La chose la plus surprenante à propos du péché est son pouvoir d’asservissement. Jésus a dit : « Quiconque commet le péché est esclave du péché » (Jean 8 v. 34), et la vie et l'expérience quotidiennes prouvent que cette parole est vraie.
Qu'un garçon ou un homme mente et il est désormais le serviteur du mensonge à moins qu'il ne soit libéré par une puissance supérieure. Que l'employé de banque détourne des fonds, que l'homme d'affaires cède à une ruse commerciale, que le jeune homme se livre aux clameurs de la luxure, que le jeune prenne un verre enivrant, et désormais il est un esclave. La corde qui le retient peut être légère et soyeuse, et il peut se vanter d'être libre, mais il se trompe lui-même ; il n'est plus libre, il est esclave.
Nous pouvons choisir le chemin que nous emprunterons dans la vie ; le déroulement de la conduite ; les amis avec qui nous nous associerons ; les habitudes que nous prendrons, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Mais, ayant choisi les voies du péché, nous sommes alors entraînés sans autre choix avec une rapidité et une certitude vers l'enfer, tout comme un homme qui choisit de monter à bord d'un navire est sûrement emmené au port destiné, quelle que soit sa volonté ou son envie d'aller ailleurs. Nous choisissons et ensuite nous sommes choisis.
Nous saisissons, puis nous sommes saisis par une puissance plus forte que nous-mêmes – comme l’homme qui saisit les pôles d’une batterie électrique ; il saisit, mais il ne peut lâcher prise à sa guise ; comme l'homme qui a pris le bébé boa-constricteur et l'a entraîné à s'enrouler autour de lui, mais une fois grand, il l'a écrasé ; comme le dresseur de lion, qui a mis sa tête dans la gueule du lion, mais un jour le lion a fermé sa gueule et lui a écrasé la tête comme il le ferait avec une coquille d'œuf.
De la même manière, le pécheur est sous l’emprise d’une puissance supérieure à la sienne. Il choisit la boisson, la danse, le jeu, les plaisirs du monde, son caractère, ou la sagesse humaine, la renommée et le pouvoir, mais se retrouve bientôt captif, pour être sûrement écrasé et ruiné à jamais, à moins qu'il ne soit délivré par une puissance extérieure à lui. Que fera-t-il ? Y a-t-il de l'espoir ? Y a-t-il un libérateur ? Oui, par l’immense grâce de Dieu, il y en a un. Jésus a dit : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 v. 36).
Il y a quelques années, alors que je sortais d'une église près de Boston, un dimanche soir, un jeune homme, un artiste, m'a arrêté et m'a dit : « Frère Brengle, voulez-vous dire que Jésus peut sauver un homme de tout péché ? »
« Oui, monsieur ! »,
répondis-je, « c'est ce que j’ai voulu dire ! »
« Eh bien, s'il le peut ! »,
dit-il, « je veux qu'il me sauve, car je suis la victime d'une habitude qui me domine. Je lutte, je fais des vœux et je prends de bonnes résolutions, mais je tombe à nouveau et je veux la délivrance ! »
Je lui ai montré Jésus. Nous avons prié et le travail a été fait. Gloire à Dieu ! Il est resté à Boston et dans ses environs pendant six mois, brillant et criant pour Jésus, puis il est allé en Californie. Onze ans plus tard, je suis allé à San Francisco. Un jour, j'ai entendu frapper à ma porte. Un jeune homme est entré, m'a regardé et m'a demandé : « Me reconnaissez-vous ? »
J'ai répondu : « Oui, monsieur ; tu es le jeune homme que Jésus a sauvé d'une mauvaise habitude il y a environ douze ans, près de Boston ! »
« Oui, dit-il, et il me sauve encore ! »
Celui que le Fils affranchit est réellement libre. Il brise le pouvoir du péché annulé. Il libère le prisonnier.
Cette liberté est tout à fait complète. Jésus a dit aux disciples de détacher un ânon attaché et de le lui amener. Marc nous dit qu'il a délié la langue d'un muet et qu'il a parlé clairement. Jean nous dit que lorsque Lazare sortit du tombeau, il était « lié les pieds et les mains avec des vêtements funéraires, et son visage était lié avec un linge ». Jésus leur dit : « Détachez-le, et laissez-le partir » (Jean 11 v. 44).
Or Jean utilise exactement le même mot grec lorsqu'il dit de Jésus : « C'est dans ce but que le Fils de Dieu a été manifesté, afin de détruire (délier) les œuvres du diable » (1 Jean 3 v. 8].
En d’autres termes, celui que Jésus affranchit est libéré des œuvres du diable – détaché d’elles – aussi complètement que l’était l’ânon du poteau auquel il était attaché, ou que Lazare l’était de ses vêtements funéraires. Alléluia ! Le pécheur est lié à son passé coupable, mais Jésus le pardonne et l’oubli, et il n’est plus soumis à la pénalité de la loi enfreinte.
L'homme converti est lié à son péché inné, Jésus le délie et il est véritablement libre. C'est une délivrance complète, une liberté parfaite, une liberté céleste que Jésus donne, en soumettant l'âme à la loi de la liberté, qui est la loi de l'amour.
Samuel L. Brengle (Chapitre 11 du livre « Heart Talks on Holiness »).
Dieu murmure à l'âme qui l'écoute, son souffle est promesse et lumière. Ouvrez votre cœur, car sa voix fortifie et ses réponses apaisent. Tournez votre cœur vers Dieu, parce qu'Il parle et veut vous guider !
« Invoque-moi, et je te répondrai » (Jérémie 33:3).
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