La connaissance de l’Eternel.1
Pour résumer un peu ces choses, disons que le fait de posséder de solides connaissances doctrinales, ne veut pas dire que nous connaissons Dieu tel qu’il est. Faites-en un sujet de réflexion : Bien connaître la doctrine ne veut pas dire connaître Dieu en tant que tel.
Avez-vous compris un mot de ce que je viens de dire ? Non ? Ok ! Pour résumer un peu ces choses, disons que le fait de posséder de solides connaissances doctrinales, ne veut pas dire que nous connaissons Dieu tel qu’il est. Faites-en un sujet de réflexion : bien connaître la doctrine ne veut pas dire connaître Dieu en tant que tel.
Qu’est-ce que je veux dire par là ? Est-ce que je suis en train de nier la nécessité d’avoir de bonnes connaissances doctrinales ? Pas du tout ! Au contraire, il faut en avoir. Mais ce serait faire preuve de naïveté de penser que le fait d’avoir de solides connaissances en matière de doctrine nous permet de connaître Dieu, de le comprendre, de l’aimer, de le servir, de le louer et de l’adorer. Confondre la connaissance doctrinale et une connaissance profonde de Dieu serait catastrophique ! Elles ne sont pas opposées, mais il ne faut pas les confondre.
Merci Seigneur !
Je suis en train de regarder un livre sur lequel je suis tombé avant de partir : Il s’agit de « La connaissance de l’Eternel » de A.W. Tozer. Le premier chapitre traite de la nécessité d’avoir une vision exacte de Dieu, et commence par une prière : « Ceux qui ne te connaissent pas réellement adorent en fait un être issu de leur imagination ». Il se peut que l’on adore un dieu imaginaire, une déité que l’on aurait soi-même inventée. Cela est possible, même en invoquant le nom de Jésus.
Le fait d’associer le nom de « Jésus » à quelque chose qui constitue, selon nous, ce que nous pensons et ressentons comme étant Dieu, ne garantit pas que nous adorons le Dieu qui est vraiment Dieu. Nombreux sont ceux qui invoquent le nom de Dieu à la légère, ou animés de bonnes intentions : Ils n’ont pas compris et n’ont pas de réelle communion avec le Seigneur en tant que Seigneur. Par conséquent, invoquer le nom du Seigneur ne garantit rien, n’apporte rien de positif, c’est plutôt une source de déception.
Il faut vraiment être prudent. Ce que Tozer veut dire dans sa prière c’est que nous risquons de prier un « Dieu » - qui n’est pas « Dieu » - mais plutôt l’idée que nous nous faisons de Dieu. Cela affecte en particulier cette génération dite « charismatique » et notre époque axée sur la prospérité, le bien-être et les bénédictions. C’est tellement facile de se construire une fausse image de celui que nous pensons invoquer, en nous attendant à ce qu’il réponde à nos demandes et satisfasse nos désirs. Mais cela ne veut pas dire que nous adressons au Dieu qui est Dieu et au Seigneur qui est le Seigneur.
C’est en fait une représentation, c’est un « dieu » sorti de notre imagination. Le fait d’appeler « Jésus » cette image ne le rend pas réel. Nous devons prendre conscience de ces dangers et de ces pièges. Comment alors peut-on être certain que le Seigneur auquel nous nous adressons est réellement le Seigneur et que le Dieu que nous célébrons est réellement Dieu ? C’est un véritable défi ! C’est pourquoi les écrits d’hommes comme A.W. Tozer, nous sont nécessaires. Ces hommes se sont appliqués à l’étude de telles questions. Et la prière de Tozer dans son livre (un type de prière que l’on entend rarement de nos jours), était la suivante : « Que nous puissions te connaître tel que tu es, afin que nous t’aimions de façon parfaite et que nous te rendions un culte véritable, et que nous puissions te connaître tel que tu es ».
Ce matin, je prenais mon petit-déjeuner en compagnie de jeunes gens, et quelqu’un m’a dit que parmi eux se trouvait un jeune garçon qualifié « d’intello ». Alors je lui ai dit : « Qu’est-ce que tu penses de la catastrophe provoquée par Caterina ? D’après toi, est-ce que c’était un hasard, un événement ponctuel, lié à la nature ? Ou bien, y a-t-il une autre explication à ce désastre ? Penses-tu que Dieu est à l’origine de cette catastrophe ? Et si c’est le cas, on peut alors penser que Dieu est cruel, n’est-ce pas ? Dieu serait-il responsable d’une catastrophe qui a détruit des villes et a fait plus d’un millier de morts ? Et il y a des catastrophes encore pires que celle-ci ! Si Dieu est, de fait, l’auteur de ces catastrophes, comment peut-on le considérer comme un Dieu d’amour, un Dieu juste, bon et compatissant ?
Vous voyez ce que je veux dire ? C’est une question essentielle dont on peut débattre avec nos enfants, mais c’est à nous d’y réfléchir. Comment associer Dieu à la fureur, à la colère, au jugement, lui qui est aussi le Dieu d’amour, de douceur, de bonté et de miséricorde ? Peut-être que nous laissons ces questions en suspens parce que nous craignons qu’en y réfléchissant, nous risquerions de perdre le peu de tranquillité dont nous jouissons maintenant, grâce à l’image de Dieu que nous nous sommes fabriquée.
Pauvres petits… On aurait dû vous épargner ma visite ! Vous allez bientôt avoir votre diplôme, n’est-ce pas ? Vous vous rendez compte que si vous manquez d’expérience, et que vous allez commencer votre ministère, alors que vous n’avez pas de véritable notion de Dieu, que vous ne le connaissez pas comme vous devriez, et qu’il est davantage un produit de votre imagination, de votre esprit, que ce qu’il est réellement. Et pourquoi ? Parce que vous n’avez jamais pris la peine de réfléchir à ces questions, à propos de Dieu et de son jugement, de Dieu et de sa colère, de Dieu et de son courroux.
Ces questions risquent de remettre en cause cette certitude trompeuse à laquelle vous tenez et qui donne de Dieu une image qui vous convient. Si vous ne voulez pas prendre le risque de remettre en question vos certitudes, la connaissance que vous avez de Dieu n’est probablement qu’un leurre. Si vous n’avez pas été confrontés à Dieu dans ses jugements et dans sa colère, comment parviendrez-vous à connaître le Dieu de miséricorde ?
Que signifie la miséricorde indépendamment du jugement et de la colère ? Quelqu’un a dit, à juste titre, qu’aimer Dieu de tout son cœur, c’est aimer ses jugements. Pourriez-vous envisager de ne pas simplement tolérer les jugements de Dieu ? Je pense que c’est indispensable. Le fait qu’un Dieu si grand soit capable d’exprimer de la colère et de l’indignation à un tel degré, ne me réjouit pas, cela me met plutôt mal à l’aise. Mais qu’est-ce que je peux y faire ? Je suis obligé d’accepter ce que Dieu décide de faire, et je n’en suis pas heureux.
Cela a été difficile pour moi de me faire à l’idée que Dieu est capable de faire des choses aussi extrêmes et de manifester sa colère et son indignation au prix de tant de souffrances. Mais que puis-je faire ? Je me contente d’accepter les décisions de Dieu, mais cela ne me satisfait pas. J’ai du mal à m’accommoder d’un Dieu qui fait des choses comme la Shoah, par exemple, au cours de laquelle les Nazis ont tué six millions de Juifs, dont un million et demi d’enfants et de nourrissons. Comment se faire à l’idée que Dieu était là quand cette catastrophe s’est produite ? Dieu savait ce qui se passait, mais il n’est pas intervenu pour y mettre fin ! En réalité, ce qui s’est passé était en accord avec sa volonté et conforme à ce qui est écrit dans sa Parole, en Deutéronome et Lévitique, ainsi que dans les livres des prophètes, etc. Ils annonçaient une catastrophe dans les derniers jours, et la Shoah est précisément cette catastrophe que Dieu a permise, en accomplissement de sa Parole : Un événement qui a coûté la vie à six millions de Juifs, le peuple de l’Alliance.
Est-ce que vous me suivez ? Je ne viens pas de la planète Mars ! Vous savez ce qui cloche chez vous ? C’est que vous êtes américains, « trop américains », ce qui veut dire que vous ne combattez pas, vous n’êtes pas dans l’angoisse du combat. Réfléchir aux choses de Dieu, à vous-mêmes, à votre avenir, à votre ministère, tout cela vous met mal à l’aise. Vous n’avez pas envie qu’on vous bouscule, vous voulez avoir de l’assurance, vous ne voulez pas qu’on remette en question, ou qu’on égratigne votre place dans la société, votre statut social, ecclésiastique. Vous allez bientôt obtenir votre diplôme, alors vous vous dites, mais qui a bien pu inviter ce phénomène ? Il me dérange ! Mais c’est précisément une manifestation de la miséricorde de Dieu !
Le monde a besoin d’un Dieu réel !
Même si vous avez fait les bons choix, ce n’est pas de cela dont le monde a besoin. Ce dont il a besoin, c’est de Dieu, d’un Dieu réel ! Souvenez-vous que quand Jésus fut crucifié, on a pris ses vêtements, mais on n’a pas pu les déchirer car ils étaient faits d’une seule pièce de tissu, sans couture. Cela signifie que le jugement, le courroux et l’indignation sont des manifestations divines, de même que la miséricorde, la bonté et l’amour. En fait, si vous compreniez les choses de Dieu sur le plan prophétique, vous seriez convaincus que le jugement de Dieu, son courroux, sa colère et son indignation, constituent sa miséricorde.
« Car les fenêtres d’en haut sont ouvertes, et les fondements de la terre sont ébranlés. La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée ; la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre ; elle est ébranlée deçà et delà comme une cabane pour la nuit ; sa transgression pèse sur elle : elle tombera et ne se relèvera pas (Ésaïe 24 v. 18 à 20) ».
Ces manifestations ne sont pas contraires à la miséricorde : Elles sont la miséricorde. C’est ainsi que Dieu agit, dans sa miséricorde, et afin d’éviter aux hommes l’ultime cataclysme – c’est-à-dire l’enfer – quand tous les moyens qu’il a utilisés ont échoué, et que les hommes n’ont fait aucun cas de sa miséricorde. Dieu enverra alors sur la terre des catastrophes, attendant que les hommes se repentent et se tournent vers lui. Lorsque tous les moyens échouent, Dieu exerce son jugement, non pas comme une mesure punitive mais plutôt comme une mesure rédemptrice, dans l’espoir d’inciter les gens à reconnaître Dieu comme « Le Dieu » : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe (Apocalypse 3 v. 20) ».
Vous comprenez ? Voilà pourquoi j’apprécie des hommes comme A. W. Tozer, qui se sont confrontés à ces questions ! Si vous ne connaissez pas mon livre sur la Shoah, lisez-le : « The Holocaust, where was God ? ». Comment peut-on expliquer une telle catastrophe au vingtième siècle, dans le pays le plus cultivé du monde, qui a vu naître Heinrich Heiner, Mozart, Beethoven et Emmanuel Kant ? Est-ce que ces noms vous sont familiers ? Kant est un très grand philosophe et essayiste qui a défini ce qu’est l’éthique, c’est-à-dire ce qui est juste.
L’Allemagne est une nation de philosophes, elle possède aussi de grands scientifiques, de grands musiciens, et pourtant elle est aussi l’instigatrice de la destruction des Juifs, de la Shoah, au vingtième siècle. Le génie germanique a conçu un plan méthodique en vue de l’annihilation des Juifs, l’assassinat de six millions de personnes. Est-ce que vous vous êtes demandé comment une telle chose a pu se produire ? Comment concilier l’idée d’un pays doté d’une culture remarquable et d’une civilisation brillante, avec le fait que ce même pays a été capable d’exterminer six millions de Juifs, détruisant en partie la population juive d’Europe ?
Si vous n’avez pas encore réfléchi à cette question, vous n’êtes pas prêts à exercer un ministère, vous n’êtes pas prêts pour recevoir un diplôme, vous n’avez rien à apporter à quiconque ! L’église qui refuse de se pencher sur cette question est – comment dirais-je – pathétique. Laisser de côté les grandes questions morales de notre génération nous prive de sens moral. Et qu’est-ce qu’une église qui n’a pas la capacité morale de distinguer ce qui est vrai et juste ? Comment expliquer qui est Dieu, comment le comprendre dans un tel monde ?
Et la manière dont le monde fonctionne, n’est-ce pas déjà la manifestation d’un jugement de Dieu ? Et à quoi ce jugement s’applique-t-il ? Le livre que j’ai écrit a suscité des très violentes réactions ; deux Juifs l’ont lu. L’un d’eux était le président de la société biblique juive, et j’ignore comment il s’est procuré le livre. Il a déclaré, « en général, je jette ce genre de chose à la poubelle. Mais votre livre est tellement ignoble, tellement inacceptable, tellement répugnant, que je me dois de vous écrire et de – quel est le terme – vous blâmer, parce que la thèse que vous défendez et le thème abordé, sont abominables ». Quel est le sujet de mon livre ? C’est que la Shoah n’était pas une anomalie dans l’histoire ; ce n’était ni une erreur ni un accident. La Shoah n’était que l’accomplissement des choses qui étaient annoncées dans la Bible hébraïque, dans le Deutéronome, dans le Lévitique et ailleurs. Ces événements devaient avoir lieu dans les derniers jours, parce que nous avons rejeté le Dieu qui avait fait alliance avec nous.
« Dans l'effroi qui remplira ton cœur et en présence de ce que tes yeux verront, tu diras le matin : Puisse le soir être là ! Et tu diras le soir : Puisse le matin être là ! (Deutéronome 28 v. 67) ». L’épée nous frappait et dans nos chambres, nous étions saisis de terreur (Note de la rédaction : Peut-être Ézéchiel 21 v. 14 version Martin Bible). Nous avons là l’image de la chambre, de la chambre à gaz, où les corps sont amoncelés, les nourrissons et les vieillards, ceux qui ont les cheveux blancs, les jeunes hommes et les jeunes femmes : C’est ainsi que les corps étaient disposés lorsqu’on ouvrait les chambres à gaz. Sur le sol se trouvaient les personnes âgées et les bébés, et au somment de l’amoncellement se trouvaient les jeunes gens. Pourquoi ? Parce que, au cours du processus de suffocation, tandis que le gaz commençait à remplir la salle, les plus vigoureux se frayaient un passage vers le haut, là où il y avait encore de l’air, tandis que les plus faibles, les petits enfants et les vieillards, restaient au ras du sol.
Qui mérite un tel jugement ? Si c’est effectivement un jugement, de quoi ces Juifs étaient-ils coupables pour subir un tel châtiment, et pas seulement les adultes mais aussi les enfants ? Un million et demi sur les six millions étaient des enfants et des nourrissons ! Bien sûr qu’ils étaient innocents ! Pourquoi devaient-ils subir les conséquences de la culpabilité de leurs parents ? Mais Dieu a dit que la culpabilité des pères s’étend sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. Ce qui caractérise le jugement est le fait que les innocents souffrent comme les coupables.
Que le Seigneur nous fasse miséricorde.
Voyez-vous, pour réfléchir à ces questions, nous avons besoin là aussi de miséricorde. Jusqu’à présent, vous n’avez pas eu besoin de miséricorde mais seulement d’intelligence. Mais si vous n’aviez pas recours à la miséricorde pour simplement penser à ces questions, comment pourrez-vous faire preuve de miséricorde.
Paul, en effet, a écrit que dans les derniers jours, il y aura une grande apostasie, un grand abandon : « Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience… (1 Timothée 4 v. 1 et 2) ».
Et je pense qu’il s’agit ici des chrétiens superficiels déçus, qui avaient de grandes espérances et qui sont incapables de concilier la pensée d’un Dieu juste avec une telle calamité. Ils n’étaient pas préparés à affronter les événements qui allaient survenir dans les derniers jours, et ce, parce qu’ils ne connaissaient pas Dieu comme « Le Dieu », parce qu’ils ne pouvaient pas supporter ses jugements.
C’est la même chose de nos jours, car le monde et l'église préfèrent se boucher les oreilles. Mon peuple, les Juifs, refusent qu’on les mette en garde contre le désastre qui va bientôt s’abattre : « Non, cela n’arrivera pas », déclarent-ils. C’est là la preuve de leur apostasie et de leur incrédulité.
Un message de Arthur Katz
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