1. Les deux Alliances
Chap: 1 - Un Dieu d'alliance - Heureux l’homme qui connaît véritablement Dieu comme son Dieu d’alliance ; qui comprend ce que l’Alliance lui promet.
« Sache donc que c'est l'Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu'à la millième génération envers ceux qui l'aiment et qui observent ses commandements » (Deutéronome 7.9).
Certains concluent fréquemment des alliances, conscients des avantages qu’elles procurent. Qu’il s’agisse de mettre fin à l’inimitié ou à l’incertitude, de garantir des services et des bénéfices mutuels, d’assurer leur exécution, de créer un lien d’amitié et de bienveillance, ou encore d’établir une confiance et une amitié parfaites, l’alliance s’est souvent révélée d’une valeur inestimable.
Dans son infinie condescendance envers notre faiblesse et nos besoins humains, il n’est aucun moyen par lequel les hommes s’engagent à se montrer fidèles que Dieu n’ait cherché à utiliser, afin de nous offrir une confiance parfaite en lui, et la pleine assurance de tout ce qu’il nous a promis, dans la richesse infinie de sa grâce et la puissance de sa divinité. C’est dans cette perspective qu’il a consenti à se lier par alliance, comme si l’on ne pouvait pas lui faire confiance.
Heureux l’homme qui connaît véritablement Dieu comme son Dieu d’alliance ; qui comprend ce que l’Alliance lui promet ; qui possède l’assurance inébranlable que toutes ses conditions seront accomplies ; qui sait quel droit et quelle emprise elle lui confère sur Dieu lui-même, celui qui garde l’Alliance. Pour bien des hommes qui n’ont jamais accordé à l’Alliance une réelle importance, une foi sincère et vivante en elle transformerait leur existence tout entière.
Une pleine connaissance de ce que Dieu veut accomplir pour eux ; la certitude que cela sera réalisé par une grande puissance ; l’attraction vers Dieu lui-même, dans un abandon personnel et une dépendance confiante, et l’attente de son accomplissement. Tout cela ferait de l’Alliance la porte même du ciel. Que le Saint-Esprit nous accorde une vision de sa gloire.
Lorsque Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance, c’était afin qu’il puisse mener une vie aussi proche que possible de celle de Dieu. Cette vie devait être rendue possible par Dieu lui-même, vivant et agissant pleinement en l’homme. Car cet homme était appelé à s’abandonner, dans une dépendance empreinte d’amour, à la gloire merveilleuse d’être le bénéficiaire, le porteur et la manifestation d’une vie divine. Le véritable secret du bonheur humain résidait dans un abandon confiant et total à la volonté et à l’œuvre de Dieu. Mais lorsque le péché fit son entrée, cette relation avec Dieu fut brisée ; l’homme, dans sa désobéissance, se mit à craindre Dieu et à le fuir. Il ne le connaissait plus, ne l’aimait plus et ne lui faisait plus confiance.
L'homme ne pouvait se sauver lui-même du pouvoir du péché. Pour que sa rédemption soit effective, Dieu devait tout réaliser. Et pour que Dieu l'accomplisse en harmonie avec la loi de la nature humaine, l'homme devait être amené à la désirer, à y consentir de bon gré et à se confier en Dieu. Dieu voulait simplement que l'homme croie en lui. Ce qu'un homme croit anime et gouverne tout son être, pénètre en lui et devient partie intégrante de sa vie. Le salut ne pouvait venir que par la foi : Dieu lui rendant la vie perdue ; l'homme, par la foi, s'abandonnant à l'œuvre et à la volonté de Dieu.
La première grande œuvre de Dieu envers l'homme fut de l'amener à croire. Cette œuvre demanda à Dieu plus de soin, de temps et de patience qu'il est facile de l'imaginer. Toutes ses relations avec les hommes, individuellement et avec le peuple d'Israël, n'avaient qu'un seul but : apprendre aux hommes à lui faire confiance. Là où il trouvait la foi, il pouvait tout faire. Rien ne le déshonorait et ne le chagrinait autant que l'incrédulité. L'incrédulité était la racine de la désobéissance et de tous les péchés ; elle empêchait Dieu d'accomplir son œuvre. La seule chose que Dieu cherchait à éveiller chez les hommes par ses promesses et ses menaces, par sa miséricorde et son jugement, c'était la foi.
Parmi les nombreux moyens utilisés par la grâce patiente et condescendante de Dieu pour éveiller et fortifier la foi, l'un des plus importants était l'Alliance. Dieu cherchait à y parvenir de plusieurs manières.
Tout d'abord, son Alliance était toujours une révélation de ses desseins, annonçant, par une promesse précise, ce que Dieu était disposé à accomplir en ceux avec qui elle était conclue. C'était un modèle divin de l'œuvre que Dieu entendait accomplir en leur faveur, afin qu'ils sachent ce qu'ils devaient désirer et attendre, et que leur foi se nourrisse des choses, bien qu'invisibles encore, que Dieu accomplissait. Ensuite, l'Alliance se voulait une garantie, aussi simple, claire et humaine que la gloire divine pouvait le rendre, que les choses mêmes que Dieu avait promises se réaliseraient et s'accompliraient en ceux avec qui il avait conclu son alliance.
Au milieu des retards, des déceptions et de l'apparent échec des promesses divines, l'Alliance devait être l'ancre de l'âme, gage de la véracité, de la fidélité et de l'immuabilité divines pour l'accomplissement certain de ce qui avait été promis. Ainsi, l'Alliance devait, avant tout, donner à l'homme un appui sur Dieu, le Dieu qui garde l'Alliance. Le lier à Dieu dans l'attente et l'espérance, l'amener à faire de Dieu seul, la part et la force de son âme.
Oh ! si nous savions combien Dieu désire ardemment que nous lui fassions confiance, et combien chacune de ses promesses doit s'accomplir pour ceux qui le font !
Oh ! si nous savions que c'est uniquement à cause de notre incrédulité que nous ne pouvons entrer en possession de ses promesses, et que Dieu ne peut – oui, ne peut – accomplir ses œuvres puissantes en nous, pour nous, et par nous !
Oh ! si nous savions que l'un des remèdes les plus sûrs à notre incrédulité – le remède divinement choisi – est l'Alliance que Dieu a conclue avec nous ! Toute la dispensation de l'Esprit, toute l'économie de la grâce en Jésus-Christ, toute notre vie spirituelle, toute la santé, la croissance et la force de l'Église, ont été établies, prévues et assurées dans la Nouvelle Alliance.
Il n'est pas étonnant que, là où cette Alliance, avec ses merveilleuses promesses, est si peu prise en considération, où son appel à une confiance abondante et sans hésitation en Dieu est si peu compris, où son droit à la fidélité du Dieu Tout-Puissant est si peu mis à l'épreuve. Il n'est pas étonnant que la vie chrétienne soit privée de la joie, de la force, de la sainteté et de la plénitude que Dieu a voulues et si clairement promise.
Écoutons les paroles par lesquelles la Parole de Dieu nous appelle à connaître, à adorer et à faire confiance à notre Dieu qui garde l'Alliance. Peut-être trouverons-nous ce que nous cherchons : l'expérience profonde et complète de tout ce que la grâce de Dieu peut accomplir en nous. Dans notre texte, Moïse dit : « Sache donc que l'Éternel, ton Dieu, est Dieu, le Dieu fidèle, qui garde son alliance avec ceux qui l'aiment » (Deutéronome 7.9).
Écoutez ce que Dieu dit dans Ésaïe : « Quand les montagnes s'éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s'éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l'Eternel, qui a compassion de toi » (Ésaïe 54.10).
Plus sûr que toute montagne, est l'accomplissement de chaque promesse de l'Alliance. De la Nouvelle Alliance, dans Jérémie, Dieu dit : « Je traiterai avec eux une alliance éternelle, je ne me détournerai plus d'eux, je leur ferai du bien, et je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu'ils ne s'éloignent pas de moi » (Jérémie 32.40). L'Alliance garantit également que Dieu ne se détournera pas de nous, et que nous ne nous éloignerons pas de Lui : Il s'engage à la fois pour Lui-même et pour nous.
Demandons-nous avec un grand sérieux si l’insuffisance de notre vie chrétienne – et plus particulièrement de notre foi – ne provient pas de notre négligence envers l’Alliance. Nous n’avons ni adoré Dieu, ni placé notre confiance en lui, comme en celui qui garde l’Alliance. Notre âme n’a pas accompli ce à quoi Dieu nous a appelés : « saisir son Alliance », « se souvenir de l’Alliance ». Est-il alors surprenant que notre foi ait vacillé et soit restée privée de grandes bénédictions ? Dieu n’a pas pu accomplir ses promesses en nous.
Si nous commencions à examiner les termes de l'Alliance, tels les titres de propriété de notre héritage et les richesses que nous devons posséder dès ici-bas.
Si nous pensions à la certitude de leur accomplissement, plus sûre que les fondements des montagnes éternelles. Si nous nous tournions vers le Dieu qui s'est engagé à tout faire pour nous, qui garde l'Alliance à jamais, notre vie deviendra différente de ce qu'elle a été ; elle peut être, et sera, tout ce que Dieu veut qu'elle soit.
Le grand manque de notre religion, c'est que nous avons besoin de plus de Dieu. Nous acceptons le salut comme son don, et nous ignorons que son seul but, sa principale bénédiction, est de nous préparer et de nous ramener à cette relation intime avec Dieu, pour laquelle nous avons été créés et dans laquelle résidera notre gloire éternelle.
Tout ce que Dieu a toujours fait pour son peuple, en concluant une alliance, c'est de le ramener à lui comme à son bien principal, son unique bien ; de lui apprendre à lui faire confiance, à se réjouir en lui, à ne faire qu'un avec lui. Il ne peut en être autrement.
Si Dieu n'est rien d'autre qu'une source véritable de bonté et de gloire, de beauté et de bénédiction, plus nous bénéficions de sa présence, plus nous nous conformons à sa volonté, plus nous sommes engagés à son service, plus il règne et œuvre en nous, plus nous serons véritablement heureux. Si Dieu est ainsi le Maître et l'Auteur de la vie et de la force, de la sainteté et du bonheur, et qu'il peut seul les donner et les accomplir en nous, plus nous lui faisons confiance, plus nous dépendons de lui et nous nous attendons à lui, plus nous serons forts, saints et heureux.
Et seule une vie chrétienne véritable et authentique est celle qui nous rapproche, jour après jour, de ce Dieu qui nous appelle à tout abandonner pour mieux le posséder. Pour une âme qui apprend à considérer Dieu lui-même comme son bien suprême, sa joie suprême, aucune obéissance ne saurait être trop stricte, aucune dépendance trop absolue, aucune soumission trop entière, aucune confiance trop implicite.
En concluant une alliance avec nous, Dieu a pour seul but de nous attirer à lui, de nous rendre entièrement dépendants de lui, et ainsi de nous placer dans la position et la disposition propices à notre plénitude, à notre amour et à notre bonheur.
Amorçons notre étude de la Nouvelle Alliance, dans laquelle, si nous sommes croyants, Dieu vit et marche en ce moment même avec nous ; avec la volonté sincère et l'abandon, à tout prix, de savoir ce qu'il désire être pour nous, accomplir en nous, et ce que nous voulons que nous soyons et fassions pour lui.
La Nouvelle Alliance peut devenir pour nous une fenêtre du ciel par laquelle nous voyons le visage et le cœur même de Dieu.
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« Le salut est en Christ Jésus et il est à présent, par la Croix et la Résurrection, au dessus de toute puissance de destruction et il garde notre trésor, notre salut. La foi en Lui règle une fois pour toutes la question de l’assurance de notre salut. Tout ce que nous avons à faire, c’est de diriger notre foi vers le Seigneur Jésus, notre Salut. »
- Théodore Austin-Sparks
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