20.Je vis le ciel ouvert

20.Je vis le ciel ouvert

Chap: 7 - Les deux scènes de gloire (suite) - Cette dernière partie présente une sorte de rétrospective, une description de l’Église dans la gloire dans ses relations avec la terre durant le règne de mille ans.

Nous avons ensuite la description de la nature des matériaux composant la muraille et la cité : « Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur » (Apocalypse 21 v. 18).

La muraille.

Nous avons déjà vu que le jaspe désigne vraisemblablement la plus noble de toutes les pierres précieuses, le diamant, et qu’il représente la gloire de Dieu dans la création. Pareillement, la gloire de Dieu constitue pour ainsi dire le mur de protection de la sainte cité contre la pénétration du mal quel qu’il soit. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle la muraille n’a pas besoin d’être tellement grande.

Quelle pensée sublime en tout cas, qu’un jour l’Assemblée sera entourée et protégée par rien moins que la gloire de Dieu lui-même, dans la mesure où la créature peut la percevoir et en jouir. Ce qui ne correspond pas à la gloire et à la nature de Dieu n’aura aucune entrée dans la cité.

Il en sera ainsi. Mais aujourd’hui, d’autres principes sont-ils valables ? Pouvons-nous tolérer le mal dans l’Assemblée du Dieu vivant ? Certainement pas ! « Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes ! » (1 Corinthiens 5 v. 13), voilà l’ordre de Dieu pour sa maison. Nous devons mener deuil de ce que de nos jours, on mesure souvent avec d’autres mesures que celles de Dieu.

Comme si Dieu pouvait changer sa nature et ses principes. C’est pourquoi il nous faut tenir ferme à ceci : Quand des croyants se rassemblent sur la terre et ne sont pas caractérisés par la séparation du mal, ils ne peuvent pas être une expression de l’Assemblée de Dieu comme Dieu la voit et la reconnaît.

La cité.

La cité elle-même, à l’intérieur de la muraille, est constituée d’or pur. L’or est un symbole de la justice divine quand il s’agit de l’accès de l’homme à Dieu. Nous trouvons déjà ce symbole au chapitre 1 de notre livre. Au chapitre 3, le Seigneur conseille à l’assemblée à Laodicée, tombée bien bas, d’acheter de lui de l’or, passé au feu, afin qu’elle devienne riche (Apocalypse 3 v. 18).

La justice humaine n’est jamais représentée par de l’or dans l’Écriture, mais par du fin lin (19 v. 8). Bien que Dieu seul puisse susciter cette justice chez le croyant, elle ne pourrait quand même jamais résister à l’examen par le feu de son jugement. Au contraire, l’or pur démontre son authenticité, justement par le fait qu’il peut être soumis au feu et lui résister.

Nous apprenons donc ici que la cité céleste sera l’expression et le déploiement de la justice de Dieu, non pas seulement de la grâce de Dieu, mais de la justice de Dieu. Quel merveilleux triomphe de la grâce au vu de l’injustice surabondante qui a toujours caractérisé le monde dominé par Satan.

Sur la base de l’œuvre de la rédemption faite par son Fils, il s’agit déjà dans le temps présent de sa justice quand « Il justifie celui qui est de la foi de Jésus » (Romains 3 v. 26). Dans ce passage de Romains, il est établi que Dieu est juste quand Il justifie, et pareillement en 1 Jean 1, il est exprimé qu’Il est fidèle et juste quand Il pardonne (v. 9). Si aujourd’hui quelqu’un confesse avec foi ses péchés devant Dieu, alors Dieu est fidèle et juste quand Il pardonne à l’homme ses péchés et qu’Il le purifie de toute injustice, Il le fait à cause de sa parole et à cause de l’œuvre de son Fils.

C’est à la fin de 2 Corinthiens 5, que nous trouvons les déclarations de la Parole de Dieu qui vont le plus loin dans ce sens. Parce que Dieu a fait péché pour nous, les croyants, celui qui n’avait pas connu le péché, nous sommes maintenant la justice de Dieu en Christ (v. 21). Autrement dit, les croyants, quant à leur position en Christ, sont déjà aujourd’hui une expression vivante de la justice de Dieu.

Même s’il nous arrive souvent de faillir dans l’exercice de la justice pratique, et cela doit nous rendre profondément honteux et nous courber devant lui, Dieu ne nous voit encore qu’en Christ. Nous avons revêtu Christ (Galates 3 v. 27), et Il est devenu notre justice (1 Corinthiens 1 v. 30). De cette manière, nous sommes devenus déjà aujourd’hui, en lui, des monuments de la justice de Dieu.

Loué soit son nom pour cela, loué soit notre Seigneur Jésus-Christ qui s’est livré volontairement à la croix pour que, par son jugement impitoyable sur le péché, Dieu puisse montrer sur lui ce qu’Il pense du péché. Combien nous sommes réjouis, malgré nos nombreux manquements, à la pensée qu’un jour l’Assemblée de Dieu, vue comme un tout, révélera la justice de Dieu en gloire.

Dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, la justice habitera pour l’éternité. Cependant l’Assemblée sera alors cette justice, elle présentera cette justice devant tout l’univers sans la moindre restriction. Aujourd’hui, les enfants de Dieu ne reflètent que très partiellement ce trait fondamental de la nature de Dieu, la justice. Dans la gloire, ce sera en perfection.

Pourtant, la cité céleste est constituée d’un or étrange, car il est ajouté « comme du verre pur ». Nous reconnaissons de nouveau que nous avons affaire ici à un pur symbole que nous ne pouvons pas prendre à la lettre. Dans la nature, il n’existe pas d’or transparent. Mais Dieu utilise ce langage symbolique pour nous montrer clairement que pour ses enfants, une fois qu’ils ont premièrement été enlevés de la terre, il n’y a plus aucune souillure dans la gloire du ciel.

Cette perspective est par ailleurs, grande et consolante, spécialement quand nous prenons en compte notre faiblesse présente, qui nous caractérise tous que trop clairement. Certes dans sa grâce, Dieu a pris soin de notre chemin présent à travers le désert, et il nous a donné la « cuve d’airain ». De la même manière que les sacrificateurs de l’ancienne alliance se servaient de cette cuve d’airain pour se laver les mains et les pieds, avant d’entrer dans le sanctuaire, ainsi aussi nous expérimentons toujours à nouveau d’une manière pratique la purification de nos souillures par l’eau de la Parole de Dieu dans la main de notre Seigneur (Jean 13).

Il n’est guère nécessaire d’insister spécialement sur le fait que c’est là aussi la grâce insondable, une expression de l’amour du Seigneur. Cependant, cela nous rafraîchit de penser qu’au ciel nous n’aurons plus besoin de cette cuve d’airain. Là tout est sainteté immuable et pureté transparente. L’auteur a déjà souvent été réjoui par la perspective d’une transparence ou d’une limpidité parfaite.

Combien de méandres et d’opacités il y a eu et il y a, même parmi les saints sur la terre. Combien de choses équivoques et de mobiles mélangés et déloyaux, même chez de chers enfants de Dieu. Combien cela a souvent rendu difficile leur vie en commun et a empêché le libre épanchement de l’amour.

Alors, il n’y aura plus de coin sombre, et tout supportera les rayons de la lumière de la gloire de Dieu. Cette cité céleste resplendira dans l’or pur de la justice de Dieu, et il n’y aura plus d’ombre. Dans notre monde, on a l’habitude de dire : « Où il y a de la lumière, il y a aussi de l’ombre ». Mais ce monde-là sera régi par des lois toutes autres. Le verre transparent et pur ne jette aucune ombre, et c’est ainsi qu’il en sera au ciel. Tout sera lumière.

Les fondements de la muraille (21 v. 19 et 20).

« Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste » (Apocalypse 21 v. 19 et 20).

Quand le voyant voyait la nouvelle Jérusalem descendant du ciel d’auprès de Dieu, elle était également ornée : « préparée comme une épouse ornée pour son mari » (v. 2). C’est le même mot que nous rencontrons maintenant dans les fondements de la muraille de la cité. Ils étaient ornés de toute sorte de pierres précieuses.

Les pierres précieuses, aussi précieuses soient-elles, ne comportent aucune lumière par elles-mêmes. Quand on les taille, elles sont alors en mesure de réfléchir de manière particulière la lumière qui les irradie. Si nous nous rappelons en outre, que, sur les fondements, sont inscrits les noms de douze apôtres de l’Agneau, alors nous pouvons dire avec certitude que les différentes pierres précieuses nous montrent la vocation élevée des saints célestes qui consiste à réfléchir, devant la créature, la gloire de Dieu dans ses différents caractères ou différents aspects.

Nous avions déjà devant nous cette pensée dans les versets 10 et 11. Mais là il s’agissait d’une affaire commune, corporative. Toute la ville avait la gloire de Dieu, et sa lumière était comparée à du jaspe cristallin. Ici cependant il semble s’agir davantage d’une part individuelle et personnelle, car il est parlé de différentes pierres précieuses. Chaque personne individuelle des rachetés a une très grande valeur aux yeux de Dieu, et ils la garderont toujours.

Autant le côté commun est élevé, le côté de l’Assemblée, autant le côté personnel est béni, le côté du croyant individuellement. L’apôtre qui a parlé de ce que Christ a aimé l’Assemblée et s’est livré lui-même pour elle (Éphésiens 5 v. 25), est le même que celui qui se réjouit de la part personnelle et qui rend témoignage que « le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 v. 20).

Qui ne se réjouira à la pensée que Dieu se servira des saints, individuellement, pour manifester des traits particuliers de sa gloire et de la gloire de son Fils ? Mais quand les saints célestes auront pris dans le ciel la place qui leur a été attribuée, Dieu les utilisera dans la beauté qu’Il leur a conférée pour rendre visible les différents côtés de sa nature, d’une manière telle que la créature la perçoive et s’en réjouisse.

Aujourd’hui, les anges désirent regarder dans les choses spirituelles et divines qui sont nôtres (1 Pierre 1 v. 12). Par l’assemblée, il leur est déjà maintenant donné à connaître « la sagesse si diverse de Dieu » (Éphésiens 3 v. 10). Mais alors, Dieu se manifestera en gloire et utilisera pour ce faire, les mêmes instruments qu’aujourd’hui. L’Assemblée de Dieu est, et reste le livre des leçons pour la foule innombrable des anges.

Sans vouloir préciser la signification spirituelle de chacune des pierres précieuses, il reste cependant à remarquer que l’on trouve également douze pierres précieuses sur le pectoral du souverain sacrificateur, et qu’elles étaient de genre très semblable (Exode 28 v. 15 à 21). Mais la pierre qui prenait la dernière place sur le pectoral du souverain sacrificateur, le jaspe, est nommée en premier dans l’Apocalypse.

C’est peut-être une indication que l’avenir d’Israël débouchera sur la gloire de Dieu, tandis que l’Assemblée a commencé dans la gloire ? Naturellement, l’Assemblée n’est pas encore glorifiée aujourd’hui, mais sa tête, Christ, l’est (1 Timothée 3 v. 16). Il ne pouvait pas y avoir d’Assemblée avant que le Seigneur Jésus accomplisse l’œuvre de la croix, et qu’Il s’asseye à la droite de Dieu. Christ ressuscité et glorifié est la tête du corps, de l’assemblée : « qui est le commencement, le premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1 v. 18).

Dans l’ancienne alliance, dans le service du souverain sacrificateur, nous voyons un type du service que le Seigneur Jésus exerce maintenant pour nous dans le ciel (l’apôtre aux Hébreux nous autorise à voir les choses ainsi), alors le parallèle entre les douze pierres précieuses du pectoral et les douze pierres précieuses sur les fondements gagne en beauté et en importance.

Aujourd’hui, le Seigneur Jésus nous porte dans sa grâce sur sa poitrine, et nous tient debout dans la présence de Dieu. Quelle sécurité nous donne cette connaissance précieuse. Mais alors, nous, les objets de sa grâce, nous donnerons à connaître devant toute la création ses gloires et ses perfections multiples. Répétons-le : quelle vocation glorieuse est placée devant nous, une vocation qui en principe nous est accordée déjà aujourd’hui.

Les portes et la rue de la cité (21 v. 21).

« Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent » (Apocalypse 21 v. 21). Les matériaux de construction des portes et des rues de la cité sont nommés en dernier. Les douze portes sont constituées de perles : « chaque porte était une perle ». Dans la perle, on peut voir le symbole de la beauté morale.

Instinctivement, nous pensons au marchand qui cherchait de belles perles, et qui a trouvé une perle très précieuse ; il s’en est allé et a vendu tout ce qu’il avait pour l’acquérir (Matthieu 13 v. 45 et 46). Le Seigneur Jésus a vu dans les conseils de Dieu l’assemblée dans sa beauté, une beauté qu’il lui conférerait lui-même, et pour posséder cette Assemblée, Il a été prêt à tout abandonner pour un temps : Ses revendications comme Messie, et même sa propre vie.

Merveilleuse pensée, amour divinement parfait. Il a aimé l’Assemblée quand elle n’existait pas encore ; Il ne l’a pas aimée seulement pour racheter de ses péchés chaque membre en particulier, mais parce qu’il trouvait dans l’Assemblée un objet pour son cœur (Éphésiens 5 v. 25). Pour elle, Il s’est livré lui-même.

Maintenant, dans l’Apocalypse, nous voyons le résultat final des conseils de Dieu en rapport avec l’assemblée. Nous voyons l’Assemblée, non seulement comme elle existait auparavant dans les conseils de Dieu, nous ne la voyons pas seulement comme témoin de la vérité sur la terre (1 Timothée 3 v. 15), mais nous la voyons dans la gloire et dans la beauté que Dieu lui a conférée pour toute l’éternité. De quelque côté dans l’univers de Dieu qu’on veuille venir vers elle, il nous est toujours rappelé l’unité de l’assemblée, et la beauté et la pureté morales qu’elle possède aux yeux de Christ.

Il nous est ensuite parlé de la rue de la cité qui était d’or pur comme du verre transparent. Nous avons déjà vu la signification de ce symbole en rapport avec la cité au v. 18. La « rue », comme image de là où les gens circulent sera caractérisée, comme toute la cité, par la justice divine et par une sainteté hors de toute atteinte. Là tout correspondra à la nature de Dieu, et la pureté qui y règne ne pourra plus être souillée par rien.

La chrétienté est caractérisée par un morcellement et une confusion irrémédiables. Les enfants de Dieu eux-mêmes marchent dans beaucoup de chemins dissociés, à notre honte, il faut le dire. L’unité des croyants qui illuminait de manière si impressionnante au commencement, n’est plus visible aujourd’hui. N’est-il pas consolant que, dans la Jérusalem céleste, il n’y aura plus qu’une rue ? Alors Christ sera l’objet de tous, et tous le suivront dans la rue d’or. Bienheureuse perspective.

Pas de temple (21 v. 22).

Après les indications sur la nature des matériaux dont est faite la cité, deux déclarations significatives forment un complément à la description dans les deux versets suivants. Les deux déclarations sont d’abord du même genre, et montrent ce qu’on ne trouvera pas dans la cité. Mais chaque fois, la phrase commence par un « car », qui donne la raison de l’absence de la chose dans la cité céleste. Ces raisons sont extraordinairement profondes et précieuses. Elles sont propres à remplir nos cœurs de reconnaissance et d’adoration.

En premier, il est dit : « Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau » (Apocalypse 21 v. 22).

Au premier coup d’œil, on s’étonne de ce qu’aucun temple ne se trouve dans cette cité. L’absence de temple dans la cité céleste de Jérusalem est-elle une carence ? Bien sûr que non. Au temps du règne de mille ans, la Jérusalem terrestre aura de nouveau un temple. Le service des offrandes renaîtra, il y aura de nouveau des sacrifices d’animaux qui seront offerts, au sens littéral. Nous apprenons cela par le livre d’Ézéchiel, à la fin.

Ces sacrifices n’auront pas un caractère préfiguratif, comme dans l’Ancien Testament, mais remémoratif de l’œuvre de Christ à la croix de Golgotha. Combien grande néanmoins sera la bénédiction de pouvoir s’approcher de Dieu par la voie des sacrifices et du temple ; cependant, la présence d’un temple parle en soi d’une certaine distance d’avec Dieu.

Dans l’ancienne alliance, où Dieu a habité pour un temps entre les chérubins au-dessus du propitiatoire dans le lieu très-saint, l’adorateur devait rester dehors. Cette situation saute aux yeux au début de l’évangile de Luc où le sacrificateur Zacharie fut tiré au sort pour entrer dans le temple et faire fumer le parfum, et il est ajouté : « et toute la multitude du peuple priait dehors » (Luc 1 v. 8 à 10). Le temple cachait Dieu plus qu’il ne le révélait. Dieu habitait dans l’obscurité (1 Rois 8 v. 12), caché derrière le voile, et était inaccessible et invisible pour l’israélite ordinaire.

Si nous gardons cela à l’esprit, nous comprenons mieux pourquoi c’est une bénédiction que le voyant n’ait pas vu de temple dans la cité céleste. Les saints célestes qui constituent la cité vivront de manière directe la présence et la gloire de Dieu et de l’Agneau, sans qu’aucun facteur séparateur ne nuise à leur jouissance. Tout ce qui sera susceptible de générer un certain éloignement entre Dieu et les croyants aura disparu à jamais ; et Dieu remplira directement la cité de sa gloire, la cité constituant le lieu de son adoration. Quelle bénédiction parfaite ce sera pour les saints quand ils se réjouiront en perfection dans la présence à découvert de Dieu et de l’Agneau.

Une expression d’Éphésiens 1, nous fait pressentir un peu la grandeur de cette bénédiction, quand le propos de Dieu à notre égard y est ainsi décrit : « que nous soyons saints et irréprochables devant lui en amour » (v. 4). D’après le passage, cela est déjà vrai de tous les croyants du temps de la grâce, et ils ont déjà accès dans le temps présent à « cette grâce dans laquelle nous sommes » (Romains 5 v. 2), et ils ont toute liberté pour entrer dans le sanctuaire par le sang de Jésus (Hébreux 10 v. 19). Aucun temple, aucun voile, aucun sacrificateur ne se trouve entre Dieu et eux.

Mais alors la jouissance de cette bénédiction sera parfaite. Les saints se mouvront dans sa présence, et se tiendront toujours devant lui dans son amour, pour toujours et éternellement. Combien ces paroles sont réjouissantes : « Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau ». Tout sera un seul temple.

Quelques remarques supplémentaires pourront aider à approfondir la compréhension du contexte. D’abord, pourquoi les croyants ne sont-ils pas vus ici comme des sacrificateurs : ne sont-ils plus sacrificateurs au ciel ? En fait, Dieu a fait des croyants une sacrificature (1 Pierre 2 v. 5), le Seigneur Jésus les a faits sacrificateurs (Apocalypse 1 v. 6), et cela, ils le resteront toujours.

Au chapitre 20 v. 6, nous les voyons sous ce caractère : « ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ » ; c’est ce qu’ils sont dans leur personne. Mais dans le passage dont nous nous occupons, Dieu veut nous faire savoir les relations que l’assemblée entretiendra avec la terre, dans le temps du règne de Christ. Et c’est pourquoi les saints ne sont pas présentés comme des sacrificateurs, mais simplement comme la cité sainte.

Cela éclaire aussi les noms attribués ici à Dieu : « Seigneur, Dieu tout-puissant ». Dieu s’était révélé sous ces noms dans l’Ancien Testament (Jehovah ou Yahwe, Elohim, Shaddaï). Ce sont ces noms qui sont nommés parce que l’assemblée est vue ici en relation avec le gouvernement sur la terre. Cela nous donne à apprendre qu’ici, ce ne sont pas les plus hautes relations des rachetés qui sont présentées.

Si nous voulons apprendre à connaître de plus près nos relations avec le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, si nous voulons apprendre quelque chose sur la maison du Père, c’est vers d’autres passages de la Parole de Dieu qu’il faut nous tourner. Malgré tout, les bénédictions présentées ici sont déjà immensément grandes, et la mention de l’Agneau montre clairement dans quelles profondeurs le Seigneur Jésus a dû aller son chemin pour nous les acquérir. Quelle joie pour nos cœurs chaque fois que nous entendons parler de lui comme l’Agneau.

C’est sous ce caractère qu’Il s’est offert à Dieu, qu’Il s’est livré lui-même pour nous, et c’est sous ce caractère qu’Il va prendre et exercer la domination sur la terre. Le fait que le voyant ne voie aucun temple dans la cité céleste tranche aussi une autre question importante, qui a déjà occupé beaucoup de croyants : quels sont les saints dont il est parlé de manière si glorieuse et qui sont présentés comme une grande foule dans la seconde partie du chapitre 7 ?

Appartiennent-ils à l’Assemblée ? Jouent-ils un rôle dans ces scènes du ciel ? À ces deux questions, il faut répondre haut et fort et clairement : Non ! Comme nous l’avons déjà remarqué, à partir du chapitre 4, l’Assemblée est vue au ciel. Ces saints viennent de la grande tribulation. Il s’agit de gens des différentes nations de la terre. Après l’enlèvement de l’Église, l’Évangile du royaume leur a été prêché par des envoyés Juifs, et ils l’ont reçu.

C’est pourquoi Dieu leur donne d’avoir part aux bénédictions du règne de mille ans. Ces bénédictions sont décrites aux versets 15 à 17 du chapitre 7. La mention du temple de Dieu au v. 15 montre clairement que la scène dépeinte se joue non pas au ciel, mais sur la terre. Indiscutablement, il y a bien des similitudes avec ce qui a été dit des saints célestes, mais la scène est sur la terre.

Encore une dernière question avant de passer aux versets suivants. Comment faut-il comprendre la promesse au vainqueur de Philadelphie, selon laquelle il sera fait une colonne dans le temple de leur Dieu (3 v. 12), alors que la Jérusalem céleste ne comprendra aucun temple ?

En fait, le Seigneur se présente ici de manière symbolique, comme le montre l’expression contraire de la « synagogue de Satan », que l’on ne peut comprendre qu’au sens figuré. Par l’expression : « le temple de mon Dieu », le Seigneur Jésus présente la pensée de la proximité immédiate de Dieu, comme nous l’avons trouvée au chapitre 21. Cependant, au sens littéral, il n’y a pas de temple dans le ciel. Un temple n’est destiné qu’à la terre.

 

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