Informations !

ℹ️ Si vous rencontrez des difficultés pour vous inscrire, contactez-nous !
ℹ️ Attention, c'est votre nom (mettez y ce que vous souhaitez) qui va apparaitre dans la F.A.Q !

Nos murmures sont-ils anodins ? (1)

  • Frédéric
  • Portrait de Frédéric Auteur du sujet
Plus d'informations
il y a 5 jours 20 heures - il y a 5 jours 20 heures #1 par Frédéric
Nos murmures sont-ils anodins ? (1) a été créé par Frédéric
Les Écritures nous exhortent, de façon précise, à faire attention à notre comportement en terme de « murmure » : « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations » (Philippiens 2 v. 14).
Un théologien écrivit « qu'il n'y a aucune molécule indépendante dans l'univers ». La Bible, elle, nous assure maintes et maintes fois, l'absolue souveraineté de Dieu quant à Sa Providence concernant nos vies. Elle nous exhorte à découvrir une compréhension personnelle de cette providence, et à croire qu’il ne s’y trouve aucun hasard. Que nous traversions des moments de joie ou de peine, Dieu nous conduit avec précision de la même manière, et dans chaque détail de nos vies.
 
La providence de Dieu désigne une action non humaine, conduisant des évènements précis, à des fins précises. Cette pensée s’oppose totalement à celle du hasard, et dans un certain sens, à celle de la fatalité. Cette introduction a pour but de bien nous placer sur le terrain de la foi, et non pas sur celui de nos interprétations personnelles des évènements qui traversent notre vie. Seule la foi en un Dieu tout puissant nous rassure, nous apaise, et nous permet de contempler toute chose avec sérénité. La Bible nous dit que : « Le riche et le pauvre se rencontrent ; c'est l'Eternel qui les a faits l'un et l'autre » (Proverbes 22 v. 2). Et puis : « Qui dira qu'une chose arrive, sans que le Seigneur l'ait ordonnée ? N'est-ce pas de la volonté du Très-Haut que viennent les maux et les biens ? » (Lamentations 3 v. 37 et 38}.
 
En toutes circonstances, même dans celles que nous ne comprenons pas, notre foi ne doit se reposer que sur le rocher d’une ferme assurance que Dieu est juste, qu’Il tient tout dans Sa main, et que le hasard n’a absolument aucune prise dans Son œuvre. Recevons pour cela la foi de Jésus par la grâce de Dieu, afin d’être victorieux sur toutes les circonstances de la vie.
C’est pour cette raison que murmurer contre une situation difficile, ou contre une personne qui nous fait du mal, revient à se plaindre de Dieu ; ce Dieu tout puissant qui permet que ces choses apparaissent dans notre vie. Nous ne parlerons pas dans cette petite étude des revendications qui peuvent présenter un caractère opportun. Tous les murmures ne sont pas à regarder comme étant injustifiés et répréhensibles. Telle fut par exemple l’attitude des apôtres en Actes chapitre 6, face aux murmures chez les Juifs de langue grecque, contre les Juifs de langue hébraïque, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution quotidienne. En conséquence, les apôtres s’y intéressèrent et remédièrent à la situation, en nommant sept hommes qui aient un bon témoignage, pour distribuer la nourriture. Nous voyons là que la réflexion est nécessaire, et qu’elle doit être partagée, tant pour les choses humaines que spirituelles.
 
Nous allons, d’une manière vraiment générale, insister sur le thème des murmures, avec comme contexte biblique, la première génération des Hébreux, lorsqu’elle sortit d’Égypte. Nous allons réfléchir sur les murmures qui revêtent un caractère de rébellion, de résistance à l’œuvre de sanctification que Dieu veut opérer dans nos vies, et qui conduisent à l’idolâtrie de notre propre personne. Ce sont des sentiments, des émotions, qui vont susciter en nous un désir de révolte, de soulèvement : Parce que notre nature pécheresse ne peut se comporter autrement qu’en s’insurgeant contre tout ce qui va la contrarier, et contre tout ce qui peut avoir un caractère d’obligation. Non pas forcement traduit par des actes, mais simplement quelque chose de négatif qui va prendre position dans notre cœur, qui va nous faire faire des choix, et qui va s’opposer insidieusement à l’œuvre de Dieu pour notre vie.
 
Pour nous, Français, que nous ayons tort ou raison, le fait de murmurer, de polémiquer, de se plaindre, de « râler », est presque culturel. On pourrait presque dire que cette pratique est un des sports nationaux par excellence ; et il n’est pas rare que les étrangers s’amusent de la légendaire mauvaise humeur des Français. Admettons que nous nous plaignons souvent contre tout et n’importe quoi, sans même nous en rendre compte ! Alors si nos réflexions restent contrôlées et mesurées, et qu’elles servent à construire dans la paix, ça va ; mais si au contraire elles nous emmènent dans des sentiments conflictuels, dans des querelles, des disputes ; elles nous poussent alors à résister à Dieu, comme les Hébreux dans le désert.
Tout peut être sujet à contestation. Selon une étude, le commun des mortels se plaint 15 à 30 fois par jour… La BBC constate que pour bien converser avec un Français, mieux vaut savoir se plaindre. Tout est sujet aux murmures : La météo, notre vie professionnelle, nos collègues de travail, notre vie spirituelle, les impôts, la nourriture, la politique, la religion, le médical, notre église, nos frères et sœurs, nos voisins, notre famille… Il est très difficile aujourd’hui de converser avec certains chrétiens sans qu’ils vous emportent dans la contestation, et cela devient même étouffant. Et pourtant, les Écritures ne nous exhortent-elles pas, de façon précise, à faire attention à notre comportement en terme de « murmure » : « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations » (Philippiens 2 v. 14).
 
Murmure et mauvaise foi vont ensemble.
C’est un sujet qui peut paraître secondaire à première vue, mais il n’en est rien. Quand le Saint-Esprit m’a montré le lien direct qu’il peut y avoir, entre les murmures et la « récession spirituelle », c’est-à-dire le manque de croissance spirituelle, alors oui, je comprends l’insistance du Seigneur sur mon cœur, pour aborder ce sujet. Nous pourrions nous amuser de tout cela, si la Bible ne mettait pas autant l’accent sur le caractère rebelle et profondément idolâtre, que peuvent revêtir les « murmures ». Je dis bien idolâtre, car lorsque nous murmurons, ce n’est plus le Créateur que nous voulons satisfaire, mais notre propre personne ; celle qui veut exercer et imposer sa volonté.
 
C’est un réflexe qui est pardonnable chez l’enfant de Dieu qui vient de naître à la foi, mais qui démontre chez les autres une attitude immature. Nous remarquons que pour les Hébreux dans le désert, Dieu a été très souple avec eux au début, mais par la suite Il est devenu très ferme. On peut même dire que ces étapes de résistance étaient en quelque sorte nécessaires, car c’est à travers elles quelque part, que Dieu va pouvoir forger leur personnalité céleste. Mais pour les Hébreux, Dieu a rencontré tellement d’obstination et d’entêtement, que l’expression de « peuple à la nuque raide », les a qualifiés pour le reste des temps. Ne voulant pas de cette œuvre de crucifixion de la chair, ils ont refusé de faire confiance à Dieu, décidant de n’en faire qu’à leur « tête » : « Je vois que ce peuple est un peuple à la nuque raide » (Exode 32 v. 9).
 
L’expression de la nuque raide est à relier à celle du joug, cette pièce de bois servant à atteler deux animaux de trait pour labourer. Assemblage synonyme de mort à soi-même, de contrainte et de soumission volontaire. N’oublions jamais que nous, enfants de Dieu, nous serons jugés du jugement dont nous jugeons, et l'on nous mesurera avec la mesure dont nous mesurons (Matthieu 7 v. 2). Murmurer témoigne d’une attitude fausse devant Dieu, car un homme ne peut être honnête devant Dieu, si, tout en obéissant extérieurement aux commandements, il murmure dans son cœur.
Les Hébreux avaient pourtant bien commencé, c’est par la foi qu’ils avaient partagé la Pâque et l’aspersion du sang ; c’est par la foi qu’ils avaient traversé la Mer Rouge comme sur un chemin sec. Mais lorsqu’ils ont été mis à l’épreuve pour les faire grandir dans la foi, beaucoup ont refusé de se soumettre et ont murmuré. Ils ont eu la foi pour sortir d’Égypte, mais non pour entrer en Canaan. Nous pourrions paraphraser en disant qu’ils ont eu la foi pour se convertir, mais pas celle qui consiste à poursuivre une vie de sainteté, libérés de leur vieille nature.
Et l’horreur est à son comble lorsque cette habitude païenne, n’est pas traitée dans nos vies par la croix. Lorsqu’elle est tolérée dans nos vies et surtout légitimée, lorsque nous la rendons acceptable, sans que cela nous pose un quelconque problème de conscience. Si la croix ne traite pas toute forme de mauvaise foi en nous, nous trouverons toujours des raisons pour justifier nos plaintes, et nous trouverons par la même occasion, des chrétiens peu affermis, pour nous appuyer et abonder dans notre sens.
 
Chaque fois que nos plaintes amères s’envolent de notre bouche, c’est vers Dieu quelles s’envolent, et cela l’attriste. Alors la question se pose : « Faisons-nous partis de ces personnes qui murmurent dès qu’elles sont bousculées dans leur quotidien, qui se plaignent de leur sort lorsque l’épreuve est là, qui ne sont jamais contentes lorsque les choses ne vont pas comme elles l’espéraient. Je ne vous cache pas que tout au long de cette étude, dans sa préparation, j’ai été amené à me repentir plusieurs fois de mes propres murmures. D’ailleurs, en mettant à disposition sur bible-foi.com le livre de Richard Wurmbrand : « L'église du silence torturée pour le Christ ! » J’ai lu certains chapitres, et ce que j’y ai lu m’a vraiment aidé à considérer mes plaintes comme une insulte à mon Dieu.
Et vous savez ce que j’ai découvert avec le temps ? C’est que les murmures peuvent très bien se cacher dans notre communion avec Dieu. Je m’explique : J’ai remarqué qu’à certains moments, lorsque je n’obtenais pas de Dieu ce que je Lui demandais ; au sujet de ma sainteté, de ma consécration, dans le fait d’être une source de bénédiction, ou dans le fait d’entreprendre telle ou telle chose, un certain agacement pouvait apparaître, occasionnant des murmures voilés à l’égard de Dieu, ce qui me plaçait dans un état spirituel qui manquait de ferveur ; un état d’esprit où se mélangeaient découragement, incrédulité, et mélancolie.
Le Seigneur a fini par me montrer le chemin de la victoire, en me révélant que ma foi est la foi de Jésus ; et que c’est en prenant fermement position sur ce fait, que l’Esprit de Dieu la manifeste dans tous les aspects de ma vie. Je ne dois pas utiliser cette foi pour satisfaire ma propre volonté, mais la Sienne. Cela ne veut pas dire que je suis devenu parfait, mais cela veut dire ; et c’est fondamental, que je me confie, que je m’abandonne de plus en plus en Celui qui est parfait, et qui manifeste sa perfection comme bon Lui semble. Sans me soucier du lendemain, mes murmures se sont changés en louange, car c’est Lui que je vois à travers les yeux de mon cœur. Si Dieu nous regarde à travers Christ, nous pouvons et devons regarder Dieu pareillement à travers Christ ! : « Ne murmurez point, nous dit le Seigneur, comme murmurèrent quelques-uns d’entre eux, qui périrent par l’exterminateur » (1 Corinthiens 10 v. 10).
 
Prenons par exemple le contexte de la parabole des ouvriers de la vigne, en Matthieu au chapitre 20. Les ouvriers qui s’étaient engagés sur la base d’un principe légal, tant d’heures de travail, pour tant de salaire, sont contrariés en voyant ceux de la onzième heure obtenir le même salaire qu’eux. Tous ont été rétribués, non sur le principe de la loi, mais sur celui de la grâce souveraine du maître de maison : « Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier » (Matthieu 20 v.8 et 9). Nous avons ici une démonstration que la justice de l’homme n’est pas la justice de Dieu. Nous sommes souvent amenés à nous plaindre concernant des choses que nous considérons juste, mais qui ne le sont pas aux yeux de Dieu.
Pourquoi cet exemple ! Eh bien, même au service du Seigneur, vous trouverez des chrétiens légalistes. Serviteurs dans la vigne du Seigneur, certes, aimant la Parole de Dieu, certes, mais déployant leur propre justice pour gérer les choses de Dieu. Et surtout, excellant dans la faculté de voir la paille dans l’œil de leur frère, sans apercevoir la poutre qui se trouve dans leur propre œil.
 
Et si quelque chose ne correspond pas à leur propre interprétation de la justice, alors ils montrent leur mécontentement, Bible en main : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère » (Matthieu 7 v. 1 à 5).
Le chrétien propre juste, va s’évertuer à se plaindre des autres, à murmurer parce qu’il se sent supérieur. Mais il ne comprend pas qu’en agissant ainsi, c’est contre le Maître de la moisson qu’il murmure. Au lieu de murmurer contre les autres et contre Dieu, Jérémie nous exhorte plutôt à nous plaindre de nos propres péchés : « Pourquoi l'homme vivant se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés » (Lamentations de Jérémie 3 v. 39). Que va dire le maître de la maison : « Prends ce qui te revient, et va-t'en » (Matthieu 20 v.14). Et c’est ainsi que nous perdons la communion avec Celui qui veut répandre la plénitude de Sa grâce sur tous. Oui, il est possible de nous priver de la grâce de Dieu par nos murmures, comme il est possible de ne pas être pardonnés par Dieu parce que nous ne pardonnons pas nous-mêmes (Matthieu 6 v. 15). J’insiste en disant cela, mais prenons garde : nos choix ont des conséquences dans le monde spirituel. Dieu nous dit encore : « Avec celui qui est pur tu te montres pur, et avec le pervers tu agis selon sa perversité » (Psaume 18 v. 26).
 
Dieu ne règne pas au milieu des murmures et des plaintes, mais au milieu des louanges et des actions de grâce de son peuple, car tout est merveilleusement bien accompli. Et dans la sphère éternelle de notre Dieu, toute victoire est déjà réalisée ; quelque soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. Dans les jours bons et les jours difficiles, le chrétien qui a les yeux ouverts sur cette réalité est comblé en Christ ; et quoique restant imparfait, il sait discerner en toute chose la main de Dieu conduisant sa vie. Et ça, c’est vraiment une des caractéristiques des vainqueurs !
C’était un péché habituel des Hébreux dans le désert ; et je constate que ce péché sévit encore dans nos églises et dans nos familles chrétiennes. Et cela attriste le Saint-Esprit ! Même pour nous qui vivons sous la grâce, il peut y avoir des conséquences négatives relatives à nos plaintes, et cela peut avoir un impact désastreux sur notre vie : « Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d'eux, qui périrent par les serpents. Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d'eux, qui périrent par l'exterminateur. Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » (1 Corinthiens v. 9 à 11).
 
La rébellion répand dans nos vies une odeur de mort.
Nous devons y renoncer en nous dépouillant du vieil homme, qui se corrompt par des convoitises trompeuses. Et cela parce que le Saint-Esprit est extrêmement sensible à ce qui sort de notre bouche : « Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous » (Éphésiens 4 v. 29 à 31).
 
Être éprouvé dans notre foi, et laisser libre court à nos convoitises de bien être, comme la première génération l’a fait, peut avoir des conséquences néfastes dans notre marche chrétienne. Nous savons que, sans la foi, il nous est impossible d’être agréable à Dieu. Cela veut dire que notre incrédulité Lui est désagréable. Le Seigneur ne veut pas que nous prenions le moindre risque de périr nous-aussi dans notre désert spirituel ! Mais le choix nous appartient, vous comprenez ? Vous avez beaucoup d’enfants de Dieu qui pensent qu’ils peuvent vivre comme bon leur semble, et que cela n’aura pas d’incidence sur leur vie : C’est un mensonge de Satan, relayé aujourd’hui par des hommes charnels.
Le problème fondamental qu’avaient les Hébreux est le même que ces chrétiens dont je parle ; ils tournent en rond dans leurs problèmes, sans en voir le bout, parce qu’ils n’ont pas la foi de Dieu. Pourtant, dans tous les âges, la foi a été l’unique force des enfants de Dieu. Les Hébreux n’étaient pas attachés à La Personne et à la Parole de Dieu, mais à un désir permanent de voir les épreuves s’éloigner, pour leur propre satisfaction, et c’est cela qui fut la cause de toutes leurs difficultés à hériter des promesses. Car Dieu n’a pas pu avoir la liberté de briser leur résistance, et de les préparer spirituellement au combat : « Prenez garde, frères, que quelqu'un de vous n'ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant » (Hébreux 3 v. 12).
 
Tant que les Hébreux étaient témoins des nombreux et puissants miracles que le Seigneur faisait pour les libérer de Pharaon ; tout allait bien. Mais ces prodiges et ces miracles auraient dû fortifier leur foi en l’Éternel, et les préparer à affronter victorieusement les épreuves qui les attendaient dans le désert. Dieu leur montrait, par ces signes, qu’ils pouvaient Lui faire confiance, et qu’ils devaient accepter d’être modelés pour devenir ce peuple témoin que Dieu recherchait. Nous le verrons tout à l’heure, l’argile n’a pas voulu se soumettre au potier. Et c’est là ce qui caractérise le chrétien charnel, il est insoumis à la pression des mains du Divin potier, qui veut lui donner la forme de Christ : « C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m'éprouver, et ils virent mes œuvres pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis : Ils ont toujours un cœur qui s'égare. Ils n'ont pas connu mes voies. Je jurai donc dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos ! » (Hébreux 3 v. 12 à 11).
 
Ce désert représentait pour eux un temps d’épreuve nécessaire, afin que Dieu puisse leur montrer l’état de leur cœur, et qu’ils se rendent compte qu’ils étaient gouvernés par leur propre volonté. Dieu désirait leur enseigner la mort à soi-même, et traverser ainsi chaque épreuve en vainqueurs ; c’est-à-dire en gardant la foi en Celui qui a fait les promesses et qui les réalise. Et pourtant, la plupart d’entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert. L’incrédulité se détourne toujours du Dieu vivant, nous devrions nous-aussi être au clair là-dessus !
Nous devons comprendre qu’en murmurant, ils se sont privés d’un temps de formation, d’un temps de préparation indispensable, pour la conquête qui devait venir. Ce peuple, qui avait été un peuple d’esclaves pendant des siècles, devait apprendre maintenant à devenir un peuple de guerriers et de conquérants, par la foi, l’obéissance, et surtout la soumission du cœur. C’était cela leur vocation et non pas de se servir de Dieu pour vivre une vie chrétienne à leur convenance. Ce temps d’épreuve n’était pas destiné à durer longtemps, nous voyons bien dans les Écritures qu’ils auraient pu entrer dans leur héritage bien plus tôt. D’où l’exhortation du St-Esprit de repousser en nous tout ce qui pourrait faire naître ou grandir l’incrédulité ; et de privilégier la foi vivante de Christ, en nous. Offrons sans cesse à Dieu un cœur docile ; attentif à Sa voix, confiant en Sa Parole, et Dieu fera le reste...
 
Le Seigneur Jésus, Lui aussi, après Son baptême d’eau dans le Jourdain, et Son baptême de l’Esprit, a été conduit par le Saint-Esprit dans le désert, afin d’y être tenté (ou, plutôt, éprouvé) par le diable. Mais Lui, contrairement aux Hébreux, a franchi victorieusement toutes ces épreuves, en restant dans la foi en la Parole de Dieu. Il n’est donc resté que quarante jours dans le désert, au lieu d’y rester quarante ans comme le peuple Hébreu.
Frères et sœurs, tous les enfants de Dieu, après leur conversion à Christ, doivent être conduits dans leur propre traversée du désert, afin d’y être éprouvés et instruits, et apprendre ce que Jacques nous dit au chapitre 1 et aux versets 2 à 4 : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Jacques 1 v. 2 à 4). Et Pierre qui nous dit : « Afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1 v. 7 et 8}.
 
Me verrez-vous d’un mauvais œil si je vous dis qu’être conduit par l’Esprit implique aussi de passer par la fournaise, comme les amis de Daniel. Nous voudrions toujours demeurer sur la montagne de la transfiguration, n’est-ce pas ? Nous avons vu le Seigneur manifester Sa puissance à travers notre conversion. Comme Jésus, le jour de notre baptême, les cieux s’ouvrirent et nous fumes baptisés du Saint-Esprit. Et voici, une voix se fit entendre dans notre cœur : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection » (Matthieu 3 v. 17).
Cette Parole nous a tellement encouragés, que nous avons décidé de suivre le Christ partout où Il irait. Alors je me répète ; c’est aussi être conduits par le Saint-Esprit, lorsque nous sommes assaillis par le démon afin d’être éprouvés. Et au lieu de s’évertuer à le chasser dans ces moment-là, par des prières qui expriment en fait une volonté de fuir l’épreuve, il nous faut le comportement de Moïse devant la mer rouge : « Ne craignez rien, restez en place …/… L'Eternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence » (Exode 14 v. 13 et 14). Sommes-nous prêts à suivre le Christ au désert, remplis de ce silence de la foi, priant Dieu d’accomplir librement son œuvre en nous ? A suivre...

Bible et Foi








Dieu murmure à l'âme qui l'écoute, son souffle est promesse et lumière. Ouvrez votre cœur, car sa voix fortifie et ses réponses apaisent. Tournez votre cœur vers Dieu, parce qu'Il parle et veut vous guider !
« Invoque-moi, et je te répondrai » (Jérémie 33:3).
Dernière édition: il y a 5 jours 20 heures par Frédéric.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: FrédéricPhilippe DehouxEdwin
 

Trafic Web  


« Je ne suis qu'un vase de terre, mais dans ce vase de terre, je porte un trésor d'une valeur inexprimable : Le seigneur de gloire... »

- Watchman Nee

➲ NOUVEAUX EBOOKS

Collection "Les Anciens Sentiers"
PDF Révisés

16 Juillet 2025
18 Juillet 2025
13 Juillet 2025
10 Juillet 2025
25 Juin 2025