8. Tendons à ce qui est parfait !

8. Tendons à ce qui est parfait !

Chap: 4 - La marche par l’esprit (suite) - Quand vous aurez compris les principes fondamentaux de la marche par l’esprit, vous verrez que le Seigneur n’a pas prévu pour nous des choses difficiles.

C’est la grande mode actuellement, « Freud » est entré très largement dans le christianisme. Ceux qui sont en présence de symptômes psychiques inquiétants chez un chrétien, lui conseillent souvent d’aller consulter un psychologue ou un psychiatre, de préférence chrétien. Hélas, là encore, le répit est illusoire et de courte durée.

B. Le recours à la psychologie ou à la psychiatrie.

Par définition, la psychologie s’intéresse au domaine de l’âme, de l’intellect, des sentiments et de la volonté. Mais la psychologie est complètement impuissante pour régler les problèmes spirituels, car elle n’a pas accès au domaine spirituel. Les méthodes de la psychologie, quand elles sont utilisées pour régler des problèmes spirituels, ne sont que des emplâtres sans valeur.

Tout n’est pas fondamentalement mauvais dans la psychologie, qui peut permettre certains déblocages et certaines avancées. Mais ces solutions restent sur le plan de l’âme et de la chair.

Comment la psychologie pourrait-elle servir à crucifier la chair ? La chair est bien trop puissante. La loi du péché et de la mort qui agit dans la chair ne peut absolument pas être annulée par une méthode humaine. Seules la croix et la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ peuvent la vaincre définitivement.

La psychologie fait partie de la « sagesse du monde », que Dieu taxe de folie. Ne remplaçons pas la puissance du Saint-Esprit par des traditions humaines.

La prédication de la croix, cette puissance de Dieu seule capable de résoudre tous nos problèmes, a presque disparu des églises. Quand nous parlons de la prédication de la croix, il ne s’agit pas de cet aspect de la croix où nous comprenons que Christ a racheté nos péchés, et que son sang nous a lavés de tout péché. Mais il s’agit de cet aspect de la croix, si négligé, qui nous dit que notre vieille nature de péché a été crucifiée à la croix en Christ et par sa mort.

C. La « libération » des contraintes.

Certains chrétiens comprennent qu’ils ont été libérés du péché par le sacrifice de Jésus. Ils ont aussi compris qu’ils ont été libérés des contraintes de la loi, pour passer à une nouvelle vie. Mais ils n’ont pas encore appris à être libérés de la chair et à marcher par l’esprit.

Ils font donc ce que Paul interdit : « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair » (Galates 5 v. 13).

Quand on se contente de dire qu’on est libéré du péché et de la loi, sans avoir compris comment être libéré de la chair, toute libération des « contraintes » du passé risque de dégénérer en prétexte pour laisser libre cours à la chair : « Jésus-Christ nous a libérés ! Éclatons-nous en sa présence ! »

Combien d’églises ont connu, ou connaissent, cette fausse libération, qui n’est qu’un prétexte à vivre selon la chair. C’est la porte grande ouverte à toute forme de permissivité, aux méthodes et à la musique du monde, à une louange charnelle, à une adoration charnelle, à la sentimentalité et aux émotions exacerbées, à des excès en tout genre, bref, à tout ce qui peut venir de la chair.

Le Seigneur est patient et compatissant. Il peut comprendre ce débordement d’enthousiasme charnel de la part de ceux qui ont compris qu’Il les avait libérés du péché et de la loi. Mais son cœur ne peut être satisfait de ces enfantillages. Il veut que ses enfants marchent par l’esprit, et établissent avec lui une relation vraiment spirituelle.

Cette fausse « libération » ne mène qu’à un nouvel esclavage. Non seulement cela, mais elle ouvre par la suite une large porte aux puissances démoniaques, qui profitent de cette situation pour s’introduire par la porte de la chair, en faisant croire aux malheureux chrétiens qu’il s’agit d’une puissante action « souveraine » du Saint-Esprit, ou d’un nouveau « réveil ». Bref, c’est encore l’impasse !

D. L’application stricte de la loi.

C’est la méthode radicalement opposée à la précédente. Dans un désir profond d’obéir au Seigneur et d’éviter tout compromis, le chrétien charnel qui veut plaire au Seigneur s’engage dans la voie du légalisme le plus strict. Il s’impose, et il impose aux autres, chaque fois qu’il le peut, une obéissance extérieure rigide à tous les commandements de la Parole de Dieu.

Il est évident que cela ne peut pas crucifier la chair. C’est même le contraire qui se passe : la chair est stimulée par la loi. Dès qu’elle se trouve en présence d’un commandement, elle ne pense qu’à désobéir et à se rebeller. Mais comme elle ne peut pas trop le faire publiquement, elle le fait en cachette.

Le légalisme encourage donc le péché et l’hypocrisie. Les églises légalistes sont celles où le péché caché a tendance à se développer le plus. La chair se délecte aussi de ce légalisme qui la nourrit. Elle est capable de tout, pourvu qu’elle ne meure pas. Et ce n’est certes pas le légalisme qui peut la faire mourir.

E. La prière et le jeûne.

Loin de nous l’idée de diminuer l’importance du jeûne et de la prière. Il s’agit sans doute de deux activités parmi les plus importantes de la vie chrétienne. Mais ce que je veux dire, c’est que le jeûne et la prière, en soi, ne crucifient pas la chair. La chair est même prête à prier et à jeûner sans cesse, pourvu qu’on ne la crucifie pas ! Certains chrétiens charnels sont les plus grands « jeûneurs et prieurs » que je connaisse !

Un chrétien charnel qui se lance résolument (certains le font même frénétiquement) dans le jeûne et la prière, en espérant crucifier la chair, va rapidement expérimenter une cruelle désillusion. La chair ne peut être crucifiée que par la croix ! Après, une fois que le problème de la chair a été réglé, nous sommes pleinement disponibles pour prier et jeûner, mais conduits par l’esprit.

Certes, ces prières et ces jeûnes ne seront pas toujours complètement inutiles. Ils peuvent rapprocher le chrétien charnel du Seigneur, qui pourra sans doute mieux lui parler, pour lui montrer le chemin de la croix. Mais la prière et le jeûne seuls ne crucifieront jamais la chair.

F. Les activités religieuses et sociales.

Les chrétiens charnels se lancent souvent dans une frénésie d’œuvres religieuses et sociales en tout genre, pour tenter de se distraire de l’appel constant de Dieu à revenir aux choses principales, notamment à l’apprentissage de la marche par l’esprit.

C’est ainsi que les églises considérées comme « vivantes » sont parfois celles qui offrent le plus de réunions et d’activités diverses, sans oublier la construction de nouveaux locaux, l’indispensable école biblique, la radio ou la télévision chrétienne, les missions, les repas de charité, etc… Toutes ces choses doivent être des moyens au service d’un but, et non des buts en soi.

Non pas que toutes ces activités soient mauvaises en elles-mêmes. Mais il faudrait en tout cas qu’elles découlent de l’inspiration et de la vie de l’Esprit, au lieu d’être les éléments d’un programme pour occuper les chrétiens, ou pour satisfaire l’ego d’un pasteur charnel, qui ne sait pas, ou qui a oublié, que l’unique priorité du Seigneur, c’est le perfectionnement des saints.

Car, en attendant, les brebis n’apprennent pas à marcher par l’esprit, et traînent toujours les problèmes que leur procure leur chair non crucifiée.

Une église vraiment vivante dans le Seigneur est une église composée de chrétiens spirituels, qui ont appris la crucifixion de la chair et la marche par l’esprit. C’est cette église que le Seigneur recherche, et c’est celle-là qu’Il est en train de préparer à sa venue proche.

Vous comprenez à présent pourquoi la marche par l’esprit passe par la « mort » de la chair, c’est-à-dire par « la réduction à l’impuissance » de la loi de péché et de mort qui habite dans nos membres.

Tant que nous considèrerons que notre vie charnelle (cette ancienne identité que nous avons toujours connue) est toujours notre réalité et notre vraie nature, nous ne pourrons pas mourir à nous-mêmes pour naître à la vie de l’esprit.

Oh ! Combien nous devons désirer connaître pratiquement ce que signifie la mort de la chair, pour pouvoir vivre et marcher par l’esprit, ou par l’Esprit du Seigneur. Combien nous devons désirer ardemment en faire le but suprême de notre vie.

La prédication de la croix, seule solution et clef de la victoire.

La seule méthode divine pour obtenir une victoire définitive sur le péché, celle qui représente le fondement inébranlable de l’apprentissage de la marche par l’esprit, c’est la prédication de la croix. Pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. N’est-il pas étrange d’entendre Paul dire que « la prédication de la croix est une puissance de Dieu pour nous qui sommes sauvés ? » (1 Corinthiens 1 v. 18).

On aurait pu comprendre plutôt qu’elle était une puissance de Dieu pour ceux qui ne sont pas sauvés, car elle leur permet d’entrer dans le salut. Non ! La prédication de la croix est absolument nécessaire pour les chrétiens, pour ceux qui sont sauvés. Car c’est elle qui va leur permettre de marcher par l’esprit.

Toutes les méthodes vaines dont nous venons de parler (il y en a d’autres) ne sont que des tentatives infructueuses pour maîtriser ou éliminer la chair. Or, la chair résiste à toutes les tentatives humaines pour l’éliminer. La chair est toute-puissante devant tout ce qui est humain. Seule la croix peut parvenir définitivement à bout de la chair.

Marcher par l’esprit, c’est libérer en nous la puissance de la croix.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8 v. 1 à 4).

Cette loi, ou puissance de péché et de mort, veut continuer à influencer et à contrôler notre âme et notre corps. Si l’on continue à marcher par la chair après notre nouvelle naissance, notre esprit sera comme emprisonné, et la loi de l’esprit de vie ne sera pas agissante.

La loi du péché et de la mort continuera à contrôler notre âme et notre corps, et nous continuerons à nous comporter plus ou moins comme des païens.

Notre intelligence est nécessairement obscurcie quand nous marchons par la chair. Nous marchons alors dans l’incrédulité et dans la rébellion. Car la chair est complètement imperméable à la vie de Dieu et de l’esprit. Les pensées et les désirs de la chair sont ceux du monde et de Satan.

La « loi du péché et de la mort » agit dans la chair.

La « loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ » agit dans notre esprit régénéré à la nouvelle naissance. Cette deuxième loi est infiniment plus puissante que la première. Elle est capable d’annuler tous les effets de la loi du péché et de la mort. C’est cela, crucifier la chair ! C’est cela, marcher par l’esprit.

Que signifie « crucifier la chair » ?

– Crucifier la chair, c’est réduire à l’impuissance la loi de péché et de mort qui reste présente dans nos membres, après notre conversion à Jésus-Christ. C’est Jésus qui a crucifié notre « vieil homme ». Mais c’est nous, dans notre personnalité consciente, qui devons crucifier notre chair, en l’empêchant de se manifester.

Considérez ces versets : « J’ai été crucifié avec Christ » (Galates 2 v. 20). C’est la crucifixion de notre ancien « moi », de notre vieille nature tout entière. C’est Christ qui l’a accompli. Un autre passage le confirme magnifiquement : « En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6 v. 5 à 7).

« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5 v. 24). C’est nous qui devons l’accomplir.

– Crucifier la chair, c’est aussi être crucifié pour le monde, avec tout ce qu’il contient. Par la croix, nous sommes morts pour le monde, comme le monde est mort pour nous : « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! » (Galates 6 v. 14).

– Crucifier la chair, c’est encore être libéré de la Loi, que ce soit la Loi de Moïse ou toute forme de loi qui pouvait peser sur nous en nous condamnant. À présent, par notre nouvelle naissance, nous sommes morts à la Loi : « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli » (Romains 7 v. 6).

« Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous (la Loi), et il l’a détruit en le clouant à la croix » (Colossiens 2 v. 14).

– Crucifier la chair, c’est enfin être libéré de la puissance de Satan et des démons. Toute leur puissance a été anéantie vis-à-vis du chrétien né de nouveau, pourvu qu’il marche par l’esprit : « Il (Jésus) nous a délivrés de la puissance des ténèbres » (Colossiens 1 v. 13).

« Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2 v. 15).

Il y aurait bien d’autres versets à citer. Mais ceux-ci suffisent pour nous montrer l’extraordinaire puissance de la croix, dans tous ses aspects. Nous devrions sans cesse étudier tous les aspects de l’œuvre de Christ accomplie à la croix.

C’est un sujet de méditation et de prédication d’une richesse inépuisable. Mais il faut que nous puissions puiser librement dans cette richesse. Elle ne doit pas rester « de l’autre côté de la vitrine », ou « suspendue dans les cieux ». Il faut que nous puissions marcher en permanence dans la victoire absolue, éternelle et définitive de la croix.

Fort de ces réalités déjà accomplies, le chrétien né de nouveau en Christ, possède désormais tout ce qu’il lui faut pour commencer à apprendre à marcher par son esprit régénéré, lui-même entièrement dirigé par le Saint-Esprit.

 

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