La voix qui nous appelle

La voix qui nous appelle

« Si vous entendez sa voix, n‘endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte … dans le désert ». Ce verset est adapté à la situation des Corinthiens et à l’Église.

« Frères, je ne veux pas vous laisser ignorants que nos pères ont vécu sous la nuée, ont traversé la mer, qu’ils ont tous mangé de la même nourriture spirituelle et bu du même breuvage spirituel ; car ils ont bu d’un rocher spirituel qui les suivait et ce rocher était Christ. Malgré cela, Dieu n’était pas satisfait de la plupart d’entre eux et Il les envoya errer dans le désert ». C’était les mêmes personnes dont Dieu dit ailleurs : « Ils n’entreront pas dans mon repos ». Dieu avertissait les Corinthiens que vu l’état où ils étaient, le désert du peuple d’Israël pouvait bien se répéter et qu’ils risquaient de manquer le but prévu pour eux.

Cette voix d’en haut se faisait entendre non seulement dans le désert mais aussi dans le pays. Le Psaume 78 l’illustre parfaitement : Il se divise en deux parties, l’une de 1 à 53 parle de l‘Égypte et de la tragédie du désert, l’autre du verset 54 à la fin où il est question du pays ; les mêmes choses sont dites dans le désert et dans le pays. Même lorsque le peuple est entré dans le pays et que Dieu ait soumis leurs ennemis en leur accordant de grandes victoires, ils ont fait la même chose que leurs pères dans le désert, ils se sont détournés et sont passés à côté du but, comme un arc trompeur ou faussé.

Un arc faussé !

Quelle expression imagée ! De quoi s’agit-il ? Vous prenez un arc, vous le tendez, puis vous lâchez la flèche, mais alors que vous avez visé directement la cible et que vous êtes certain d’avoir pris la bonne direction, votre flèche dévie et manque sa cible. Vous examinez l’arc pour chercher où est le problème. Tout paraît normal ; vous l’ajustez le mieux possible, et puis vous faites une nouvelle tentative, mais c’est la même chose.

Où donc se situe le problème ? Au moment précis où la corde est relâchée pour envoyer sa flèche, quelque chose la fait dévier ; quelque chose dans l’arc est faussé et fait dévier la flèche de sa trajectoire, quand la pression est actionnée. Au moment final où le coup part, il y a un élément qui fait dévier la flèche de sa direction et la cible n’est jamais atteinte.

Cela s’applique bien au cas qui est devant nous. Bien que ces gens pensaient et proclamaient que tout allait bien, il y avait en eux quelque chose qui, lorsqu’on en arrivait aux choses sérieuses, n’atteignait jamais le but. Ils sont comme un arc faussé, un arc trompeur. Ils professent, ils donnent l’apparence, tout est en ordre, mais quelque chose sonne faux et ça cloche à chaque fois ; quand arrive le moment de vérité, on découvre qu’il y a quelque chose qui empêche la réalisation du plan pour lequel Dieu les avait appelés. Un arc faussé symbolise bien d’autres choses, mais c’est la première comparaison qui s’impose.

Cela dit, tout ce qui s’est passé dans le pays correspond dans le Nouveau Testament plutôt aux Éphésiens qu’aux Corinthiens. Une voix suppliante se fait entendre autant dans le pays que dans le désert et il y a urgence de reconnaître que cet « aujourd’hui » n’est pas seulement l’« aujourd’hui » des étapes élémentaires de la vie chrétienne, de ce stade où les conditions désertiques n’ont entraîné aucune maturité spirituelle, aucun point où nous sommes entrés dans la lumière et la bénédiction.

Tout au long du chemin, même après avoir pris une position céleste, la vie d’en haut nous est ouverte et nous avons pris l’initiative pour élargir notre vision, mais quelque chose continue à nous chuchoter à l’oreille cet « aujourd’hui » extraordinaire mais critique. La voix continuera à se faire entendre à nous jusqu’au moment où, soit nous ne serons plus capables de l’entendre parce que nous l’aurons négligée, soit nous y serons sensibles jusqu’à atteindre la gloire. Dans notre marche, cette voix ne cessera de se faire entendre par ceux qui sont prêts à entendre et à écouter ; la question, c’est d’aller jusqu’au bout avec Dieu.

L’appel est positif.

En toute situation et en tout temps, cet appel n’est jamais neutre, jamais passif, jamais négatif, mais toujours positif. Il est possible que notre vie de chaque jour ne fasse pas grand-chose pour le rendre positif ; peut-être allez-vous au travail le matin et accomplissez-vous fidèlement votre travail quotidien, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, avec les mêmes personnes, dans le même environnement, les mêmes activités en général.

Les choses intéressantes sont assez exceptionnelles. Il serait si facile de dire dans une telle situation : « Dans ma vie quotidienne, il n’y a rien qui ressemble à un appel céleste ! Mon travail est morne et sans surprise ; c’est mon lot quotidien et je ne vois pas grand-chose derrière tout cela ! » Rappelez-vous, en tout temps, en toutes circonstances, l’appel est positif et réel !

En fait, chaque jour vous donnera l’occasion d’apprendre l’élévation spirituelle, d’apprécier votre relation avec le Seigneur, de tester les ressources que vous avez en Christ, de grandir dans la grâce et de connaître des victoires. Comment mieux connaître cet appel céleste que dans cette vie pas toujours intéressante où vous mettez à l’épreuve ces grandes questions de la foi, de la patience et de la persévérance.

N’est-ce pas là que se trouve cette question du Trône ? Est-il en or ou en bien d’autres choses ? Il est constitué de patience, de foi, de persévérance et de toutes ces valeurs morales et spirituelles qui Lui donnent le pouvoir de gouverner. Partager le trône, c’est partager la Patience de Jésus-Christ, Sa Foi et Sa Persévérance, quelle puissance ! C’est ce qui constitue Son Trône. Il intègre en nous tous ces éléments dans notre vie quotidienne et pas toujours très intéressante. Nous sommes mis à l’épreuve pour le Trône. L’appel au trône est toujours positif, partout et en toutes circonstances, maintenant et plus tard.

Aujourd’hui !

« Aujourd’hui si vous entendez sa voix… ». Aujourd’hui, il y a des progrès à accomplir ; aujourd’hui une opportunité nous est offerte. Quand il n’y aura plus d’opportunité, il n’y aura plus d'« aujourd’hui » Le Seigneur nous donne la réponse à l’appel dans nos cœurs, à la voix qui dit : Aujourd’hui.

 

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