Quand il sera venu…2
Christ révèlé par l’Esprit-Saint - Les Écritures révèlent clairement que les choses spirituelles sont voilées ; par nature, l’homme n’a pas la capacité de les comprendre ni de les saisir.
Christ révèle par l’Esprit Saint : Non par l’intellect !
En considérant ce texte, nous devrions nous souvenir de deux points. Il affirme que nous, humains, n’avons pas la capacité de comprendre les choses divines, mais il affirme également que cette capacité peut nous être donnée du ciel. Les Écritures révèlent clairement que les choses spirituelles sont voilées ; par nature, l’homme n’a pas la capacité de les comprendre ni de les saisir.
Il se heurte à un mur. Il a beau accumuler doctrines, textes, preuves, credo et théologie, et les dresser comme un mur, il ne parvient toutefois pas à trouver la porte ! Il se tient dans les ténèbres, et tout, autour de lui, n’est que connaissance intellectuelle au sujet de Dieu, mais pas la connaissance de Dieu. Or, il y a une différence entre la connaissance intellectuelle au sujet de Dieu et la connaissance révélée par l’Esprit.
Il est possible d’avoir grandi dans une église, d’avoir appris le catéchisme, participer à l'école du dimanche, de s’être soumis, dans les limites du raisonnable, à tous les rites, pratiques et cérémonies existants. Mais quand nous avons fait tout cela, nous pouvons ne pas connaître Dieu du tout. Dieu, en effet, ne peut se connaître au moyen de toutes ces choses extérieures. Nous sommes aveugles et empêchés de voir, car l’homme ne peut connaître les choses de Dieu, si ce n’est par l’Esprit de Dieu.
Le Saint-Esprit a dit, par l’intermédiaire de Paul : « …personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (1 Corinthiens 2 v. 11). Dieu se connaît lui-même, et le Saint-Esprit connaît Dieu parce que le Saint-Esprit est Dieu ; et aucun homme ne peut connaître Dieu que par l’Esprit Saint. L’homme qui ne tient aucun compte de cette vérité exclut totalement les choses spirituelles de sa compréhension.
Ah ! comme j’aimerais que tous nos enseignants dans l’église puissent comprendre que le domaine de l’Esprit est fermé à l’intellect. Ce n’est vraiment pas difficile à comprendre pourquoi il en est ainsi. Voyez-vous, l’esprit est le canal par lequel nous pouvons comprendre les choses de caractère divin, or l’esprit humain est mort ; il est mort à cause du péché. Quand j’affirme que l’intellect humain n’est pas le moyen par lequel nous comprenons les choses divines, je n’exprime là rien de très profond. Par exemple, si en ce moment même se jouait une symphonie, nous ne pourrions entendre cette symphonie avec nos yeux. Dieu, en effet, ne nous a pas donné nos yeux pour entendre, mais pour voir.
Nous ne pourrions pas non plus apprécier un magnifique coucher de soleil avec nos oreilles, car Dieu ne nous a pas donné nos oreilles pour écouter des couchers de soleil. Il nous a donné nos oreilles pour écouter de la musique, la voix de nos amis, les rires d’enfants et les chants d’oiseaux. Il nous a donné nos yeux pour voir les choses capables d’être vues. Il ne confond jamais les deux.
Si un homme affirme que le royaume de la nature visible ne peut être saisi par l’oreille, il n’y aura personne pour l’applaudir. Personne non plus ne sautera sur ses pieds pour dire : « Cet homme est un mystique ! » Il n’a exprimé qu’un propos plein de bon sens, un fait scientifique bien ordinaire. Quand je dis que Dieu ne nous a pas donné notre intelligence pour comprendre l’être divin qu’il est, mais que, dans ce but, il nous a donné un autre moyen de compréhension, cette affirmation ne comporte rien de profond, croyez-moi.
Regardons maintenant la Parole de Dieu en rapport avec ce concept. Quelquefois, en entendant l’explication d’une chose, celle-ci devient plus vivante quand elle est suivie d’une lecture biblique relative au sujet.
Dans Ésaïe 55.8-9, nous pouvons lire : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Esaïe 55 v. 8 et 9). Et en 1 Corinthiens 2 v. 14, nous lisons : « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en Juge ».
Maintenant, écoutez ceci : l’homme animal, c’est-à-dire l’homme psychique, l’homme cérébral, intellectuel, ne peut comprendre ni recevoir les choses de l’Esprit de Dieu. Elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, car on ne peut en juger que par l’Esprit. Dieu nous a donné un esprit pour le comprendre, lui, et une intelligence pour comprendre la théologie, cela fait toute une différence !
En Jean 16 v. 12 à 14, Jésus dit : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera ».
Cette déclaration est parfaitement claire : celui qui nous révèle Dieu et qui nous révèle Christ, c’est l’Esprit de Dieu.
Dans 1 Corinthiens 2 v. 6 à 9, nous trouvons un passage qui nous dit ceci : « Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis ; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.
Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment ». Il est surprenant que nous nous arrêtions si souvent ici, alors que nous devrions poursuivre notre lecture plus avant. C’est également une des places où les gens s’arrêtent quand ils mémorisent la Parole ; ils font même un arrêt complet après ces mots : «… pour ceux qui l’aiment ». Nous, nous nous arrêtons ici, mais pas la Bible ; elle ajoute que « Dieu nous les a révélées par l’Esprit ».
Ce n’est pas l’œil qui les a vues, ni l’oreille qui les a entendues, ni même le cœur de l’homme qui les a saisies, mais c’est Dieu qui les a révélées par son Esprit. Les choses spirituelles ne peuvent se comprendre par l’œil, ni par l’oreille, et elles ne peuvent pas même être comprises par l’intelligence. C’est le Saint-Esprit qui les révèle, « car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » ( 1 Corinthiens 2 v. 10).
Paul emploie une illustration au verset 11, quand il dit : « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? ». C’est ce que nous appelons l’intuition, et nous ne devrions pas craindre d’employer ce mot. Grâce à Dieu, je ne prends pas la fuite devant les mots. Et les mots « intuition » ou « intuitivement » ne me font pas peur, car c’est de cette façon que je sais être moi et non quelqu’un d’autre !
Comment savez-vous que vous êtes vous-mêmes et non quelqu’un d’autre ? Si vous deviez vous approchez de quatorze hommes vous ressemblant comme deux gouttes d’eau, vous n’en seriez pas ébranlé outre mesure. Le sourire aux lèvres, vous diriez : « N’est-ce pas une coïncidence surprenante que quatorze autres hommes me ressemblent comme des frères jumeaux ». Il est possible que ma femme ne puisse faire la différence, mais moi je ne me poserais aucune question quant à mon identité.
C’est votre intuition qui vous permet de garder votre individualité. Vous ne vous précipitez pas sur votre vieille Bible de famille pour savoir qui vous êtes : vous savez qui vous êtes. Si vous êtes orphelin, vous pouvez ne pas savoir qui étaient vos parents, mais, pour autant que cela concerne votre moi individuel, vous savez intuitivement qui vous êtes. Et vous savez très bien que vous êtes vivant ; vous ne vous mettez pas à raisonner pour dire que vous l’êtes.
Essayons maintenant d’appliquer cela à la condition de l’Eglise d’aujourd’hui. Nous oublions qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas saisir au moyen de notre intelligence, et pourtant c’est ce que nous essayons de faire. Certes, l’intelligence est bonne, puisque c’est Dieu qui l’a mise en nous. Il nous a donné notre tête, et ce n’était sûrement pas avec l’intention qu’elle serve uniquement de porte-chapeaux. Dans la tête qu’il nous a donnée, Dieu a mis un cerveau ; or, cette faculté que nous qualifions d’intellect, a son propre travail à accomplir. Ce travail ne consiste toutefois pas à comprendre les choses divines, cette compréhension relève de l’œuvre du Saint-Esprit.
Permettez-moi de vous rappeler que l’orthodoxie moderne a commis un grand impair en présumant à tort que les vérités spirituelles peuvent se percevoir intellectuellement. Ce concept a entraîné des conséquences d’une portée considérable, qui se manifestent dans nos prédications, dans nos prières, dans nos chants, dans nos activités, et dans notre manière de penser. Je soutiens que nous sommes dans l’erreur si nous croyons que l’étude biblique peut enlever le voile qui nous sépare de la perception spirituelle.
Je sais qu’à l’école biblique il nous faut apprendre la théologie, une introduction sur l’Ancien et le Nouveau Testament, une synthèse de l’Ancien et du Nouveau Testament, etc. Les cours portent de longs noms, et je suppose que les gens qui les suivent pensent avoir quelque chose. Ils pourraient en effet avoir quelque chose, pourvu qu’ils aient l’illumination du Saint-Esprit. Toutefois, tant qu’ils n’auront pas reçu cette illumination, c’est-à-dire cette lumière intérieure, ils n’auront strictement rien du tout, car l’étude biblique seule ne peut ni enlever ni traverser le voile. La Parole ne dit pas : « Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est par l’étude biblique ». Mais elle dit : « Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est pas l’Esprit de Dieu ».
C’est l’Esprit qui a écrit la Bible et qui doit inspirer la Bible. Permettez-moi de citer une petite maxime, dont je ne me rappelle plus la provenance : « Pour comprendre un texte biblique il faut que l’Esprit Saint accomplisse un acte semblable à celui qui a inspiré le texte la première fois ». Je crois personnellement que cette maxime est vraie.
Dans 2 Timothée 3 v.16, Paul dit : « Toute écriture est inspirée de Dieu et utile… ». Cette parole est étayée par l’affirmation suivante en Jean 3 v. 27 : « Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel ».
Je soutiens encore que nous sommes dans l’erreur lorsque nous croyons que nous pouvons nous élever à un niveau de compréhension spirituelle en nous instruisant les uns les autres à force de raisonnements basés sur la compréhension humaine. Nous avons l’habitude de dire qu’un prédicateur est un vendeur et que, tout bien considéré, il vend l’Évangile. Mais n’essayez pas de me dire que les méthodes que Dieu utilise pour gagner des hommes sont les mêmes que celles que le vendeur de brosses utilise pour vendre une brosse à cheveux. Je ne le crois pas.
Le Saint-Esprit agit dans une tout autre sphère ; la ; méthode de gagner un homme à Dieu est une méthode divine et non humaine. Certes, nous pouvons « fabriquer » des membres d’Eglise. Nous pouvons attirer des gens dans notre camp, et ils peuvent même se joindre à nos classes et à nos colonies de vacances. La seule chose que nous aurons accomplie, c’est d’en faire des prosélytes.
Mais quand c’est l’Esprit Saint qui travaille dans un homme, alors c’est Dieu qui est à l’œuvre, et, si l’on s’en rapporte à l’Écriture, ce que Dieu fait est éternel.
Nous nous imaginons que nous pouvons y arriver par la chair, et c’est exactement ce que nous faisons, et le Seigneur nous laisse faire. Il nous est possible d’adhérer au credo de la foi chrétienne sans toutefois connaître le moindrement la personne de Dieu. Nous pouvons connaître la doctrine et ne pas connaître du tout les choses spirituelles. L’affreuse conséquence de tout cela est que beaucoup de gens connaissent des choses concernant Dieu, mais ils ne connaissent pas Dieu lui-même.
Il y a une différence énorme entre le fait de connaître des choses au sujet de Dieu et connaître Dieu, oui, en vérité, une différence énorme ! Je peux connaître des faits au sujet de votre fils et cependant ne pas le connaître en personne. Si je ne l’ai jamais rencontré, je ne sais rien au sujet du contact de sa main, ou de son regard, ou de son sourire, ou du son de sa voix. Je ne connais que des choses à son sujet. Vous pouvez me montrer sa photo et me le décrire, mais je ne le connais toujours pas. Je ne connais que des faits qui concernent votre fils.
Prenons un homme de science qui connaît les insectes. Il peut écrire des livres qui ont pour sujet les abeilles, les vers, ou d’autres nombreuses espèces d’insectes, et cependant ne jamais, au grand jamais, connaître un insecte ! Cet homme n’arriverait jamais à communiquer avec les insectes, n’est-ce-pas ?
Si vous possédez un chien, vous pouvez tout savoir à son sujet, au sujet de ses habitudes, mais vous ne le connaîtrez jamais réellement. Il peut vous faire de belles façons, sortir la langue en haletant ; il peut sembler intelligent, mais il est un chien, et vous, en tant qu’humain, vous n’avez pas de moyens, ni d’organes, ni de techniques pour pénétrer dans son monde canin.
Vous pouvez le peigner, le laver, le nourrir, soigner ses oreilles, et vous pouvez le connaître extérieurement, mais vous ne pourrez jamais connaître votre chien dans le sens où nous l’entendons. Et, de son côté, votre chien ne pourra jamais vous connaître. Il peut savoir certaines choses à votre sujet, il peut savoir, par exemple, quand vous êtes content et quand vous êtes fâché après lui. Il peut savoir quand il a bien ou mal agi.
Il m’arrive de croire que les chiens ont une conscience presque aussi bonne que les gens, et pourtant le chien meurt sans jamais connaître l’homme, parce qu’il n’a pas reçu la capacité de saisir, de percevoir et de comprendre comme un humain.
De la même façon, l’être humain peut connaître des choses concernant Dieu et concernant le fait que Jésus-Christ est mort pour lui ; il peut même écrire des chants et des livres, se trouver à la tête d’organisations religieuses et occuper des positions importantes au sein de l’église, et pourtant ne jamais être parvenu à la connaissance personnelle et vitale de Dieu. Seul le Saint-Esprit peut lui faire connaître Dieu.
Encore une fois, je soutiens que comme résultat de ce genre d’erreur nous avons en réalité deux Christs. En effet, d’un côté, nous avons le Christ de l’histoire, qui est aussi celui des credo ; et de l’autre côté, nous avons le Christ que seul le Saint-Esprit peut révéler.
Jamais vous ne pourrez reconstituer la personne de Jésus à partir de la connaissance historique que nous avons de lui ; c’est impossible. Vous pouvez lire votre Nouveau Testament, et pourtant ne jamais y découvrir le Christ vivant. Vous pouvez être convaincu qu’il est le Fils de Dieu, et cependant ne jamais le découvrir comme la Personne vivante qu’il est. Jésus-Christ doit être révélé par le Saint-Esprit, car personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est par l’Esprit de Dieu.
Je voudrais faire ici une déclaration importante et la faire clairement : une révélation venue du Saint-Esprit dans un éclair glorieux d’illumination intérieure vous enseignerait plus au sujet de Jésus que cinq années de séminaire théologique, et pourtant je suis partisan du séminaire théologique ! Le séminaire peut vous apprendre des choses au sujet de Jésus. Oui, vous pouvez apprendre un tas de choses à son sujet, et, en fait, nous devrions apprendre tout ce que nous pouvons sur lui. Nous devrions lire tout ce qu’il nous est possible de lire au sujet de Jésus, car il est bon et légitime de lire tout ce qui le concerne ; cela fait d’ailleurs partie du christianisme. Mais l’éclair final qui introduit votre cœur auprès de Jésus doit se faire par l’illumination du Saint-Esprit lui-même, sans quoi il ne se passera strictement rien.
Je suis convaincu que nous ne pouvons connaître Jésus-Christ que dans la mesure où le Saint-Esprit se plaît à nous le révéler, car il ne peut se révéler d’aucune autre façon. Même Paul a dit : « …et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière » (2 Corinthiens 5 v. 16). L’Église ne peut pas connaître Christ, à moins que ce ne soit l’Esprit Saint qui le révèle.
Plusieurs conséquences mauvaises découlent du fait que nous croyons que nous pouvons connaître Dieu grâce à notre intelligence et à nos capacités intellectuelles. Premièrement, on permet à la vie chrétienne de ressembler beaucoup à la vie naturelle, excepté qu’on la veut plus agréable, plus propre et plus amusante !
La foi de nos pères a été associée à un nombre d’éléments discutables. Nous devons admettre qu’un de ces éléments est la philosophie ; et je crois que le mouvement néo-intellectuel moderne, qui essaie de faire revivre l’église par des moyens intellectuels, s’écarte de la bonne voie aussi loin qu’il est possible de s’en éloigner, car on ne peut pas recourir à la philosophie pour connaître le Seigneur Jésus.
L’apôtre Paul se trouvait être un des plus grands intellectuels que la terre ait jamais portés. Certains l’ont placé au nombre de six plus grands intellectuels qui aient jamais vécu ; mais cet homme, Paul, a dit à l’église de Corinthe : « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu » (1 Corinthiens 2 v. 1). S’il faut être amené au christianisme par raisonnement, alors le premier intellectuel venu peut tout aussi bien vous en sortir par raisonnement !
Si vous venez à Christ par une illumination du Saint-Esprit, de telle sorte que vous savez par intuition être un enfant de Dieu, vous le savez grâce à l’Écriture, mais vous le savez aussi par la lumière intérieure, par l’illumination intérieure de l’Esprit, et personne n’arrivera jamais à vous enlever cette certitude à force de raisonnements.
Lorsque j’étais un jeune homme, j’ai lu la plupart des livres qui traitaient d’athéisme. J’avais ma Bible, un livre de cantiques et quelques autres volumes, incluant des ouvrages d’Andrew Murray et de Thomas Kempis. Je me suis instruit moi-même le mieux que j’ai pu en m’adonnant assidûment à lecture. J’ai lu la pensée philosophique de tous les grands cerveaux, et nombre de ces hommes ne croyaient ni en Dieu ni en Jésus-Christ, vous savez. Je me souviens avoir lu le livre de White : « Warfare of Science with Christianity » (La Science en guerre contre le Christianisme) ; si, après avoir lu ce livre, un homme peut encore dire qu’il est sauvé, alors il n’est pas sauvé par sa lecture, mais par le Saint-Esprit en lui qui lui dit qu’il est sauvé !
En fait, nombre de ces philosophes et penseurs pourraient m’enlever toutes mes « raisons » et me réduire à une parfaite ignorance. Sur le plan de la raison humaine, ils pourraient amener un homme à renoncer à sa croyance et à lancer Le saint Livre sur une tablette en s’exclamant : « En voilà un autre ! »
Savez-vous ce que je faisais après avoir lu un ou deux chapitres qui me présentaient des arguments que je ne pouvais réfuter ? Je me mettais à genoux et, les yeux noyés de larmes et n’attachant pas d’importance à ce que disait le livre, je disais simplement à mon Seigneur : « Je te connais, mon sauveur et Seigneur ».
Ma connaissance, je ne l’avais pas dans le cerveau, mais dans le cœur. La différence est énorme, voyez-vous ! Si notre connaissance se limite à notre cerveau, alors la philosophie peut nous être utile ; mais si elle pénètre aussi notre cœur, alors la philosophie ne peut que s’incliner respectueusement et dire : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant ».
Un autre élément contestable est la manière dont nous essayons de recourir à la science pour prouver le christianisme.
Nous venons tout juste de sortir d’une de ces longues périodes au cours de laquelle l’Église évangélique s’est précipitée sur la science pour avoir une certaine aide, ne sachant pas que la science ne dispose d’aucune technique pour sonder tout ce qui, dans le christianisme, relève de la sphère divine.
Les choses que la science est en mesure de scruter ne sont pas divines, et les choses divines ne peuvent en aucun cas être sondées pas la science. Oui, la science est capable de fabriquer des satellites et des navettes spatiales, ces nombreuses réalisations qui font partie du domaine humain, mais en réalité tout cela n’est rien. Le christianisme est un miracle et une merveille, quelque chose d’en haut, quelque chose venu du ciel, comme la nappe de Pierre ; quelque chose qui ne dépend pas du monde et ne fait pas même partie du monde, mais qui vient directement du trône de Dieu, comme les eaux dans la vision d’Ézéchiel.
La science ne connaît rien à cela. Elle ne peut que se tenir à l’écart, observer ce phénomène, et se taire. Mais, si nous ne possédons pas cette intuition intérieure, si nous n’avons pas cette compréhension du miraculeux, nous nous précipitons sur la science. Certaines des personnes qui font partie de cette catégorie disent vouloir croire aux miracles. Un homme trouve un poisson échoué sur une plage, et, muni d’un ruban à mesurer, il se faufile à l’intérieur du squelette osseux pour mesurer l’œsophage du poisson. Or, voilà qu’il découvre que celui-ci est aussi large que la carrure d’un homme, et il déclare : « Vous voyez, Jonas aurait pu être avalé par un grand poisson ! »
Eh bien, je crois aux miracles ; je les crois tous, mais non parce que la science m’y autorise. J’y crois parce que Dieu les a écrits en détail dans la Bible. Oui, c’est parce qu’ils sont dans la Bible que j’y crois !
Peut-être avez-vous entendu parler des deux hommes de science qui ont déclaré que l’histoire de l’ânesse parlante de Balaam est fausse, étant donné que « le larynx d’un âne ne peut articuler des sons humains ». Un Écossais perspicace, qui avait entendu leur propos, s’est approché d’eux et leur a dit : « Messieurs, fabriquez-moi un âne, et moi je le ferai parler ».
C’est exactement cela, mon frère. Si Dieu peut fabriquer un âne, il peut aussi le faire parler. Le christianisme repose sur la personne de Jésus-Christ, et s’écroule s’il n’est pas le Véritable ; il repose sur l’illumination du Saint-Esprit, et n’a aucun sens sans cette illumination.
Pierre aurait pu raisonner indéfiniment et toujours ne rien savoir avec certitude, mais soudain, quand l’Esprit Saint est venu sur lui, il s’est levé et a déclaré : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Actes 2 v. 36). Il a su cela par l’Esprit de Dieu.
Un autre élément discutable est la manière dont nous accordons notre confiance au prestige humain quand nous n’avons pas d’illumination intérieure. Un système de littérature s’est développé autour de la notion que le christianisme peut se prouver du fait que de grands hommes croient en Jésus-Christ. Que nous puissions seulement nous emparer de l’histoire d’un homme politique qui croit en Jésus-Christ, et nous publions la nouvelle dans tous nos magazines. « Le ministre un tel croit en Jésus-Christ ! » On sous-entend par-là que puisque ce grand personnage croit en Jésus-Christ, alors celui-ci doit être vrai. Dites-moi, quand Jésus a-t-il dû être patronné par quelque personnage influent ?
Non, non, mon frère ! Jésus-Christ se dresse seul, unique et suprême sur le fond de l’humanité, et il n’a pas besoin de recommandation. De plus, le Saint-Esprit déclare qu’il est le Fils éternel de Dieu. Que tous les présidents, tous les rois et toutes les reines, tous les ministres, les comtes et comtesses du monde entier, de concert avec les grands athlètes et les acteurs célèbres, se prosternent à ses pieds et crient : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant ! ».
Seul le Saint-Esprit peut faire cela, mes frères.
C’est pour cette raison que je ne me courbe pas devant les grands hommes. Je fléchis les genoux devant LE Grand Homme, et si vous avez appris à adorer le Fils de l’Homme, vous ne voudrez adorer aucun autre homme.
Voyez-vous, c’est l’un ou l’autre : le Saint-Esprit ou les ténèbres. Le Saint-Esprit est ce que Dieu veut absolument pour notre vie. Si notre foi se veut une foi néo-testamentaire, si Christ doit être le Christ de Dieu plutôt que le Christ de l’intellect, alors il nous faut traverser le voile. Nous devons aller au-delà du voile, jusqu’à ce que l’illumination du Saint-Esprit remplisse nos cœurs et que nous acquérions notre connaissance aux pieds de Jésus, et non aux pieds des hommes.
Considérons ensemble, voulez-vous, les paroles de 1 Jean 2 v. 27 : « Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a données ».
Que veut dire cela ?
« …Vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses … ». L’homme qui a écrit ces mots était un enseignant, et nous ne voulons certes pas exclure la place du professeur, car un des dons de l’Esprit est l’enseignement. Ce que ce passage veut dire, c’est que notre connaissance de Dieu ne nous est pas enseignée de l’extérieur. Elle nous est communiquée par une onction intérieure ; nous ne recevons pas non plus notre témoignage des hommes, mais d’une onction intérieure.
Paul a dit : « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu » (1 Corinthiens 1 v. 18).
Aussi est-il écrit : « Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents » (1 Corinthiens 1 v. 19), et « le monde avec sa sagesse n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu » (1 Corinthiens 1 v. 21), et encore : « Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Corinthiens 1 v. 25).
L’apôtre Paul nous assure aussi que « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Corinthiens 1 v. 27 à 29).
Vous voyez, n’est-ce-pas, que le Saint-Esprit écarte et exclut tout ce qui est de la chair, toute intelligence humaine, toute personnalité humaine brillante, toute capacité humaine, et toute efficacité humaine. C’est pour cela que le christianisme dépend d’un perpétuel miracle. L’homme de Dieu, l’homme véritablement rempli de l’Esprit de Dieu est un miracle constant. Il est quelqu’un qui n’est pas du tout compris par les gens du monde. Il est un étranger. Il est venu dans le monde par le miracle de la nouvelle naissance et grâce à l’illumination du Saint-Esprit ; oui vraiment, sa vie est complètement différente du monde.
S’il vous faut une base scripturaire à cette pensée, Paul a dit dans 1 Corinthiens 2 v. 15 : « L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne ». L’homme spirituel possède un discernement qui juge de tout, mais lui-même ne peut être jugé par personne, car « qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2 v. 16). C’est aussi simple que cela.
Qu’allons-nous maintenant faire de cette vérité ? Allons-nous en faire un sujet d’argumentation ? Allons-nous nous contenter de dire qu’elle est bonne ? Allons-nous faire quelque chose ? Allons-nous ouvrir toute grande la porte de notre personnalité ?
Nous n’avons rien à craindre, vous savez. Le Saint-Esprit est un « illuminateur ». Il est lumière au tréfonds de notre cœur, et il va nous montrer plus de choses au sujet de Dieu en un seul instant que nous ne pourrons jamais en apprendre durant une vie tout entière sans lui. Quand il vient, tout ce que nous avons appris et que nous sommes en train d’apprendre trouvera sa propre place dans notre personnalité entière, dans toute notre croyance et dans toute notre manière de penser.
Nous ne perdrons rien de ce que nous avons appris.
En effet, il ne va pas jeter aux poubelles ce que nous avons déjà appris, si ce que nous avons appris est la vérité ; il va y mettre son feu, c’est tout. Il va ajouter du feu sur l’autel. Le Saint-Esprit attend d’être honoré. Il honorera Christ comme nous honorons Christ. Il attend, et si nous voulons lui ouvrir bien grand tout notre cœur, un nouveau soleil se lèvera sur nous. Je sais cela par expérience personnelle.
S’il y a une chose que Dieu a faite à travers moi, cela remonte à ce jour solennel, fantastique et merveilleux quand la lumière, qui n’a jamais paru ni sur terre ni sur mer, mais qui est venue dans le monde pour éclairer tout homme, a d’un seul coup éclairé mes ténèbres. Ce n’était pas au moment de ma conversion : j’étais déjà profondément converti. Cela s’est produit après ma conversion. Qu’en est-il de vous ?