Comme Christ (jours 25, 26).

Comme Christ (jours 25, 26).

Comme Christ. Donnant sa vie pour les hommes (25). Dans sa douceur (26).

Donnant sa vie pour les hommes (25).

« Quiconque voudra être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur, et quiconque voudra être le premier entre vous, qu il soit votre esclave ; comme le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs (Matthieu 20 v. 25 à 28) ». - « Nous avons connu la charité en ce qu'il a donné sa Vie pour nous ; nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères (1 Jean 3 v. 16) ».

Quand on cherche à devenir conforme à Christ en sa mort, à porter la croix et à être crucifié avec lui, voici le danger qui menace tout croyant, même le plus sérieux, c'est de ne désirer ces bénédictions que pour son propre compte, se figurant qu'il suffit pour la gloire de Dieu de devenir plus parfait soi-même. Cette erreur serait fatale, elle empêcherait le croyant d'obtenir cette conformité à la mort de Christ qu'il désire, car il négligerait ainsi l'élément essentiel de cette mort en Christ et du sacrifice qu'elle entraîne, c'est-à-dire l'absence de tout égoïsme et le dévouement aux autres.

Devenir conforme à Christ en sa mort implique la mort du moi, l'acte de se perdre de vue soi-même pour se sacrifier aux autres et donner sa vie pour eux. Quant à savoir jusqu'où nous devons aller dans cette voie d'amour, de service et de désir de sauver des âmes, l'Écriture n'hésite pas à nous donner cette réponse qui ne laisse aucun doute.

Nous devons aller aussi loin que Jésus, même jusqu'à donner notre vie. Nous devons si bien considérer ceci comme étant le but pour lequel nous avons été rachetés et pour lequel nous sommes laissés dans ce monde, le seul but pour lequel nous devions vivre, que donner notre vie doit nous paraître une condition toute naturelle et qui va de soi. La seule chose digne de nous retenir dans ce monde doit être, comme pour Christ, la gloire de Dieu et le salut des pécheurs. L'Écriture n'hésite pas à nous dire que c'est dans la voie de la souffrance que nous devons suivre Christ, cette voie qu'il a suivie lui-même pour accomplir l'expiation et la rédemption.

C'est d'ailleurs ce qu'enseignent clairement les paroles mêmes du Maître : « Quiconque voudra être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave, comme le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs ». Le plus haut placé dans la gloire sera celui qui se sera le plus abaissé à servir, qui aura le plus ressemblé au Maître, donnant sa vie en rançon pour plusieurs.

Quelques jours après, le Seigneur ajoute encore en parlant de sa mort : « L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de froment ne meurt après qu'on l'a jeté dans la terre, il demeure seul, mais s'il meurt il porte beaucoup de fruit ». Et tout de suite il applique à ses disciples ces derniers mots, en leur répétant ce qu'ils lui avaient déjà entendu dire : « Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle (Jean 12 v. 23 à 27) ». Le grain de blé mourant pour sortir de terre de nouveau, perdant sa vie pour la retrouver au centuple, nous est clairement donné ici comme emblème, non seulement du Maître, mais aussi de chacun de ses disciples. Aimer la vie, refuser de mourir, signifie rester dans son égoïsme, tandis que perdre la vie pour porter beaucoup de fruit en se dévouant aux autres, est le seul moyen de la conserver pour soi-même.

Pour sauver notre vie, il n'y a pas d'autre moyen que de faire comme Jésus, de la donner pour sauver les autres, et alors intervient le Père, alors « le Père l'honorera ». La mort de Christ est de donner sa vie à Dieu pour le salut des autres. Sans cela tout désir de devenir conforme à Christ en sa mort court le risque de n'être qu'un raffinement d'égoïsme. Quel exemple nous donne l'apôtre Paul de cette vie-là, et quel enseignement pour nous dans ces paroles que lui inspire le Saint-Esprit : « Nous portons toujours en notre corps la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle, de sorte que la mort agit en nous, et la vie en vous ».

« Car bien qu'il ait été crucifié dans la faiblesse, toutefois il est vivant par la puissance de Dieu ; et nous, nous sommes aussi faibles avec lui ; mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu au milieu de vous (2 Corinthiens 4 v. 10 à 12) » - « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous, et j'achève de souffrir en ma chair le reste des afflictions de Christ pour son corps qui est l'Eglise (Colossiens 1 v. 24) ».

Ces passages nous enseignent que les souffrances subies par Christ en son corps, lorsqu'il nous représentait sur la croix, caractérisent en quelque mesure les souffrances de « son corps qui est l'Eglise ». Les croyants qui se dévouent à porter devant le Seigneur le poids des péchés des hommes, qui endurent reproches, opprobres, fatigue et douleur pour chercher à sauver des âmes, « achèvent de souffrir en leur chair le reste des afflictions de Christ ».

La puissance qui résulte de ses souffrances et de sa mort se communique à eux, tandis que la puissance de la vie de Christ passe par eux en ceux qui sont l'objet de leur travail et de leur amour. C'est là ce que nous dit Paul dans Philippiens 3 v 10. En parlant de « cette communion des souffrances et de cette conformité en sa mort », il avait en vue, non seulement le sens spirituel, mais aussi la participation extérieure et corporelle aux souffrances de Christ. Il doit en quelque mesure en être de même pour chacun de nous. Le sacrifice de nous-même, non seulement pour notre sanctification, mais aussi pour le salut de nos semblables, est ce qui nous rend conforme au Christ qui s'est donné pour nous.

L'application pratique de cette pensée est très simple. Cherchons à comprendre ce que le Saint-Esprit nous enseigne ici. L'essentiel pour ressembler à Christ est de lui être semblable dans sa mort, de même l'essentiel pour lui être semblable dans sa mort est de donner notre vie pour gagner des âmes à Dieu.

C'est une mort dans laquelle toute pensée de se sauver soi-même se perd dans le désir de sauver les autres. Demandons que la lumière du Saint-Esprit nous le fasse bien saisir, nous amenant à sentir que nous sommes dans ce monde, comme Christ y était, pour renoncer à tout égoïsme, pour aimer, pour servir, pour vivre et mourir « comme le Fils de l'homme, qui est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs ».

Oh ! Veuille notre Dieu faire comprendre à ses enfants qu'ils ne s'appartiennent pas à eux-mêmes, mais qu'ils se doivent à Dieu et à leurs semblables, et que, comme Christ, ils ne doivent vivre ici-bas que pour être en bénédiction au monde. Puis, croyons à la grâce qui est prête à réaliser en nous cette vérité. Croyons que Dieu accepte le sacrifice de toute notre vie pour nous faire vivre à sa gloire et nous employer à sauver les autres. Croyons que le Saint-Esprit accomplira en nous cette conformité à la mort de Christ sur ce point-là qui en est le principe vital.

Croyons avant tout en Jésus : C'est lui, oui, lui-même, qui viendra initier à la pleine communion de sa mort toute âme qui s'abandonne entièrement à lui, et qui lui fera porter beaucoup de fruit. Cherchons donc par la foi à devenir semblables à Jésus, attendant cette grâce de son action directe en nous. Puis, sans retard, mettons-nous à l’œuvre avec foi, nous tenant pour consacrés, comme Christ, à vivre et à mourir pour Dieu et pour nos semblables. Avec un nouveau zèle, exerçons le ministère d'amour qui cherche à gagner des âmes. Attendons-nous à Christ pour réaliser en nous sa ressemblance, confions-nous au Saint-Esprit pour nous approprier toujours plus l'Esprit de Christ et commençons tout de suite avec foi à vivre comme les disciples de celui dont la vie et la mort ont été en bénédiction aux autres.

Que notre amour ouvre la voie dans l’œuvre à faire, nous remplissant de bonté, de douceur, d'obligeance pour tous ceux que nous rencontrons dans la vie de chaque jour. Intercédons auprès de Dieu pour nos semblables, lui demandant aussi de se servir de nous pour répondre à nos prières d'intercession.

Parlons et travaillons pour Jésus comme ayant reçu d'En haut une mission et une force qui nous donnent la certitude d'être bénis dans notre travail. Que notre but soit de gagner des âmes. Joignons-nous aux bandes de moissonneurs que le Seigneur envoie dans sa moisson ; et nous éprouverons plus tôt que nous ne le pensons que donner sa vie pour en amener d'autres à Dieu, est le meilleur moyen de mourir à soi-même et de devenir ce qu'était le Fils de l'homme, le serviteur et le Sauveur de ceux qui étaient perdus. Oh ! Que de merveilles, que de bénédictions résultent pour nous du devoir et de la possibilité d'être semblables à Christ ! « Il s'est donné lui-même pour nous (Tite 2 v. 14) » ; il n'a pu atteindre les pécheurs qu'en s'offrant en sacrifice à Dieu pour eux.

Le grain de froment a dû mourir pour que la vie en sortît alors la bénédiction divine s'est répandue avec force et puissance. Et moi, je puis bien aussi chercher à aimer et à servir mes semblables, mais je n'aurai d'influence bénie sur eux qu'en me livrant entièrement à Dieu, qu'en remettant ma vie entre ses mains pour eux. C'est en m'offrant en oblation sur l'autel, que je serai en bénédiction aux autres par l'esprit et la puissance de Jésus. C'est quand j'aurai remis mon esprit entre ses mains, qu'il pourra m'employer et me bénir.

Seigneur, mon Dieu, me demandes-tu vraiment de me donner à toi, de te donner ma vie tout entière et jusqu'à la mort pour mes semblables ? Si j'ai bien compris les paroles du Maître, tu ne demandes en effet pas moins de moi.

Prière.

O mon Dieu ! Veux-tu réellement me prendre à ton service ? Veux-tu me permettre, en Christ, comme lui, comme membre de son corps, de vivre et de mourir pour ceux qui m'entourent, de me placer, je le dis avec le plus profond respect, à côté de Christ sur l'autel de sa mort, crucifié avec lui, en vivant sacrifice à toi pour les hommes : Seigneur, je te bénis de cette grâce divine. Me voici, Seigneur, mon Dieu. Je m'offre à toi. Que ton Saint-Esprit rende cet acte sûr et définitif. Seigneur ! me voici, consacré à toi, ne voulant plus vivre que pour ceux que tu cherches à sauver.

Seigneur Jésus, viens toi-même m'apporter le souffle de ton esprit et de ton amour. Prends possession de moi, de mes pensées, de mon cœur, de mes facultés, de ma vie tout entière. Grave ceci dans mon cœur : Je suis consacré à Dieu qui m'a accepté.

Garde-moi chaque jour, Seigneur, dans l'attente et l'assurance que Dieu m'emploiera. Quand tu t'es livré toi-même, tu as aussitôt reçu puissance de vie, avec effusion nouvelle de bénédiction céleste. Il en sera de même pour les tiens. Gloire soit à ton nom. Amen.

Dans sa douceur (26).

« Voici ton roi qui vient à toi débonnaire Matthieu 21 v. 5) ». - « Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes (Matthieu 11 v. 29) ».

C'est sur le chemin de la croix que nous entendons la première de ces deux paroles. C'est dans les souffrances de notre Seigneur Jésus que se montre toute sa douceur. Disciple de Jésus, toi si prêt à t'abriter sous la croix, contemplant l'Agneau mis à mort pour tes péchés, ne t'est-il pas précieux de penser que tu peux aussi refléter l'image de l'Agneau de Dieu en étant, comme lui, doux et débonnaire chaque jour ? La douceur est l'opposé de tout ce qui est rude, amer ou tranchant. Elle doit se faire sentir dans nos rapports avec nos inférieurs. C'est « avec douceur » que les pasteurs doivent instruire ceux qui s'opposent à eux, qu'ils doivent enseigner et ramener ceux qui s'égarent (Galates 6 v. 1 ; 2 Timothée 2 v. 25).

Elle doit se montrer aussi dans nos rapports avec nos supérieurs. Nous devons « recevoir la parole avec douceur (Jacques 1 v. 21) ». Si la femme doit être soumise à son mari, ce doit être « dans un esprit doux et paisible qui est d'un grand prix devant Dieu (1 Pierre 3 v. 4) ». La douceur, étant un des fruits de l'Esprit, devrait caractériser tous nos rapports avec d'autres chrétiens, puis s'étendre encore au-delà, à tous ceux avec qui nous avons affaire (Éphésiens 4 : 2 ; Galates 5 v. 22 ; Colossiens 3 v. 12 ; Tite 3 v. 2). Elle se trouve dans l'Écriture à côté de l'humilité, parce que celle-ci est la disposition intérieure d'où naît la douceur à l'égard du prochain.

Il n'est peut-être aucune des vertus, dont s'entoure l'image du Fils de Dieu, qui soit plus rare à rencontrer chez les personnes appelées à donner l'exemple. On voit un grand nombre de serviteurs de Jésus qui montrent beaucoup d'amour pour les âmes, beaucoup d'empressement à sauver les pécheurs et beaucoup de zèle pour la volonté de Dieu, et qui pourtant ne sont pas en ceci ce qu'ils devraient être. S'ils se trouvent en butte à quelque offense, soit dans leur famille, soit au dehors, ils s'irritent aussitôt, ils s'emportent avec colère, et par là ils perdent toute paix de l'âme, toute paix de Dieu. Avec instance ils ont demandé cette vertu chrétienne ; ils donneraient tout au monde pour pouvoir conserver habituellement la douceur de caractère et la parfaite égalité d'humeur de Christ, soit dans leurs rapports de société et d'affaires, soit aussi dans leur famille et avec leurs domestiques.

Que de luttes, que de découragements, chez ceux qui ont déjà appris à vouloir et à rechercher la douceur et la patience, et qui pourtant ne savent pas encore comment les obtenir ! Il leur semble si impossible d'avoir de l'empire sur eux-mêmes que pour s'en consoler, ils attribuent cette vertu à un certain tempérament naturel, se disant qu'elle est trop opposée à leur caractère pour que jamais ils puissent la posséder. Pour se justifier, ils recourent à toutes sortes d'excuses : Leur intention n'est pas si mauvaise ; quoique leur humeur soit orageuse et leur langue acérée, ils ne manquent pourtant pas d'amour au fond du cœur ; il ne serait d'ailleurs pas toujours bon de se montrer trop facile, ce serait encourager le mal, etc.

Ils éludent ainsi le devoir de se conformer à la sainte douceur de l'Agneau de Dieu, et ils confirment les gens du monde dans la pensée qu'après tout, les chrétiens ne diffèrent guère des autres, car ils ne voient pas en eux ce qu'ils leur entendent prêcher, que Christ transforme à son image le cœur et la vie de ses disciples. Quel tort ils se font à eux-mêmes, aussi bien qu'à l'Eglise de Christ, en négligeant d'être « l'image et la ressemblance de Dieu » selon que la rédemption les y appelle et leur en offre le moyen.

La douceur est de grand prix aux yeux de Dieu. L'Ancien Testament contient de belles promesses pour ceux qui sont doux et débonnaires, et Jésus les réunit dans celle-ci : « Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre (Psaumes 25 v. 9 ; Proverbes 3 v. 34 ; Ésaïe 29 v. 19 ; Matthieu 5 v. 5) ».

Dans le Nouveau Testament, quel éloge de la douceur nous donne l'exemple incomparable de notre Seigneur pendant sa vie. Un esprit doux est de grand prix aux yeux de Dieu, puisque c'est celui de son Fils bien-aimé. Le Père ne pouvait présenter à ses enfants de motif plus élevé pour les engager à rechercher la douceur par-dessus toutes choses. Pour qui veut la posséder, la Parole de Dieu abonde en paroles d'encouragement. Ne dit-elle pas : « Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ». Et à quoi nous sert-il de savoir que Jésus était doux et humble ?

L'exemple de sa douceur ne nous fera-t-il pas sentir d'autant plus tout ce qui nous manque là ? Ce que nous te demandons, Seigneur, c'est de nous enseigner comment nous pourrons acquérir cette douceur. Et de nouveau voici cette même réponse : « Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ». Quand nous cherchons à obtenir la douceur, ainsi que toute autre grâce du Seigneur Jésus, nous risquons de nous tromper sur la manière dont il les donne. Nous voudrions être certains de les posséder avant de les mettre en pratique.

Ce n'est pas là la voie de la foi. Moïse ne savait pas que « son visage fût rayonnant », il savait seulement qu'il avait vu la gloire de Dieu. L'âme qui veut obtenir la douceur doit apprendre de Christ qu'il est doux et humble. Il faut prendre le temps de contempler la douceur de Jésus jusqu'à ce que le cœur en reçoive le reflet.

Lui seul est d'un esprit doux ; en lui seul se trouve la véritable douceur. Quand nous commençons à le comprendre, il faut que notre cœur s'arrête à cette vérité : Celui qui est doux et humble, c'est Jésus, mon Sauveur. Tout ce qu'il est, tout ce qu'il a, appartient à ses rachetés. Sa douceur doit donc nous être communiquée ; mais il ne le fait pas en nous la donnant comme quelque chose qui se détacherait de lui pour s'attacher à nous.

Non ! Nous devons apprendre que lui seul est doux et humble, et que c'est seulement quand il entre dans un cœur et dans une vie pour en prendre possession, qu'il y apporte avec lui sa douceur. C'est la douceur de Jésus qui nous rendra doux et débonnaires. Nous savons combien il a peu réussi sur la terre à rendre ses disciples doux et humbles. C'est qu'alors il n'avait pas encore obtenu sa vie nouvelle et ne pouvait pas, comme après sa mort et par sa résurrection, leur donner le Saint-Esprit.

Mais à présent il le peut. Il a reçu la puissance divine pour régner du haut des cieux dans notre cœur, pour vaincre tout ennemi et pour continuer en nous sa vie de sainteté. Jésus a été notre modèle sur la terre, afin de nous faire voir ce qu'était-ce la vie cachée, qu'il devait ensuite nous communiquer en venant demeurer en nous (Colossiens 3 v. 3).

« Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ». Cette parole résonne sans cesse à nos oreilles comme une réponse du Seigneur à toutes les lamentations de ses rachetés qui se plaignent de ne pouvoir dominer leur humeur. O mon frère, pourquoi Jésus est-il votre Sauveur, votre vie et votre force, pourquoi est-il doux et humble de cœur, sinon pour vous donner sa douceur ? Croyez seulement ! Croyez que Jésus a la puissance de remplir votre cœur de son esprit de douceur. Croyez que Jésus lui-même accomplira en vous par son Esprit l’œuvre que vous avez en vain cherché à accomplir vous-même : « Voici ton roi qui vient à toi débonnaire ». Accueillez-le. Qu'il soit le bienvenu dans votre cœur.

Comptez sur lui pour se révéler lui-même à vous. Tout dépend de là : « Apprenez de lui, parce qu'il est doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de votre âme ».

Prière.

O mon Sauveur, accorde-moi de pouvoir, sous l'influence de ton Saint-Esprit, me rapprocher de toi et m'approprier ta céleste douceur. Seigneur, tu ne m'as pas donné l'exemple de ta douceur comme un Moïse qui impose des commandements sans donner la force de les accomplir. Tu es Jésus, tu sauves de tout péché et tu remplaces le péché par ta sainteté divine.

Seigneur, je réclame ta douceur comme faisant partie du salut que tu m'as accordé. Je ne puis m'en passer. Comment puis-je te glorifier, si je ne la possède pas ? Seigneur, je veux apprendre de toi, parce que tu es doux et humble. Seigneur, enseigne-moi que tu es toujours avec moi, toujours en moi, que tu es ma vie. Dès que je demeure en toi, et que toi, tu demeures en moi, je te possède avec ta douceur, et tu me rends semblable à toi.

O, sainte douceur ! Tu n'es pas descendue du ciel sur la terre pour une courte visite seulement, puis pour disparaître de nouveau dans les cieux. Tu es venue chercher une demeure ici-bas. Je t'offre mon cœur ; viens y faire ta demeure. O toi, Agneau de Dieu, mon Sauveur, mon secours ! C'est sur toi que je compte ; c'est en habitant toi-même en moi que tu me communiqueras ta douceur et que tu me rendras conforme à ton image.

Viens donc, O Seigneur ! Daigne à présent même te révéler à moi comme mon Roi débonnaire, prêt à prendre possession de moi, à me communiquer dans le secret de mon cœur tout ce que tu es pour moi. Amen

 

Arthur KatzUn message de Andrew Murray
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