
5. La puissance de la prédication de la croix
Chap: 2 - Le double message de la croix (suite) - Le Saint-Esprit veut parler à notre intelligence et à notre cœur. L’intelligence, éclairée par le Saint-Esprit, nous permet de comprendre la Parole de Dieu.
Dans ta vie chrétienne de tous les jours, tu ne peux pas marcher d’une manière nouvelle, si tu n’as pas compris que tu es mort et ressuscité en Christ. L’as-tu compris dans le fond de ton cœur, par l’action du Saint-Esprit dans ton intelligence spirituelle ? « En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Romains 6 v. 5).
Si vraiment tu es mort à ta vie passée, ce n’est plus le péché qui règne dans ta vie aujourd’hui. Ça ne veut pas dire que tu ne vas plus avoir des moments de faiblesse, ni des moments où tu ne seras plus vraiment sur le terrain de la foi dans la mort de Jésus. Dès que tu quittes le domaine de la foi, tu chutes, comme Pierre qui marchait sur l’eau, puis qui a coulé quand il a quitté Jésus des yeux.
Si tu gardes constamment les yeux fixés sur Jésus et sur sa Parole, et si tu n’oublies jamais, dans ton intelligence spirituelle, à chaque moment de la journée, que ton passé est mort en Christ, qu’en lui tu es une créature nouvelle, alors tu peux marcher par la foi dans cette nouveauté de vie qu’Il te donne. « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps de péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6 v. 6).
Ce « vieil homme » est la source de tous nos problèmes : mauvais comportement, jalousie, colère, animosité, mauvais sentiments, impureté, etc... Ce « vieil homme » a été crucifié avec Christ. Notez bien l’expression utilisée au début du verset 6 : « sachant que ». Nous devons le savoir. Le sais-tu, dans ton cœur, comme une révélation de l’Esprit Saint ? Sais-tu que tu es une nouvelle créature ?
Ne dis pas : « Oh, je ne suis pas encore parfait ! » Tu dois dire : « Oui, en Christ, je suis une nouvelle créature. Tant que je marche par la foi au Fils de Dieu, je ne pèche pas. Je ne peux pécher que lorsque je quitte le domaine de la foi, pour retomber dans le domaine de la chair ! »
Dieu nous appelle à une vie de foi, pour que ce soit par grâce : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps de péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6 v. 6).
Beaucoup de chrétiens sont esclaves du péché, parce qu’ils ne savent pas que leur corps de péché a été détruit par la mort de Jésus à la croix. Pour Dieu, le problème est réglé. Il faut qu’il le soit pour nous aussi. « Car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6 v. 7).
Si tu sais que ton « vieil homme » est mort, parce que Dieu le dit et que la Parole de Dieu est vraie, si Dieu dit que nous avons été crucifiés en Christ, c’est que c’est un fait. Ce n’est pas une promesse, c’est une réalité déjà accomplie, il y a deux mille ans. Si Dieu dit que nous sommes au bénéfice de la croix, et que notre vieil homme est mort, c’est fait. Il ne nous reste qu’à le recevoir par la foi, parce que c’est écrit. Si la Parole a de l’autorité pour toi, le Saint-Esprit va immédiatement confirmer cette Parole dans ton cœur et tu vas dire : « Amen, Seigneur ! »
Avant même de voir quoi que ce soit, je le crois. Si tu crois, tu verras. N’attends pas de voir pour croire, mais crois d’abord et tu verras : « Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Romains 6 v. 8 et 9).
La mort n’a donc plus de pouvoir sur nous non plus : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6 v. 47).
Quand bien même nous passerions par la mort physique, nous savons que ce qui meurt à ce moment-là, c’est un corps qui n’est pas encore ressuscité. Mais notre esprit est vivant. Vivant éternellement, nous passons de cette terre au ciel sans une seule seconde de séparation. Nous sommes déjà vivants en Christ. À l’instant où notre corps meurt, notre esprit vivant retrouve Christ au ciel, directement. On est vivant en Christ !
Comprends bien que la doctrine du purgatoire résulte de l’absence du message de la croix.
Un chrétien né de nouveau en Christ ne peut connaître la mort. Seul notre corps physique va connaître la mort, mais il est déjà mort en Christ. J’attends la résurrection et le retour du Seigneur, qui va transformer le corps de mon humiliation en corps glorifié. Déjà, pourtant, je suis vivant en Christ et je reste vivant en Christ, quoi qu’il arrive.
« Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit » (Romains 6 v. 10). Et, au verset 11, Paul dit quelque chose d’important : « Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ » (Romains 6 v. 11).
Le péché n’aura donc plus de pouvoir sur nous. La croix a brisé le pouvoir du péché sur nous, parce que cette puissance venait de la mort qui régnait sur notre corps mortel et notre vie mortelle passée. À présent, la croix a brisé la puissance du péché en anéantissant le corps mortel où régnait le péché.
Et c’est pourquoi Paul termine en disant : « Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là ! » (Romains 6 v. 15).
« Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? » (Romains 6 v. 16).
« Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits » (Romains 6 v. 17).
« Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté » (Romains 6 v. 18 et 19).
Maintenant que tu es vivant en esprit, en Christ, vivant d’une vie nouvelle, tu vas faire de tes membres des instruments de justice et non plus des instruments de péché comme auparavant. Ils deviennent simplement des instruments pour le service du Seigneur, en attendant qu’ils soient glorieusement transformés, quand Jésus viendra avec tous ses saints régner sur la terre. Nous régnerons avec lui et nous dominerons avec lui sur la terre, avec une verge de fer. Il faut auparavant que nous ayons compris ce message de la croix, et que nous l’ayons accepté par la foi, pour marcher dans la sainteté avec lui.
Paul ajoute : « Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6 v. 22 et 23).
En effet, c’est Christ qui vit en moi maintenant, par la foi, pour toujours. En résumé, dans Romains 5, Paul explique que « Christ est mort pour vous ». Dans Romains 6, Paul explique que « vous êtes morts en Christ ».
Dans Romains 7, Paul va aller un peu plus loin, et veut nous faire comprendre le combat d’un nouveau converti, qui n’a pas encore tout à fait compris ce qu’est la mort en Christ, mais qui finit par recevoir cette révélation, et qui, dans Romains 8, reprend le terrain de la victoire et de la marche par l’Esprit.
Dans Romains 7, Paul explique que nous ne sommes pas seulement morts à notre vieille nature, mais aussi à la Loi. Ça signifie que nous ne sommes plus obligés de marcher en suivant des commandements, même s’ils sont bons. Nous allons à présent marcher selon la Loi que Dieu a imprimée dans notre esprit. Cette Loi intérieure est une vie, qui nous permet de produire le fruit de la sainteté.
Nous ne sommes plus soumis à une Loi extérieure, la Loi de Dieu qui nous vient de l’extérieur, et que nous recevons pour le mettre en pratique. C’est ce que tous les croyants devaient faire dans l’ancienne alliance. La Loi leur disait : « Fais ceci, ne fais pas cela ! »
Ils s’efforçaient d’obéir, sans jamais y parvenir complètement. D'autre part, les hommes avaient mis en place un système légaliste, qui ne leur permettait pas de produire la sainteté de Dieu, ni d’exprimer sa vie.
Dans beaucoup d’Églises, on enseigne bien tous les commandements de Dieu, et l’on dit aux chrétiens : « À présent que tu es chrétien, tu dois faire ceci, tu ne dois plus faire cela... Il ne faut plus regarder la télé, ni aller au cinéma, dans les boîtes de nuit. Il faut que tu marches droit, que tu viennes aux réunions, que tu payes ta dîme, etc... ! »
Cela finit par devenir un ensemble de lois et de commandements qui ne vont pas produire la vie, mais qui vont produire la mort. Le fardeau devient de plus en plus pesant sur l’épaule du chrétien. Il sait que ces commandements sont justes et bons, mais il comprend vite qu’il est incapable de les mettre en pratique.
Comme il en est incapable, il se réfugie dans l’hypocrisie. Devant les autres, il réussit à se surveiller et à paraître ce qu’il n’est pas. Mais en privé, dans sa famille, avec sa femme ou son mari, la nature non crucifiée ne manque pas de se manifester. Si le chrétien reste sensible au Seigneur, il en souffre. Mais beaucoup finissent par s’endurcir, le problème étant pour eux insoluble.
Le message de la croix n’a pas retenti à leurs oreilles.
Quand le chrétien marche dans sa nature nouvelle, il reçoit les commandements de Dieu dans son cœur, dans son esprit, et il les met naturellement en pratique. Non pas parce qu’on lui a dit de les mettre en pratique, mais parce que, dans son cœur, il les a reçus comme une loi de vie. Il est heureux de mettre en pratique la Parole de Dieu, parce qu’il sait que la vie du Seigneur agit en lui. C’est sa nouvelle nature qui le fait avec joie.
Comprenez-vous la différence entre les deux manières d’agir ? Paul révèle donc aux chrétiens qu’ils sont « morts à la Loi ». En ce sens, ils sont morts à toute forme de légalisme. La Loi de Dieu, quand elle a été donnée au peuple Hébreu, a été donnée à des hommes qui n’étaient pas nés de nouveau. Les commandements de Dieu sont bons et parfaits. Mais ils ne peuvent pas être mis en pratique par une nature charnelle.
Dans les temps de l’Ancien Testament, les hommes ne pouvaient pas marcher dans une vie crucifiée, c’est-à-dire dans la mort et la résurrection en Christ, puisqu’ils ne connaissaient pas Christ ni le message de la croix. Les prophètes en parlaient, mais tout n’était pas encore accompli.
Les saints de l’Ancien Testament étaient donc des saints qui ne pouvaient pas marcher dans une nouvelle naissance, ni marcher par l’Esprit, comme il nous est demandé de le faire. Ils avaient compris beaucoup de choses sur Dieu, ils avaient reçu des révélations du Seigneur et ils marchaient selon la lumière qu’ils avaient reçue. Mais la grâce suprême de la nouvelle naissance n’a été donnée qu’à l’Église de Jésus-Christ baptisée d’eau et d’Esprit. Seule l’Église a reçu la révélation de sa mort et de sa résurrection en Christ.
On ne pouvait pas, tant que Jésus n’était pas venu sur cette terre, vivre comme il est demandé à l’Église de vivre. Si cela avait été possible, Jésus aurait pu se passer de venir, s’il nous avait été possible de vivre dans la perfection sans la croix. Il fallait que Jésus vienne, qu’Il meure pour nos péchés, qu’Il ressuscite, pour donner cette grâce suprême à son Église, son Épouse, pour qu’elle puisse marcher en nouveauté de vie, par son Esprit.
Dieu a donc donné aux hommes une Loi parfaite, mais inapplicable sans la réalité de la croix. Le but de cette loi était de montrer aux hommes leur incapacité d’obéir par leurs efforts et leurs moyens humains personnels. Le but de la Loi était de révéler le péché. Il fallait que l’homme comprenne qu’il était né dans le péché, et que sa nature était une nature de péché.
Ce péché est dans la chair, dans ce corps de péché. Quand Dieu a donné le commandement : « Tu ne tueras pas », immédiatement le péché qui est dans la chair a dit : « Je vais tuer ». Je n’aurais pas connu le péché si je n’avais pas reçu le commandement de Dieu. Le péché qui est dans ma chair se révolte toujours contre le commandement de Dieu et me pousse à désobéir.
Dieu a donc donné la Loi, parce qu’il savait que le cœur de l’homme était mauvais. L’homme ne le savait pas. Il fallait que Dieu le prouve à l’homme. Il fallait que l’homme comprenne que son cœur était tellement mauvais qu’il ne pouvait pas obéir à Dieu. Même les plus saints, les plus sincères des hommes faisaient tous leurs efforts pour obéir, mais ils ne sont jamais arrivés à obéir à cent pour cent.
Dieu voulait que, sous ce pédagogue inflexible de la Loi, l’homme comprenne qu’il était pécheur, et qu’il avait besoin d’être racheté par Jésus. L’homme a donc dû comprendre qu’il était pécheur de nature, incapable d’obéir à la Loi de Dieu.
En même temps que cette conviction de péché, Dieu préparait la venue de son Messie. Les hommes devaient connaître le seul qui ait été capable d’obéir parfaitement à toute la Loi. Le Seigneur Jésus devait ainsi satisfaire toutes les exigences de Dieu, et porter le châtiment qui devait tomber sur nous. Dieu voulait ainsi montrer aux hommes qu’ils avaient besoin de sa grâce, et qu’il leur fallait passer par une nouvelle naissance en Christ, pour être remplis de l’Esprit de Dieu et parvenir à obéir de cœur à la Loi, parce que leur cœur allait être changé de l’intérieur.
Nous qui sommes chrétiens, ne recommençons pas à faire comme les Juifs, à nous remettre sous une Loi, sous le joug de commandements d’hommes, ou même des commandements de Dieu. Paul montre dans Romains 7 que cela peut être le cas des enfants de Dieu pendant un temps. Mais cette situation doit cesser, par la pleine révélation de la croix.
Nous pouvons être bien disposés, des enfants de Dieu honnêtes, mais qui n’ont pas compris qu’ils sont morts en Christ. Ils ont reçu une partie de la Parole de Dieu avec un cœur ouvert, ils s’efforcent de la mettre en pratique, mais constatent qu’ils n’y arrivent pas, comme le dit Paul : « Car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas » (Romains 7 v. 19).
« Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Romains 7 v. 24).
Le chrétien sincère dira : « Seigneur, je sais bien que ta Parole est juste. Tu me dis : aime ton prochain comme toi-même. Quand on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche. Aime tes ennemis... Je sais bien que c’est juste et bon. De tout mon cœur, je veux le faire, j’y parviens un jour ou deux, mais le troisième, c’est fini, je n’y arrive plus. Constamment, ce sont des hauts et des bas, des chutes et de nouvelles résolutions, etc... Seigneur, je suis fatigué, je suis misérable. Viens me délivrer ! »
L'apôtre Paul dit, au verset 14 : « Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché » (Romains 7 v. 14).
Certains se saisissent de ce verset pour excuser tous leurs échecs. Puisque Paul avoue qu’il n’y est pas arrivé, comment pourraient-ils y arriver eux-mêmes ? Ils oublient seulement de voir le contexte et la suite de ce verset. Quand Paul parle de ce « moi », il parle du « vieil homme », bien sûr, de la chair, de sa vieille nature. Elle est tout aussi charnelle et vendue au péché que la nôtre.
« Car je ne sais pas ce que je fais ; je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais » (Romains 7 v. 15).
« Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne » (Romains 7 v. 16).
Le commandement de Dieu est bon. Je voudrais bien faire, mais je n’y arrive pas. Je me rends compte, quand j’essaie d’obéir à la loi de Dieu, qu’il y a, dans mes membres, une autre loi qui agit et qui s’oppose à la loi de Dieu. C’est cette loi qui me fait constamment chuter.
« Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair : j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien » (Romains 7 v. 17 et 18).
Du chapitre 5 au chapitre 6, souvenez-vous que Paul est passé de : « Christ mort pour nos péchés » à « nous sommes morts en Christ ». Au chapitre 7, Paul fait comme un retour en arrière, pour nous faire comprendre en quoi consiste notre combat, quand nous voulons obéir au Seigneur de tout notre cœur, mais par nos propres forces, sans avoir pleinement compris le message de la croix. C’est-à-dire que la vie de résurrection ne peut encore pleinement passer. L’écran de la chair, le voile de la chair l’en empêche. La vie de résurrection est reçue par la révélation du Saint-Esprit.
Hélas, beaucoup de chrétiens restent toute leur vie sur le plan de la chair. Ils vivent une vie de défaite. Ils ont compris que la Parole de Dieu était bonne, que les commandements de Jésus étaient bons. Ils font tous leurs efforts pour obéir le mieux qu’ils peuvent, mais ils restent toujours bien en deçà des exigences absolues de Dieu. Ils ne parviennent jamais à atteindre la perfection.
Paul ne parle pas dans ce passage des chrétiens superficiels et tièdes, qui ne s’intéressent pas à la Parole de Dieu et qui ne veulent en faire qu’à leur tête. Il parle des chrétiens sincères, qui voudraient réellement satisfaire leur Dieu, mais qui chutent constamment. La bonne nouvelle de l’Évangile, c’est que la victoire est possible !
Paul s’écrie, un peu plus loin : « Misérable que je suis ! » (Romains 7 v. 24).
« Misérable que je suis », si je reste en permanence dans cette position de défaite. Ne nous servons pas de ce cri pour dire : « Vous voyez que Paul, finalement, était comme nous ; il n’y arrivait pas lui-même ! » Paul ne dit pas qu’il est demeuré dans cet état misérable. Il dit qu’il est passé par cette étape, mais qu’il est entré dans la victoire. Tout le chapitre 8 le prouve. Paul n’est donc pas demeuré dans Romains 7. Pourquoi devrions-nous y demeurer ?
Paul a compris qu’il a été libéré de la Loi par la croix. Pour obéir aux commandements du Seigneur, il a compris qu’il ne devait pas obéir par ses propres forces et par la seule force de sa volonté, mais par la foi en l’œuvre de Jésus à la croix. Quand il dit : « Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Romains 7 v. 24).
Il a déjà dit : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps de péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6 v. 6).
Il a été délivré du corps de cette mort au moment où son intelligence spirituelle s’est ouverte et que le Saint-Esprit lui a dit : « Paul, arrête, tu choisis le mauvais moyen pour t’en sortir. Ce n’est pas comme cela que tu vas y arriver. Tu n’es pas sur le terrain de la foi ! »
Paul le dit lui-même : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! ...Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché » (Romains 7 v. 25). Si tu es toujours dans le domaine de la chair, tu es toujours esclave de la loi du péché. Mais si tu es dans le domaine de l’Esprit et de la foi, tu n’es plus esclave de la loi du péché. Tu es maintenant esclave de la loi de Dieu et tu marches par l’Esprit.
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