46. La vie nouvelle

Chap: 46 - Abnégation de soi-même - Notre ancienne nature est profondément marquée par le péché. Elle ne peut produire aucun bien véritable. C’est pourquoi elle doit être reniée et mise à mort.

« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Matthieu 16.24).

L’abnégation est une pratique que le Seigneur Jésus a souvent enseignée. Il l’a présentée comme une condition essentielle pour être son disciple. Il l’associe au fait de porter sa croix et de perdre sa vie pour le suivre (Matthieu 10.38-39 ; Luc 9.23 ; 14.27 ; Jean 12.24-25).

Notre ancienne nature est profondément marquée par le péché. Elle ne peut produire aucun bien véritable. C’est pourquoi elle doit être reniée et mise à mort, afin que la vie nouvelle, celle de Dieu, puisse régner librement en nous (Romains 6.6 ; 8.13 ; Galates 2.20 ; 5.24 ; 6.14 ; Colossiens 3.5). Le jeune chrétien est invité à prendre dès le début la décision de renoncer entièrement à lui-même, selon l’appel de son Seigneur. Bien que cela puisse sembler difficile au départ, il découvrira qu’il s’agit d’une source de bénédiction profonde.

Renoncer à soi-même en toutes choses.

• Renoncer à sa propre intelligence : Lorsque Pierre parla selon une logique humaine, Jésus lui répondit : « Tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Matthieu 16.23). Il est nécessaire de faire taire notre raisonnement charnel, même dans la lecture de la Parole ou la prière. Dans le silence intérieur, laissons l’Esprit Saint nous parler (1 Corinthiens 1.17-27 ; 2.6 ; Colossiens 2.18).
• Renoncer à sa volonté propre : Nos désirs doivent être soumis à la volonté de Dieu. Ce choix, bien qu’exigeant, devient une source de joie lorsque nous comprenons que la volonté divine est bonne et parfaite (Matthieu 26.39 ; Romains 6.13 ; 1 Corinthiens 9.25-27).
• Renoncer à son honneur : Ne cherchons pas la reconnaissance humaine, mais celle qui vient de Dieu. Même si notre réputation est mise à mal, confions-la à Dieu. Soyons satisfaits d’être petits et humbles (Jean 5.44 ; 7.18 ; 8.50 ; 1 Thessaloniciens 2.6).
• Renoncer à sa propre force : Dieu utilise ceux qui reconnaissent leur faiblesse. Même si nous pensons avoir des capacités, confessons devant Dieu que nous n’avons rien sans Lui. C’est dans le cœur qui meurt à sa propre puissance que l’Esprit Saint vient habiter (2 Corinthiens 3.5 ; 12.9).
• Renoncer à ses intérêts personnels : Ne vivons pas pour nous-mêmes, mais pour les autres. Celui qui veut garder sa vie la perdra, mais celui qui la donne pour Christ la trouvera (Romains 15.1-3 ; 1 Corinthiens 10.23-24 ; Éphésiens 2.4).

Une décision quotidienne.

Lors de votre conversion, vous avez choisi Christ plutôt que vous-même. Vous avez dit : « Pas moi, mais Christ ! » Ce choix doit être renouvelé chaque jour. Plus vous le faites, plus vous goûterez à la joie de rejeter l’égoïsme et de laisser Jésus être tout en vous. La voie du renoncement est une voie de bonheur céleste.

Beaucoup de chrétiens veulent être libérés de l’épreuve, mais pas de leur propre volonté. Pourtant, l’appel de Jésus demeure : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».

Le fondement du renoncement.

La force de l’abnégation se trouve dans ce mot : « moi ». L’ancienne vie est centrée sur soi ; la vie nouvelle est centrée sur Jésus. Pour que la vie nouvelle règne, l’ancienne doit disparaître. Chaque jour, nous devons renoncer à nous-mêmes pour suivre Jésus. Son enseignement, sa volonté, son honneur, ses intérêts doivent remplir notre cœur.

Celui qui connaît Jésus renonce volontiers à lui-même, car Christ est si précieux qu’il est prêt à tout sacrifier pour le gagner (Galates 2.20 ; Philippiens 3.7-8).

La vraie vie de foi.

La foi chrétienne ne repose pas sur ce que la nature juge raisonnable, mais sur ce que Jésus dit et veut. Chaque jour, nous renouvelons ce pacte : « Pas moi, mais Christ ! » Nous sommes morts à nous-mêmes ; notre vie est cachée avec Christ en Dieu. Sa volonté et sa puissance doivent prévaloir. Ô mon âme, renonce joyeusement à toi-même pour que le Christ glorieux habite en toi.

Prière.

« Précieux Sauveur, apprends-moi ce qu’est le renoncement à moi-même. Apprends-moi à me méfier de mon propre cœur, à ne pas céder à ses impulsions. Apprends-moi à te connaître si profondément qu’il me soit impossible de faire autre chose que de m’offrir entièrement à toi, pour te posséder, toi et ta vie ! Amen ! »

Conseils pratiques pour vivre l’abnégation.

• Tersteegen disait : Dieu et sa vérité ne sont correctement connus que par celui qui, par la mort de sa nature charnelle, devient simple et silencieux. Ce n’est pas dans la tête, mais dans le cœur que se trouve la vérité vivante.
• Prenez le temps de vous taire lors de la lecture ou de la prière. Ce silence intérieur permet à Dieu de parler dans le temple de votre cœur.
• La marque de l’abnégation chrétienne, c’est la joie intérieure au milieu des privations. La Parole nous appelle à une joie constante, même dans les renoncements quotidiens.
• Quand et comment se renier ? Toujours et en tout. Mais seul Jésus peut vous enseigner cela. L’imiter, être instruit par Lui, est le seul chemin. Quand Jésus entre, le moi sort.

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