Quand il sera venu…4
Je ne crois pas à une répétition de la Pentecôte, mais à une continuité de la Pentecôte ; et permettez-moi de vous dire qu’il y a une grande différence entre les deux.
Le consolateur promis, le Saint-Esprit : Permanence de la pentecôte !
J’aimerais vous parler d’un sujet qui passe pour être assez controversé, et qui est basé sur le deuxième chapitre du livre des Actes. Je n’ai toutefois nulle intention d’en faire l’objet d’une controverse, mais plutôt un objet d’utilité. Je ne crois pas à une répétition de la Pentecôte, mais à une continuité de la Pentecôte ; et permettez-moi de vous dire qu’il y a une grande différence entre les deux.
J’aimerais essayer de découvrir avec vous les éléments durables de la Pentecôte, tels que décrits dans le livre des Actes. Qu’est-ce qui est venu et est resté ? Qu’est-ce qui est venu et n’est pas resté ? Maintenant, comme je l’ai déjà mentionné, je ne crois pas que la Pentecôte doit être répétée, mais qu’elle doit se perpétuer. Je ne pense pas que la Pentecôte est venue puis partie, mais qu’elle est venue et est restée, et que nous la vivons encore aujourd’hui. Si seulement nous savions cela !
Il est vrai que la Pentecôte, comme toute expérience religieuse, comportait des éléments extérieurs et donc variables. Dieu ne prête pas beaucoup attention à ce qui est extérieur. Nous devrions permettre au Saint-Esprit de nous enseigner que Dieu attache peu d’importance aux aspects extérieurs.
Puis, il y a les éléments qui sont intérieurs et qui viennent de l’Esprit : ils sont permanents et toujours à peu près les mêmes. Il y a aussi des éléments qui sont accessoires, et donc d’importance relative. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils ne sont pas importants, mais je dis qu’ils ne sont pas d’importance cruciale. Finalement, il y a, bien entendu, les éléments fondamentaux et, par conséquent, d’importance vitale.
Ayant lu les faits historiques en Actes 2, que s’est-il produit dans la chambre haute, à Jérusalem, ce jour-là ?
Il y avait environ 120 personnes réunies dans cette chambre quand, tout à coup, il y a eu un bruit dans la pièce, comme si un vent violent se mettait à souffler. Remarquez bien qu’il n’est pas dit qu’un vent impétueux a traversé la maison, balayant tout sur son passage. Vous est-il jamais arrivé d’entendre un son qui vous donnait l’impression qu’un vent violent soufflait quelque part ? Voilà ce que cela signifie : comme le son d’un vent impétueux.
Pendant qu’ils se demandaient ce que cela pouvait bien être, ils ont soudain vu apparaître des langues, pareilles à des flammes de feu, qui se sont séparées les unes des autres pour se poser sur chacun d’eux. Ce feu, séparé en langues, était la manifestation visible de la présence de Dieu, et, une à une, les langues se sont posées sur chacun d’eux.
La Bible parle de « langues de feu » (Actes 2 v. 3). Si vous allumez une bougie, vous constaterez que la flamme prend la forme d’une petite langue, c’est-à-dire qu’elle est large à la base et va en se rétrécissant, jusqu’à devenir une fine pointe. C’est tout ce que cela signifie. Et il n’y a ici aucune allusion à un langage quelconque. Il est seulement dit que les langues de feu se sont posées sur chacun d’eux.
C’est à peu près tout ce qu’il y avait de spécial, excepté qu’ils se sont mis à parler en d’autres langues et que les gens pouvaient les entendre parler dans ces langues.
À la suite de cet événement historique de la Pentecôte, qu’est-il arrivé qui ne peut jamais plus se répéter ? Permettez-moi de vous donner ci-après quelques faits : Premièrement, on y voit la présence physique de toute l’Église réunie dans un même lieu. Cela était possible du fait qu’il n’y avait alors qu’environ 120 chrétiens. Cet événement ne pouvait se répéter par la suite, car, en cette seule journée, plus de 3000 personnes sont nés dans le Corps de Christ, et à une autre occasion près de 5 000 personnes sont venues à Christ en une seule fois, portant le nombre total des croyants à 8000. Je suis sûr qu’on n’aurait pu trouver dans tout Jérusalem un endroit assez vaste pour asseoir, ou même accueillir, 8000 personnes. Pendant que l’Évangile se répandait jour après jour, le Seigneur ajoutait journellement à l’Église ceux qui étaient sauvés. Finalement, le nombre de chrétiens est devenu si grand qu’aucun auditorium n’aurait pu les contenir tous.
La présence physique de tous les croyants en un même lieu ne s’est jamais répétée, que je sache. Voilà donc une chose qui s’est passée à la Pentecôte et qui ne s’est jamais reproduite.
Autant que je sache, par l’histoire de l’église et grâce à une lecture approfondie, le bruit d’un vent violent venant du ciel ne s’est jamais répété. Je n’ai jamais rien lu au sujet d’une telle expérience qui se serait reproduite parmi les frères moraves, les méthodistes, les presbytériens, les anglicans, ni au sein d’aucune assemblée chrétienne autre que ce premier groupe de croyants de la Pentecôte.
J’ai entendu dire que lorsque Dwight Moody a rassemblé les chrétiens, il les a emmenés sous une voûte de pins, dans la partie orientale des États-Unis, les gardant là pendant plusieurs jours, au bout desquels il ne s’est rien passé.
Moody a été obligé de se lever devant toute l’assemblée et dire : « L’assemblée se termine demain, et nous ne pouvons pas retourner chez nous sans être remplis de l’Esprit Saint ; essayons de nouveau, et espérons en Dieu ». Ils sont retournés sous les pins, et, enfin, l’Esprit tout-puissant est descendu sur eux. L’historien nous dit que le jour suivant, quand ils ont pris des trains dans différentes directions, partout où ils sont passés ils étaient comme les renards de Samson lâchés dans les champs et mettant le feu partout sur leur passage. Le Saint-Esprit était venu, mais non au bruit d’un vent violent. Cet événement de la Pentecôte ne s’est pas reproduit.
Pas plus n’ai-je lu nulle part, dans l’histoire chrétienne, qu’il y aurait eu une autre manifestation d’un grand feu séparé en flammes. Je veux parler ici de comptes rendus sérieux et dignes de confiance venant de chrétiens honorables qui ne se plairont pas à exagérer le récit de leurs expériences. Dans aucun récit, je n’ai pu trouver qu’il y aurait eu la manifestation d’une grande flamme de feu qui se serait séparée et se serait posée sur les croyants.
Je n’ai jamais lu non plus que, ailleurs ou à un autre moment, les personnes faisant partie d’un groupe de croyants se soient toutes mises à parler dans une langue que chacun pouvait comprendre sans l’aide d’un interprète. Or, c’est exactement ce qui s’est passé au chapitre 2 des Actes. Je ne trouve mention d’aucun autre événement ni lieu où des personnes appartenant à des groupes parlant dix-sept langues différentes pouvaient entendre parler les gens, tout en sachant et en comprenant de quoi il était question, et ce, sans le concours d’un interprète.
J’affirme que tous ces éléments du jour de la Pentecôte ne se sont, de toute évidence, jamais reproduits, parce que, dans chaque cas, il s’agissait de manifestations extérieures. Le parler en langues était une manifestation extérieure, tout comme l’étaient le bruit et la compréhension des langues étrangères. Ces manifestations ne se sont jamais reproduites et n’ont jamais eu besoin de l’être.
En voici l’explication logique. Si ces choses étaient nécessaires à l’Église chrétienne et à la continuation de ce qui s’est produit à la Pentecôte, elles seraient considérées comme essentielles et fondamentales. Si elles étaient nécessaires pour éclairer l’Église et que, pourtant, elles ne se sont pas répétées, alors l’Église doit avoir cessé d’exister le jour même où elle est née, ou, tout au moins, au moment de la mort de ceux qui étaient présents à ces manifestations.
De toute évidence, ces choses ne constituaient pas les principes de base du christianisme. Elles ont bel et bien eu lieu, mais étaient des manifestations extérieures et occasionnelles ; elles étaient des éléments qui appartenaient à ce moment historique particulier.
D’autre part, que s’est-il passé ce jour-là, qui est resté et qui n’a pas disparu au bruit du vent, à la vue du feu et à la compréhension simultanée de dix-sept langues ? Autrement dit, quel est l’élément éternel et durable de la Pentecôte ? Est-ce que quelque chose avait été donné ? Une garantie avait-elle été déposée ? Qu’est-ce qui est venu, et qui est de nature intérieure, céleste, permanence et durable ?
Afin de découvrir quel était cet élément, nous devons trouver ce qui avait été promis. Selon Jean 14 v. 16, Jésus a dit : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur ». Dans Jean 16 v. 14, Jésus a dit encore : « …il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera ». Voici quelle était la promesse : « Quelqu’un viendrait qui aurait l’autorité, le pouvoir et la capacité de rendre Jésus-Christ réel à ceux qui croyaient ».
Souvenez-vous maintenant de ce qui s’est produit quand le Saint-Esprit est venu et est descendu sur ceux qui étaient réunis. Voici ce qui s’est passé : Pierre a sauté sur ses pieds pour dire que ces hommes n’étaient pas du tout ivres, mais qu’une chose merveilleuse venait de leur arriver, car « …Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ». Pierre continue : « Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez ».
Dans Jean 16, Jésus a déclaré aussi : «… Je vous dis la vérité …Je vous l’enverrai …Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché … ». La présence de l’Esprit Saint est promise pour montrer aux pécheurs leur péché et aux croyants Jésus-Christ. Jésus avait dit : « …mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut » (Luc 24 v. 49). La définition du mot « puissance » comporte le sens d’avoir la capacité de faire.
Étant donné que c’est le mot grec duquel dérive le mot « dynamite », certains frères essaient de se persuader que le Saint-Esprit est de la dynamite, oubliant que cette façon de voir est tout le contraire de la réalité. Si le mot « dynamite » doit son nom au mot grec, le Saint-Esprit et la puissance de Dieu n’ont pas hérité leur nom du mot dynamite !
La dynamite a été découverte il y a moins de 200 ans ; mais le mot grec, d’où nous vient le mot « puissance », se situe à l’époque de Christ. Il signifie « capacité de faire », et rien de plus !
Prenons comme exemple le cas d’un homme qui se saisit d’un violon et se met à jouer. Il n’arrive malheureusement à en tirer que des grincements et des sons rauques. Cet homme ne possède, de toute évidence, pas la capacité de faire. Mais voilà qu’un autre homme s’empare du même violon, et se met aussitôt à jouer des airs mélodieux et riches. C’est l’homme qui possède la capacité de faire qui est le gagnant. Ce n’est pas autre chose que la capacité dynamique de faire ce qu’il nous a été donné de faire. Vous recevrez la capacité de faire.
Elle viendra en vous.
Si vous êtes un gagneur d’âmes, vous aurez la capacité de gagner des âmes. Si vous êtes prédicateur, vous aurez la capacité de rendre la Parole de Dieu compréhensible. Quoi que vous fassiez au nom de Dieu, il vous donne la capacité de le faire. Il vous donne la capacité d’être victorieux, de vivre une vie droite, de regarder à Jésus, et de vivre avec le ciel en perspective. C’est cela la capacité de faire.
Telles sont les choses vitales, essentielles et éternelles qui se sont produites à la Pentecôte, et qui sont venues et restées.
Le vent, le feu et l’apparition sont des manifestations qui ne se sont jamais renouvelées, autant que je sache. Mais le consolateur est venu. Il est venu et a rempli les croyants. Il est venu pour demeurer en eux. Il est venu pour rendre Jésus réel. Il est venu pour leur donner la capacité morale intérieure, afin qu’ils puissent faire ce qui est droit, et la capacité intérieure pour faire l’œuvre de Dieu. Voilà ce qui est resté et qui est toujours présent.
Si nous ne possédons pas l’Esprit de Dieu, qui nous rend capables, c’est qu’on nous a mal enseignés. On nous a effrayés à son sujet. Quelque part, en cours de route, un enseignant de la Bible ou un chrétien a dû nous faire peur au sujet du Saint-Esprit. L’illustration qui suit est peut-être simple, mais laissez-moi vous raconter ce que nous avons fait après avoir ensemencé un champ de maïs, quand j’étais encore un jeune garçon en Pennsylvanie.
Afin de protéger le champ de maïs contre les corneilles, nous avions tué une vieille corneille et l’avions suspendue par les pattes au milieu du champ. Cette façon de faire avait pour but de faire fuir toutes les corneilles à des kilomètres à la ronde. Et, en effet, les corneilles ont convoqué une réunion de mise en garde en disant : « Écoutez, il y a là-bas un champ de maïs, mais ne vous y aventurez pas. J’y ai aperçu une corneille morte ! »
C’est le genre de réunion que tient Satan, et c’est d’ailleurs exactement ce qu’il a fait. Il a pris quelques chrétiens fanatiques, bizarres, au regard étrange, qui font des choses qu’ils ne devraient pas faire, et il les a placés au beau milieu du champ de maïs de Dieu, et il lance un cri d’avertissement aux autres : « Eh ! Ne vous approchez pas de la doctrine du Saint-Esprit, car si vous le faites, vous allez agir juste comme ces fanatiques au regard fou ».
C’est parce qu’on a déjà eu affaire à tant de comportements étranges que les enfants de Dieu sont craintifs, et dès que vous vous mettez à parler de ce sujet, ils prennent la fuite en s’exclamant : « Non merci, très peu pour moi ! J’ai vu des corneilles mortes là-bas au milieu du champ ».
Eh bien, mon frère, je ne permets pas à la peur de me priver de l’héritage qui me revient de droit. Je ne veux pas être dépossédé du droit que j’ai acquis de naissance, tout simplement parce que d’autres n’ont pas su que faire de ce droit, ou parce qu’ils ont trouvé quelque chose qui n’a rien de commun avec ce droit de naissance. Je veux tout ce que Dieu a pour moi !
J’aimerais maintenant souligner quelque chose d’autre ici. À la naissance de Christ, beaucoup de choses extérieures se sont produites, qui n’étaient pas de la plus haute importance. Quand Christ est né, les anges en ont été avisés, et ils sont venus ; mais s’ils n’étaient pas venus, Christ serait né quand même.
Quand Christ est venu, il est né dans une crèche, et sa naissance a été accompagnée de toutes sortes de circonstances extérieures ; mais un fait d’importance capitale n’a jamais disparu, c’est qu’il est né ! Il est venu dans le monde. Il est devenu chair et a habité parmi nous. Il est venu et a pris sur lui notre nature humaine, et la Parole a été faite chair pour racheter le genre humain à la croix.
Cet événement a bel et bien eu lieu et demeure à jamais un fait accompli. Les autres circonstances extérieures ne sont pas importantes. Ce sont les choses intérieures qui comptent. Des milliers de gens ont senti la puissance rédemptrice de Christ, sans pourtant jamais avoir vu les anges ; et des milliers d’autres ont été touchées par sa puissance de guérison, sans jamais avoir vu les mages.
J’en déduis que la signification éternelle de Actes 2 est que le consolateur est venu ! La Divinité se tient parmi nous ! Dieu s’est donné lui-même à nous : la quintessence de la Divinité. Oui, en vérité, la Divinité s’est répandue : « …et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez » (Actes 2 v. 33).
Je crois que nous avons atteint une période cruciale en ce qui concerne la vie et l’histoire de l’Église. Si nous continuons à marcher dans la voie que nous avons suivie en tant que chrétiens fondamentalistes et évangéliques, les fondamentalistes deviendront tous des libéraux, et la plupart de libéraux des unitariens. Nous avons désespérément besoin de l’effusion du Saint-Esprit, et cela ne peut pas se produire aussi longtemps que nous, le peuple de Dieu, nous refusons de reconnaître que nous avons négligé de jouir de notre héritage.
Dieu nous a promis une inspiration unique, une effusion céleste qui doit venir vers nous et prendre les commandes. Cette inspiration doit être en nous ce que nous ne pourrons jamais être de nous-mêmes. Pour être capable d’écrire des vers qui soient comparables à ceux qui viennent de la plume de Shakespeare, il vous faudrait avoir l’esprit de Shakespeare. L’intelligence de Shakespeare devrait pénétrer votre personnalité. En effet, si vous et moi tentions d’écrire : « Vous comparerais-je à une journée d’été », c’est là tout ce que nous arriverions à produire.
Si vous vouliez composer de la musique comme Jean-Sébastien Bach, il vous faudrait avoir en vous l’esprit de Bach. Si vous désiriez être un homme politique de l’envergure d’un Churchill, vous devriez posséder l’esprit de Churchill.
Autrement dit, si nous voulons reproduire Christ sur terre, être semblables à lui et le mettre en évidence, que va-t-il nous manquer le plus ? La réponse est claire : nous devons avoir en nous l’Esprit de Christ ! Si nous voulons être les enfants de Dieu, l’Esprit du Père doit insuffler sa vie en nous et par nous. Voilà pourquoi, il importe que nous ayons en nous l’Esprit de Dieu. Voilà pourquoi, l’Église doit avoir l’Esprit de Christ !
L’Église est appelée à vivre au-dessus de ses propres capacités. Elle est appelée à vivre à un niveau si élevé, qu’il est impossible à aucun être humain de vivre de cette façon par ses propres capacités et par ses propres forces. Le plus humble des chrétiens est destiné à vivre un miracle, une vie qui soit moralement spirituellement si intense et si pure, qu’aucun être humain n’a la capacité de faire cela. Seul Jésus-Christ peut le faire ! Son désir est que l’Esprit de Christ vienne vers son peuple. Ce souffle, cette effusion d’en haut, nous influence mentalement, moralement et spirituellement.
Pourquoi ne pas nous préparer pour que l’œuvre de Dieu s’accomplisse au milieu de nous par son Saint-Esprit ?
Je suis persuadé que cette œuvre pourrait bien être pour nous, si nous mettions un frein à toute notre activité, si nous nous calmions, et si nous prenions le temps d’adorer Dieu en comptant sur lui. Sans doute ne serai-je pas bien vu, si je vous rappelle que nous sommes une bande de chrétiens charnels ; et pourtant, c’est vrai que le corps de Christ est charnel. Le peuple de Dieu devrait être sanctifié, pur, droit ; mais nous sommes charnels.
Nous le sommes dans nos attitudes, dans nos goûts et dans beaucoup de choses. Nos jeunes, bien souvent, ne se comportent pas de façon respectueuse dans nos réunions chrétiennes. Nous avons à ce point déformé nos goûts religieux, que notre culte chrétien est, dans une large mesure, de l’exhibitionnisme pur. Nous avons désespérément besoin d’une manifestation d’en haut, car tous les sermons ne pourront jamais remédier à notre situation !
Celle-ci ne pourra jamais être réglée, tant que l’Église de Christ n’aura pas été confrontée, de façon soudaine, avec ce qu’un homme a appelé le « mystère fantastique », le mystère terrible de la personne de Dieu, la majesté terrible de Dieu. Voilà ce que fait le Saint-Esprit. Il nous révèle le merveilleux mystère qu’est Dieu, et présente Dieu lui-même à l’esprit humain.
Être mis en face de ce « mystère fantastique », c’est dire adieu à notre irrévérence, à notre vie charnelle, à nos goûts religieux déformés ; oui vraiment, c’est dire adieu à toutes ces choses. L’âme alors, muette d’adoration, tremble jusqu’au tréfonds d’elle-même, parce que le Saint-Esprit lui confère une félicité sans nulle autre pareille.
Nous ne pourrons jamais en savoir plus sur Dieu que ce que l’Esprit nous en révèle. Nous ne pourrons jamais en savoir plus sur Jésus que ce que l’Esprit nous enseigne à son sujet, car il n’y a que l’Esprit à pouvoir enseigner. Ô, Saint-Esprit, comme nous t’avons attristé ! Comme nous t’avons offensé ! Comme nous t’avons rejeté ! C’est lui notre professeur, et si ce n’est pas lui qui nous enseigne, nous ne pourrons jamais connaître Dieu. Il est notre lumière, et si ce n’est pas lui qui fait jaillir la lumière, nous ne pourrons jamais voir. Il est le guérisseur de nos sourdes oreilles, et s’il ne couche nos oreilles, nous ne pourrons jamais entendre. Il est possible, pour des églises, de fonctionner pendant des semaines, des mois et des années, sans connaître ces vérités ou sans avoir été investies de l’Esprit du Dieu vivant.
Oh ! mon cœur, fais silence devant lui, prosterne-toi, et adore-le au fond de toi !
Voilà donc la nouvelle que j’ai pour vous : La Divinité est présente ! La Pentecôte signifie que la Divinité est venue vers l’humanité pour se donner à l’homme, pour que l’homme puisse la respirer profondément, tout comme il respire l’air ambiant, afin de pouvoir être rempli de cette Divinité.
A.B.Simpson a utilisé une illustration aussi valable que n’importe quelle autre illustration que j’ai entendue. Voici ce qu’il dit : « Être rempli de la plénitude de Dieu est comparable à une bouteille dans l’océan. Si vous enlevez le bouchon de la bouteille et que vous plongiez celle-ci dans l’eau, vous aurez une bouteille remplie d’océan. La bouteille se trouve dans l’océan, et l’océan dans la bouteille. L’océan contient la bouteille, mais la bouteille ne contient qu’un peu d’océan. Il en est ainsi du chrétien ».
Nous sommes remplis de la plénitude de Dieu ; mais, évidemment, il ne nous est pas possible de contenir Dieu dans son entier, étant donné que Dieu nous contient. Cependant, nous pouvons avoir de Dieu tout ce que nous pouvons contenir de lui. Si seulement nous savions cela, nous pourrions agrandir notre vase. Notre vase s’élargit au fur et à mesure de notre marche avec Dieu.
La Divinité se trouve parmi nous. Si une personne célèbre honorait de sa présence nos églises, les responsables de l’accueil ne sauraient que faire pour contenir les foules qui se presseraient à l’entrée. Eh bien, je vous dis que nous avons un personnage illustre au milieu de nous : « Tout à coup, il vint du ciel …Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit… » (Actes 2 v. 4). La Divinité est descendue jusqu’à nous pour rester, non pour venir et repartir, mais pour venir et rester !
Honte à nous d’ignorer ainsi la présence de la royauté parmi nous. Il y a ici plus qu’une royauté terrestre : Nous avons le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois. Nous avons l’Esprit-Saint et Béni, et nous le traitons comme s’il n’était pas du tout présent. Nous lui résistons, nous lui désobéissons, nous l’éteignons, et nous faisons des compromis avec notre cœur. Nous entendons un message à son sujet et sommes déterminés à en apprendre plus et à faire quelque chose. Toutefois, notre conviction perd de sa force, et nous ne tardons pas à retourner à notre ancien niveau d’inertie dans lequel nous étions vautrés. Nous résistons au gracieux consolateur. Il est venu pour consoler.
Il est venu pour enseigner. Il est l’Esprit d’instruction. Il est venu pour apporter la lumière, car il est l’Esprit de lumière. Il vient pour apporter la pureté, car il est l’Esprit de puissance. Il vient pour remplir nos cœurs de ces bénédictions, et il désire pour nous ce genre d’expérience. Dieu fait cela pour des personnes individuelles, sans s’inquiéter de notre arrière-plan confessionnel. Il ne s’embarrasse pas de savoir si nous sommes baptistes, ou presbytériens, ou méthodistes. La seule chose qu’il nous demande, c’est que nous soyons prêts à obéir, à écouter, et à ne plus désobéir.
Voulez-vous cesser d’étouffer l’Esprit de Dieu ? Voulez-vous cesser de résister à l’Esprit Saint ? Tout ce qu’il demande de vous, c’est que vous éleviez les mains en signe d’abandon et que vous disiez : « Je crois que la divinité est présente ». Comme de l’air pur, inspirez profondément le Saint-Esprit, et permettez-lui de venir et de remplir votre vie.
C’est cela ! Cette expérience peut ne pas vous sembler aussi spectaculaire et haut en couleurs qu’on vous l’avait enseignée, mais elle est exactement cela et rien de plus. Le Saint-Esprit est venu, et il est encore ici. Tout ce qu’il veut, c’est que nous cédions, obéissions, ouvrions nos cœurs ; alors, il s’empresse de venir, transformant et changeant notre vie !