L’Esprit  du  Christ.3&4

L’Esprit du Christ.3&4

«  L'adoration en Esprit » - « L'Esprit et la Parole ». L’adoration élève l’homme au plus haut degré possible, l’Esprit est toujours le principe actif qui donne la vie.

3. L'adoration en Esprit.

« Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4 v. 24). L’adoration élève l’homme au plus haut degré possible. Tous les exercices de la vie religieuse, méditation, prière, amour, foi, consécration et obéissance, tout se trouve réuni dans l’adoration. Reconnaître ce qu’est Dieu dans sa sainteté, sa gloire et son amour, réaliser ce que je suis, moi, créature déchue, et pourtant l’enfant racheté du Père, voilà ce qui me porte à me présenter devant Dieu pour lui offrir l’adoration qui lui est due.

L’adoration consiste à se rapprocher de Dieu le plus complètement possible. L’adoration comprend tout sentiment et tout service religieux, elle est la plus haute destinée de l’homme puisque pour celui qui adore, Dieu est tout. C’est pour adorer que nous avons reçu le Saint-Esprit. Pénétrons-nous bien de la pensée que si Dieu nous a envoyé son Fils et son Esprit, c’est pour que nous l’adorions « en esprit et en vérité ».

En esprit. Quand Dieu a créé l’homme en âme vivante, cette âme, siège et organe de son individualité et de sa conscience, se trouvait rattachée par le corps au monde extérieur et visible et par l’esprit au monde invisible et divin. L’âme devait décider si elle se soumettrait à l’esprit et par là à Dieu et à sa volonté, ou si elle s’allierait avec le corps, cédant par-là aux sollicitations du monde visible. A la chute de l’homme, l’âme refusa la domination de l’esprit et devint l’esclave du corps. C’est pourquoi quand Paul parle de l’homme irrégénéré, l’opposant à l’homme spirituel (1 Corinthiens 2 v. 14), il l’appelle psychique ou animal, c’est-à-dire ne possédant que la vie naturelle. La vie de l’âme comprend toutes nos facultés morales et intellectuelles, même celles qui cherchent Dieu, mais qui le cherchent indépendamment du renouvellement de l’Esprit divin. C’est parce que l’âme s’est placée sous le contrôle de la chair qu’il est dit de l’homme qu’il est devenu chair : « l’homme n’est que chair » (Genèse 6 v. 3).

En esprit et en vérité. Cette adoration en esprit est aussi une adoration en vérité. Ces mots en vérité ne signifient pas avec droiture ou sincérité. Le mot vérité signifie ici la substance, la réalité et la possession actuelle de tout ce que comprend l’adoration de Dieu, soit quant à ce qu’elle demande, soit quant à ce qu’elle promet. Jean parle de Jésus comme du « Fils unique venu du Père… plein de grâce et de vérité », après quoi il ajoute : « car la loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1 v. 14 à 17). Impossible de comprendre ici ce mot vérité dans le sens contraire du mot mensonge, car la loi de Moïse était tout aussi vraie que l’évangile de Jésus, l’un et l’autre venant de Dieu. Mais c’est en Christ que nous voyons la vérité, la réalité, la vie, l’amour et la puissance même de Dieu se donnant à nous. Nous comprenons alors aussi que l’adoration en esprit peut seule être une adoration en vérité, et que pour adorer ainsi, il faut posséder cette puissance divine qui est la vie même de Christ.

« Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ». Tous ceux qui adorent Dieu ne sont pas de « vrais adorateurs ». Il y a beaucoup d’adorateurs sérieux et sincères, qui pourtant n’adorent pas en esprit et en vérité. On peut être très attaché aux vérités bibliques, et pourtant ne pas connaître encore l’adoration que Dieu demande, parce qu’on reste sous l’influence prédominante, non de l’action de Dieu, mais de l’effort humain. Il faut qu’il y ait accord et communion entre Dieu qui est Esprit et les adorateurs qui s’approchent de lui en esprit.

Si nous voulons devenir « de tels adorateurs » en esprit et en vérité, défions-nous de la chair et de sa manière d’adorer. Comme croyants, nous avons en nous une double nature depuis la chute : la chair et l’esprit.

Pour adorer en esprit il faut marcher par l’esprit. « Or vous n’êtes point dans la chair, mais vous êtes dans l’Esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous » (Romains 8 v. 9). Tandis que l’Esprit demeure et règne en moi, je suis « dans l’Esprit » et je puis « adorer en Esprit ».

Dieu nous a envoyé l’Esprit de son Fils, l’Esprit de Christ, pour réaliser en nous ce que Christ a été, pour nous communiquer la vie que Christ a vécu ici-bas. Dieu soit loué ! Le temps est venu, et nous vivons dans ce temps-là, où les vrais adorateurs adorent le Père en Esprit et vérité. Réjouissons-nous dans la confiance que nous pouvons, nous aussi, être de vrais adorateurs, parce que le Saint-Esprit nous a été donné. Avec crainte et respect, réalisons donc qu’il demeure en nous.

Dieu très saint ! Nous reconnaissons avec confusion que notre adoration a très souvent subi l’influence et la volonté de la chair, et que par là nous ne t’avons pas rendu l’honneur qui t’est dû, que nous avons attristé ton Esprit, au préjudice aussi de notre âme. Ô Dieu ! Pardonne-nous, délivre-nous de ce péché. Veuille nous enseigner à ne plus jamais chercher à t’adorer autrement qu’en Esprit et en vérité.

C’est dans l’adoration que le Saint-Esprit atteint le but pour lequel il fut envoyé. C’est dans l’adoration qu’il manifeste plus complètement ce qu’il est. Si je veux sentir fortement en moi la présence de l’Esprit, je dois adorer. L’Esprit prépare à l’adoration, et l’adoration prépare à recevoir l’Esprit. C’est la chair qui est le grand obstacle à la présence de l’Esprit ; c’est donc la mort de la chair qui assure l’adoration en Esprit. Une vie d’obéissance à la volonté de Dieu prépare à l’adoration. Veuille le Seigneur nous faire sentir profondément toute l’inutilité, toute la culpabilité de l’adoration qui n’est pas en Esprit et en vérité.

Amen.

4. L'Esprit et la Parole.

« C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien ; les paroles que je vous dis sont Esprit et vie. Seigneur à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6 v. 63 et 68).

« C’est l’Esprit qui vivifie » ; « L’Esprit donne la vie » (2 Corinthiens 3 v. 6). Nous avons là en quelque sorte une définition de l’Esprit. Comparez avec 1 Corinthiens 15 v. 45, où il est dit que « le dernier Adam est un Esprit vivifiant ». Soit dans la nature, soit dans la grâce, l’Esprit est toujours le principe actif qui donne la vie. Notre Seigneur confirme la vérité de ce qu’il venait de dire, en ajoutant encore : « Les paroles que je vous dis sont esprit et vie » (Jean 6 v. 63). Il voulait ainsi faire comprendre à ses disciples que ses paroles sont une semence de vie, qu’elles possèdent la force de germer et de croître, de prouver leur vitalité, de révéler leur signification et de manifester leur pouvoir divin chez tous ceux qui les reçoivent et les gardent dans leur cœur.

Comme ses paroles sont « esprit et vie », elles ne s’adressent pas à l’intelligence mais à la vie de l’esprit. Apportées par la puissance de l’Esprit invisible, elles pénètrent au-delà de la pensée jusqu’aux sources mêmes de la vie ; elles contiennent en elles une vie divine qui se révèle avec efficace, dans l’expérience de ceux qui les reçoivent.

Le Saint-Esprit a donné un corps aux pensées de Dieu par la Parole écrite, et c’est pour nous en révéler le sens et la force qu’il vient demeurer dans notre cœur. Si vous voulez être rempli de l’Esprit, soyez rempli de la Parole, si vous voulez que la vie divine de l’Esprit se développe en vous, qu’elle acquière force et puissance dans tout votre être, soyez riche en connaissance de la Parole. Si vous voulez que l’Esprit vienne vous rappeler à propos, vous citer avec une divine précision les Paroles de Jésus pour répondre à vos besoins, que la Parole de Christ demeure en vous.

 Si vous voulez que l’Esprit vous révèle la volonté de Dieu dans toutes les circonstances de votre vie, que sa Parole vive en vous afin qu’il puisse s’en servir. Si vous voulez que la Parole éternelle soit votre lumière, il faut que la Parole écrite soit gravée dans votre cœur par le Saint-Esprit. « Les paroles que je vous dis sont Esprit et vie ». Recevez-les donc, faites-en provision ; c’est par elles que l’Esprit révèle sa présence et sa vie.

Ne recourons jamais à l’Écriture soit pour la méditer nous-même, soit pour la prêcher aux autres, sans demander le secours du Saint-Esprit. Quand l’Esprit et la vie vont à la rencontre de la Parole, et apporte la nourriture spirituelle, les paroles de Christ sont en effet « Esprit et vie ».

Pour comprendre un livre il faut que le lecteur sache la langue de l’auteur qui l’a écrit, et dans certains cas il faut encore qu’il soit animé du même esprit que l’auteur. Pour comprendre l’Écriture nous avons besoin de posséder en nous le Saint-Esprit qui a inspiré les saints hommes chargés de nous la transmettre. La Parole éternelle et l’Esprit éternel sont inséparables. Il en est de même de la Parole créatrice et de l’Esprit créateur (Genèse 1 v. 2 et 3 ; Psaumes 33 v. 6), et il ne saurait en être autrement de la Parole et de l’Esprit pour l’œuvre de la rédemption (Jean 1 v. 1 à 3, 14, 33). « La parole de Dieu est une semence » douée de vie latente qui demande un sol fertile pour se développer (Luc 8 v. 11). La Parole possède une vie divine.

Ne la recevez pas seulement par l’intelligence ou la volonté, mais qu’elle entre dans l’esprit nouveau, où habite l’Esprit de Dieu. De plus en plus je vois que l’intelligence et la force vivifiante de la Parole dépendent d’une communion vivante avec Jésus. Pourquoi tant de chutes dans la vie chrétienne au lieu de la victoire promise ? N’est-ce pas parce qu’on cherche la vérité en dehors de la vertu de l’Esprit. Que Dieu me donne de croire ces deux vérités : La Parole est remplie de l’Esprit divin et de sa vertu ; elle peut agir avec efficace. Mon cœur possède en lui le même Esprit divin, et c’est cet Esprit qui doit recevoir en moi la Parole pour qu’elle ait force de vie. C’est de la puissance de l’Esprit que me vient la vie.

Amen.

 

  Un message de Andrew Murray
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