Spectacle de drag queen à l’église
Guerre culturelle (et spirituelle) : spectacle de drag queen à l’église - En France, plusieurs associations attaquent l’État afin de le forcer à appliquer la loi Aubry de 2001, qui consiste à garantir plusieurs cours d’éducation sexuelle à l’école
L’événement annuel LGBT+ Winter Pride de Southend était organisé à l’église St Mark de Hamlet Road, Southend, samedi 4 mars 2023, une petite station balnéaire située dans le comté de l’Essex (sud-est de l’Angleterre).
Beaucoup de paroissiens ont considéré que cette manifestation n’avait rien à faire dans une église, et avaient organisé un rassemblement de protestation devant la bibliothèque de Colchester. Face à eux, plus de 250 contre-manifestants se sont eux aussi mobilisés pour protéger le spectacle, tout en profitant de l’occasion pour diffuser leur message d’égalité et d’acceptation.
Guerre culturelle.
Des tensions similaires ont lieu actuellement à travers les États-Unis, où on a compté en 2022 près de 141 manifestations opposées aux drag-shows. Ces spectacles sont l’un des plus récents champs de bataille de ce que l’on appelle les « guerres culturelles », tournant essentiellement autour du genre, de la sexualité et de l’identité. Il s’agit « d’amuser » les enfants afin de les familiariser avec les différences.
Le Tennessee est le premier État américain à interdire les représentations de drag queens au nom de la protection des enfants face à des spectacles jugés trop sexualisés. Il pourrait être rejoint par d’autres. Texas, Kansas ou encore Arizona : dans plus d’une dizaine d’Etats, des élus ont proposé des textes similaires.
L’enjeu des enfants
Le spectacle de St Mark’s Church était un spectacle pour les enfants, comme le confirme le site Premier Christian New. Sur une photo partagée sur les réseaux sociaux (ici au début de l’article), on voit un public composé d’une partie d’enfants assister au spectacle mené par le traversti Kenzie Blackheart (photo), dont certains penseront qu’il est un nom de scène tout à fait de circonstance. Bien que Matt Hunt (son vrai nom) prétende n’organiser de telles manifestations que pour faire grandir les gens dans l’acceptation des différentes identités de genre, on ne peut pas s’empêcher de penser que l’objectif est de sensibiliser les enfants à des alternatives qui manipulent de jeunes consciences pas encore formées. On place ces enfants et adolescents devant des perspectives dont ils ne sont pas en capacité de mesurer tout le sens et toutes les conséquences. Il s’agit d’un sujet d’adulte, et tout le scandale consiste à le semer, voire l’implanter, dans des cœurs d’enfants.
En France, plusieurs associations attaquent l’État afin de le forcer à appliquer la loi Aubry de 2001, qui consiste à garantir plusieurs cours d’éducation sexuelle à l’école. On ne peut pas douter que lorsque la mise en application sera effective, les associations militant contre les différences de genre s’engouffreront dans la voie, et les parents seront confrontés à des contextes analogues à ceux décrits dans cet article.
L’église humaniste.
L’église Saint-Marc de Southend se décrit sur sur son site internet comme « Une église amicale et inclusive dans la tradition catholique de l’Église d’Angleterre … Nous nous engageons à faire en sorte que l’église Saint-Marc soit un endroit sûr pour tous. La paroisse s’engage à protéger les enfants, les jeunes et les adultes …». Ce sont les scandales provoqués par les prédateurs de l’Église qui ont rendu nécessaires d’exprimer ce type d’assurances, ce qui fait froid dans le dos. Malheureusement, c’est un autre cheval de Troie qui est en train de pénétrer dans tout ce qui n’aurait jamais du cesser d’être saint.
Face aux nombreuses réactions négatives, la vicaire de l’église, Mère Cherry Sandover, a réaffirmé le soutien de l’église à la communauté LGBT+.
« C’était un spectacle familial, et rien n’était sexualisé ou inapproprié, a-t-elle déclaré. Saint Mark’s est fière d’être une église inclusive qui cherche à accueillir et à servir les personnes LGBT+. Nous le faisons parce que nous croyons que c’est ce que Jésus, que nous aimons et suivons, nous appelle à faire ».
Ici encore, tout le monde pense servir Jésus : les pros et les antis. L’Histoire n’en finit pas de se répéter, toujours dans le même tunnel, qui n’a qu’une sortie, pas deux.
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