignes a été supprimé, et la voie a été ouverte pour que son peuple, par la foi et la prière, obtienne la puissance céleste, afin que, dans sa faiblesse, il puisse accomplir des choses merveilleuses.
Ils savaient avec certitude que le sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, était le gage que des hommes de tout peuple et de toute langue devaient se prosterner devant Jésus.
Le sang qui a donné le courage de croire en cela a réveillé aussi l’amour pour agir selon cette croyance. Nous, ici sur terre, parlons des liens du sang comme étant les plus forts qui existent.
Le sang de Jésus réveille le sentiment d’un lien de sang céleste, non seulement pour ceux qui sont déjà purifiés, mais aussi pour ceux qui ont besoin d’être purifiés et pour qui ce sang a été versé.
Le sang du Christ exprime l’abandon de l’amour jusqu’à la mort. C’est donc la mort de l’égoïsme, et elle ouvre la fontaine d’un amour éternel dans le cœur. Plus le croyant vit profondément dans la puissance du sang du Christ, plus il voit clairement l’humanité, même les païens, à la lumière de la rédemption.
Le fait que le sang ait été versé pour les êtres les plus dégradés, les plus vils, confère une valeur à chaque homme et forme la base d’un amour qui embrasse tout le monde.
La confiance de la foi – que le sang obtiendra sa récompense ou l’expression de la reconnaissance de toute langue et de toute nation – doit être suivie d’un dessein ou d’un engagement d’amour. Moi qui dois tout à ce sang, je dois en témoigner et le faire connaître à ceux qui n’en ont pas encore entendu parler.
Le sang qui est pour tous est aussi pour moi. Par la foi en cette parole, l’âme obtient une part de sa bénédiction. Le sang qui est pour moi est aussi pour tous.
Par la foi en cette parole, l’amour pour mon prochain brûle et se sacrifie pour révéler aux autres la puissance du sang. Oui, ce sang est la force de l’œuvre missionnaire, car ce sont ceux qui vivent dans la pleine communion de ce sang qui sont poussés par l’amour du Christ, à porter aux autres la nouvelle de cette gloire qui leur appartient.
Les amis des missions n’ont besoin de rien de moins que l’amour avec sa puissance supra-terrestre. C’est cet amour seul, ramené sur terre, qui est capable d’embrasser les malheureux, et qui nous amène à persévérer lorsque tout espoir semble perdu.
Il y a des champs de mission où les serviteurs de Dieu ont travaillé pendant vingt ou trente ans sans voir le fruit de leur labeur, et les partisans des Sociétés en Europe ont demandé si la volonté de Dieu ne semblait pas être de ne pas y ouvrir une porte. Mais l’amour des âmes leur a permis de persévérer, et par la suite, une moisson riche et bénie a été récoltée.
Malgré toutes les difficultés qui semblent parfois entourer l’œuvre missionnaire, le cœur qui brûle d’amour pour le Christ refuse de l’abandonner. L’ouvrier peut être imparfait, et le travail ne donne manifestement qu’un faible rendement dans le pays, et à l’étranger ; il peut sembler à l’œil de la chair qu’il en résulte une perte plutôt qu’un gain.
Mais l’amour n’est pas effrayé. Les âmes qui ont été rachetées par le sang du Christ sont trop chères ; l’amour luttera à travers toutes les difficultés pour sauver ceux qui ont un seul sang dans le second Adam. C’est le sang, ce sang qui parle de l’amour de l’Agneau, qui est la force de l’effort missionnaire.
Le sang est en même temps l’arme utilisée par les missionnaires dans la lutte. Il ne suffit pas que le croyant ait le courage et l’amour de l’œuvre, et la force de la commencer et d’y persévérer.
Où peut-il obtenir le pouvoir de toucher réellement le cœur obscurci afin de l’incliner et de le pousser à abandonner les dieux de ses ancêtres, à recevoir l’enseignement de la croix ainsi que le sacrifice de tout ce que l’homme naturel désire, et à écouter l’appel à une vie céleste, à une vie de prière, à une vie d’amour et à une vie de paix, à une vie spirituelle ?
Cette force, le mouvement missionnaire la trouve dans le sang de la croix. Ce sang est la preuve d’un amour qui dépasse tout entendement. Ce sang est le gage d’une réconciliation et d’un pardon dont l’âme éveillée a besoin. Ce sang apporte une paix et une purification qui brisent la puissance du péché et le bannissent. Le Saint-Esprit témoigne de ce sang en ouvrant le cœur à son amour et à cette rédemption.
De même que le voile a été déchiré par ce sang, de même le voile épais qui recouvre le cœur le plus pécheur est détruit par ce sang. C’est par la prédication de la grâce de Dieu envers les impies que leurs cœurs ont été brisés et renouvelés, et sont devenus le temple de Dieu.
L’histoire des missions en fournit les preuves les plus touchantes. Ainsi, nous apprenons qu’au début de l’œuvre missionnaire dans certains pays, les missionnaires pensaient qu’ils devaient d’abord enseigner aux pénitents ce qu’était Dieu et sa loi, ce qu’était le péché et la justice. Ils l’ont fait pendant plus de vingt ans sans les réveiller de leur insouciance mortelle. Un soir, un frère lut une partie du Nouveau Testament qu’il avait traduit à un seul païen qui lui avait rendu visite. C’était l’histoire de l’agonie à Gethsémané.
« Lisez-le encore ! » dit l’homme. Après l’avoir relu, il demanda au missionnaire ce que cela signifiait.
Lorsque le missionnaire commença à expliquer les souffrances et la mort du Fils de Dieu, le cœur du païen fut brisé. Il fut immédiatement mis en mesure de croire, et il s’ensuivit une œuvre glorieuse. Le sang de la croix de l’Église avait remporté la victoire.
Cela fait plus de cent ans que cela s’est produit. Mais chaque champ de mission fournit la preuve que ce que la sagesse que ce monde ne peut pas faire, a été fait par des hommes et des femmes simples, par leur message sur le sang de l’Agneau. Et c’est parce qu’il y a des milliers d’enfants de Dieu qui y croient de tout cœur, qu’ils ne se laisseront en aucun cas détourner de leur amour pour l’œuvre glorieuse et précieuse des missions.
C’est par cette grande œuvre que « la multitude que nul ne peut dénombrer » est rassemblée pour chanter le cantique nouveau à la louange de l’Agneau qui les a rachetés à Dieu par son sang. Chrétiens bien-aimés, une question s’impose à nous tous qui professons être rachetés par le sang de Jésus. Cette question est la suivante : « Quelle est la valeur de ce sang pour nous ? »
A-t-elle pour nous une valeur suffisante pour nous conduire à nous offrir en sacrifice à l’amour qui l’a fait couler, et à témoigner de sa valeur ? Est-elle vraiment pour nous la chose la plus glorieuse au ciel ou sur la terre, au point que nous avons tout abandonné pour elle, afin que le précieux sang puisse avoir sa pleine autorité sur toute la terre ?
Est-ce que cela vaut tellement pour nous que nous désirons ardemment que toute créature sur terre le connaisse et en obtienne une part ? Est-ce que cela vaut tellement pour nous, cette œuvre missionnaire par laquelle seule la multitude innombrable rachetée par ce sang peut être rassemblée pour chanter les louanges de l’Agneau et satisfaire son amour ?
Le sang vaut-il pour nous que le mouvement missionnaire ait des amis fidèles, chaleureux, priants et serviables ? Oh, c’est peut-être le cas ! Malgré toutes ses déficiences, l’œuvre missionnaire est l’œuvre de Dieu. Dieu a déjà fait de grandes choses à travers elle.
Dans le monde entier, il y a des personnes rachetées du monde païen qui ont vécu pour honorer notre Seigneur et qui ont reçu le témoignage qu’elles plaisaient à Dieu. Ne permettez pas, je vous prie, que vous vous laissiez égarer par les propos de ceux qui la jugent à l’aune de la chair, de la lumière et de l’intérêt du temps. Celui qui n’aime pas Jésus ne peut pas comprendre l’œuvre missionnaire, car il ne sait rien de la bénédiction secrète des missions et de la rédemption des âmes. L’œuvre missionnaire est l’œuvre de l’éternité ; c’est donc une œuvre de foi.
Tout comme le Seigneur Jésus lui-même a été méprisé lorsqu’il était sur terre et peu estimé, mais que la gloire de Dieu était en lui, il en va de même pour l’œuvre missionnaire.
Dieu est avec elle, il est en elle. Ne vous laissez pas tromper par ses faiblesses et ses déficiences extérieures et ne vous méprenez pas sur elle. Vivez pour elle, donnez-lui, travaillez pour elle, parlez pour elle ; priez pour cela. Si vous êtes chrétien, soyez aussi un ami des missions. Celui qui connaît la puissance du sang dans son propre cœur ne peut être qu’un ami des missions.
Je vous prie, par le sang de l’Agneau, par votre espoir de vous joindre un jour au chant de l’Agneau, par votre espoir d’être accueilli par la multitude innombrable comme compagnon de rédemption, de vivre comme l’un des témoins du sang de Jésus.
Comme vous ne vivez que par le sang, ne vivez aussi que pour le sang, et ne vous donnez aucun repos jusqu’à ce que ceux qu’il a rachetés, connaissent sa gloire.
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Un rappel à la foi

1. La marche par l'Esprit
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- Aiden W.Tozer
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