5. L’Esprit du Christ

5. L’Esprit du Christ

« L'Esprit de vérité (9) » - « L'Esprit envoyé par Jésus (10) ». La vérité divine est dépouillée de sa force quand l’intelligence humaine s’en saisit sans le secours de l’Esprit.

L'Esprit de vérité (9).

« Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi » (Jean 15 v. 26). « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu » (Jean 16 v. 13).

Dieu avait créé l’homme à son image afin qu’en devenant semblable à lui, il pût partager sa gloire. Pour devenir semblable à Dieu, l’homme dans le paradis pouvait choisir entre deux voies qui symbolisaient « l’arbre de vie » et « l’arbre de la connaissance ».

L’arbre de vie lui offrait la voie prescrite par Dieu. La vie l’a doté de connaissance et l’a amené à ressembler à Dieu. En voulant la volonté de Dieu, en participant à la vie de Dieu, il serait devenu parfait. Satan lui indiqua l’autre voie, lui assurant que la connaissance était avant tout désirable pour devenir semblable à Dieu.

Quand l’homme préféra la connaissance à l’obéissance, il entra dans la redoutable voie qui conduit à la mort. Le désir de savoir s’empara de lui et corrompit sa nature entière ; il sacrifia à la connaissance l’obéissance et la vie.

Encore à présent, la race humaine continue à se fourvoyer, à chercher le bonheur dans la connaissance. C’est surtout dans le domaine religieux que l’homme subit l’empire de cette funeste illusion. Même lorsqu’il reçoit l’Écriture par laquelle Dieu se révèle à lui, c’est toujours avec un alliage de sagesse charnelle qu’il l’étudie, en passant, bien souvent, à côté de la vie.

La vérité divine est dépouillée de sa force quand l’intelligence humaine s’en saisit sans le secours de l’Esprit, tandis que si elle pénètre dans son esprit, comme Dieu le veut, elle devient sa vie.

Quand notre Seigneur promet à ses disciples le Saint-Esprit, il l’appelle « l’Esprit de vérité » (Jean 16 v. 13). Cette vérité qui est Jésus lui-même, se trouve dans l’Esprit de Dieu. Ce n’est donc plus du dehors que l’Esprit nous parle, mais c’est en habitant en nous qu’il nous révèle Christ et tout ce que Christ est pour nous.

Ce Christ qui n’avait guère été jusque-là qu’une pensée, qu’un Sauveur en dehors de nous, nous devient alors une réalité, il devient « vérité » en nous. Quand l’Esprit entre en nous, la vérité entre avec lui, et après avoir pris possession de nous à l’intérieur, il nous conduit dans toute la vérité.

Lorsque notre Seigneur nous promet « l’Esprit de vérité », il précise ce que l’Esprit devait faire en nous : « il rendra témoignage de moi » (Jean 15 v. 26). Jésus venait de dire : « je suis la vérité » (Jean 14 v. 6). L’Esprit de vérité a donc pour mission de nous révéler et de nous communiquer la grâce et la vérité qui se trouvent en Jésus-Christ.

Il nous est envoyé du ciel par Jésus glorifié, pour rendre témoignage en nous et par nous de la vérité et de l’efficace de la rédemption accomplie par Christ. Il donnera vie et réalité à notre connaissance de Christ, il nous fera éprouver sa puissance pour agir et pour sauver.

« Il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu ». C’est donc une grande docilité qui caractérise l’Esprit de vérité. Rien de plus admirable dans le mystère de la sainte Trinité que cette subordination parfaite de la part du Fils et de l’Esprit, malgré la divine égalité qui les unit au Père.

Le Fils a pu réclamer à bon droit « que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (Jean 5 v. 23), et pourtant il ne croit pas déroger en disant : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même ».

« Ce que j’ai entendu de lui, je le dis » (Jean 5 v. 19 ; 8 v. 26). Il en est de même aussi de l’Esprit de vérité : jamais il ne parlera de lui-même.

C’est là aussi la disposition d’esprit qu’il inspire à ceux qui le reçoivent. De jour en jour l’Esprit de vérité reçoit toutes choses de Dieu ; il sait garder le silence et ne dire que ce qu’il a entendu. Imitons-le !

Apprenons que pour nous approcher de Dieu la première chose à faire est de nous reconnaître incapables de comprendre sa Parole, de le prier ou de l’adorer sans l’intervention directe du Saint-Esprit.

Il faut que les chrétiens ne se contentent pas de renoncer à leur propre justice, mais qu’ils renoncent encore à leur propre sagesse, et c’est là ce qui leur est souvent le plus difficile.

« Ô mon Père ! Que l’Esprit de ton Fils, l’Esprit de vérité soit réellement ma vie. Que par lui chacune des promesses de ton Fils se vérifie pour moi. Je te rends grâce, ô mon Père, de ce qu’il demeure en moi. À genoux, je te demande que selon les richesses de ta gloire, il agisse avec puissance en moi et en tous tes saints.

Oh, que ton peuple tout entier apprenne à connaître ce privilège et à s’en réjouir, à croire que le Saint-Esprit vient nous révéler la présence de Christ plein de grâce et de vérité ! »

Amen

 

L'Esprit envoyé par Jésus (10).

« Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jean 16 v. 7).

En quittant ce monde, notre Seigneur promet à ses disciples que son départ leur sera « avantageux », que le consolateur viendra le remplacer, et qu’il fera plus pour eux que ne pouvait faire sa présence corporelle. Ses rapports avec eux n’avaient guère été qu’extérieurs et par conséquent n’avaient pas amené tout ce qu’on aurait pu en attendre, tandis que l’Esprit viendrait en eux, habiterait en eux, leur apportant ainsi la présence de Jésus qui serait leur vie et leur force.

Tant que le chrétien ne recherche que ce qui lui est agréable et facile, il ne comprend pas qu’il lui soit « avantageux » de ne plus avoir Christ sur la terre, mais aussitôt que, sans s’arrêter aux difficultés et aux sacrifices, il désire sincèrement être transformé à la ressemblance de Dieu, refléter l’image du Fils premier-né, et plaire en toutes choses au Père, il pense avec bonheur et gratitude au départ de Jésus, puisque c’est à cette condition-là que l’Esprit de Christ peut à présent devenir son esprit et le faire vivre de la vie à la foi.

C’est par la foi, par une foi qui vient de l’Esprit, de sa présence et de sa vie en nous, que nous pouvons réaliser la présence de Jésus. Mais comment se fait-il donc que les croyants qui ont l’Esprit en eux n’éprouvent pas davantage sa puissance ? C’est parce qu’ils ne connaissent guère, qu’ils n’honorent guère l’Esprit qui est en eux.

Ils ont beaucoup de foi en Jésus sur la croix, ou en Jésus sur son trône dans le ciel, mais ils n’ont que peu de foi en Jésus demeurant en eux par son Esprit. Ce qui leur manque encore, c’est de croire à l’accomplissement de cette promesse : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein » (Jean 7 v. 38).

Si nous voulons avoir la véritable foi du cœur, regardons au-dedans de nous, et avec humilité, attendons du Saint-Esprit qu’il fasse là son œuvre en nous. Mettons aux pieds de Jésus toute volonté, toute sagesse propre, et là, attendons tranquillement avec foi.

Nous acquerrons ainsi la certitude que l’Esprit est en nous, que sa vie divine se développe au dedans de nous. Si nous l’honorons ainsi, si nous renonçons à agir par nous-même pour compter sur lui, il ne nous laissera pas confus, il fera réellement son œuvre en nous.

Il fortifiera d’une force nouvelle notre vie intérieure ; il nous donnera une foi vivante ; il nous révélera la présence de Jésus.

Ce que les disciples connaissaient de Jésus sur la terre leur paraissait si béni et si divin, qu’ils ne pouvaient se figurer rien de mieux. Ce n’est donc qu’avec douleur qu’ils pensaient à la possibilité de perdre celui qu’ils savaient être venu de Dieu.

Un grand nombre de chrétiens évangéliques doivent aussi renoncer aux idées qu’ils se sont faites de Christ, s’ils veulent qu’il se révèle à eux par la puissance du Saint-Esprit :

« Parce que je vous dis que je m’en vais, la tristesse a rempli votre cœur. Toutefois, je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m’en aille » (Jean 16 v. 6 et 7).

On ne peut bien comprendre ces mots qu’en faisant soi-même l’expérience. Il faut que la connaissance extérieure que nous avons de Christ, ainsi que la vie d’efforts et de chutes qui l’accompagne, fassent place à la présence même de l’Esprit qui demeure en nous.

Voici la règle à suivre pour parvenir au royaume de Dieu : Par la mort, nous accédons à la vie, il nous faut perdre pour tout gagner. Le grand obstacle qui arrête les chrétiens, c’est leur confiance en l’orthodoxie, en leur science religieuse.

« Ah ! » Disent-ils, « si nous pouvions seulement être plus sérieux et plus fidèles, avec plus de prière ! »

Remarquons que ce n’est pas là la marche que durent suivre les disciples ; de nouveaux efforts pour être plus sérieux et plus fidèles au service d’un tel maître ne les eût amenés qu’à de nouvelles chutes.

Il fallait qu’eux aussi, les disciples fidèles, en viennent à abandonner leur ancienne manière de connaître Christ, pour recevoir une vie toute nouvelle de communion avec lui.

Oh ! Puissent les chrétiens ouvrir les yeux sur le moyen infaillible de vivre une vie sainte, sur la nécessité de posséder au-dedans d’eux l’Esprit de Christ qui leur révélera, leur assurera la présence du Seigneur et de sa force.

Amen

 

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