À l’égard des inconvertis.9

À l’égard des inconvertis.9

L’un des grands desseins de Dieu, en laissant les chrétiens dans ce monde, après leur conversion, est qu’ils soient témoins pour Dieu, c’est-à-dire, qu’ils appellent sur Dieu l’attention de la multitude irréfléchie.

« Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, et mon serviteur aussi que j’ai élu (Ésaïe 43 v. 10) ». Notre texte affirme que les enfants de Dieu sont ses témoins. Dans plusieurs de mes discours précédents j’ai insisté sur le sujet de la prière, c’est-à-dire sur cette classe de moyens à employer pour un réveil, qui tendent à obtenir de Dieu qu’il répande son Esprit sur les hommes. J’en viens maintenant à une autre classe de moyens, savoir : Aux moyens que nous devons employer nous-mêmes pour convaincre et convertir les pêcheurs.

En général, les hommes sont affectés par la religion à proportion de la conviction qu’ils ont de sa vérité. L’inattention à l’égard de la religion est la grande cause du peu d’effet qu’elle produit sur les cœurs. Aucun être ne peut contempler les vérités de la religion, en tant que vérités, sans en être profondément affecté : le diable ne le peut pas : Il en tremble : les anges au ciel en sont affectés : Dieu lui-même l’est. Une conviction, dès qu’elle est véritable, et dès qu’elle porte sur la religion est toujours accompagnée de quelque espèce d’impression.

L’un des grands desseins de Dieu, en laissant les chrétiens dans ce monde, après leur conversion, est qu’ils soient témoins pour Dieu, c’est-à-dire, qu’ils appellent sur Dieu l’attention de la multitude irréfléchie et qu’ils lui fassent sentir la différence de caractère et de destinée qui existe entre ceux qui croient à l’Évangile et ceux qui le rejettent. Cette inattention des masses est la grande difficulté qui s’oppose aux progrès de la religion, et l’œuvre du Saint-Esprit est de réveiller l’attention des hommes sur leurs péchés et sur le plan du salut.

Quelquefois les miracles ont servi à fixer ainsi l’attention des pécheurs ; et c’est en ce sens qu’ils peuvent devenir l’instrument de la conversion, quoique la conversion elle-même ne soit pas un miracle, et que les miracles à eux seuls n’aient jamais converti personne. Ils peuvent devenir un moyen de réveiller l’attention, mais même sous ce rapport ils ne produisent pas toujours leur effet. S’ils étaient trop longtemps continués ou qu’ils devinssent trop fréquents, ils perdraient même entièrement leur pouvoir. Ce dont le monde a besoin, c’est d’une espèce de témoignage présent partout, capable non-seulement d’attirer l’attention, mais de la fixer, et d’établir entre la vérité et l’esprit un contact vivant qui subjugue ce dernier.

Et voilà ce qui nous montre pourquoi Dieu a dispersé ses enfants de tous côtés, dans les familles et parmi les nations. Jamais il n’a voulu les tenir tous ensemble en un même lieu, quelque agréable que la chose eût pu être pour eux. Lorsque l’église de Jérusalem se tenait parquée dans cette ville sans songer à aller, comme Jésus l’avait commandé, répandre l’Évangile par tout le monde, Dieu envoya sur elle une persécution et en dispersa tous les membres : « Alors, est-il dit, ils allèrent de toute part prêchant l’Évangile (Marc 16 v. 15) ». En examinant notre texte je me propose de rechercher :

I. Sur quels points particuliers les chrétiens doivent rendre témoignage à Dieu.

II. La manière dont ils doivent témoigner.

I. Sur quels points les enfants de Dieu doivent rendre témoignage.

En général, ils doivent rendre témoignage à la vérité de la Bible. Ils sont compétents pour le faire, car ils ont l’expérience de sa vérité. Le chrétien qui a éprouvé cette vérité n’a pas plus besoin pour lui-même de preuves extérieures à cet égard, qu’il n’en a besoin pour établir sa propre existence.

Le plan du salut est si pleinement développé et fixé dans sa conviction, qu’il serait aussi impossible de lui ôter sa foi en la Bible que de lui ôter l’idée de son existence. Quelquefois les hommes ont essayé de mettre en doute la réalité du monde matériel : mais ils n’ont pu y réussir. Un doute de ce genre va contre le sens intime. Vous pouvez embarrasser un homme par des arguments, l’inquiéter, le vexer, lui fermer la bouche : il peut n’être ni logicien, ni philosophe, ni en état de découvrir vos sophismes ; mais ce qu’il sait, il le sait. Il en est de même en religion. Le chrétien a la conscience que la Bible est vraie.

L’homme le plus simple en religion, pourvu qu’il soit converti, connaît par sa propre expérience la vérité de la Bible : Il peut entendre de la part des incrédules des objections auxquelles il n’aurait jamais songé, et auxquelles il ne saurait que répondre : On pourrait même le confondre, mais il ne peut être vaincu, il dira : « Je ne puis vous répondre, mais je sais que la Bible est vraie ». Quand un homme regarde dans un miroir, si vous lui demandez comment il sait qu’il voit son visage, il vous dira que c’est parce qu’il le voit. De même, quand un chrétien se reconnaît trait pour trait dans le tableau que la Bible fait de son cœur, il dit que la Bible est vraie.

Mais le monde a besoin d’un témoignage : Et, pour entrer dans quelques détails, les chrétiens rendent témoignage :

1° A l’immortalité de l’âme.

2° A la vanité et à l’insuffisance de tous les biens terrestres.

3° A la suffisance et à la glorieuse richesse de la religion.

4° Au péché et au danger des hommes inconvertis. Sur ce point, les chrétiens parlent par expérience aussi bien que d’après la Parole de Dieu. Ils ont vu leurs propres péchés et ils savent d’autant mieux quelle en est la nature et le danger.

5° A la réalité de l’enfer, comme lieu d’une punition éternelle pour les méchants.

6° A l’amour de Christ pour les pécheurs.

7° A la nécessité d’une vie sainte, si jamais nous voulons arriver au ciel.

8° A la nécessité du renoncement au monde.

9° A la nécessité d’une vie douce, céleste, humble et intègre.

10° A la nécessité d’un renouvellement complet du caractère et de la vie chez tous ceux qui veulent arriver au ciel.

Tels sont les sujets sur lesquels les chrétiens doivent être témoins de Dieu, et sur lesquels ils sont tenus de rendre témoignage de manière à amener les hommes à la foi.

II. Comment ils doivent témoigner.

Par le précepte et par l’exemple. En chaque occasion convenable, par leur parole, mais surtout par leur vie. Les chrétiens n’ont pas le droit de vivre bouche close ; ils doivent reprendre, exhorter et conjurer avec toute patience et doctrine. Mais leur principale influence, comme témoins, est dans l’exemple qu’ils donneront. Ils doivent témoigner par leurs œuvres, parce que l’exemple enseigne avec une force infiniment supérieure à celle du précepte. C’est une vérité généralement reconnue : les actions parlent plus haut que les paroles. Mais, quand le précepte et l’exemple viennent s’unir, l’esprit se trouve place sous le plus puissant degré d’influence possible.

Quant à la manière dont les chrétiens doivent rendre ce témoignage sur les points que nous avons énoncés plus haut, ils doivent en général vivre et parler tous les jours comme des gens qui croient réellement à la Bible, mais voici quelques détails.

1° Les chrétiens doivent vivre comme des gens qui croient à l’immortalité de l’âme et qui pensent que la mort n’est pas le terme de leur existence, mais l’entrée dans un état de choses qui sera éternel.

Ils doivent vivre de manière à produire cette impression sur tous ceux qui les entourent : car il est aisé de voir que, sur ce point, des préceptes sans exemple ne feraient aucun bien. Tous les arguments du monde ne convaincront pas les hommes que vous croyez à cette vérité, jusqu’à ce que vous viviez comme y croyant. En effet, vos raisonnements pourront être sans réplique ; mais, si vous ne vivez pas en conséquence, votre pratique démentira vos arguments. On dira que vous êtes un sophiste ingénieux, ou un bon logicien ; peut-être accordera-t-on qu’on ne peut vous répondre, mais on ajoutera que vous reconnaissez vous-même la fausseté de vos raisonnements, puisque votre vie contredit votre théorie ; ou qu’au moins, si la chose est vraie, vous n’y croyez nullement vous-même. Et de cette manière, toute l’influence de votre témoignage sera perdue.

2° La vanité et l’insuffisance des choses de cette terre Vous devez lui rendre témoignage par votre vie.

L’infidélité sur ce point forme le grand scandale du monde à l’égard de l’Évangile. C’est ici que le témoignage des enfants de Dieu est plus nécessaire que partout ailleurs : les hommes sont tellement frappés par les objets sensibles, et s’en occupent si constamment, qu’ils sont extrêmement enclins à exclure l’éternité du champ de leurs réflexions. Un petit objet tenu près de l’œil peut nous cacher l’Océan placé à distance.

De même les choses de ce monde, qui sont sous nos yeux, se grossissent tellement devant l’esprit des hommes, qu’ils sont disposés à oublier tout le reste. L’un des grands objets donc, je le répète, pour lesquels Dieu garde les chrétiens dans le monde, c’est pour qu’ils enseignent aux hommes par leur pratique à ne pas travailler pour une nourriture qui périt. Supposez que ceux qui professent la religion déclament contre la vanité des choses du monde et contredisent leurs paroles par leur conduite ; supposez que les femmes soient juste aussi attachées à une mise élégante et autant esclaves de la mode, et les hommes tout aussi avides d’acquérir de belles maisons et de beaux équipages, quels sont les gens du monde qui ne voient le ridicule de leur témoignage sur la vanité des biens du monde et sur leur néant ?

Les gens du inonde savent sentir cette absurdité, et c’est là ce qui ferme la bouche aux chrétiens de paroles. Ils ont honte de parler à leurs voisins, tandis qu’ils courent eux-mêmes après les mêmes colifichets ; et à moins d’un aveugle charlatanisme, ils sentent que leurs œuvres disent juste le contraire de leurs déclamations. Quel air auraient quelques-uns des membres de l’église de cette ville, hommes ou femmes, s’ils allaient prêcher parmi les pauvres, et leur parler de la vanité du monde ? Qui les croirait ?

3° La suffisance de la religion.

Les chrétiens sont tenus de montrer par leur conduite qu’il leur suffit parfaitement des joies de la religion, sans qu’ils aient besoin des pompes et des vanités du inonde, de sorte que l’amour de Dieu et sa communion répondent à tous leurs besoins. Ils doivent manifester que ce monde n’est pas leur patrie, et professer que le ciel est une réalité, et qu’ils s’attendent à y demeurer pour toujours.

Supposons qu’ils viennent à contredire tout cela par leur conduite, et à vivre de manière à prouver aux hommes, qu’ils ne peuvent être heureux sans avoir leur bonne part des futilités et des vanités du monde, et qu’ils aimeraient beaucoup mieux vivre heureux sur la terre que d’aller au ciel, que dira-t-on de pareils prédicateurs ? Des chrétiens de ce genre démentent continuellement l’Évangile, et font croire par leur conduite que cet Évangile est insuffisant pour élever au-dessus du monde ceux qui le reçoivent.

4° Culpabilité et danger des pécheurs.

Les chrétiens sont tenus d’avertir leurs semblables du danger de leur condition ; ils doivent les exhorter à fuir la colère à venir, à saisir la vie éternelle. Mais qui ne sait que la manière de s’y prendre sur ce point fait presque le tout de la chose ? Souvent les pécheurs sont frappés d’une idée par la manière même dont elle leur est présentée. On demandait un jour à un homme pourquoi il éprouvait tant de répugnance pour un certain prédicateur. Il répondit : « Je ne puis souffrir de l’entendre parler, parce qu’il prononce le mot enfer d’une telle manière, qu’il me semble entendre retentir ce mot à mes oreilles encore longtemps après ».

Ici le pécheur se plaignait de la force avec laquelle ce mot agissait sur lui : mais la manière de parler peut être telle, qu’elle produise un effet directement opposé au sens de ce qu’on dit. Un homme pourra venir vous dire : Votre maison est en feu, sur un ton qui vous donnerait la certitude que ce n’est pas de votre maison qu’il s’agit ; et le guet pourrait se mettre à crier au feu, de manière à faire croire à chacun qu’il est ivre ou à moitié endormi.

Jamais les mots seuls ne suffisent à exprimer pleinement une pensée. Allez parler à un pécheur du danger où se trouve son âme : Suivant la manière dont vous le ferez, votre témoignage produira justement l’effet opposé à celui que vous avez en vue. Or, si vous vivez de manière à montrer que vous n’éprouvez aucune compassion pour les pécheurs qui vous entourent ; si vos yeux, vos traits, votre voix n’expriment aucune tendresse envers eux ; si votre manière de vous y prendre n’est pas solennelle et sérieuse, comment peuvent-ils croire à votre sincérité ? Je suppose qu’une femme dise à son mari inconverti, sur un ton léger et indifférent : « Mon cher, je crois que vous allez en enfer », la croira-t-il ? si la vie de cette femme est gaie et légère, elle montrera, ou qu’elle ne croit pas qu’il y a un enfer, ou qu’elle ne craint pas d’y voir aller les siens, et qu’elle cherche même à écarter de leur esprit toute impression sérieuse de ce genre.

5° Je suppose que vous ayez des enfants inconvertis et que vous ne leur parliez jamais de religion ; ou que, lorsque vous le faites, ce soit avec sécheresse, sans cœur, sans âme : vous imaginez-vous qu’ils vous croiront ? Ils ne vous voient pas aussi froids dans d’autres affaires.

D’ordinaire tous vos traits sont ceux d’une femme sensible ; on le voit dans vos yeux, on l’aperçoit au ton de votre voix ; on sent chez vous le cœur d’une mère. Pensez-vous que vos enfants vous croiront, lorsque sur le point seul de la religion vous deviendrez tout autre ? Celui à qui vous parlerez de cette manière du salut de son âme se moquera de vous, et dira que vous-même vous ne croyez pas à un enfer.

6° Vous devez rendre témoignage à l’amour de Christ, en montrant du respect pour ses commandements et pour tout ce qui concerne son royaume spirituel.

Vous devez vivre comme un homme qui croit effectivement que Christ est mort pour les péchés du monde entier, et en gémissant de ce que les pécheurs rejettent un si grand salut. Mais plusieurs chrétiens, au contraire, vivent de manière à produire chez les gens du monde l’impression que Christ est assez miséricordieux pour que personne ne doive penser à Lui avec crainte. C’est étonnant de voir avec quelle persévérance certains chrétiens veulent qu’on ne prêche jamais que l’amour de Christ.

Lorsqu’on prêche le devoir, et qu’on demande aux chrétiens de vivre saintement et de travailler pour Jésus, ils disent qu’on prêche la loi et qu’ils veulent entendre l’Évangile. Mais comment rendent-ils témoignage par leur vie qu’ils croient à cet amour ? Très souvent leur mondanité prouve jusqu’à l’évidence qu’ils n’en croient pas un mot, et qu’ils ne prennent l’amour de Christ que pour un manteau derrière lequel ils cachent leurs péchés. Ils n’ont par le fait aucune sympathie avec les compassions de Christ, aucune foi en leur réalité, et rien de commun avec les sentiments qu’éprouve le Sauveur à la vue de l’endurcissement des pécheurs.

7° Le chrétien doit rendre témoignage à la nécessité de la sanctification chez celui qui veut voir le Seigneur.

Il est absolument inutile de dire là-dessus beaucoup de paroles si la pratique ne les appuie. Il s’agit de vivre saintement. On vit si généralement dans le préjugé de l’impossibilité d’être délivré du péché, qu’une foule de chrétiens ne visent pas même sérieusement à cette délivrance. S’ils parlent en conscience, ils avoueront que le désir de cette délivrance complète ne s’est pas même présenté à eux ; ils se traînent comme la marée les pousse, menant une vie lâche, malheureuse et pleine de péchés, qui fait plaisir au diable sans aucun doute, car c’est de tous les moyens le plus assuré pour aller en enfer.

8° Le chrétien doit rendre témoignage à la nécessité du renoncement à soi-même, de l’humilité et de la recherche des choses célestes.

C’est là, après tout, la prédication la plus puissante, et celle qui a le plus de chance d’acquérir de l’influence sur le pécheur impénitent : il s’agit de montrer à ce dernier la grande différence qui existe entre le chrétien et lui. Il y a bien des gens qui tâchent d’amener les hommes à la foi par une autre voie, c’est-à-dire en se conformant en beaucoup de choses à la vie des mondains et en abaissant jusqu’à eux l’étendard de la sainteté chrétienne, pensant en quelque sorte que, plus ils mettront la religion à la portée du monde, plus le monde l’embrassera.

Mais tout cela est aux antipodes de la manière évangélique et vraiment philosophique d’amener les hommes à la foi : c’est la politique des hommes charnels qui pensent merveilles de leur sagesse et de leur prudence à ne pas effrayer les gens par la sainteté de l’Évangile. C’est une erreur fondamentale ; le pécheur se dit alors : « Je ne vois pas qu’il me manque tant de choses pour être chrétien, et que Dieu puisse m’envoyer en enfer pour la différence qu’il y a entre moi et ceux qui me prêchent. Il est vrai qu’ils font quelque chose de plus que moi ; ils prennent la Cène, ils ont un culte de famille et quelques autres choses de ce genre ; mais il n’y a pourtant pas là une différence du ciel à l’enfer ». Non ! La véritable méthode de gagner les âmes est de montrer le contraste puissant qui existe entre le monde et l’Évangile : jamais, sans cela, les pécheurs ne sentiront la nécessité du renouvellement de leur cœur ; ce n’est qu’ainsi qu’ils comprendront la nécessité et la nature de la régénération.

Les faits viennent à l’appui de ces raisonnements d’une véritable philosophie. Voyez les missions des Jésuites dans le Japon, j’entends celles de François Xavier et de ses compagnons. Sans doute il y avait dans leurs principes quelque chose de véritablement légal ; mais quelle vie menaient-ils !

Quel contraste entre leur religion et celle des païens ! Et aussi quels résultats ! Eh bien ! Je lisais tout à l’heure une lettre d’un de nos missionnaires en Orient dont le contenu revenait à ceci : C’est qu’un missionnaire doit être en état de marcher de pair avec la noblesse anglaise et de recommander ainsi sa religion au respect des mahométans ou des païens. Est-ce là de la philosophie ? Est-ce là effectivement le moyen de convertir le monde ? Vous n’y réussirez pas plus ainsi qu’en soufflant dans la corne d’un bélier, car la chose n’a aucune tendance vers son but.

Que faisaient au contraire les Jésuites ? Ils marchaient au milieu du peuple, pratiquant tous les jours sous ses yeux le renoncement à eux-mêmes, enseignant et priant, et prêchant, et travaillant sans fatigue et sans crainte, se mêlant à toutes les castes et à toutes les conditions, et abaissant leurs instructions à la capacité de chaque individu. De cette manière, ils chassèrent devant eux, comme une vague de l’Océan, l’idolâtrie du pays ; leur religion s’étendit irrésistiblement sur tout le vaste empire du Japon ; et s’ils ne s’étaient pas mêlés de politique, ni engagés dans des collisions plus qu’inutiles avec le gouvernement, ils auraient, sans aucun doute, conservé leur terrain jusqu’à ce jour.

Je ne dis rien de la religion même qu’ils enseignaient, car je ne sais au sûr en quelle proportion s’y trouvait la vérité. Je parle de ce fait seul, c’est qu’ils suivirent la véritable politique des missions, en montrant par leur propre vie que leur religion était en contraste absolu avec la mondanité et les folies du paganisme. Ce trait seul de leur politique se présentait à la conscience du peuple avec une force irrésistible. Quand des chrétiens se contredisent sur ce point et s’efforcent d’accommoder leur religion aux goûts du monde, ils rendent le salut du monde impossible. Comment persuaderez-vous au peuple qu’il faut se renoncer soi-même et se séparer du monde, tandis que vous n’en faites rien vous-même ?

9° Le chrétien doit rendre témoignage à la douceur, à l’humilité et aux dispositions célestes que recommande l’Évangile.

Le peuple de Dieu devrait toujours montrer des dispositions semblables à celles du Fils de Dieu qui, lorsqu’il était maltraité, ne maltraitait pas à son tour. Si un homme qui professe la foi chrétienne est irritable et cherche les mêmes moyens que le monde pour se faire justice en allant plaider ou en faisant d’autres choses semblables, comment peut-il persuader aux gens qu’il y a quelque réalité dans le changement de son cœur ? On ne peut recommander la religion aussi longtemps qu’on est animé d’un pareil esprit.

Si vous avez l’habitude de ressentir les injures, si vous ne savez les supporter avec douceur et prendre les choses par leur meilleur côté, vous contredisez l’Évangile. Une personne qui prend feu à la moindre bagatelle prouve qu’elle manque de cette charité qui « espère tout, croit tout, et supporte tout (1 Corinthiens 13 v. 7) ». Celui au contraire qui montre de la douceur quand il est injurié, confondra toujours les contredisants. Rien ne produit sur les pécheurs une impression plus solennelle, et ne pèse plus puissamment sur leur conscience que de voir un chrétien, comme Christ, supportant les affronts et les injures avec la douceur d’un agneau. C’est une épée à deux tranchants.

Je veux vous raconter un trait de ce genre. Un jeune homme insultait un ministre en face et d’une manière inouïe. Le ministre posséda son âme par la patience et répliqua avec douceur, disant au jeune homme la vérité exacte, mais d’une manière pleine d’amabilité. Cette conduite ne fit d’abord qu’irriter le jeune homme, qui finit par s’en aller furieux en disant qu’il n’était pas fait pour se tenir là et supporter ces reproches ; comme si c’était le ministre qui l’eût insulté.

Mais les flèches de l’Éternel étaient enfoncées dans son cœur, et en moins d’une demi-heure, plein d’une agonie insupportable, il revint trouver le ministre dans sa maison, lui demanda pardon en pleurant, et brisé devant Dieu, son cœur fléchit sous l’empire de Jésus. La conduite calme et douce du ministre l’avait écrasé, plus que ne l’aurait pu faire un millier d’arguments. Or, si le ministre eût été, au contraire, décontenancé et eût répondu avec violence, il n’y a aucun doute qu’il n’eût perdu l’âme du jeune homme.

Combien d’entre vous y en a-t-il peut-être qui ont déjoué d’avance par une faute de ce genre tous les efforts qu’ils pourraient faire à l’avenir pour gagner des amis ou des voisins impénitents ! Si dans quelque occasion vous vous êtes montré irritable, vous vous êtes fermé vos lèvres à vous-même, et vous avez mis une pierre de scandale devant un pécheur pour le faire tomber en enfer. Si vous vous rappelez quelque cas de ce genre, n’allez pas vous coucher avant d’avoir fait tout votre possible pont réparer ce mal, et jusqu’à ce que vous ayez confessé votre péché pour y remédier selon vos moyens.

10° Un chrétien doit rendre témoignage à l’Évangile par une parfaite probité dans sa conduite.

Oh ! Quel vaste champ s’ouvre ici devant nous ! Il m’est impossible de le parcourir en tous sens ; ce devoir s’étend sur toutes les actions de la vie. Si chaque chrétien voulait être scrupuleux à cet égard, et se conduisait toujours avec une droiture consciencieuse, le monde recevrait une impression puissante de la réalité des principes religieux. Une femme achetait un jour des œufs dans une boutique, et le garçon se trompant lui en donna un de trop.

La femme le vit et ne dit rien ; mais quand elle fut arrivée chez elle, elle se sentit troublée, elle vit qu’elle avait péché, elle retourna chez le jeune homme, avoua sa faute et paya la différence Cette intégrité consciencieuse perça le cœur du jeune homme. C’était en effet un grand péché que cette femme avait commis en trompant sur une si petite somme, car, si elle était disposée à tromper pour un œuf, c’était preuve qu’elle aurait volé au jeune homme tout son magasin si elle avait pu le faire sans être découverte.

Mais sa confession prompte et humble montra une conscience honnête. Je suis heureux de pouvoir dire qu’il y a quelques hommes qui se conduisent par des principes de ce genre ; et ce qu’il y a de remarquable, c’est que les méchants les haïssent pour cela. Ils se moquent d’eux, ils crient dans les comptoirs que jamais ils n’achèteront d’un tel et d’un tel ; que jamais un hypocrite de ce genre ne touchera un sou de leur argent ; et autres choses semblables.

Néanmoins, ils ne manqueraient pas de venir acheter auprès d’eux, parce qu’ils savent qu’on les traitera avec probité. C’est là en effet un témoignage de la vérité de l’Évangile, qui se fait entendre d’un bout du pays à l’autre ; et supposez que tous les chrétiens agissent de cette manière, quelle en serait la conséquence inévitable ? C’est qu’ils emporteraient tout le commerce, et auraient bientôt dans leurs mains toutes les affaires du monde.

Le grand argument de quelques-uns, savoir qu’ils ne peuvent lutter avec le monde, s’ils ne suivent sa méthode de demander un prix et d’en recevoir un autre, est absolument faux ; faux en philosophie, faux en histoire. Faites-vous une règle invariable d’agir avec droiture en toutes vos affaires, et c’est vous qui serez les maîtres du marché. Les gens du monde seront obligés d’en venir à votre méthode ; il est parfaitement au pouvoir de l’Église de régler le commerce du monde, pourvu qu’elle se maintienne elle-même dans une parfaite intégrité.

Et si les chrétiens veulent faire la même chose en politique, ils entraîneront également les destinées des nations, sans entrer pour leur part dans ces disputes de partis, si pleines de bassesse et de corruption. Que les chrétiens se déterminent seulement tous à ne jamais nommer pour aucun office un homme qui ne soit un honnête homme, connu pour sa moralité. ; qu’on sache partout que, quelles que puissent être leurs différences de vues politiques, ils s’accordent sur ce point-là, et que personne ne serait plus élu sans présenter ce caractère ; au bout de trois ans on dirait dans tous les cabarets, on publierait dans tous les journaux, sur tout candidat au sujet d’un office quelconque : « C’est un homme de bien ; c’est un homme moral ; c’est un homme pieux ».

Et aucun parti politique ne présentera plus pour candidat un homme connu pour violer le Dimanche, ou connu pour un joueur, un libertin, un jureur, un marchand de liqueurs, pas plus qu’on ne nommerait le Diable pour président. Cette politique charnelle de quelques personnes qui se donnent pour religieuses et qui veulent modifier la marche politique par les moyens qu’emploient les méchants en votant avec tel ou tel parti, alors même que le candidat serait un homme de mauvaises mœurs, cette politique ne vaut rien. Elle est mauvaise en principe, contraire à une saine philosophie et au bon sens, et ruineuse pour les intérêts les plus précieux de l’humanité.

Le défaut de droiture dans l’Église est une malédiction pour le monde. Je ne prétends pas vous faire ici un sermon politique, je vous l’assure ; mais je veux vous montrer que, si vous voulez que votre vie produise une impression favorable à votre religion, il vous faut être d’une stricte droiture en tout ce que vous faites, en affaire, en politique et en toute autre chose. Que croyez-vous que pensent de votre religion ces diplomates sans conscience, qui savent eux-mêmes qu’ils jouent un jeu malhonnête en poussant telle ou telle élection, lorsqu’ils vous voient vous unir avec eux. Ils pensent, et avec raison, que vous êtes un hypocrite.

Remarques additionnelles.

1° Il n’est pas raisonnable de la part des gens qui professent être religieux, de s’étonner de l’insouciance des pécheurs. Tout bien considéré cette insouciance est naturelle. Nous sommes affectés par le témoignage, et à savoir par un témoignage reçu dans nos esprits. Les pécheurs sont tellement absorbés par les affaires, par les plaisirs et par les objets du monde, qu’ils ne prennent pas même le temps d’examiner la Bible pour voir si la religion est vraie.

Leurs sentiments ne sont excités que par des objets du monde, parce qu’il n’y a que ces objets qui se présentent vivement en contact à leurs esprits, tandis qu’il n’y a que peu de circonstances qui viennent les affectera l’égard de l’éternité et de la religion. Sans doute, s’ils examinaient ces grands sujets, ils sentiraient leur importance ; mais le fait est qu’ils ne les examinent pas, ils n’y pensent pas, ils ne s’en inquiètent pas. Et jamais ils ne le feront, à moins qu’il ne s’élève devant eux des témoins de Dieu pour attirer leur attention.

Aussi longtemps au contraire que la masse des chrétiens vivra par le fait de manière à donner un témoignage opposé à celui que demanderait la religion, comment veut-on que les pécheurs aient sur ce point des vues convenables ? Presque tous les témoignages et toutes les influences qui se présentent à eux agissent en sens contraire ! Dieu place un grand débat devant le genre humain. Il charge les siens de témoigner pour lui, et voici qu’ils témoignent tous en sens inverse. Comment voulez-vous que les pécheurs parviennent à la foi ?

2° Nous voyons donc comment il arrive que la prédication produise si peu d’effet, et comment il se fait que tant de pécheurs s’endurcissent devant elle. Que l’Église se réveille, qu’elle vive conformément à sa foi, et les pécheurs s’en ressentiront bientôt. Si l’Église vivait huit jours seulement comme croyant réellement à la Bible, les pécheurs se fondraient en sa présence.

Supposez que je fusse un avocat : que je me présentasse devant la cour et que j’y exposasse le cas de mon client : le débat s’engage, je tire mes conclusions, j’annonce ce que je vais prouver, et j’appelle mes témoins. Le premier arrive et prête serment ; puis il s’élève contre moi et contredit tout ce que j’ai avancé. Quel bien fera tout mon plaidoyer ? Je parlerais bien au jury pendant tout un mois, et j’aurais l’éloquence d’un Démosthènes, que, si mes témoins me contredisent, tout mon plaidoyer est perdu. Il en est de même d’un ministre qui prêche au milieu d’une église glacée et morte qui déshonore Dieu.

C’est en vain qu’il étale toutes les grandes vérités de la religion quand chaque membre du troupeau le contredit ; dans une église pareille, la seule manière dont on en sort contredit tout le sermon. On se presse aux portes, aussi gaîment et avec autant d’insouciance que si rien n’eût été dit ; on se fait des révérences, et on cause de tout, sauf de ce qui devrait vous occuper. Combien de ministres prêcheront tous les jours avec larmes et ne produiront cependant aucun effet ? Le Diable lui-même ne pourrait désirer que les choses allassent mieux dans ses intérêts.

Et cependant, l’on voit des ministres continuer pendant des années à prêcher ainsi par-dessus la tête d’un troupeau dont la vie contredit chaque parole qu’on lui annonce ; ces ministres croient qu’il est de leur devoir de faire ainsi. De leur devoir ! de prêcher à une église qui détruit tout leur ouvrage, qui contredit tout leur témoignage, et qui ne veut pas changer ! non ! qu’un ministre dans ce cas secoue la poussière de ses pieds en témoignage contre un pareil troupeau, et qu’il s’en aille chez les païens ou auprès de quelque autre troupe au nouvellement formé. Cet homme dépense son énergie et consume sa vie à rouler dans son berceau une église endormie, qui s’emploie tout entière à assurer les pécheurs qu’il n’y a point de danger pour eux. Il est probable que les quatre-vingt dix-neuf centièmes de la prédication qui se fait dans ce pays sont perdus, parce que l’église les contredit. (1) Voir Finney à Evan’s Mill.

3° Il est évident que le degré de sainteté dans la vie des chrétiens doit s’élever de beaucoup, si jamais le monde doit être converti. Si nous avions maintenant autant de membres effectifs de nos églises que nous avons de familles, que ces chrétiens fussent répandus par tout le monde, qu’il y eût partout un ministre pour cinq cents âmes, que chaque enfant fréquentât une école du dimanche et chaque jeune personne une classe biblique, nous aurions là toute la machine dont nous aurions besoin ; mais même alors, si l’église contredisait la vérité par sa conduite, nous n’aurions jamais un réveil. Au contraire, je n’ai jamais vu que l’emploi des moyens restât stérile pour un réveil, lorsque les chrétiens se conduisaient conformément à leur foi. Mais la grande affaire est de donner aux vérités de l’Évangile un corps par sa conduite, de sorte que la sainteté de la vie soit une enseigne qui frappe tous les yeux.

Il y a bien des églises qui s’attendent à ce que le pasteur fasse tout. Quand il a prêché : « Quel beau sermon », diront-ils, quel excellent pasteur ! Sans doute que nous aurons bientôt un réveil ! » Mais quand Jésus-Christ lui-même viendrait prêcher, si l’Église le contredisait, il prêcherait en vain. La nouveauté peut produire pour quelque temps une apparence d’effet, mais sans la vie et la sainteté il ne se fera jamais rien.

4° Tout chrétien produit par sa conduite un effet quelconque, et rend témoignage d’un côté ou de l’autre. Ses regards, son vêtement, toute sa tenue parle constamment pour ou contre la religion.

Ou il rassemble avec Christ, ou il disperse ; et à chaque pas que vous faites, vous marchez sur quelque corde qui vibre jusque dans l’éternité ; et tous vos pas retentissent dans le ciel ou sous les voûtes de l’enfer. A chaque mouvement de votre vie, vous exercez une influence importante qui réagit sur toutes les âmes immortelles qui vous entourent. Comment pouvez-vous donc dormir au milieu d’un tel mouvement ?

Marchez-vous dans la rue ? Prenez garde à votre mise. Qu’est-ce que je vois là sur votre tête ? Que disent ces rubans, ces plumes, et tous ces ornements à tous ceux que vous rencontrez ? Ils disent que vous cherchez à être admirée. Prenez garde ! Autant vaudrait écrire sur tous vos vêtements : « La religion n’est qu’un conte ». Ils disent : « Donnez-moi de la parure, donnez-moi de la mode, donnez-moi de la flatterie et je serai heureuse ! » Et le monde comprend ce témoignage que vous portez dans les rues. Vous êtes des « épîtres vivantes connues et lues de tous les hommes (2 Corinthiens 3 v. 3) ».

Si vous montrez de l’orgueil, de la légèreté, de la mauvaise humeur, ou autres dispositions semblables, c’est comme si vous déchiriez de nouveau les plaies du Sauveur. Combien Christ pourrait-il pleurer en voyant des gens qui professent croire en Lui et qui attachent sa sainte cause à un poteau, à tous les coins de rue, pour l’exposer au mépris. Qu’au contraire l’ornement des femmes « ne soit point celui de dehors qui consiste dans la frisure des cheveux, dans une parure d’or et dans la magnificence des habits ; mais que leur ornement consiste dans l’homme caché dans le cœur, c’est-à-dire dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu (1 Pierre 3 v. 4) » ; et le ciel se réjouira autant que l’enfer en sera confondu. Qu’au contraire elles déploient de la vanité ; qu’elles cherchent à s’embellir, qu’elles adorent la déesse de la mode, qu’elles chargent leurs oreilles d’ornements et leurs doigts d’anneaux, qu’elles se couvrent de fleurs et de bracelets, qu’elles se lancent jusqu’à ne, pouvoir plus respirer, « se parent d’atours et marchent sur la pointe des pieds », et tous les effets seront renversés, le ciel sera dans le deuil et l’enfer dans la jubilation.

5° Ce n’est donc point étonnant que les grandes cités présentent si peu de réveils. Voyez donc ces témoins de Dieu ! Ne semblent-ils pas s’accorder à mentir au Saint-Esprit ? Ils se jettent aux pieds de la mode, puis s’ils s’étonnent qu’il n’y ait pas de mouvement religieux. Croyez-vous donc que j’aie une telle opinion de mon habileté que d’attendre un réveil de mes seuls efforts, tandis que vous vivez comme vous le faites ? Vous vous contredisez vous mêmes ; vous vous contredisez l’un l’autre ; vous contredisez votre pasteur, et la somme de tous ces témoignages, c’est qu’il n’est pas besoin d’être pieux.

Croyez-vous que tout ce que je viens de dire soit la vérité ? Ou le prenez-vous pour des rêves d’un esprit dérangé ? Si j’ai dit vrai, reconnaissez-vous que ces choses se rapportent à vous ? Peut-être dites-vous : « Ah ! Je voudrais qu’une de nos riches églises entendît tout cela ». Mais, ce n’est pas à elle que je prêche, c’est à vous. Admettez-vous ou niez-vous ce que je viens de dire ? Que porte à ce sujet et sur votre compte la feuille du grand livre qui concerne le jour présent ? Avez-vous manifesté quelque sympathie pour le Fils de Dieu quand son cœur saigne à la vue des plaies de Sion ? Est-ce que vos enfants, vos domestiques, vos commis ont vu qu’il en est ainsi ? Se sont-ils aperçus qu’à la pensée des âmes qui périssent, votre air est solennel et vos yeux se remplissent de larmes ?

Finalement, je termine en faisant observer que Dieu et tous les êtres moraux ont le droit de se plaindre du faux témoignage que vous rendez contre l’Évangile. Vous vous avancez vers le jour du jugement, tout couverts du sang des pécheurs sur lesquels vous avez exercé une influence désastreuse. Peut-être que des centaines d’âmes vous rencontreront en ce jour, et vous maudiront (s’il leur est permis de parler) pour les avoir conduites en enfer en reniant l’Évangile par votre vie.

Que deviendra cette ville, que deviendra le monde, si nous continuons ainsi ? On prêche par sa conduite que, pourvu qu’on professe la foi chrétienne et qu’on vive en honnête homme, c’est tout ce qu’il faut de religion. Quelle doctrine des démons ! C’est tout ce qu’il faut pour ruiner le genre humain tout entier.

 

Arthur KatzUn message de Charles Finney
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« A cause de notre orgueil qui nous pousse à vouloir être quelque chose, nous trouverons dur tout d'abord de servir. Mais, si nous apprenons que n'être rien devant Dieu, c'est la gloire de la créature, l'esprit de Jésus, la joie du ciel, nous serons heureux de servir même ceux qui nous éprouvent et nous vexent. »

- Andrew Murray

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